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Sens - Une nouvelle détermination [Ouvert]
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25 Fév 2019 13:42 #75820
Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP
Oh mon dieu !!!
Je suis vraiment triste de te voir quitter la partie, mais je sais que tu attendais tellement cette nouvelle !!!
Félicitations, je suis tellement heureuse pour toi !!!
Prend bien soin de toi, repose toi, et fabrique nous un(e) futur(e) rôliste. Il a de la chance ce petit bout de chou, il va avoir des parents formidables.
Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP
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- Joker
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25 Fév 2019 15:02 #75821
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Je s'appelle Fluvius ? :(
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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- Siana
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25 Fév 2019 17:52 #75825
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Oooh tout comme Prim je suis à la fois triste de te voir partir, mais très heureuse pour toi, tu dois vivre quelque chose de magique <3
Plein de bonheur à toi <3
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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- Wolion
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25 Fév 2019 18:23 #75826
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
Ben déjà félicitations à vous deux, même si ta présence va nous manquer :)
Et ensuite, après discussion avec les concernés, il va donc y avoir un peu de changement pour compenser le départ de Mello.
Lyanna restera sur Terre pour seconder Conrad dans la reconstruction de Terre. Evangéline sera nommée directement par Finlongfinger à la tête d'Esprit Delta et, par extension, de la division Bugs.
Bisous à tous, on se retrouve samedi ! (Du coup on aura pas besoin de rusher les deux premières Epreuves).
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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- Kriglla
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25 Fév 2019 19:33 #75829
Ooooo uh ??? Félicitations et force au petit être, faut qu'il devienne solide. Reposes-toi bien.
J'espère bien que tu vas revenir plus tard, même juste pour un coucou, on va pas te féliciter avec juste un message, faut au moins un bisou.
Mellodia écrit: Il est malheureusement si fragile pour le moment que je me retrouve arrêtée et alité pour un certain temps.
Je vous embrasse et vous souhaite beaucoup de parties épiques et prenantes.
Je penserai fort à vous et j'espère pouvoir vous retrouver plus tard, même si ce ne sera probablement pas avant une année.
See you soon !
Ooooo uh ??? Félicitations et force au petit être, faut qu'il devienne solide. Reposes-toi bien.
J'espère bien que tu vas revenir plus tard, même juste pour un coucou, on va pas te féliciter avec juste un message, faut au moins un bisou.
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26 Fév 2019 10:27 #75837
Mello
Merci à tous pour vos messages ^^
Je ne pourrais malheureusement pas me déplacer dans l'immédiat mais j'ai quand même bon espoir de ne pas être immobile pendant 7 mois donc dès que je peux être un peu plus libre, je viens vous faire une coucou
Mello
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27 Fév 2019 11:50 #75842
Rp à deux avec Joker, ça a été l'éclate à écrire, en espérant que ça le soit à lire.
we wont forget 
Rp à deux avec Joker, ça a été l'éclate à écrire, en espérant que ça le soit à lire.
Attention : Spoiler !
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Madhi était assis sur ce tabouret de bar depuis au moins une heure déjà, plus que deux jours avant le départ pour Séléné. Il voyait toujours régulièrement ces horribles visions lui troubler la perception du monde. Et son coeur pesait lourd, extrêmement lourd, le verre qu'il avait commandé les cinq premières minutes de son arrivée, trônait devant lui, le suppliant de le boire pour éteindre le brasier incandescent qui lui broyait les entrailles.
Mais de ses yeux cernés, Madhi fixait le verre, un regard vide et absent, sa conscience en lutte féroce. Il n'aurait pas dû rentrer dans ce bar des quartiers pauvres de Pôle Sud, de plus se payer ce verre n'était pas bon pour ses finances fondant à vue d'oeil et pour l'engagement tacite qu'il avait pris envers Eva et Yuki.
Pourtant il était là, à la frontière de l'acte, luttant pour ne pas franchir le pas qui le soulagerait tellement ... temporairement ...
-
Adamas s'installe aux cotés de Mahdi sans même un mot et le regarde fixement en tentant faire fi du monde alentours... Il était peu habitué à se mêler à la foule et encore plus à rentrer dans un bar préférant le spectacle de la vie que d'y prendre une active mais cette fois il n'avait plus le choix... Il ne pouvait être le spectateur de la déchéance de son équipier sans tenter quoique ce soit.
(Trouve un mot, une phrase...)
Le regard de Mahdi était de marbre, vide et froid comme la glace de Pôle Sud on pouvait y discerner les fantômes de la bataille de Paris et les échos des cris et des combats...
Il était compliquer de trouver les bons mots surtout pour Adamas, il réfléchit un instant et fini par rompre le silence:
"Je n'ai jamais voulu dire que tu es une sous merde Mahdi... et je te présente mes excuses pour ne pas avoir su t'aider. "
Adamas retint son souffle un instant espérant une réaction de son co-équipier... et commença à chantonner sans même s'en rendre compte.
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Comme lorsqu'on est si concentré et absent en même temps, Madhi était dans un état second, comme de l'auto-hypnose. Il mit un certain à se rendre compte que parmi les voix qui s'élevaient du bar, l'une d'entre elles s'adressait à lui.
-"Hein?"
Il se retourna pour voir ...
Clignement des yeux
Adamas était assis sur un tabouret couronné d'une myriade d'épines, il y semblait presque empalé, ses yeux étaient fermés, des larmes de sang y perlaient, sa cicatrice était bien plus grande que lorsqu'il s'était découvert pour protéger le corps de Gladius, ses habits étaient maculés de sang, avec des impacts de balles de partout. Au sol gisait des chaînes brisées...
Clignement
Madhi secoua la tête en clignant des yeux de manière forcée, comme pour se réveiller de son état second. Adamas était bel et bien là, dans un lieu public, ce qui étonnait Madhi au plus haut point, ce qu'il lui dit aussi d'ailleurs. Le ton était complètement différent de leur dernière conversation, Madhi balaya l'air de la main.
-"Bah, ne t'inquiètes pas, j'interprète souvent... Quant à m'aider... Tu as fait bien mieux, tu as aidé les gens à Paris, merci pour eux, tu n'étais pas obligé et tu l'as fait en ton âme et conscience. Tu as été bien plus prompt à agir que moi et il y a un bon paquet de vies qui te la doivent."
L'étonnement lui fit presque oublier le verre, qui le repoussa mécaniquement dans le sens opposé de son interlocuteur et lui, regardant Adamas dans les yeux.
-"Excuses-moi de parler de ça, mais je m'étonne de te voir dans ce lieu, d'aussi loin que je me souvienne, tu n'y a jamais foutu les pieds. A moins peut-être d'y être forcé... Est-ce que ça va Adamas?"
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Adamas s'étonna de la question de Mahdi... aussi loin qu'il se souvenait seule 2 personnes lui avaient demandés comment il allait Gladius et Selina, bien que le Bug Rouge savait parfaitement masquer ses émotions, il ne pouvait s'empêcher de sourire à l'attention de Mahdi. Bienveillant il posa une main sur l'épaule de son co-équipier, sans un mot juste en plongeant son regard dans le sien:
"Non ces gens que j'ai sauvé TE doivent la vie, mon plan était... disons porter sur la colère... et sans toi... Ils seraient tous morts. C'est vrai que tu as tes faiblesses sur le champ de bataille... mais les Hommes sont comme les Runes... ils n'ont de sens que dans leur totalité, leur équilibre." Adamas repose sa main sur le comptoir et commençe à dessiner un cercle sur ce dernier. "Tu as un talent pour éveiller le meilleur en nous, et je respecte cela".
Le Bug Rouge concentra son regard sur le cercle qu'il dessinait du bout des doigts sur le bois et expire tranquillement:
"Tu me demandes comment je vais... mais je suis venu savoir comment TOI tu vas... Je sens qu'il est temps que nous nous comprenions"
Un simple regard clôtura les mots d'Adamas comme un élan dans un monde qu'il souhaitait de nouveau comprendre dans l'âme de son partenaire.
-
Un sourire d'Adamas était chose assez rare et très appréciable, ce qui provoqua instantanément un sourire miroir sincère sur le visage de Madhi. Il fut encore plus étonné du contact qu'initia Adamas avant de se rappeler qu'il avait feint son autisme. Ce souvenir rendit confus Madhi quelques instants, il avait du mal à jauger la sincérité du bug, mais il semblait bien que le bug rouge s'exprimait honnêtement.
-"L'équilibre hein... Ce serait bien de l'atteindre, les peuples arrêteraient de s'opposer sur tant de choses..."
Éveiller le meilleur en chacun? Madhi ne voyait pas quand et comment il aurait pu faire ça, il ne savait absolument pas quoi répondre, et il acquiesça juste d'un sourire gêné. Il suivit le cercle imaginaire que traçait Adamas, ce genre de tic était apaisant, parfaitement maîtrisé, hypnotisant, un élément en contrôle, au moins un.
-"On veille l'un sur l'autre, je suis d'accord. Pour moi tu sembles être très extérieur au monde et avoir une vue d'ensemble incroyable. Ce qui fait peut-être que tu évites les peines de l'humanité, mais loupe aussi certaines joies...
... Mais je suis certainement très loin du compte, je suis d'accord, il est temps que nous nous comprenions."
Madhi regarda de nouveau le verre d'alcool, il s'en saisit, se mit sur la pointe des pieds et tendit le bras, renversant le contenu dans l'évier du comptoir. Il reposa le verre vide, se déplaça de côté par rapport à Adamas et en lui tapotant l'épaule, indiqua d'un mouvement de tête la porte du bar.
"Mais autant le faire dans un endroit qui nous plaira plus, on va sur les toits?"
-
Adamas ressenti une gratitude immense envers Mahdi qui lui proposait de sortir enfin de cet endroit bruyant et malodorant.
Il se leva d'un geste et réajusta sa cape rouge sur son visage et prit les devants de Mahdi:
" Je vais te montrer mon endroit favori."
L'escalade des bâtiments de Pôle Sud n'avait aucun secret pour Adamas il grimpait si bien que plusieurs fois il se retourna pour voir si Mahdi parvenait à le suivre, heureusement tous deux étaient bien entraînés. Au cours de cette course de toits en toits le Bug respirait l'air frais et s'en délectait comme un met des plus raffinés et pourtant une pensée le hantait...
(Extérieur au monde ? Je ne sais pas apprécié ?... est ce donc vraiment l'image que je renvoi ? )
Ils arrivèrent alors sur le toit favoris d'Adamas, c'était ici qu'il avait rencontré des années autant Selina, ici aussi qu'il avait discuté pour la première fois avec Gladius et encore avant c'était ici qu'il aimait être pour penser, songer, créer...
Adamas se tint au bord de la corniche, les bras en croix et soupira longuement comme ressourcé. Il se souvint qu'il n'était pas seul et se retourna vers Mahdi et lui adressa un regard édifiant, fier et bienveillant.. Il désigna d'un geste ample le théâtre en contrebas, les lumières dansantes de Pôle Sud, la vie en contrebas et l'ensemble des toits qui composaient le refuge qu'ils cherissaient tous deux tellement:
"Alors ? Qu'est ce que tu vois ?" Demanda Adamas d'un ton énigmatique et pourtant apaisant.
-
Madhi suivit de bon coeur son frère bug, il avait du mal à avoir le même rythme que l'acrobate rouge, mais il allait suffisamment vite pour ne pas le perdre de vue, c'était un chemin qu'il connaissait très peu et il était content de l'explorer, se concentrer sur le mouvement de son corps pour franchir chaque obstacle, il y avait quelque chose de primal dans l'escalade qui le faisait se sentir un, unifié, en harmonie.
Ils arrivèrent bien vite à un endroit qui semblait très bien situé, on voyait pas mal Pôle Sud de ce point de vue, Madhi fut heureux de la découverte, comme on aime voir son foyer chéri sous un nouvel angle, vivant. Il écouta attentivement la question de son frère.
"Ce que je vois?"
Il porta la main sous son menton et le frotta quelques secondes, cherchant comment formuler ses pensées.
"A vrai dire, je ne vois presque rien... Je ressens beaucoup plus, tout ce qui nous est donné de VOIR, même si ici on a une belle et grande vue, n'est rien en comparaison de ce qui EST. J'aime VOIR les gens s'activer dans les rues, se parler, échanger, partager, parfois se disputer malheureusement. J'aime voir les bâtiments qui les gardent à l'abri du besoin et du froid, j'aime le bruit des ventilateurs qui nous fournissent l'air indispensables, j'aime voir la vie malgré le rationnement dont on a toujours souffert...
Mais ce que j'aime encore plus c'est de savoir qu'il y a tellement que je ne VOIS PAS, savoir qu'il existe environ deux millions de vies ici, des centaines de milliers de familles, des sourires, des joies et parfois des peines, qui parsèment chaque seconde de l'existence, des milliards d'instants qui ont de l'importance dans les coeurs de ceux qui les vivent. Une magnifique fresque qui ne s'arrêtera jamais de s'embellir tant qu'elle sera protégée de la violence extrême qui a forcé l'exode jusqu'à ici.
Je ne vois rien, je suppose tout, et peu importe que j'ai raison ou tort, mon seul désir c'est de permettre à l'humanité de continuer de vivre selon son bon vouloir."
Madhi marqua une pause, il sentait qu'il allait enfin savoir comment Adamas pensait, au moins partiellement, et cela lui réchauffait le coeur. D'un air curieux et enjoué il le regarda et lui lança.
"A toi."
-
La réponse de Mahdi fit sourire Adamas, il y était presque pensa-t-il dissimulé dans son étoffe de Rubis... si près et si loin.
Il fit le funambule le long de la corniche et s'assit nonchalamment sur cette dernière, balançant ses jambes dans le vide... son regard s'attarda un instant sur le panorama qu'il aimait tant et sans y réfléchir il répondit:
"Je les vois tous..."
Il regarda la voute de glace au dessus d'eux un instant avant de replonger dans la lumière:
"Je vois un ensemble, un ordre immuable dont nous faisons partit, je vois un corps humain avec toutes ces ramifications... Je vois un coeur qui bat... Je vois un ensemble dont nous sommes une composante."
Il marqua du doigt un endroit lointain et reprit:
"Chacun de nous fait partie de ce cosmos, nous y avons un rôle, des droits et des devoirs que chacun de nous doit remplir pour s'assurer que l'ensemble fonctionne. Un peu comme notre organisme si tu préfères... et bien que nous soyons des Bugs nous y avons, nous aussi, notre place.
"Je vois un système complet et complexe où nos actions trouvent un écho... Je vois la vie, je vois la mort, je vois la tristesse, je vois l'espoir, je vois la création, la beauté et la laideur... tout cela se mêlant dans un équilibre complexe dont seul la création a le secret."
