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Sens - Une nouvelle détermination [Ouvert]
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20 Mai 2019 12:33 #76704
Mello
Mais Ils ont tous craqués.... Va falloir vous secouer un peu car si vous attendez 1 an que Lyanna revienne pour mettre un peu de colle dans tout ça, vous risquez de ne pas survivre d'ici là... 
Mello
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20 Mai 2019 14:33 #76705
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
C'est Sens Mort, on est raccord au thème T'en fais pas ça va bien se terminer! xD
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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27 Mai 2019 20:46 #76746
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
*roulement de tambours*
Place à Eva et Adamas!
Attention : Spoiler !
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Evangéline était assise dans sa chambre, sur son lit à regarder la boîte de chocolat posée devant elle. Elle n’avait pas encore osé l’ouvrir depuis leur petite escapade au fragment du Marchand, toujours aussi troublée par le geste d’Adamas. Cette sortie avait en quelque sorte renforcé les liens qui les unissait. La relation qu’ils avaient établie était jusqu’à présent restée très courtoise, le genre de lien entre deux membres d’une même équipe qui n’avaient que peu de contact. Leurs caractères individuels y faisaient pour beaucoup : Evangéline n’était pas une personne particulièrement ouverte et Adamas n’était pas quelqu’un de bavard ou de très social. Ils formaient un duo très… spécial.
Elle envoya sa main en avant et souleva le couvercle de la boîte de friandises, puis se ravisa et le replaça où il était. Evangéline fronça les sourcils, prit la boîte à deux mains et sortit au pas de course, direction la chambre d’Adamas. Elle frappa à se porte trois fois et attendit .
-
Les coups résonnant sur la porte tirèrent Adamas de sa torpeur. Des heures qu'il essayait de se concentrer sur la confection de sa prothèse sans parvenir à se concentrer. Tout était confus, brouillon et en plus sur les parties micromécanique il avait la main qui tremblait à cause de son excès de la veille…. Décidément il n'aimait pas l'alcool.
Qui cela pouvait il être ? Chrysaor pour encore une leçon de rhétorique ? Il n'arrivait déjà pas à se concentrer sur ce qu'il était supposé maîtriser, alors la rhétorique…
“ Pas aujourd'hui Monsieur Orion… j'ai …. J'ai mal au crâne…”
Honteux le Bug Rouge retenta sa chance avec la prothèse tout en sachant que, aujourd'hui, il n'arriverait à rien.
-
Les doigts d’Evangéline se crispèrent sur la boîte de chocolat.
_Adamas, c'est Evangéline, s'annonça t-elle d'un ton presque protocolaire. Puis - je entrer ?
Elle lança un regard autour d'elle, espérant sincèrement que son compagnon ne tarderait pas à lui ouvrir. Elle n'aimait pas beaucoup ce manoir et essayait d'éviter de croiser ses habitants autant que faire se pouvait.
-
La voix d'Evangeline résonna comme un clairon dans le crâne d'Adamas. Depuis quand parlait-elle aussi fort ?
L'’oeil vitreux, la démarche hésitante et les lèvres sèches il se dirigea vers la porte.
Décidément, il n'aimait pas l'alcool.
Il ouvrit cette dernière sans dire un mot et se trouva face à Evangeline qui avait les doigts crispés sur la boite qu'il lui avait offerte.
Troublant… très troublant. Eva n'est pas du genre à venir vers lui, et encore moins avec ce regard de détresse qu'elle arbore depuis plusieurs jours. Un long silence régna pendant plusieurs secondes qui sembla durer une éternité.
(J'aime pas l'alcool)
(Ouais moi non plus)
(Tu vas réussir à lui dire bonjour tu crois et à sourire comme te l'as appris Chrysaor ?)