Adamas se renfrognit légèrement et sut qu'il arrivait au sujet sensible:
"Je pense que notre monde à besoin de tout cela pour exister. La mort renforce la préciosité de la vie, le chaos chamboule l'odre et force l'innovation et la réflexion, et la création transcende le néant qui apaise les esprits dans leur extrême... tout s'equilibre à la perfection. Nous vivons dans un monde qui combat une terrible maladie Mahdi... et cette maladie voudrait régir de nouvelle loi pour l'univers privant le monde et l'humanité de son droit à l'auto détermination... c'est contre nature... d'où cette guerre terrible qui nous pousse dans nos retranchements."
Adamas s'arrêta... Il digressait encore une fois et se sentit gêné. Il chantonna pour se calmer et regarda Mahdi avec insistance attendant signal ou une suite.
-
Madhi écoutait attentivement Adamas, il lui découvrit une vision très globale, mais aussi très systèmique, pourtant elle n'était pas dénuée d'une certaine poésie. Lorsqu'il parla des devoirs, il comprit le rapprochement avec la métaphore de l'organisme, seulement les bugs échappaient à priori à ces places automatiques. Mais pas selon les différents niveaux de lecture, les bugs étaient des êtres de chair, des humains comme les autres dans le fond.
Mais Madhi ne partageait toujours pas cette idée de devoirs, les droits oui, mais les devoirs, tout le monde s'en invente, et il n'y a jamais de consensus là-dessus. Myphos s'était sûrement mis en tête que son devoir était d'apporté la connaissance au système stellaire, d'apporter l'ordre, d'apporter la sécurité. Et comme il y en avait en face qui refusait, il avait du apporter "son" ordre, "sa" sécurité etc... chaque tyran peut justifier son règne par des "devoirs"
C'est pareil pour presque toutes les sociétés hiérarchisées, du moment que les chefs confondent responsabilités et privilèges, pouvoir et sacrifice, devoir et tyrannie.
Le chemin d'Adamas pouvait s'avérer réellement équilibré, mais bien souvent, les gens sortaient bien vite du sentier.
"Très intéressant Adamas, je pense aussi que l'équilibre devrait être plus souvent considéré. Effectivement on a besoin de la mort, et le cycle naturel s'en charge assez bien tout seul pour ne pas y rajouter les guerres, où l'on détruit tout l'environnement en plus... hmpffff."
Madhi se pencha en arrière, s'appuyant sur ses bras et regardant le plafond de glace, si opaque, épais.
"Je suis triste pour les immortels, qui ne connaîtront peut-être jamais cet équilibre, condamnés à être hors du cycle, hors de l'humanité, hors de la nature. Pour on ne sait quelle raison... Ça doit rendre fou... Enfin pour Myphos on en est sûrs à 99% ..."
Il se mit à battre des pieds dans le vide, un léger sourire aux lèvres.
"Je vois aussi pourquoi on s'est rarement compris jusqu'ici, tu as bien plus de recul que moi sur les choses. Et tu fais un rapprochement avec les runes qu'on nous a cité assez juste, comme si il y avait quelque chose de bien plus grand derrière tout ça. Où s'arrête notre perception par rapport à notre réalité?"
"Une maladie hein? C'est étonnant comme tu as un regard de médecin, organisme, maladie, l'équilibre, quasiment de la posologie tout ça. Mais ces ordinateurs pourraient être des médicaments incroyables aux maux de l'humanité si on s'en servait simplement pour observer les agressions extérieures. Le vrai problème, c'est l'utilisation qu'en a Myphos et le fait que l'Omicron le suive..."
"Enfin, si jamais on utilisait les ordinateurs pour prévenir les épidémies, les chutes de météorites et ainsi de suite, on casserait l'organisation naturelle du cosmos, ou on la respecterait? Utilisant toutes les ressources qu'elle nous offre? ..."
Madhi semblait bloquer sur cette question, il remettait en question la toute-puissance auto-proclamée de Myphos, mais il voulait en quelque sorte en démarrer une autre? Ce qui était terrifiant, c'est qu'il lui semblait que non... Comme à tout aspirant-dictateur...
"Je pense qu'on part tous avec de bonnes intentions, mais au final, c'est mieux de laisser l'équilibre à l'univers. J'ai hâte que l'on dépose la tyrannie et que les gens puissent à nouveau choisir une vie guidée ou plus libre. Hâte que l'Omicron et la résistance n'existent plus, hâte de l'unification."
-
Adamas réfléchit longuement à la phrase de Mahdi et le regarda plus profondément comme s'il était une énigme qu'il devait percer ou peut-être juste comme une personne à enrichir d'une vision ou d'un idéal peut être:
" Oui, je veux pouvoir créer pour l'humanité, apporter ma pierre à l'édifice et peut être vivre une vie heureuse aux cotés de celle que j'aime. J'aimerai que l'humanité s'unifie moi aussi Mahdi... tu sais quand je parle d'un ordre des choses... Je ne perçois pas cela comme une hiérarchie."
Il laisse planer un silence lourd et cherche ses mots un instant:
"L'erreur du déterminisme c'est cette non prise en compte du facteur X... cette inconnue de l'équation qui vient tout perturber... et qui pourtant contribue à la beauté du système. L'idée ce n'est pas la pyramide, la hiérarchie... mais... "
Il chercha ses mots et fini par dessiner un cercle:
"Dans un cercle il n'y a pas de hiérarchie, dans l'ordre non plus... nous sommes tous interconnectés les uns aux autres... Chacun ayant un devoir vis à vis de l'autre... nous sommes les maillons d'une chaîne... et nous sommes tous ensemble... c'est ensemble que nous faisons avancer le monde... ce n'est pas un triangle... c'est juste un cercle"
Adamas conclut sa phrase ainsi toujours attentif à la réaction de son partenaire.
-
Madhi fut étonné d'entendre Adamas parler de hiérarchie, comme s'il avait lu dans ses pensées. Et la réflexion était très précise par rapport à ce que Madhi n'avait pas dit. L'erreur du déterminisme hein? Pourtant le déterminisme, le destin, le hasard sont les mêmes choses. Le débat qui en résulte, c'est juste de la masturbation intellectuelle sur la question => (où placer le point de vue de l'observateur?)
"Le déterminisme n'a pas vraiment d'erreur en soi, ceux qui parlent du destin, du hasard doivent aussi accepter la limite de nos perceptions. Tout comme Myphos doit accepter que malgré les runes, il ne pourra jamais tout savoir en tant qu'humain. A moins que de décrypter les 6 runes le rende tout-puissant, haha..."
Cela partait comme une blague, mais un doute l'envahit, le monde était devenu assez étrange pour qu'une telle chose soit possible...
"Le facteur X, l'inconnu, l'incontrôlable, qui nous terrifie et nous libère. C'est étrange que l'on ne lui donne pas de nom... Ce serait le fameux... Sens? Il serait ce que nous sommes et percevons, et aussi ce que nous ne percevons pas, le sens, le sens de tout ça? Un Tout-Entité en somme? Mais pourquoi les gens auraient cherché à le personnifier dans le passé? Etrange..."
La digression le menait peut-être un peu loin, il essaya de se reprendre.
"Il faudrait peut-être que l'on pense à ré-inculquer l'humilité au niveau du système stellaire entier, avec toutes les merveilles qui nous sont donné de voir à travers l'espace. Même sans parler de vie biologique extra-terrestre. Comment peut-on penser que l'humanité, est l'histoire principale de l'univers?
Non, nous ne le sommes pas."
"J'aime beaucoup l'idée du cercle, c'est une forme très belle, tous les points sont à équidistance du centre, tous sont le centre. Bien plus belle que ce carré et ses diagonales, les six côtés en quelques sortes, les six runes...
En parlant de hiérarchie, les insectes s'en servent très bien, il paraît que les animaux en ont développé une forme aussi, quand ils peuplaient la Terre à grande échelle. Elle est efficace lorsque le but reste le bien du groupe. Sauf quand il considère les autres groupes comme des menaces, tel qu'on est en train de le faire... Dans ce cas-là je pense que je préfère clairement le modèle que tu suggères."
Il eut un large sourire et donnant une petite tape sur l'épaule d'Adamas il enchaîna
"Vivre une vie heureuse aux côtés de celle que tu aimes hein? Bon sang je te le souhaite Adamas. Encore une bonne raison de mettre fin à cette guerre. Elle m'intrigue de plus en plus cette personne, j'espère pouvoir la rencontrer un jour, vous avez une sacrée chance de vous avoir l'un l'autre!"
Clignement des yeux
-Le plafond de Pôle Sud n'est plus en glace, c'est de la peau, blanche, cadavérique, elle a des bleus, comme des stigmates post-mortem. Tout le plafond semble se flétrir, l'organisme géant qu'est Pôle Sud se meurt, les bâtiments sont des organes en décomposition, les rires des enfants se sont mués en cris d'horreur, les rues pavées de glace sont inondées de viscères, les ombres se déplacent dans ce décor sordide et se déplacent vers Madhi, il n'a pas réussi à les sauver, pourquoi mériterait-il le privilège, lui, d'être parmi les vivants?
Clignements
Madhi garde les yeux fermés, pour ne plus voir tout ça, il essaie de fredonner un air rassurant pour chasser cette vision, sans trop se rendre compte qu'il utilisait la même astuce qu'Adamas.
-
Adamas perçu l'absence de Mahdi sans même le regarder. Il était pris dans ses pensées quant aux dernières phrases de son partenaires. Il feint un instant de ne pas avoir remarqué cette absence temporaire mais se rappela son voeu et choisi de rompre le silence:
"Je ne sais pas quelle est précisément notre place dans ce cercle... . J'aime croire que notre combat à un sens... un idéal que nous devons suivre... Il peut être différent en fonction de ce que nous sommes ou ce en quoi nous croyons... mais nous devons poursuivre un idéal commun. La guerre, les combats et les morts... cette horreur ne finira pas encore..."
La voix d'Adamas devint un murmure presque inaudible:
"Caelum, Superare, Spera, Theophile, Akina et Fabula... je connais leur noms à tous... Cranisten... et je ne te parle que de ceux dont le nom fera échos en ton âme... j'ai appris leur nom à tous ... ils sont morts pour une cause pour un idéal."
Il baissa les yeux et ne put contenir plus longuement sa question:
"Je vois que tu es traumatisé par tout ça Mahdi... Je veux que tu comprennes une chose importante et primordiale..."
Les yeux du Bug Rouge se figerent dans ceux de Mahdi comme deux fentes sur un avenir sombre et terrifiant:
"Nous sommes des êtres humains, par naissance et essence nous demeurons imparfait... que ce soit dans nos choix, nos stratégies ou tout simplement nos vies... un auteur à dit un jour: la perfection n'est pas dans les Hommes , mais parfois dans leurs intentions. C'est cette volonté que je lis en toi et qui te ronge car tu t'exiges d'être plus qu'humain, plus que ce que tu es, plus que ce que nous sommes. Si tu n'acceptes pas tes limites tu sombreras, c'est une certitude, comme Miphos... comme Fabula tu te laisserais dévorer par ton exigence... et tu laisseras tes équipiers derrière toi, tu laisseras ta vie et tes idéaux derrière, Sauveuse et tout ce qui compte. Si tu accordes de l'importance à la vie des autres, tu vas devoir accepter de ne pas pouvoir sauver tout le monde pour pouvoir en sauver d'autre à l'avenir... pour la génération qui vient, pour tous les blessés qu'il y aura... pour toutes les victimes aveugles de cette horreur que les Hommes nommé la guerre."
Adamas reprit sa respiration et chantonna une main sur l'épaule de Mahdi et la cité face à eux:
"Les générations futures sont notre avenir Mahdi. Et nous devons nous battre pour que leur Histoire soit différente de la nôtre. Ils le méritent Mahdi... ils le méritent tous tu ne crois pas ?"
-
Madhi écoutait attentivement. Ce que lui révelait Adamas était très intéressant. Le bug rouge était redevenu froid, précis, méthodique. Le fait qu'il ait éludé les remarques sur son amie rappela à Madhi à côté de qui il était, un fin observateur, peut-être était-il très pris dans l'objectif de la discussion, ou peut-être l'espèce de rapprochement qu'il avait opéré, le dialogue chaleureux, n'était qu'une stratégie pour avoir l'écoute de Madhi. Il se posait la question au vu de l'ampleur du mensonge qu'avait entretenu le bug rouge tout ce temps.
Mais la réponse n'importait pas tant que ça, le but du bug rouge était très clair, rendre Madhi apte aux prochaines missions, savoir s'il aurait les épaules, et pour cela lui mettre la réalité en face, d'une manière fort bien tournée. Qui le laissa perplexe quelques instants.
"Plus qu'humain?... Beaucoup de gens définissent l'humain par leur propre expérience, un amalgame fait sur les gens qu'ils ont croisés et qu'ils ont lu et le transposent sur l'humanité entière en disant, 'le genre humain est comme ça'...
Je suis d'accord avec toi sur les limites, le problème c'est que je crois les avoir déjà dépassé, et j'en ignore inconsciemment les conséquences jusqu'à ce que vous m'en parliez.
Mais tu as raison, je dois arriver à accepter l'idée que je ne peux pas sauver tout le monde, pourtant je continuerais à essayer jusqu'à la fin. Comme je ne tuerais pas jusqu'à la fin.
Je ne PEUX pas choisir qui vit ou qui meurt, tout le monde m'a soutenu qu'un jour ce choix arriverait, mais c'est de faire ce choix qui amène aux conflits, puis aux guerres. Quelqu'un, n'importe qui, aussi peu influent qu'il soit, peut démarrer une réaction en chaîne en faisant ce choix.
Mais oui, je le répète tu as raison, il faut que j'arrive à accepter que je ne puisse pas sauver tout le monde, c'est le plus dur, mais c'est le plus sage."
Il soupira longuement, décidément, sa famille savait comment lui remonter le moral, prendre soin de lui, avec Yuki, Eva et maintenant Adamas il avait moins de poids sur le coeur, il espérait qu'il leur avait été utile aussi, même s'il ne voyait pas comment, c'était des super-héros, sans failles, ou en tout cas ils ne lui montraient jamais. Et le système solaire avait besoin de ces gens aux épaules solides, plus que jamais, il se jura d'être là pour les supporter à son tour quand il le faudrait, mieux qu'il l'avait fait avec Lyanna en tout cas...
"Oui, du passé, offrons un magnifique présent aux générations futures!"
-
Adamas écouta avec grande attention la réponse de Mahdi et vit cette lueur de méfiance dans ses réponses, il y perçu aussi cette volonté de croire en l'autre...
(Dit lui ce que tu as sur la conscience Adamas allez... fait le)
"Je... Selina est partie. Elle a quitté l'appartement un peu avant la bataille de Paris. Je ne lui avais jamais dit que j'étais un Bug... ni un militaire... je lui ai dit qui j'étais... et elle a choisis de me laisser. "
Honteux le Bug écarlate baissa les yeux... pourquoi penser à Selina maintenant ? Quel égoïste se disait il ? Quel abruti...
-
Surpris, Madhi était surpris, il semblerait qu'Adamas dépasse beaucoup de sa retenue habituelle aujourd'hui. Il n'avait jusqu'à présent aucune idée de la vie privée de son partenaire, et il imaginait même facilement qu'elle se concentrait autour de longues heures de contemplation et de recherches, mais apparemment il vivait une peine de cœur, ou ce qui s'en approchait.
"J'imagine que comme pour nous, tu as menti pour ce que tu jugeais, et juge peut-être encore, être de bonnes raisons. Ou tu n'as pas menti, mais occulter la vérité tout ce temps. Et elle doit penser qu'elle ne te connaît pas tant que ça.
Mais il lui viendra peut-être à l'idée qu'en fait elle te connaît mieux comme cela, ton métier et le fait que tu sois un bug est loin de te définir, c'est peut-être elle, sûrement elle, qui a vécu les moments les plus intimes que tu as pu partager.
En y réfléchissant de son côté, elle s'en rendra peut-être compte, ou pas..."
Madhi se mit à pianoter machinalement sur le rebord du toit, comme pour jouer la musique que lui avait enseigné Eva au "Rescapé", un sourire en coin, le regard concentré sur les touches invisibles.
"Ce qui est bien avec l'amour, c'est que le plus important c'est le bien-être de l'autre, pas le fait d'en tirer quelque chose, ni de posséder les instants du/ de la partenaire... Je te fais confiance pour veiller sur elle, qu'elle revienne ou non. J'entends dans ton intonation calme et confiante que tu pourrais déplacer des continents pour lui assurer une vie sereine et paisible.
Je pourrais te dire de ne pas t’inquiéter, qu'elle reviendra, mais je ne la connais pas et ce genre de mondanités, de phrases bateaux ça t'énerveras plus qu'autre chose.
Tu as choisis un chemin difficile Adamas, je le comprends un peu mieux maintenant, et il y a de fortes chances que tu restes incompris encore de nombreuses fois.
Et maintenant que je le sais, bien que je ne partage pas tout ton point de vue, je sais à quel point tu t'investis et sacrifies pour faire de ton mieux. Pour ce que ça vaut, saches que je ne l'oublierais jamais."
Pour accentuer sa dernière phrase il pointa son index contre sa tempe et mima une clé, comme pour enfermer l'information dans sa mémoire, puis repris le air piano.
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Le Bug senti monter en lui un énorme sentiment de gratitude, pour une fois il trouve en Mahdi une personne en qui faire confiance et avec qui partager quelque chose:
"Tu veux rester encore un peu avec moi ? On pourrait... juste profiter de la vue..."
Adamas se sentit gêné et à la fois son regard trahi une lueur d'espérance mêlée à une certaine appréhension.
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Madhi eut un large sourire franc en regardant Adamas au son de la requête de ce dernier. Il n'en espérait pas tant, et il en était très content.
"Avec plaisir, je ne vais nulle part, t'as vraiment du goût dans le choix de tes panoramas."
Il accentua son affirmation d'un clin d'oeil et il refit face aux quartiers de Pôle Sud, il remit ses mains sur le muret, sans faire de son et en déplacement harmonieusement, doucement ses doigts. Ainsi il espérait ne pas trop déranger le bug rouge qui semblait susceptible à l'agitation, mais c'était la troisième fois où il entendait à nouveau la musique dans sa tête depuis Paris, qu'elle éclipsait temporairement les visions d'horreur. C'était à chaque fois en compagnie des gens qu'il appréciait.
Et il avait beau avoir mal vécu le mensonge d'Adamas, il ne semblait déjà plus lui en tenir rancune. La preuve en était la sérénité et les notes qui naissaient dans le fond de ses pensées.
Mais de ses yeux cernés, Madhi fixait le verre, un regard vide et absent, sa conscience en lutte féroce. Il n'aurait pas dû rentrer dans ce bar des quartiers pauvres de Pôle Sud, de plus se payer ce verre n'était pas bon pour ses finances fondant à vue d'oeil et pour l'engagement tacite qu'il avait pris envers Eva et Yuki.
Pourtant il était là, à la frontière de l'acte, luttant pour ne pas franchir le pas qui le soulagerait tellement ... temporairement ...
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Adamas s'installe aux cotés de Mahdi sans même un mot et le regarde fixement en tentant faire fi du monde alentours... Il était peu habitué à se mêler à la foule et encore plus à rentrer dans un bar préférant le spectacle de la vie que d'y prendre une active mais cette fois il n'avait plus le choix... Il ne pouvait être le spectateur de la déchéance de son équipier sans tenter quoique ce soit.
(Trouve un mot, une phrase...)
Le regard de Mahdi était de marbre, vide et froid comme la glace de Pôle Sud on pouvait y discerner les fantômes de la bataille de Paris et les échos des cris et des combats...
Il était compliquer de trouver les bons mots surtout pour Adamas, il réfléchit un instant et fini par rompre le silence:
"Je n'ai jamais voulu dire que tu es une sous merde Mahdi... et je te présente mes excuses pour ne pas avoir su t'aider. "
Adamas retint son souffle un instant espérant une réaction de son co-équipier... et commença à chantonner sans même s'en rendre compte.
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Comme lorsqu'on est si concentré et absent en même temps, Madhi était dans un état second, comme de l'auto-hypnose. Il mit un certain à se rendre compte que parmi les voix qui s'élevaient du bar, l'une d'entre elles s'adressait à lui.
-"Hein?"
Il se retourna pour voir ...
Clignement des yeux
Adamas était assis sur un tabouret couronné d'une myriade d'épines, il y semblait presque empalé, ses yeux étaient fermés, des larmes de sang y perlaient, sa cicatrice était bien plus grande que lorsqu'il s'était découvert pour protéger le corps de Gladius, ses habits étaient maculés de sang, avec des impacts de balles de partout. Au sol gisait des chaînes brisées...
Clignement
Madhi secoua la tête en clignant des yeux de manière forcée, comme pour se réveiller de son état second. Adamas était bel et bien là, dans un lieu public, ce qui étonnait Madhi au plus haut point, ce qu'il lui dit aussi d'ailleurs. Le ton était complètement différent de leur dernière conversation, Madhi balaya l'air de la main.
-"Bah, ne t'inquiètes pas, j'interprète souvent... Quant à m'aider... Tu as fait bien mieux, tu as aidé les gens à Paris, merci pour eux, tu n'étais pas obligé et tu l'as fait en ton âme et conscience. Tu as été bien plus prompt à agir que moi et il y a un bon paquet de vies qui te la doivent."
L'étonnement lui fit presque oublier le verre, qui le repoussa mécaniquement dans le sens opposé de son interlocuteur et lui, regardant Adamas dans les yeux.
-"Excuses-moi de parler de ça, mais je m'étonne de te voir dans ce lieu, d'aussi loin que je me souvienne, tu n'y a jamais foutu les pieds. A moins peut-être d'y être forcé... Est-ce que ça va Adamas?"
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Adamas s'étonna de la question de Mahdi... aussi loin qu'il se souvenait seule 2 personnes lui avaient demandés comment il allait Gladius et Selina, bien que le Bug Rouge savait parfaitement masquer ses émotions, il ne pouvait s'empêcher de sourire à l'attention de Mahdi. Bienveillant il posa une main sur l'épaule de son co-équipier, sans un mot juste en plongeant son regard dans le sien:
"Non ces gens que j'ai sauvé TE doivent la vie, mon plan était... disons porter sur la colère... et sans toi... Ils seraient tous morts. C'est vrai que tu as tes faiblesses sur le champ de bataille... mais les Hommes sont comme les Runes... ils n'ont de sens que dans leur totalité, leur équilibre." Adamas repose sa main sur le comptoir et commençe à dessiner un cercle sur ce dernier. "Tu as un talent pour éveiller le meilleur en nous, et je respecte cela".
Le Bug Rouge concentra son regard sur le cercle qu'il dessinait du bout des doigts sur le bois et expire tranquillement:
"Tu me demandes comment je vais... mais je suis venu savoir comment TOI tu vas... Je sens qu'il est temps que nous nous comprenions"
Un simple regard clôtura les mots d'Adamas comme un élan dans un monde qu'il souhaitait de nouveau comprendre dans l'âme de son partenaire.
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Un sourire d'Adamas était chose assez rare et très appréciable, ce qui provoqua instantanément un sourire miroir sincère sur le visage de Madhi. Il fut encore plus étonné du contact qu'initia Adamas avant de se rappeler qu'il avait feint son autisme. Ce souvenir rendit confus Madhi quelques instants, il avait du mal à jauger la sincérité du bug, mais il semblait bien que le bug rouge s'exprimait honnêtement.
-"L'équilibre hein... Ce serait bien de l'atteindre, les peuples arrêteraient de s'opposer sur tant de choses..."
Éveiller le meilleur en chacun? Madhi ne voyait pas quand et comment il aurait pu faire ça, il ne savait absolument pas quoi répondre, et il acquiesça juste d'un sourire gêné. Il suivit le cercle imaginaire que traçait Adamas, ce genre de tic était apaisant, parfaitement maîtrisé, hypnotisant, un élément en contrôle, au moins un.
-"On veille l'un sur l'autre, je suis d'accord. Pour moi tu sembles être très extérieur au monde et avoir une vue d'ensemble incroyable. Ce qui fait peut-être que tu évites les peines de l'humanité, mais loupe aussi certaines joies...
... Mais je suis certainement très loin du compte, je suis d'accord, il est temps que nous nous comprenions."
Madhi regarda de nouveau le verre d'alcool, il s'en saisit, se mit sur la pointe des pieds et tendit le bras, renversant le contenu dans l'évier du comptoir. Il reposa le verre vide, se déplaça de côté par rapport à Adamas et en lui tapotant l'épaule, indiqua d'un mouvement de tête la porte du bar.
"Mais autant le faire dans un endroit qui nous plaira plus, on va sur les toits?"
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Adamas ressenti une gratitude immense envers Mahdi qui lui proposait de sortir enfin de cet endroit bruyant et malodorant.
Il se leva d'un geste et réajusta sa cape rouge sur son visage et prit les devants de Mahdi:
" Je vais te montrer mon endroit favori."
L'escalade des bâtiments de Pôle Sud n'avait aucun secret pour Adamas il grimpait si bien que plusieurs fois il se retourna pour voir si Mahdi parvenait à le suivre, heureusement tous deux étaient bien entraînés. Au cours de cette course de toits en toits le Bug respirait l'air frais et s'en délectait comme un met des plus raffinés et pourtant une pensée le hantait...
(Extérieur au monde ? Je ne sais pas apprécié ?... est ce donc vraiment l'image que je renvoi ? )
Ils arrivèrent alors sur le toit favoris d'Adamas, c'était ici qu'il avait rencontré des années autant Selina, ici aussi qu'il avait discuté pour la première fois avec Gladius et encore avant c'était ici qu'il aimait être pour penser, songer, créer...
Adamas se tint au bord de la corniche, les bras en croix et soupira longuement comme ressourcé. Il se souvint qu'il n'était pas seul et se retourna vers Mahdi et lui adressa un regard édifiant, fier et bienveillant.. Il désigna d'un geste ample le théâtre en contrebas, les lumières dansantes de Pôle Sud, la vie en contrebas et l'ensemble des toits qui composaient le refuge qu'ils cherissaient tous deux tellement:
"Alors ? Qu'est ce que tu vois ?" Demanda Adamas d'un ton énigmatique et pourtant apaisant.
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Madhi suivit de bon coeur son frère bug, il avait du mal à avoir le même rythme que l'acrobate rouge, mais il allait suffisamment vite pour ne pas le perdre de vue, c'était un chemin qu'il connaissait très peu et il était content de l'explorer, se concentrer sur le mouvement de son corps pour franchir chaque obstacle, il y avait quelque chose de primal dans l'escalade qui le faisait se sentir un, unifié, en harmonie.
Ils arrivèrent bien vite à un endroit qui semblait très bien situé, on voyait pas mal Pôle Sud de ce point de vue, Madhi fut heureux de la découverte, comme on aime voir son foyer chéri sous un nouvel angle, vivant. Il écouta attentivement la question de son frère.
"Ce que je vois?"
Il porta la main sous son menton et le frotta quelques secondes, cherchant comment formuler ses pensées.
"A vrai dire, je ne vois presque rien... Je ressens beaucoup plus, tout ce qui nous est donné de VOIR, même si ici on a une belle et grande vue, n'est rien en comparaison de ce qui EST. J'aime VOIR les gens s'activer dans les rues, se parler, échanger, partager, parfois se disputer malheureusement. J'aime voir les bâtiments qui les gardent à l'abri du besoin et du froid, j'aime le bruit des ventilateurs qui nous fournissent l'air indispensables, j'aime voir la vie malgré le rationnement dont on a toujours souffert...
Mais ce que j'aime encore plus c'est de savoir qu'il y a tellement que je ne VOIS PAS, savoir qu'il existe environ deux millions de vies ici, des centaines de milliers de familles, des sourires, des joies et parfois des peines, qui parsèment chaque seconde de l'existence, des milliards d'instants qui ont de l'importance dans les coeurs de ceux qui les vivent. Une magnifique fresque qui ne s'arrêtera jamais de s'embellir tant qu'elle sera protégée de la violence extrême qui a forcé l'exode jusqu'à ici.
Je ne vois rien, je suppose tout, et peu importe que j'ai raison ou tort, mon seul désir c'est de permettre à l'humanité de continuer de vivre selon son bon vouloir."
Madhi marqua une pause, il sentait qu'il allait enfin savoir comment Adamas pensait, au moins partiellement, et cela lui réchauffait le coeur. D'un air curieux et enjoué il le regarda et lui lança.
"A toi."
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La réponse de Mahdi fit sourire Adamas, il y était presque pensa-t-il dissimulé dans son étoffe de Rubis... si près et si loin.
Il fit le funambule le long de la corniche et s'assit nonchalamment sur cette dernière, balançant ses jambes dans le vide... son regard s'attarda un instant sur le panorama qu'il aimait tant et sans y réfléchir il répondit:
"Je les vois tous..."
Il regarda la voute de glace au dessus d'eux un instant avant de replonger dans la lumière:
"Je vois un ensemble, un ordre immuable dont nous faisons partit, je vois un corps humain avec toutes ces ramifications... Je vois un coeur qui bat... Je vois un ensemble dont nous sommes une composante."
Il marqua du doigt un endroit lointain et reprit:
"Chacun de nous fait partie de ce cosmos, nous y avons un rôle, des droits et des devoirs que chacun de nous doit remplir pour s'assurer que l'ensemble fonctionne. Un peu comme notre organisme si tu préfères... et bien que nous soyons des Bugs nous y avons, nous aussi, notre place.
"Je vois un système complet et complexe où nos actions trouvent un écho... Je vois la vie, je vois la mort, je vois la tristesse, je vois l'espoir, je vois la création, la beauté et la laideur... tout cela se mêlant dans un équilibre complexe dont seul la création a le secret."
Adamas se renfrognit légèrement et sut qu'il arrivait au sujet sensible:
"Je pense que notre monde à besoin de tout cela pour exister. La mort renforce la préciosité de la vie, le chaos chamboule l'odre et force l'innovation et la réflexion, et la création transcende le néant qui apaise les esprits dans leur extrême... tout s'equilibre à la perfection. Nous vivons dans un monde qui combat une terrible maladie Mahdi... et cette maladie voudrait régir de nouvelle loi pour l'univers privant le monde et l'humanité de son droit à l'auto détermination... c'est contre nature... d'où cette guerre terrible qui nous pousse dans nos retranchements."
Adamas s'arrêta... Il digressait encore une fois et se sentit gêné. Il chantonna pour se calmer et regarda Mahdi avec insistance attendant signal ou une suite.
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Madhi écoutait attentivement Adamas, il lui découvrit une vision très globale, mais aussi très systèmique, pourtant elle n'était pas dénuée d'une certaine poésie. Lorsqu'il parla des devoirs, il comprit le rapprochement avec la métaphore de l'organisme, seulement les bugs échappaient à priori à ces places automatiques. Mais pas selon les différents niveaux de lecture, les bugs étaient des êtres de chair, des humains comme les autres dans le fond.
Mais Madhi ne partageait toujours pas cette idée de devoirs, les droits oui, mais les devoirs, tout le monde s'en invente, et il n'y a jamais de consensus là-dessus. Myphos s'était sûrement mis en tête que son devoir était d'apporté la connaissance au système stellaire, d'apporter l'ordre, d'apporter la sécurité. Et comme il y en avait en face qui refusait, il avait du apporter "son" ordre, "sa" sécurité etc... chaque tyran peut justifier son règne par des "devoirs"
C'est pareil pour presque toutes les sociétés hiérarchisées, du moment que les chefs confondent responsabilités et privilèges, pouvoir et sacrifice, devoir et tyrannie.
Le chemin d'Adamas pouvait s'avérer réellement équilibré, mais bien souvent, les gens sortaient bien vite du sentier.
"Très intéressant Adamas, je pense aussi que l'équilibre devrait être plus souvent considéré. Effectivement on a besoin de la mort, et le cycle naturel s'en charge assez bien tout seul pour ne pas y rajouter les guerres, où l'on détruit tout l'environnement en plus... hmpffff."
Madhi se pencha en arrière, s'appuyant sur ses bras et regardant le plafond de glace, si opaque, épais.
"Je suis triste pour les immortels, qui ne connaîtront peut-être jamais cet équilibre, condamnés à être hors du cycle, hors de l'humanité, hors de la nature. Pour on ne sait quelle raison... Ça doit rendre fou... Enfin pour Myphos on en est sûrs à 99% ..."
Il se mit à battre des pieds dans le vide, un léger sourire aux lèvres.
"Je vois aussi pourquoi on s'est rarement compris jusqu'ici, tu as bien plus de recul que moi sur les choses. Et tu fais un rapprochement avec les runes qu'on nous a cité assez juste, comme si il y avait quelque chose de bien plus grand derrière tout ça. Où s'arrête notre perception par rapport à notre réalité?"
"Une maladie hein? C'est étonnant comme tu as un regard de médecin, organisme, maladie, l'équilibre, quasiment de la posologie tout ça. Mais ces ordinateurs pourraient être des médicaments incroyables aux maux de l'humanité si on s'en servait simplement pour observer les agressions extérieures. Le vrai problème, c'est l'utilisation qu'en a Myphos et le fait que l'Omicron le suive..."
"Enfin, si jamais on utilisait les ordinateurs pour prévenir les épidémies, les chutes de météorites et ainsi de suite, on casserait l'organisation naturelle du cosmos, ou on la respecterait? Utilisant toutes les ressources qu'elle nous offre? ..."
Madhi semblait bloquer sur cette question, il remettait en question la toute-puissance auto-proclamée de Myphos, mais il voulait en quelque sorte en démarrer une autre? Ce qui était terrifiant, c'est qu'il lui semblait que non... Comme à tout aspirant-dictateur...
"Je pense qu'on part tous avec de bonnes intentions, mais au final, c'est mieux de laisser l'équilibre à l'univers. J'ai hâte que l'on dépose la tyrannie et que les gens puissent à nouveau choisir une vie guidée ou plus libre. Hâte que l'Omicron et la résistance n'existent plus, hâte de l'unification."
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Adamas réfléchit longuement à la phrase de Mahdi et le regarda plus profondément comme s'il était une énigme qu'il devait percer ou peut-être juste comme une personne à enrichir d'une vision ou d'un idéal peut être:
" Oui, je veux pouvoir créer pour l'humanité, apporter ma pierre à l'édifice et peut être vivre une vie heureuse aux cotés de celle que j'aime. J'aimerai que l'humanité s'unifie moi aussi Mahdi... tu sais quand je parle d'un ordre des choses... Je ne perçois pas cela comme une hiérarchie."
Il laisse planer un silence lourd et cherche ses mots un instant:
"L'erreur du déterminisme c'est cette non prise en compte du facteur X... cette inconnue de l'équation qui vient tout perturber... et qui pourtant contribue à la beauté du système. L'idée ce n'est pas la pyramide, la hiérarchie... mais... "
Il chercha ses mots et fini par dessiner un cercle:
"Dans un cercle il n'y a pas de hiérarchie, dans l'ordre non plus... nous sommes tous interconnectés les uns aux autres... Chacun ayant un devoir vis à vis de l'autre... nous sommes les maillons d'une chaîne... et nous sommes tous ensemble... c'est ensemble que nous faisons avancer le monde... ce n'est pas un triangle... c'est juste un cercle"
Adamas conclut sa phrase ainsi toujours attentif à la réaction de son partenaire.
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Madhi fut étonné d'entendre Adamas parler de hiérarchie, comme s'il avait lu dans ses pensées. Et la réflexion était très précise par rapport à ce que Madhi n'avait pas dit. L'erreur du déterminisme hein? Pourtant le déterminisme, le destin, le hasard sont les mêmes choses. Le débat qui en résulte, c'est juste de la masturbation intellectuelle sur la question => (où placer le point de vue de l'observateur?)
"Le déterminisme n'a pas vraiment d'erreur en soi, ceux qui parlent du destin, du hasard doivent aussi accepter la limite de nos perceptions. Tout comme Myphos doit accepter que malgré les runes, il ne pourra jamais tout savoir en tant qu'humain. A moins que de décrypter les 6 runes le rende tout-puissant, haha..."
Cela partait comme une blague, mais un doute l'envahit, le monde était devenu assez étrange pour qu'une telle chose soit possible...
"Le facteur X, l'inconnu, l'incontrôlable, qui nous terrifie et nous libère. C'est étrange que l'on ne lui donne pas de nom... Ce serait le fameux... Sens? Il serait ce que nous sommes et percevons, et aussi ce que nous ne percevons pas, le sens, le sens de tout ça? Un Tout-Entité en somme? Mais pourquoi les gens auraient cherché à le personnifier dans le passé? Etrange..."
La digression le menait peut-être un peu loin, il essaya de se reprendre.
"Il faudrait peut-être que l'on pense à ré-inculquer l'humilité au niveau du système stellaire entier, avec toutes les merveilles qui nous sont donné de voir à travers l'espace. Même sans parler de vie biologique extra-terrestre. Comment peut-on penser que l'humanité, est l'histoire principale de l'univers?
Non, nous ne le sommes pas."
"J'aime beaucoup l'idée du cercle, c'est une forme très belle, tous les points sont à équidistance du centre, tous sont le centre. Bien plus belle que ce carré et ses diagonales, les six côtés en quelques sortes, les six runes...
En parlant de hiérarchie, les insectes s'en servent très bien, il paraît que les animaux en ont développé une forme aussi, quand ils peuplaient la Terre à grande échelle. Elle est efficace lorsque le but reste le bien du groupe. Sauf quand il considère les autres groupes comme des menaces, tel qu'on est en train de le faire... Dans ce cas-là je pense que je préfère clairement le modèle que tu suggères."
Il eut un large sourire et donnant une petite tape sur l'épaule d'Adamas il enchaîna
"Vivre une vie heureuse aux côtés de celle que tu aimes hein? Bon sang je te le souhaite Adamas. Encore une bonne raison de mettre fin à cette guerre. Elle m'intrigue de plus en plus cette personne, j'espère pouvoir la rencontrer un jour, vous avez une sacrée chance de vous avoir l'un l'autre!"
Clignement des yeux
-Le plafond de Pôle Sud n'est plus en glace, c'est de la peau, blanche, cadavérique, elle a des bleus, comme des stigmates post-mortem. Tout le plafond semble se flétrir, l'organisme géant qu'est Pôle Sud se meurt, les bâtiments sont des organes en décomposition, les rires des enfants se sont mués en cris d'horreur, les rues pavées de glace sont inondées de viscères, les ombres se déplacent dans ce décor sordide et se déplacent vers Madhi, il n'a pas réussi à les sauver, pourquoi mériterait-il le privilège, lui, d'être parmi les vivants?
Clignements
Madhi garde les yeux fermés, pour ne plus voir tout ça, il essaie de fredonner un air rassurant pour chasser cette vision, sans trop se rendre compte qu'il utilisait la même astuce qu'Adamas.
-
Adamas perçu l'absence de Mahdi sans même le regarder. Il était pris dans ses pensées quant aux dernières phrases de son partenaires. Il feint un instant de ne pas avoir remarqué cette absence temporaire mais se rappela son voeu et choisi de rompre le silence:
"Je ne sais pas quelle est précisément notre place dans ce cercle... . J'aime croire que notre combat à un sens... un idéal que nous devons suivre... Il peut être différent en fonction de ce que nous sommes ou ce en quoi nous croyons... mais nous devons poursuivre un idéal commun. La guerre, les combats et les morts... cette horreur ne finira pas encore..."
La voix d'Adamas devint un murmure presque inaudible:
"Caelum, Superare, Spera, Theophile, Akina et Fabula... je connais leur noms à tous... Cranisten... et je ne te parle que de ceux dont le nom fera échos en ton âme... j'ai appris leur nom à tous ... ils sont morts pour une cause pour un idéal."
Il baissa les yeux et ne put contenir plus longuement sa question:
"Je vois que tu es traumatisé par tout ça Mahdi... Je veux que tu comprennes une chose importante et primordiale..."
Les yeux du Bug Rouge se figerent dans ceux de Mahdi comme deux fentes sur un avenir sombre et terrifiant:
"Nous sommes des êtres humains, par naissance et essence nous demeurons imparfait... que ce soit dans nos choix, nos stratégies ou tout simplement nos vies... un auteur à dit un jour: la perfection n'est pas dans les Hommes , mais parfois dans leurs intentions. C'est cette volonté que je lis en toi et qui te ronge car tu t'exiges d'être plus qu'humain, plus que ce que tu es, plus que ce que nous sommes. Si tu n'acceptes pas tes limites tu sombreras, c'est une certitude, comme Miphos... comme Fabula tu te laisserais dévorer par ton exigence... et tu laisseras tes équipiers derrière toi, tu laisseras ta vie et tes idéaux derrière, Sauveuse et tout ce qui compte. Si tu accordes de l'importance à la vie des autres, tu vas devoir accepter de ne pas pouvoir sauver tout le monde pour pouvoir en sauver d'autre à l'avenir... pour la génération qui vient, pour tous les blessés qu'il y aura... pour toutes les victimes aveugles de cette horreur que les Hommes nommé la guerre."
Adamas reprit sa respiration et chantonna une main sur l'épaule de Mahdi et la cité face à eux:
"Les générations futures sont notre avenir Mahdi. Et nous devons nous battre pour que leur Histoire soit différente de la nôtre. Ils le méritent Mahdi... ils le méritent tous tu ne crois pas ?"
-
Madhi écoutait attentivement. Ce que lui révelait Adamas était très intéressant. Le bug rouge était redevenu froid, précis, méthodique. Le fait qu'il ait éludé les remarques sur son amie rappela à Madhi à côté de qui il était, un fin observateur, peut-être était-il très pris dans l'objectif de la discussion, ou peut-être l'espèce de rapprochement qu'il avait opéré, le dialogue chaleureux, n'était qu'une stratégie pour avoir l'écoute de Madhi. Il se posait la question au vu de l'ampleur du mensonge qu'avait entretenu le bug rouge tout ce temps.
Mais la réponse n'importait pas tant que ça, le but du bug rouge était très clair, rendre Madhi apte aux prochaines missions, savoir s'il aurait les épaules, et pour cela lui mettre la réalité en face, d'une manière fort bien tournée. Qui le laissa perplexe quelques instants.
"Plus qu'humain?... Beaucoup de gens définissent l'humain par leur propre expérience, un amalgame fait sur les gens qu'ils ont croisés et qu'ils ont lu et le transposent sur l'humanité entière en disant, 'le genre humain est comme ça'...
Je suis d'accord avec toi sur les limites, le problème c'est que je crois les avoir déjà dépassé, et j'en ignore inconsciemment les conséquences jusqu'à ce que vous m'en parliez.
Mais tu as raison, je dois arriver à accepter l'idée que je ne peux pas sauver tout le monde, pourtant je continuerais à essayer jusqu'à la fin. Comme je ne tuerais pas jusqu'à la fin.
Je ne PEUX pas choisir qui vit ou qui meurt, tout le monde m'a soutenu qu'un jour ce choix arriverait, mais c'est de faire ce choix qui amène aux conflits, puis aux guerres. Quelqu'un, n'importe qui, aussi peu influent qu'il soit, peut démarrer une réaction en chaîne en faisant ce choix.
Mais oui, je le répète tu as raison, il faut que j'arrive à accepter que je ne puisse pas sauver tout le monde, c'est le plus dur, mais c'est le plus sage."
Il soupira longuement, décidément, sa famille savait comment lui remonter le moral, prendre soin de lui, avec Yuki, Eva et maintenant Adamas il avait moins de poids sur le coeur, il espérait qu'il leur avait été utile aussi, même s'il ne voyait pas comment, c'était des super-héros, sans failles, ou en tout cas ils ne lui montraient jamais. Et le système solaire avait besoin de ces gens aux épaules solides, plus que jamais, il se jura d'être là pour les supporter à son tour quand il le faudrait, mieux qu'il l'avait fait avec Lyanna en tout cas...
"Oui, du passé, offrons un magnifique présent aux générations futures!"
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Adamas écouta avec grande attention la réponse de Mahdi et vit cette lueur de méfiance dans ses réponses, il y perçu aussi cette volonté de croire en l'autre...
(Dit lui ce que tu as sur la conscience Adamas allez... fait le)
"Je... Selina est partie. Elle a quitté l'appartement un peu avant la bataille de Paris. Je ne lui avais jamais dit que j'étais un Bug... ni un militaire... je lui ai dit qui j'étais... et elle a choisis de me laisser. "
Honteux le Bug écarlate baissa les yeux... pourquoi penser à Selina maintenant ? Quel égoïste se disait il ? Quel abruti...
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Surpris, Madhi était surpris, il semblerait qu'Adamas dépasse beaucoup de sa retenue habituelle aujourd'hui. Il n'avait jusqu'à présent aucune idée de la vie privée de son partenaire, et il imaginait même facilement qu'elle se concentrait autour de longues heures de contemplation et de recherches, mais apparemment il vivait une peine de cœur, ou ce qui s'en approchait.
"J'imagine que comme pour nous, tu as menti pour ce que tu jugeais, et juge peut-être encore, être de bonnes raisons. Ou tu n'as pas menti, mais occulter la vérité tout ce temps. Et elle doit penser qu'elle ne te connaît pas tant que ça.
Mais il lui viendra peut-être à l'idée qu'en fait elle te connaît mieux comme cela, ton métier et le fait que tu sois un bug est loin de te définir, c'est peut-être elle, sûrement elle, qui a vécu les moments les plus intimes que tu as pu partager.
En y réfléchissant de son côté, elle s'en rendra peut-être compte, ou pas..."
Madhi se mit à pianoter machinalement sur le rebord du toit, comme pour jouer la musique que lui avait enseigné Eva au "Rescapé", un sourire en coin, le regard concentré sur les touches invisibles.
"Ce qui est bien avec l'amour, c'est que le plus important c'est le bien-être de l'autre, pas le fait d'en tirer quelque chose, ni de posséder les instants du/ de la partenaire... Je te fais confiance pour veiller sur elle, qu'elle revienne ou non. J'entends dans ton intonation calme et confiante que tu pourrais déplacer des continents pour lui assurer une vie sereine et paisible.
Je pourrais te dire de ne pas t’inquiéter, qu'elle reviendra, mais je ne la connais pas et ce genre de mondanités, de phrases bateaux ça t'énerveras plus qu'autre chose.
Tu as choisis un chemin difficile Adamas, je le comprends un peu mieux maintenant, et il y a de fortes chances que tu restes incompris encore de nombreuses fois.
Et maintenant que je le sais, bien que je ne partage pas tout ton point de vue, je sais à quel point tu t'investis et sacrifies pour faire de ton mieux. Pour ce que ça vaut, saches que je ne l'oublierais jamais."
Pour accentuer sa dernière phrase il pointa son index contre sa tempe et mima une clé, comme pour enfermer l'information dans sa mémoire, puis repris le air piano.
-
Le Bug senti monter en lui un énorme sentiment de gratitude, pour une fois il trouve en Mahdi une personne en qui faire confiance et avec qui partager quelque chose:
"Tu veux rester encore un peu avec moi ? On pourrait... juste profiter de la vue..."
Adamas se sentit gêné et à la fois son regard trahi une lueur d'espérance mêlée à une certaine appréhension.
-
Madhi eut un large sourire franc en regardant Adamas au son de la requête de ce dernier. Il n'en espérait pas tant, et il en était très content.
"Avec plaisir, je ne vais nulle part, t'as vraiment du goût dans le choix de tes panoramas."
Il accentua son affirmation d'un clin d'oeil et il refit face aux quartiers de Pôle Sud, il remit ses mains sur le muret, sans faire de son et en déplacement harmonieusement, doucement ses doigts. Ainsi il espérait ne pas trop déranger le bug rouge qui semblait susceptible à l'agitation, mais c'était la troisième fois où il entendait à nouveau la musique dans sa tête depuis Paris, qu'elle éclipsait temporairement les visions d'horreur. C'était à chaque fois en compagnie des gens qu'il appréciait.
Et il avait beau avoir mal vécu le mensonge d'Adamas, il ne semblait déjà plus lui en tenir rancune. La preuve en était la sérénité et les notes qui naissaient dans le fond de ses pensées.
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27 Fév 2019 22:26 #75853
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
Soyez rassurés, c'est plaisant à lire en effet :)
Voici le lien vers le fichier en ligne contenant vos Miroirs. Ne prenez pas en compte les virgules, on arrondi tout à l'inférieur. Et ne prenez pas peur en voyant la Rune de Vie de Bienveillance 
Miroirs
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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- Kriglla
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27 Fév 2019 23:38 #75854
Vous avez tous dépassé un maximum humain ...
Quadrillatisation pchiouuuuf bzzt bzzt / Fluviusisation plouf blong blong
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28 Fév 2019 07:35 #75855
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Et merde je suis devenu plus qu'humain du coup va falloir que je dise à Mahdi.
" Tu vois comment je suis ? Oui ? Bah fais pas comme moi... " mdr
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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28 Fév 2019 13:08 #75858
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
On est trofor !
Je salue quand même l'équilibre presque parfait de Madhi xD
Voilà notre RP avec Flo ^^
Attention : Spoiler !
[ Cliquer pour agrandir ]
[ Cliquer pour masquer ]
Le matin, deux jours après sa transformation, Yuki était assise sur son lit.
D'ennui de ne pas pouvoir dormir, elle s'était amusée à planquer des blagues et bêtises dans les affaires de ses frères et soeurs cette nuit. Elle entendait Eva se laver les cheveux, et riait d'avance de ce qui allait arriver. Elle avait mis une quantité conséquente de talc dans son sèche cheveux.
Quand elle entendit Eva sortir de la douche, elle écoutait chaque bruit pour essayer de percevoir celui d'un sèche cheveux qu'on branche. Puis deux minutes plus tard *vrrrr PFOUF*
Yuki se mit à rire aux éclats avant même de savoir si sa blague avait fonctionné. Quand elle entendit la porte s'ouvrir, elle prit l'air le plus naturel qu'elle pouvait, c'est à dire pas crédible du tout.
-
L’attaque fit mouche, la surprise était total. Évangéline resta un instant à regarder son reflet barbouillé de talc du visage jusqu'aux cheveux. L’auteur de ce crime n’en resterait pas impuni.
Elle sortit de la salle de bain, l’arme du crime à la main. Ses petits yeux bleus lançaient des éclairs. Il n’y avait que Yuki et son air faussement innocent dans la pièce. Évangéline croisa les bras, ses mèches brunes réduites à un état de petit paquets noirâtres et farineux.
_T’es contente de toi? lâcha t-elle d’un ton las.
Le côté droit de ses lèvres était légèrement relevé en un sourire. Elle braqua le sèche cheveux sur sa sœur, sourcils froncés.
_Tu perds rien pour attendre, saleté ! ricana t-elle. Ma vengeance sera terrible !
-
Yuki comprit que si elle ne se mettait pas vite à courir, elle allait se retrouver la gueule aussi enfarinée que sa soeur.
Elle se mit donc à fuir, en passant par le bout du lit, dans l’espoir de gagner quelques précieux millièmes de secondes. Un coussin comme bouclier, elle se dirigea vers la porte en narguant Eva
“- Beh si tu voulais des cheveux blancs, fallait me le dire, je t’aurais prêté les miens ! Ah merde non maintenant ils sont bleus !!!”
-
Evangéline jeta le sèche cheveux sur le premier lit à sa portée et partit à la poursuite de Yuki. Alors, elle fit comme lorsqu’elle était en entraînement et mobilisa toutes ses forces qu’elle concentra dans ses jambes. Yuki prit un coussin au vol, mais la bug savait que ce maigre rempart ne serait pas un grand obstacle. Quand elle fut à une distance suffisante, elle banda ses muscles et bondit, bras tendus, sur une Yuki qu’elle plaqua au sol dans un remarquable roulé boulé. Tout en délicatesse, évidemment. Le bruit sec qui en résulta lui tira cependant une grimace.
_Oh, pardon Yuki ! s’excusa sincèrement Evangéline. T’as rien?
Puis elle se souvint que Yuki était bien loin d’être aussi fragile qu’avant. Sans attendre un moment de plus, elle se frotta le visage et les cheveux au dessus de sa petite soeur, la recouvrant de flocons de talcs qui se détachaient de ses mèches et de sa peau.
_Tiens, ça te rappellera des souvenirs, casse pied !
Elle se décala sur le côté pour laisser sa petite soeur se redresser. Elles étaient toutes les deux dans un état… discutable.
-
Yuki était encore par terre à rire quand elle entendit un bruit derrière elle. Une porte d'une autre unité venait de s'ouvrir, sûrement pour voir d'où venait ce vacarme.
La porte se refermait quand elle entendit
“- C'est quoi ce bruit ?
- Rien, juste deux des tarés de l'unité Delta”
Yuki partit alors dans un fou rire encore plus fort.
Elle regarda sa sœur qui devrait de nouveau passer par la douche pour avoir l'air présentable. Oh oui elle était fière d'elle. Elle n'aurait jamais cru que sa blague fonctionnerait si bien.
“- Tu es magnifique, mon plus beau chef d'œuvre. Stp, dit à Lyanna que j'ai caché encore des tonnes de blagues du genre. Ce n'est pas vrai, mais elle va tellement être parano à l'idée de tomber sur l'une d'entre elle qu'elle va se méfier de tout”
Elle rit encore aux éclats. Ça faisait un bien fou. Ça n'arrivait pas tous les jours ces derniers temps.
“- Madhi je lui ai fait qu'une petite blague nulle. Faut que j'en trouve une pire. Adamas je ne peux pas, il ne dort pas avec nous. Quoique j'aurais peur qu'il le prenne mal…”
Yuki eut une petite moue hésitante
“- Mais si t'as des idées pour Madhi je suis preneuse… Ou pour d'autres… D'autres unités… Genre Haagenis !!! “
Elle afficha un sourire espiègle, à la manière d'une petite fille s'apprêtant à faire une bêtise.
-
Évangéline se frotta le menton, pensive. Elle n'était pas du genre à agir de la sorte, à faire de mauvaises blagues et à partir en riant. C'était une perte de temps et d'énergie, mais elle voyait bien que cela rendait Yuki heureuse. Elle adopta à son tour un petit air mesquin.
_On est d’accord que tu peux prendre l’apparence de qui tu veux?
Une lueur diabolique s’illumina dans ses yeux fatigués.
_Je te laisse choisir : Lina, ou Lyanna ? Dans les deux cas, je pense que ça pourrait être marrant.
Elle se frotta les mains l’une contre l’autre. C'était puérile et parfaitement inutile mais… elle devait reconnaître qu'échafauder des plans machiavéliques était très amusant, surtout en si bonne compagnie.
_Je pencherai pour Lyanna, quelques tours de terrain… Hmmm hmmmmm!
Son sourire s’agrandit de plus belle. Elle n’avait jamais beaucoup apprécié ce grand débile d’Haagenis, mais il avait représenté l'autorité supérieure pendant longtemps. Une petite vengeance innocente ne pouvait pas lui faire de mal, si…?
-
“- Non, pas Lina. Il l’aime bien trop pour ça. On veut lui faire une blague, pas lui faire du mal. Lyanna en revanche… Il y a moyen de rire. Mais t’as pas intérêt à lui dire que j’ai pris son apparence, car ça a beau être moi qui manipule les éclairs maintenant, ce sera elle qui va me foudroyer.”
Yuki écarquilla les yeux les mains sur les joues pour simuler la terreur que lui donnait cette idée. Puis elle se mit à rire.
“- Bon t’as eu cette grande idée, mais tu proposes quoi concrètement ?”
-
Évangéline prit son air le plus sérieux du monde, se plaça derrière Yuki et commença à lui masser les épaules.
_Quelques…
Elle allait dire tours de terrains, mais finalement, c’était peut être trop sournois ou pas assez, elle ne le savait pas. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas une bonne idée.
_Une petite cinquantaine de pompes? Il ne pourra rien refuser à Lyanna…
Sa voix était douce et caressante, presque machiavélique. Flippante était aussi un bon mot pour la décrire.
_
“- Ma douce Eva, tu es bien trop gentille dans tes blagues. On va juste le rendre plus fort pour nous botter le derrière. Et il pourrait aimer ça. Toi tu aimerais. Pense à ça. Je tape à sa porte, avec l'apparence de Lyanna, et je lui annonce qu'à présent il doit m'appeler maîtresse Lyanna… Ou qu'il sera de corvées toilettes tous les vendredis… Ou mieux… Que tous les bugs sont en train de se transformer en Quadrillas… Imagine sa tête !”
Yuki attendait la réponse d'Eva. Allait-elle trop loin ?
_
Évangéline réfléchit un instant. Les propositions de Yuki étaient intéressantes, plus ambitieuses et mesquines que les siennes, mais la dernière avait beaucoup de potentielle. D'ordinaire, elle n'aurait pas participé à ce genre de blague qui risquait surtout de leur attirer des ennuis - une partie d’elle se disait que lancer une alerte inutilement pouvait être lourde de conséquence. Mais après tout… Oh et puis merde.
_T’aurai pas du maquillage ?
Elle tendit la main à Yuki, sa comparse de méfaits. Évangéline aimait la sensation qui l'envahissait, grisante et… apaisante.
_Que s'abattent sur lui les “foudres” d’esprit Delta! Je me sens d’humeur Quadrilla en transition...
-
Une heure plus tard, Yuki et Eva se tenait devant la porte d'Haagenis. Yuki arborait l'apparence de Lyanna, Eva à ses côtés, le bras légèrement maquillé de bleu.
Elle frappa à la porte du bug. Quand celui-ci ouvrit, Yuki prit la posture droite qu'elle voyait constamment sur Lyanna.
“ah Hageenis, c'est bien que tu sois là. Je viens d'apprendre une nouvelle importante de la part de Sollipsis. Ce qui a transformé Yuki est apparemment contagieux. Tous les bugs vont se transformer en Quadrilla. Regarde le bras d'Evangeline, ça a déjà commencé pour elle. Et d'après les calculs de Sollipsis, tu es le prochain”.
-
Évangéline mimait un mal de tête insoutenable, en se massant les tempes avec une grimace. La transition de Yuki apportait beaucoup à son jeu d’actrice. Elles avaient généreusement tartiné son bras de bleu, si bien qu’on ne voyait plus un centimètre de peau sous l'épaisse couche de maquillage. Haagenis ouvrit de grands yeux et resta stoïque un moment avant de pâlir très légèrement. Évangéline se retenait difficilement de rire.
_Ca commence par des maux de tête, et après…
Elle baissa des yeux tristes sur son bras.
_C’est ce qui nous attend à tous…
-
Haagenis devenait de plus en plus inquiet. Son stress se sentait légèrement dans sa voix.
"Mais c'est pas possible, c'est quoi ces conneries ?”
Yuki regarda Eva puis se mit à rire avant de reprendre sa véritable forme.
“- Détend-toi, c'était une blague ! Ta tête était mémorable.”
Vexé de la situation, le bug activa sa resploid et attrapa violemment le bras de Yuki qui, sans sa carapace, aurait vraisemblablement été blessée.
“- Calme toi. Tu ne crois pas ta réaction légèrement disproportionnée ? Tu veux vraiment me blesser pour une si petite blague ? Ce n'est pas vraiment l'attitude d'un Capitaine. Et tu nous as fait bien pire petits, c'est de bonne guerre.”
Yuki gardait son sourire et son calme.
“- Et tu auras une bonne excuse pour te venger et nous faire une sale blague en retour”
-
Evangéline s’était avancée pour prendre la défense de Yuki, Resplioid déjà toute activée et sa dague au poing. Mais sa soeur semblait déjà très bien se débrouiller, ainsi, elle se contenta de lui prendre sa main libre.
_Viens, on s’en va.
Haagenis lâcha Yuki et retira sa resplioid. Il les foudroya du regard et claqua sa porte. Evangéline tira fortement sur la main de Yuki, ne mesurant pas vraiment sa force. Mais elle voulait juste s’éloigner. Au fond, elle savait que ça risquait de dégénérer, c’était le risque qu’elle avait décidé de prendre en suivant Yuki dans son petit tour. Mais Evangéline sourit et lorsqu’elles furent suffisamment loin, elle s’arrêta. Son sourire s’agrandit.
_Sa tête, non mais sa tête… ricana t-elle.
Puis elle se tourna vers Yuki, le doigt levé.
_Plus jamais Haagenis, pigé? J’ai compris la leçon.
Son ton pseudo-autoritaire dénotait avec le grand sourire qui fendait son visage d’une oreille à l’autre.
-
“- Plus jamais, tu rigoles ? Tu l'as dit toi-même, t'as vu sa tête ? Faudra juste être plus sournoise la prochaine fois, et ne pas se faire prendre. Lui mettre un truc bien grattant dans son caleçon avant une réunion pourrait être mémorable. Faudrait le décoincer un peu, il se met une barrière tout seul dans sa relation avec Lina. Bon va falloir être vigilante car il va peut-être essayer de se venger”
Yuki riait encore de sa blague. Parvenir à déstabiliser Haagenis n'était pas chose courante (sauf avec Lina dans les parages à la rigueur). Mais la réaction un peu violente d'Haagenis ne l'avait pas perturbé ou fait regretter. Contrairement à Eva, elle n'avait pas envie de retenir la leçon, et cela l'incitait même à continuer.
“- Bon… J’ai faim. On va manger ?”
D'ennui de ne pas pouvoir dormir, elle s'était amusée à planquer des blagues et bêtises dans les affaires de ses frères et soeurs cette nuit. Elle entendait Eva se laver les cheveux, et riait d'avance de ce qui allait arriver. Elle avait mis une quantité conséquente de talc dans son sèche cheveux.
Quand elle entendit Eva sortir de la douche, elle écoutait chaque bruit pour essayer de percevoir celui d'un sèche cheveux qu'on branche. Puis deux minutes plus tard *vrrrr PFOUF*
Yuki se mit à rire aux éclats avant même de savoir si sa blague avait fonctionné. Quand elle entendit la porte s'ouvrir, elle prit l'air le plus naturel qu'elle pouvait, c'est à dire pas crédible du tout.
-
L’attaque fit mouche, la surprise était total. Évangéline resta un instant à regarder son reflet barbouillé de talc du visage jusqu'aux cheveux. L’auteur de ce crime n’en resterait pas impuni.
Elle sortit de la salle de bain, l’arme du crime à la main. Ses petits yeux bleus lançaient des éclairs. Il n’y avait que Yuki et son air faussement innocent dans la pièce. Évangéline croisa les bras, ses mèches brunes réduites à un état de petit paquets noirâtres et farineux.
_T’es contente de toi? lâcha t-elle d’un ton las.
Le côté droit de ses lèvres était légèrement relevé en un sourire. Elle braqua le sèche cheveux sur sa sœur, sourcils froncés.
_Tu perds rien pour attendre, saleté ! ricana t-elle. Ma vengeance sera terrible !
-
Yuki comprit que si elle ne se mettait pas vite à courir, elle allait se retrouver la gueule aussi enfarinée que sa soeur.
Elle se mit donc à fuir, en passant par le bout du lit, dans l’espoir de gagner quelques précieux millièmes de secondes. Un coussin comme bouclier, elle se dirigea vers la porte en narguant Eva
“- Beh si tu voulais des cheveux blancs, fallait me le dire, je t’aurais prêté les miens ! Ah merde non maintenant ils sont bleus !!!”
-
Evangéline jeta le sèche cheveux sur le premier lit à sa portée et partit à la poursuite de Yuki. Alors, elle fit comme lorsqu’elle était en entraînement et mobilisa toutes ses forces qu’elle concentra dans ses jambes. Yuki prit un coussin au vol, mais la bug savait que ce maigre rempart ne serait pas un grand obstacle. Quand elle fut à une distance suffisante, elle banda ses muscles et bondit, bras tendus, sur une Yuki qu’elle plaqua au sol dans un remarquable roulé boulé. Tout en délicatesse, évidemment. Le bruit sec qui en résulta lui tira cependant une grimace.
_Oh, pardon Yuki ! s’excusa sincèrement Evangéline. T’as rien?
Puis elle se souvint que Yuki était bien loin d’être aussi fragile qu’avant. Sans attendre un moment de plus, elle se frotta le visage et les cheveux au dessus de sa petite soeur, la recouvrant de flocons de talcs qui se détachaient de ses mèches et de sa peau.
_Tiens, ça te rappellera des souvenirs, casse pied !
Elle se décala sur le côté pour laisser sa petite soeur se redresser. Elles étaient toutes les deux dans un état… discutable.
-
Yuki était encore par terre à rire quand elle entendit un bruit derrière elle. Une porte d'une autre unité venait de s'ouvrir, sûrement pour voir d'où venait ce vacarme.
La porte se refermait quand elle entendit
“- C'est quoi ce bruit ?
- Rien, juste deux des tarés de l'unité Delta”
Yuki partit alors dans un fou rire encore plus fort.
Elle regarda sa sœur qui devrait de nouveau passer par la douche pour avoir l'air présentable. Oh oui elle était fière d'elle. Elle n'aurait jamais cru que sa blague fonctionnerait si bien.
“- Tu es magnifique, mon plus beau chef d'œuvre. Stp, dit à Lyanna que j'ai caché encore des tonnes de blagues du genre. Ce n'est pas vrai, mais elle va tellement être parano à l'idée de tomber sur l'une d'entre elle qu'elle va se méfier de tout”
Elle rit encore aux éclats. Ça faisait un bien fou. Ça n'arrivait pas tous les jours ces derniers temps.
“- Madhi je lui ai fait qu'une petite blague nulle. Faut que j'en trouve une pire. Adamas je ne peux pas, il ne dort pas avec nous. Quoique j'aurais peur qu'il le prenne mal…”
Yuki eut une petite moue hésitante
“- Mais si t'as des idées pour Madhi je suis preneuse… Ou pour d'autres… D'autres unités… Genre Haagenis !!! “
Elle afficha un sourire espiègle, à la manière d'une petite fille s'apprêtant à faire une bêtise.
-
Évangéline se frotta le menton, pensive. Elle n'était pas du genre à agir de la sorte, à faire de mauvaises blagues et à partir en riant. C'était une perte de temps et d'énergie, mais elle voyait bien que cela rendait Yuki heureuse. Elle adopta à son tour un petit air mesquin.
_On est d’accord que tu peux prendre l’apparence de qui tu veux?
Une lueur diabolique s’illumina dans ses yeux fatigués.
_Je te laisse choisir : Lina, ou Lyanna ? Dans les deux cas, je pense que ça pourrait être marrant.
Elle se frotta les mains l’une contre l’autre. C'était puérile et parfaitement inutile mais… elle devait reconnaître qu'échafauder des plans machiavéliques était très amusant, surtout en si bonne compagnie.
_Je pencherai pour Lyanna, quelques tours de terrain… Hmmm hmmmmm!
Son sourire s’agrandit de plus belle. Elle n’avait jamais beaucoup apprécié ce grand débile d’Haagenis, mais il avait représenté l'autorité supérieure pendant longtemps. Une petite vengeance innocente ne pouvait pas lui faire de mal, si…?
-
“- Non, pas Lina. Il l’aime bien trop pour ça. On veut lui faire une blague, pas lui faire du mal. Lyanna en revanche… Il y a moyen de rire. Mais t’as pas intérêt à lui dire que j’ai pris son apparence, car ça a beau être moi qui manipule les éclairs maintenant, ce sera elle qui va me foudroyer.”
Yuki écarquilla les yeux les mains sur les joues pour simuler la terreur que lui donnait cette idée. Puis elle se mit à rire.
“- Bon t’as eu cette grande idée, mais tu proposes quoi concrètement ?”
-
Évangéline prit son air le plus sérieux du monde, se plaça derrière Yuki et commença à lui masser les épaules.
_Quelques…
Elle allait dire tours de terrains, mais finalement, c’était peut être trop sournois ou pas assez, elle ne le savait pas. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas une bonne idée.
_Une petite cinquantaine de pompes? Il ne pourra rien refuser à Lyanna…
Sa voix était douce et caressante, presque machiavélique. Flippante était aussi un bon mot pour la décrire.
_
“- Ma douce Eva, tu es bien trop gentille dans tes blagues. On va juste le rendre plus fort pour nous botter le derrière. Et il pourrait aimer ça. Toi tu aimerais. Pense à ça. Je tape à sa porte, avec l'apparence de Lyanna, et je lui annonce qu'à présent il doit m'appeler maîtresse Lyanna… Ou qu'il sera de corvées toilettes tous les vendredis… Ou mieux… Que tous les bugs sont en train de se transformer en Quadrillas… Imagine sa tête !”
Yuki attendait la réponse d'Eva. Allait-elle trop loin ?
_
Évangéline réfléchit un instant. Les propositions de Yuki étaient intéressantes, plus ambitieuses et mesquines que les siennes, mais la dernière avait beaucoup de potentielle. D'ordinaire, elle n'aurait pas participé à ce genre de blague qui risquait surtout de leur attirer des ennuis - une partie d’elle se disait que lancer une alerte inutilement pouvait être lourde de conséquence. Mais après tout… Oh et puis merde.
_T’aurai pas du maquillage ?
Elle tendit la main à Yuki, sa comparse de méfaits. Évangéline aimait la sensation qui l'envahissait, grisante et… apaisante.
_Que s'abattent sur lui les “foudres” d’esprit Delta! Je me sens d’humeur Quadrilla en transition...
-
Une heure plus tard, Yuki et Eva se tenait devant la porte d'Haagenis. Yuki arborait l'apparence de Lyanna, Eva à ses côtés, le bras légèrement maquillé de bleu.
Elle frappa à la porte du bug. Quand celui-ci ouvrit, Yuki prit la posture droite qu'elle voyait constamment sur Lyanna.
“ah Hageenis, c'est bien que tu sois là. Je viens d'apprendre une nouvelle importante de la part de Sollipsis. Ce qui a transformé Yuki est apparemment contagieux. Tous les bugs vont se transformer en Quadrilla. Regarde le bras d'Evangeline, ça a déjà commencé pour elle. Et d'après les calculs de Sollipsis, tu es le prochain”.
-
Évangéline mimait un mal de tête insoutenable, en se massant les tempes avec une grimace. La transition de Yuki apportait beaucoup à son jeu d’actrice. Elles avaient généreusement tartiné son bras de bleu, si bien qu’on ne voyait plus un centimètre de peau sous l'épaisse couche de maquillage. Haagenis ouvrit de grands yeux et resta stoïque un moment avant de pâlir très légèrement. Évangéline se retenait difficilement de rire.
_Ca commence par des maux de tête, et après…
Elle baissa des yeux tristes sur son bras.
_C’est ce qui nous attend à tous…
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Haagenis devenait de plus en plus inquiet. Son stress se sentait légèrement dans sa voix.
"Mais c'est pas possible, c'est quoi ces conneries ?”
Yuki regarda Eva puis se mit à rire avant de reprendre sa véritable forme.
“- Détend-toi, c'était une blague ! Ta tête était mémorable.”
Vexé de la situation, le bug activa sa resploid et attrapa violemment le bras de Yuki qui, sans sa carapace, aurait vraisemblablement été blessée.
“- Calme toi. Tu ne crois pas ta réaction légèrement disproportionnée ? Tu veux vraiment me blesser pour une si petite blague ? Ce n'est pas vraiment l'attitude d'un Capitaine. Et tu nous as fait bien pire petits, c'est de bonne guerre.”
Yuki gardait son sourire et son calme.
“- Et tu auras une bonne excuse pour te venger et nous faire une sale blague en retour”
-
Evangéline s’était avancée pour prendre la défense de Yuki, Resplioid déjà toute activée et sa dague au poing. Mais sa soeur semblait déjà très bien se débrouiller, ainsi, elle se contenta de lui prendre sa main libre.
_Viens, on s’en va.
Haagenis lâcha Yuki et retira sa resplioid. Il les foudroya du regard et claqua sa porte. Evangéline tira fortement sur la main de Yuki, ne mesurant pas vraiment sa force. Mais elle voulait juste s’éloigner. Au fond, elle savait que ça risquait de dégénérer, c’était le risque qu’elle avait décidé de prendre en suivant Yuki dans son petit tour. Mais Evangéline sourit et lorsqu’elles furent suffisamment loin, elle s’arrêta. Son sourire s’agrandit.
_Sa tête, non mais sa tête… ricana t-elle.
Puis elle se tourna vers Yuki, le doigt levé.
_Plus jamais Haagenis, pigé? J’ai compris la leçon.
Son ton pseudo-autoritaire dénotait avec le grand sourire qui fendait son visage d’une oreille à l’autre.
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“- Plus jamais, tu rigoles ? Tu l'as dit toi-même, t'as vu sa tête ? Faudra juste être plus sournoise la prochaine fois, et ne pas se faire prendre. Lui mettre un truc bien grattant dans son caleçon avant une réunion pourrait être mémorable. Faudrait le décoincer un peu, il se met une barrière tout seul dans sa relation avec Lina. Bon va falloir être vigilante car il va peut-être essayer de se venger”
Yuki riait encore de sa blague. Parvenir à déstabiliser Haagenis n'était pas chose courante (sauf avec Lina dans les parages à la rigueur). Mais la réaction un peu violente d'Haagenis ne l'avait pas perturbé ou fait regretter. Contrairement à Eva, elle n'avait pas envie de retenir la leçon, et cela l'incitait même à continuer.
“- Bon… J’ai faim. On va manger ?”
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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02 Mar 2019 21:26 #75887
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
Merci à tous pour cette chouette première partie de Sens - Mort.
Donc suite à ça, vous obtenez :
- 1 à 5 altérations de faits de Simulacre (création ou modification)
- 5 points de Miroir
- 1 Amélioration de Resplioïde
- 1 point de Lien
Pensez à m'envoyer tout ça par MP et on se retrouve bientôt pour le teaser de l'Epreuve 8 : Le futur se conjugue au Chaos.
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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03 Mar 2019 09:39 #75888
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
Sollipsis, restée dans le vaisseau, se dirigea vers la cabine de son fils, le cœur assombri de mille regrets. Elle s'était préoccupée de l'Homme avant de se préoccuper de lui. La confrontation avait été évitée jusque-là. Elle hésita un instant devant la lourde porte close. Que trouverait-elle derrière ? Un étranger ? Elle franchit le pas.
WILFRIED : Bonjour maman.
SOLLIPSIS : Je m'excuse.
WILFRIED : Je l'ai toujours su. Au fond, cette phrase aurait pu être prononcée depuis longtemps.
SOLLIPSIS : Il te l'a dit, n'est-ce pas ?
WILFRIED : Oui.
SOLLIPSIS : Vas-tu le rejoindre ?
WILFRIED : Mon père n'a jamais hésité quand il s'agissait de toi. Combien de fois ai-je occulté ce fait ?
SOLLIPSIS : Tu l'aimes.
WILFRIED : Je n'ai pas le choix. Aucun d'entre nous ne l'a. Nous sommes liés par le Cadran.
SOLLIPSIS : Mais si tu le rejoins...
WILFRIED, frappant du poing sur la table : Je sais !
SOLLIPSIS : Pourquoi t'es-tu autant attaché aux Bugs ? Pourquoi ne pas nous avoir hais dès le début ? Pourquoi avoir compliqué les choses ? Si tu aimes Myphos, pourquoi être resté à la Nouvelle-York toutes ces longues années ? Métatron... la compagne Quadrilla de Graveur était venue te chercher ! Pourquoi ne pas être parti avec elle ?
WILFRIED : Comment connais-tu la vérité sur Métatron ?
SOLLIPSIS : Kranisten m'a transmis les ordres de chaque Quadrilla, il se doutait qu'il ne survivrait pas. Myphos avait exigé de Métatron qu'elle te ramène sur Mars.
WILFRIED : Tu savais tout. Alors laisse-moi te poser une question. Tu m'as laissé fuir au Pôle Sud. Rien ne m'empêchait de dénoncer les Résistants. Au lieu de cela, tu m'as proposé une place au Conseil. Pourquoi ? Pour acheter ma confiance ? Pour me lier à ta cause absurde ? Nous sommes des immortels ! Notre rôle est au-delà des conceptions humaines.
SOLLIPSIS : Je voulais te laisser le choix. Aucun immortel n'est jamais né de deux autres. Je pensais que nos liens pourraient briser ceux que Sens avait tissés pour nous.
WILFRIED : Absurde ! Tu oses parler de liens ? Quels liens ? Les immortels ne sont pas des humains. J'ai fondé une famille sur Terre. Je n'ai pas abandonné mes enfants contrairement à vous deux ! Je les ai vus crever, sous mes yeux. Ma femme est morte de vieillesse, il y a plus de 400 ans de cela ! Voici les seuls liens que les immortels peuvent tisser. Classiss et Aziliz ! Toi et mon père ! Moi et Myphos ! C'est ainsi. Tous, moralisateurs que vous êtes, aucun d'entre vous n'a résisté à l'appel des Runes. Aucun ! J'aime cet homme.
SOLLIPSIS : Les Bugs...
WILFRIED : Quoi les Bugs ?!
SOLLIPSIS : Pourquoi ce lien ?
WILFRIED : Je n'en sais rien.
SOLLIPSIS : Tu pourrais être une sorte de guide pour eux. Certains t'admirent. Les autres te respectent. Comment réagiront-ils à ta trahison ?
WILFRIED : Je ne trahis personne !
SOLLIPSIS : Que feras-tu quand Myphos te demandera de les éliminer ?
WILFRIED : Je te hais ! Toi ! Et mon père ! Vous manipulez les Hommes...
SOLLIPSIS, interrompant brusquement Wilfried : C'est faux. Tu le sais. N'essaie pas de te mentir. Nous essayons de rendre aux humains le contrôle que Myphos leur a dérobé. Il est trop tard pour feindre la haine !
WILFRIED : Mentir serait ne pas rejoindre Myphos !
SOLLIPSIS : Alors va ! Rejoins-le ! Fais le jeu de notre ennemi !
WILFRIED : Tu ne sais rien de Myphos ni de ses véritables ambitions.
SOLLIPSIS : Les moyens suffisent à deviner les fins.
WILFRIED : Tu es lâche ! Tu t'attaches à l'Humanité et tu penses accroître ainsi ta propre humanité ! Mon père est las de cette guerre. Il souffre à cause de toi ! Il souffre de devoir combattre encore et encore à cause des désirs d'une vieille folle ! Pars, toi aussi ! Pars avec mon père ! Rends-le heureux ! Oublie les humains et ta culpabilité ! Oublie ta vengeance !
SOLLIPSIS : Je dois protéger la Vie.
WILFRIED : Au détriment de la tienne.
SOLLIPSIS, les yeux humidifiés par la déception : Rien ne pouvait me rendre plus malheureuse. Tu pars ?
WILFRIED : Tu voudrais résoudre cette équation aussi froidement que Myphos. Malheureusement pour toi, les sentiments font de biens mauvaises inconnues. Dans le fond, c'est toi qui t'es liée aux Bugs. On ne gagne pas la partie en se prenant d'affection pour chacun de ses pions. Il contourne Sollipsis et vient se placer au pas de la porte.) Ce n'est pas parce que tu les aides aujourd'hui qu'il ne te tueront pas demain. Un jour... Grâce à toi, les Bugs comprendront qui est Sens. Ils détruiront les immortels. Ils tueront Céline et tu regretteras de ne lui avoir rien dit. Voici ta destinée. Mon futur, lui, se conjugue au Chaos.
SOLLIPSIS : Wilfried, il n'y a qu'une personne capable d'arrêter Myphos !
WILFRIED : Je sais. Prends soin de toi...
SOLLIPSIS : Je parle de toi, Wilfried.
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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- Siana
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03 Mar 2019 10:05 #75889
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Ouhlalalalalalala ! Sens de l'amour ! XD
Réellement, je suis sur le cul. Pour la véritable identité de Sens, je pencherai pour la fusion de toutes les.runes, comme déjà évoqué, et donc des immortels !
(Méga orgie? *Bar*)
Blague à part, c'est vraiment super intéressant !
Nos théories sont confirmées : par rapport à la fiche, les couples sont sur une même ligne. Très sympaaa !
Et c'est mignon parce que les paternités/maternités associées à leurs enfants font un joli Ying/Yang...
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03 Mar 2019 10:06 #75890
Hey pour de vrai, ça fait plaisir de voir Wilfried prendre enfin un peu d'importance. Il faisait trop cheveu sur la soupe pour l'instant (aussi par le fait qu'on s'intéresse quasiment pas à lui ^^').
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03 Mar 2019 10:15 #75891
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Assis en silence à la table de Chrysaor le petit Prince entre les mains, Adamas pensait à ce long périple:
Le cosmos l'avait enchanté, cet infini de possibilité qui se dressait face à lui, une vision d'exception qu'il avait rêvé longtemps à Pôle Sud.
Partagé entre le ciel et la terre le Bug Rouge songeait à ceux qu'il avait laissé derrière lui, les gens de Pôle Sud et celle qu'il aimait plus que tout au monde: Selina. Ils lui semblait si loin désormais tous ces gens, trop loin pour que le Bug se sente apaisé.
Je donnerai toutes les connaissances du monde, mon intelligence et mon âme pour que tu sois là mon ange...
Un regard sur les personnes dans la pièce et surtout sur Mahdi lui rappela qu'il avait cette image d'homme distant, d'homme qui ne savait pas profiter du moment, de la vie et des plaisirs qu'elle avait à offrir... mais Adamas avait il le droit de se complaire dans l'hédonisme ou le plaisir quand les enjeux étaient aussi grand ? Etait-ce égoïste de prendre le temps de savourer les mets que la vie avait à lui offrir ? Pour l'homme en rouge la réponse était simple... son devoir l'appelait et ses pensées étaient tournées vers les batailles à venir.
L'entrée remarquée d'Antony le troubla quelque peu... une déesse à la peau d'ebene faisant fi des apparences et se jouant des codes... intéressant se dit-il. Il se prit à rever d'avoir le courage d'aborder cette femme et d'avoir un echange avec elle, l'espace d'un instant les pensees du Bug devinrent etrange, il les estima indigne de lui, indigne de sa mission, indigne de ses obligations envers Selina, Pôle Sud et la resistance dans son ensemble et cela l'amusa un instant avant que son esprit analytique reprenne le dessus.
Les 9 préfets... les 9 cites qui leur avait été dépeinte lors du briefing. Les visions d'horreurs saccadées d'un enfer de verre, de bétons et d'acier où les rêves enfievrés des déments trouvaient ici leur source.
"Ici ne faite confiance à personne, pas même à moi." La phrase de Chrysaor résonna en Adamas comme un rappel, une mise en garde sensée qui devait le maintenir alerte.
Il repensa chaque description que lui avait faite Chrysaor Orion, cela lui rappela les enjeux bien trop important de son combat, de ses devoirs envers son équipe, ses projets pour l'humanité qui en cet enfer d'apathie sonnerait comme les échos utopistes d'un enfant tentant d'approcher le soleil de trop près.
Je dois rester concentré pensa-t-il en jouant avec les pages du livre qu'il tenait entre les mains... Esprit Delta... ils ont tous quelque chose à perdre... ma Selina est loin et m'a oubliée ou m'oubliera. Un regard sur Mahdi, Evangeline et Bienveillance (qui semblait drôlement proche de Meteor ... étrange...). Adamas sourit ils ont tous quelque chose à perdre, je vais devoir veiller sur eux à chaque pas, leur montrer que je peux être l'allié qu'ils méritent et dont ils ont besoin, mes désirs et mes rêves égoïstes vont devoir attendre. Tel est mon fardeau pensa-t-il avec mélancolie.
Et soudain l'inconnu, le facteur X lui revint.
Polaris, la cité de l'aviateur... qu'est ce qui avait pu se passer sur les quais? Qu'est ce que cela voulait dire et quelle était l'implication de Céline dans cette étrange événement... Adamas en ressenti le danger et le long de sa nuque il ressentit ce frisson, cette peur qu'il ne devait pas ignorer, cette crainte pour l'avenir et qu'il ne saurait ignorer. Je dois savoir.
Adamas chercha du regard Finnlongfinger et le fixa longuement:
"Qu'est ce que vous me cachez ? Qu'est ce que vous nous cachez ?" Murmura-t-il dans sa cape
Il chercha Sirène de France sans la voir... mince...
Adamas se leva d'un bond et marcha en direction de la mort, ou de ce qui pouvait en être le plus proche sans même le craindre, comme porté par le besoin de réponse et de compréhension. Ses pas étaient assurés, et sa volonté sans failles, ce n'était plus énigme, ni un jeu... c'était nécessaire... comme le besoin de respirer... de manger... fondamental... primordial. Je dois savoir... Je ne peux rien laisser au hasard. Ils comptent tous sur moi.
Sa marche le conduit dans le dos de Céline et sans embêté il interrompit ce dernier sans plus de considérations.
"Céline, je crois qu'il est temps que nous nous comprenions."
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Dernière édition: 03 Mar 2019 11:31 par Joker.
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03 Mar 2019 10:33 #75892
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
C'est surtout ça en fait ^^ Wilfried, comme Maria, Michel Setra ou Chrysaor, est un appât. Si vous mordez on développe le personnage. Si vous mordez pas, c'est qu'il vous intéresse pas et on le laisse dans l'ombre :)Kriglla écrit: Il faisait trop cheveu sur la soupe pour l'instant (aussi par le fait qu'on s'intéresse quasiment pas à lui ^^').
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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03 Mar 2019 22:34 #75898
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Au loin, un léger couinement de fangirl lors de la prononciation du nom de Chrysaor
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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04 Mar 2019 00:13 #75899
"Papa, Papa, pourquoi tu as aidé Jérémy alors que c'est lui qui a tapé Paul? En plus il te criait dessus qu'il voulait pas."
Malik "Tu as vu qu'il saignait aussi, je devais soigner son bobo, il aurait pu s'infecter et lui faire très mal."
"Alors il faut aider les gens qui font du mal aux autres?"
Malik arrêta de marcher, retenant son fils par la main, il se mit accroupi et regarda le petit bonhomme droit dans les yeux, un air sérieux dans le regard.
Malik"Madhi, fils, la plupart du temps, les gens se font mal tout seul, un long soupir, et parfois ils se font mal entre eux, il rajusta la veste de haillons débraillée du petit garçon, Et il est difficile de l'empêcher, mais on peut toujours essayer d'aider après."
"Alors ça veut dire qu'on peut aider tout le monde? C'est troooop bien!"
Malik"Fils, tu entendras souvent les gens te dire qu'il est impossible de sauver tout le monde, ils le penseront toujours., fatigué, l'homme se frotte les yeux, Mais ce qu'il ne te diront jamais, c'est que ne pas le faire, c'est encore plus difficile."
"C'est quoi plus difficile que impossib', Papa?"
Malik"C'est quand ça te fait mal aussi ici, dit-il en pointant le coeur du petit garçon, et là, pointant la tempe."
Voyant la tristesse sur le visage de son père, le petit garçon enlaça le cou de ce dernier avec ses petits bras et enfouit sa tête dans le creux de son épaule.
Madhi appuyait fortement sur son médaillon au niveau de son coeur lorsqu'il reprit conscience de ce flash-back. Il eut un sourire assez triste sur le visage, préférant cela aux visions cauchemardesques. Et il pensait avoir revu un peu le visage de son père, partiellement. Pourquoi en ce moment, il n'en savait rien, mais, bien qu'empli d'une tristesse nostalgique, il se sentait reconnaissant...
Je ferais de mon mieux, c'est le minimum que je peux viser... On arrive près de Séléné, la réunion avec Orion se termine quelques minutes avant, je file enfiler un t-shirt. Apparemment je ne peux pas me permettre d'arriver débraillé sur Séléné, ils ont des tas de coutumes et on ne peut pas se permettre de les offusquer de quelque manière que ce soit.
L'arrivée au dock de Polaris se fait dans le calme le plus complet, apparemment il y aurait un comité d'accueil immobile, ce qui est étrange sur un port de cette dimension. On se met donc sur nos gardes et on commence à inspecter les environs, d'abord via des scanners, Yuki avec ses nouveaux pouvoirs et moi avec la Faille. On sent tous les deux la mort partout dans le port, et je vois l'aura rougeoyante de FLF qui me glace le sang.
Pourtant, lorsqu'on ose s'aventurer dans le port jusqu'aux "cadavres", on se rend compte qu'ils sont vivants,, juste dans un drôle d'état d'inconscience. La chaleur commence à monter étrangement, on demande à tout ceux qui n'ont pas de resplioids de remonter dans le vaisseau et de s'isoler. Soudain une brume étrange sort de nulle part, et une voix tonnante nous sort un monologue assez impressionnant et incompréhensible.
Une fois que la voix s'éteint, la chaleur et la brume redescendent. Les "cadavres" se réveillent, on s'assure bien qu'ils ne comprennent pas trop ce qu'il s'est passé, comme nous en sommes. Même s'ils sont censés faire partie de la résistance, ils nous a été expressément demandé de ne faire confiance à personne...
Suite à cela, un homme nous rejoint et nous demande de manière frontale si l'on est la résistance. Je suis surpris mais Adamas répond directement que oui, et tout se passe directement, on a même pas de code ou quoique ce soit, on ne sait pas qui est ce type mais tout va bien...
On se retrouve bien vite dans une sorte de limousine qui nous conduit apparemment à nos contacts dans le fragment du roi, la capitale, Varia.
Le trajet est perturbant, on roule sur le "sol" de Varia, on roule sur l'espace bon sang! J'ai du mal à regarder à l'extérieur, alors que ça a l'air de fasciner Yuki et Adamas, tant mieux pour eux...
On arrive à un contrôle de l'Omicron qui vérifie l'identité des passants, et évidemment on a pas de papiers en règles, alors que FLF s'apprête à dégainer une arme et que j'essaie vainement de le dissuader, Orion corrompt le garde et on passe sans encombres.
On arrive alors au manoir du Clair de lune, un bastion de la résistance, je ne sais pas exactement à qui il appartient. Mais on tombe sur nos deux contacts, ou plutôt, ils nous tombent dessus. Uriel Esope est une dame assez âgée très expressive qui est ravie de revoir Orion et c'est mignon, Lester Datré est un vieil homme usé, encore plus âgé qui se montre pourtant encore vaillant, j'ai un petit sourire, il me fait penser à Papymède.
Alors même qu'ils nous invitent à aller dans le salon pour parler, je sens une tape sur les fesses, peut-être une coutume locale. Je vois Eva qui semble demander à la duchesse de se garder de tels gestes, c'est donc elle qui a fait ça? Elle dit vouloir profiter des derniers plaisirs d'une personne âgée, j'avoue ne pas trop comprendre, mais Eva semble méfiante. Je reste sur mes gardes mais je reste courtois avec elle et l'invite à s'asseoir.
Une fois tous réunis, les présentations, salutations vont bon train, on voit que l'homme pressé de l'astroport n'est autre que Météore, Yuki semble toute contente, je ne sais pas trop pourquoi mais tant mieux, et je présente mes condoléances à Météore qui me répond si froidement que je ne sais plus quoi dire... Cette réunion est assez étrange, mais c'est ainsi que commence notre aide à la résistance Sélénite.
Il faut encore faire de la résistance ... hhhh ... espérons que cela se passera comme Orion nous l'a dit, avec les mots et non avec les armes.
Soudain entre une femme, vêtue comme une noble et qui vient s'asseoir à nos côtés, apparemment il s'agirait du chevalier Anthony, pour qui je ferais un bon parti selon les dires d'Esope, je me demande bien où tout cela va nous mener, pour l'instant je ne peux qu'écouter.
Et j'entends, j'entends ce sourd battement, ce lourd et régulier battement, on dirait celui d'un coeur, il est étouffé, sous une épaisse couche métallique, de profondes strates mécanisées l'ensevelissent, mais je sais qu'elle est là, l'usine du Réverbère, le bruit de ses machines envahit mes tympans, et la souffrance sourde de ses habitants s'échappe des interstices des projecteurs pour venir se plaquer contre la surface de Varia, elle vient résonner à mes oreilles. Alors même que nous dégustons le thé, contents de nos avancées, nos discussions diplomatiques et nos beaux projets. Des millions de gens souffrent le martyr sur ce caillou céleste stérile...
J'entre dans la salle de réunion, les autres sont déjà là, il n'y a que Orion comme personnalité de la résistance. Ce qui l'étonne un peu.
Très vite, Orion nous met à l'aise et explique que le briefing sera interactif, on est censés demander un maximum d'informations par nos propres questions, il y a tellement à apprendre sur Séléné qu'il oubliera certaines choses dans sa présentation, assurément.
C'est normal, on est au final complètement ignorant de cette planète, ce satellite, et de ce qu'il s'y passe, apparemment on est pas au bout de nos surprises.
Il nous présente la situation aussi noire et corrompue qu'elle est, l'argent est le premier maître de Séléné. La propagande de Myphos a fait son oeuvre et a bien creusé son trou dans le coeur des Sélénites. Les différents "fragments"/villes qui composent Séléné semblent être des refuges à tous les vices et concentrent des quantités insoupçonnables de violence, de manipulation, de mort et de misère. La souffrance nous est déjà décrit pire que tout ce qu'on a pu vivre à Pôle Sud...
Et lorsqu'Orion nous dit, qu'ils ... qu'ils ...
Ils... en viennent ... à ...
"BEUUUUARGL!"
Je viens de rendre tout ce que j'avais dans l'estomac, j'essaie de nettoyer comme je peux ces toilettes.
Quelle pénurie peut justifier cela? ... Je ne comprends pas ...
Eva"Madhi?"
Elle est là, avec son aura réconfortante, elle ne porte pas son armure, mais j'ai l'impression qu'elle me couvre de ses ailes, bienveillante, maladroite et réconfortante. Elle me dit ce que je sais déjà, je dois le comprendre, elle a raison d'insister sur le bien que l'on va apporter. La tâche me paraît si ardue et pourtant à travers ses mots, cela semble possible.
J'essaie de la rassurer, de dire que je vais être apte et revenir à la salle de réunion pour rattraper le reste. J'aimerais tellement la prendre dans mes bras plus longtemps, mais sur une telle planète, il va falloir être de plus en plus prudent et ne plus rien montrer de notre relation. Il y a des prédateurs qui seraient prêt à l'utiliser contre nous, à nous mettre en pièces en faisant levier sur nos sentiments.
Merci mon ange...
Je finis par rejoindre la salle, on continue de parler, on finit d'apprendre ce qu'il y a à savoir sur ces 9 fragments, et 8 villes. Il nous parle aussi des gardes des préfets qui sont probablement des Quadrillas de cosmo, ou alors ce sont les préfets eux-même, je n'ai pas bien compris la différence, je suis encore perturbé des révélations du ... circuit d'alimentation ... Eva me demande de ne pas aller dans les quartiers du Buveur, mais je suis encore plus inquiet du Reverbère...
Tout cela en voyant l'immensité de Séléné à travers la baie vitrée... entourée d'un immense globe de Varia, ce verre si particulier. Elle brille de mille feux, et sa rotation artificielle produite par deux immenses colonnes, qui font tourner le globe, me font me rendre compte que les villes sont sur la Varia, et non sur le satellite... Vertigineux...
Je ne sais pas quoi penser, c'est pire que ce que j'imaginais, comment va-t-on réussir à sauver un monde entier de tant de souffrances? Qui semblent tellement ancrées qu'elles pourraient venir à leur manquer si on leur retirait...
"Papa, Papa, pourquoi tu as aidé Jérémy alors que c'est lui qui a tapé Paul? En plus il te criait dessus qu'il voulait pas."
Malik "Tu as vu qu'il saignait aussi, je devais soigner son bobo, il aurait pu s'infecter et lui faire très mal."
"Alors il faut aider les gens qui font du mal aux autres?"
Malik arrêta de marcher, retenant son fils par la main, il se mit accroupi et regarda le petit bonhomme droit dans les yeux, un air sérieux dans le regard.
Malik"Madhi, fils, la plupart du temps, les gens se font mal tout seul, un long soupir, et parfois ils se font mal entre eux, il rajusta la veste de haillons débraillée du petit garçon, Et il est difficile de l'empêcher, mais on peut toujours essayer d'aider après."
"Alors ça veut dire qu'on peut aider tout le monde? C'est troooop bien!"
Malik"Fils, tu entendras souvent les gens te dire qu'il est impossible de sauver tout le monde, ils le penseront toujours., fatigué, l'homme se frotte les yeux, Mais ce qu'il ne te diront jamais, c'est que ne pas le faire, c'est encore plus difficile."
"C'est quoi plus difficile que impossib', Papa?"
Malik"C'est quand ça te fait mal aussi ici, dit-il en pointant le coeur du petit garçon, et là, pointant la tempe."
Voyant la tristesse sur le visage de son père, le petit garçon enlaça le cou de ce dernier avec ses petits bras et enfouit sa tête dans le creux de son épaule.
Madhi appuyait fortement sur son médaillon au niveau de son coeur lorsqu'il reprit conscience de ce flash-back. Il eut un sourire assez triste sur le visage, préférant cela aux visions cauchemardesques. Et il pensait avoir revu un peu le visage de son père, partiellement. Pourquoi en ce moment, il n'en savait rien, mais, bien qu'empli d'une tristesse nostalgique, il se sentait reconnaissant...
Je ferais de mon mieux, c'est le minimum que je peux viser... On arrive près de Séléné, la réunion avec Orion se termine quelques minutes avant, je file enfiler un t-shirt. Apparemment je ne peux pas me permettre d'arriver débraillé sur Séléné, ils ont des tas de coutumes et on ne peut pas se permettre de les offusquer de quelque manière que ce soit.
L'arrivée au dock de Polaris se fait dans le calme le plus complet, apparemment il y aurait un comité d'accueil immobile, ce qui est étrange sur un port de cette dimension. On se met donc sur nos gardes et on commence à inspecter les environs, d'abord via des scanners, Yuki avec ses nouveaux pouvoirs et moi avec la Faille. On sent tous les deux la mort partout dans le port, et je vois l'aura rougeoyante de FLF qui me glace le sang.
Pourtant, lorsqu'on ose s'aventurer dans le port jusqu'aux "cadavres", on se rend compte qu'ils sont vivants,, juste dans un drôle d'état d'inconscience. La chaleur commence à monter étrangement, on demande à tout ceux qui n'ont pas de resplioids de remonter dans le vaisseau et de s'isoler. Soudain une brume étrange sort de nulle part, et une voix tonnante nous sort un monologue assez impressionnant et incompréhensible.
Une fois que la voix s'éteint, la chaleur et la brume redescendent. Les "cadavres" se réveillent, on s'assure bien qu'ils ne comprennent pas trop ce qu'il s'est passé, comme nous en sommes. Même s'ils sont censés faire partie de la résistance, ils nous a été expressément demandé de ne faire confiance à personne...
Suite à cela, un homme nous rejoint et nous demande de manière frontale si l'on est la résistance. Je suis surpris mais Adamas répond directement que oui, et tout se passe directement, on a même pas de code ou quoique ce soit, on ne sait pas qui est ce type mais tout va bien...
On se retrouve bien vite dans une sorte de limousine qui nous conduit apparemment à nos contacts dans le fragment du roi, la capitale, Varia.
Le trajet est perturbant, on roule sur le "sol" de Varia, on roule sur l'espace bon sang! J'ai du mal à regarder à l'extérieur, alors que ça a l'air de fasciner Yuki et Adamas, tant mieux pour eux...
On arrive à un contrôle de l'Omicron qui vérifie l'identité des passants, et évidemment on a pas de papiers en règles, alors que FLF s'apprête à dégainer une arme et que j'essaie vainement de le dissuader, Orion corrompt le garde et on passe sans encombres.
On arrive alors au manoir du Clair de lune, un bastion de la résistance, je ne sais pas exactement à qui il appartient. Mais on tombe sur nos deux contacts, ou plutôt, ils nous tombent dessus. Uriel Esope est une dame assez âgée très expressive qui est ravie de revoir Orion et c'est mignon, Lester Datré est un vieil homme usé, encore plus âgé qui se montre pourtant encore vaillant, j'ai un petit sourire, il me fait penser à Papymède.
Alors même qu'ils nous invitent à aller dans le salon pour parler, je sens une tape sur les fesses, peut-être une coutume locale. Je vois Eva qui semble demander à la duchesse de se garder de tels gestes, c'est donc elle qui a fait ça? Elle dit vouloir profiter des derniers plaisirs d'une personne âgée, j'avoue ne pas trop comprendre, mais Eva semble méfiante. Je reste sur mes gardes mais je reste courtois avec elle et l'invite à s'asseoir.
Une fois tous réunis, les présentations, salutations vont bon train, on voit que l'homme pressé de l'astroport n'est autre que Météore, Yuki semble toute contente, je ne sais pas trop pourquoi mais tant mieux, et je présente mes condoléances à Météore qui me répond si froidement que je ne sais plus quoi dire... Cette réunion est assez étrange, mais c'est ainsi que commence notre aide à la résistance Sélénite.
Il faut encore faire de la résistance ... hhhh ... espérons que cela se passera comme Orion nous l'a dit, avec les mots et non avec les armes.
Soudain entre une femme, vêtue comme une noble et qui vient s'asseoir à nos côtés, apparemment il s'agirait du chevalier Anthony, pour qui je ferais un bon parti selon les dires d'Esope, je me demande bien où tout cela va nous mener, pour l'instant je ne peux qu'écouter.
Et j'entends, j'entends ce sourd battement, ce lourd et régulier battement, on dirait celui d'un coeur, il est étouffé, sous une épaisse couche métallique, de profondes strates mécanisées l'ensevelissent, mais je sais qu'elle est là, l'usine du Réverbère, le bruit de ses machines envahit mes tympans, et la souffrance sourde de ses habitants s'échappe des interstices des projecteurs pour venir se plaquer contre la surface de Varia, elle vient résonner à mes oreilles. Alors même que nous dégustons le thé, contents de nos avancées, nos discussions diplomatiques et nos beaux projets. Des millions de gens souffrent le martyr sur ce caillou céleste stérile...
Dernière édition: 11 Mar 2019 11:49 par Kriglla.
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04 Mar 2019 11:12 #75905
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Coucou, je vous ai mis en ligne l'index des PNJ. Je le mettrai à jour au fur et à mesure de vos avancées.
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