(Là j'ai surtout mal au ventre…)
(Allez petit à petit Adamas)
“‘ ‘jour Eva, parvint il à articuler d'une voix caverneuse en tentant un sourire maladroit et disgracieux à l'égard de sa coéquipière. Entre j’ten prie…”
Il partit en direction de son bureau du même pas inassuré qui le caractérisait aujourd'hui. Dans son inattention il percuta du bout du pied l'angle du lit qui le poussa à étouffer un gémissement pathétique et ridicule.
-
Evangéline emboîta le pas d’Adamas sans hésiter, malgré l’état dans lequel il était. Elle fronça cependant les sourcils lorsqu’il se prit le lit. Elle prit place à même le sol, pour ne pas déranger les affaires de son compagnon, sait-on jamais. Il semblait en plein travail - comme toujours, à vrai dire - et elle ne voulait pas créer un désordre qui lui poserait souci. Elle posa la boîte sur ses genoux.
_Je réalise que ces derniers temps… Je me lamente beaucoup sur mon propre sort. Mais je réalise que depuis que nous sommes ici, je ne suis plus simplement Evangéline mais aussi votre Capitaine… Alors, après tout ce qui s’est passé… Je venais voir comment tu allais.
Elle poussa la boîte vers Adamas.
_Et pourquoi pas partager ceci. De ce que j’en sais ça fait du bien au moral. Et c’est aussi bon pour le reste.
-
Adamas maudissait en silence ce coin de lit bien mal positionné, qui n'avait pas bougé depuis son arrivé dans la chambre et qui n'avait strictement rien demandé à personne non plus.
Son capitaine lui demandait comment allait son moral. Elle souhaitait savoir si il était toujours apte à remplir la mission… Son handicap ? Son stigmate de la bataille les Quadrias de Cosmo ?
Il se redressa sur la chaise et prit appui sur les accoudoirs à l'aide de son coude et posa sa main valide devant sa bouche, le regard dans celui de sa capitaine:
“ Je suis apte à remplir ma mission capitaine et rien ne pourra m'arrêter croyez moi. Dit il d'un ton légèrement sur la défensive qui trahi son inquiétude.”
-
Évangéline ouvrit la bouche et resta un instant bloquée. Elle n’avait pas imaginée qu’il réagisse de la sorte, mais après tout, il s’agissait d’Adamas. La bug prit une courte inspiration et secoua la tête.
_Ce n’est pas ça que je te demandais, Adamas. En me nommant Capitaine, Lyanna m’a confié plus que des soldats, mais toute une unité composée d’individus... sensibles. De personnes humaines avec des sentiments. Et…
Ses yeux survolèrent son bandage au bras et sa langue frôla les deux fausses dents qu’elle avait récoltées.
_Je sais que ça n’a pas été facile pour tout le monde. Alors… J’essaie de bien faire mon boulot et te demande à toi Adamas Ruber, et non pas au soldat que l’on t’a dit d’être, comment tu te sens après tout ça. Après les Quadrias de Cosmos.
Elle se mordit la lèvre inférieure. C’était tellement de responsabilités d’être capitaine… Et elle ne s’en sentait pas toujours les épaules.
-
Adamas remarqua les gestes et attitudes d'Eva.
(Elle porte les stigmates comme toi… )
(Comment je vais ? Bonne question même moi je ne le sais pas vraiment)
Le regard du bug Écarlate se porta sur les blessures de sa capitaine, puis sur la sienne qu'il camouflait derrière sa cape comme toujours. Il se leva de son trône de misère pour s'installer à côté d’Evangeline sur le sol.
(Qu'est ce que tu ressens Eva ?)
(Est ce que toi aussi tu t'aperçois par moment que ton corps ne sera plus jamais le même ? Est ce que tu ressens ce manque ? Ce sentiment que tout a changé pour toi et que rien ne redeviendra comme tu l'aimais auparavant ?)
(Elle a peur… oui elle a peur pour elle, l'équipe et toi)
(Elle a besoin de savoir que tout va bien. Elle ne veut pas la vérité.)
Adamas approcha sa main de la boîte de chocolats pour en défaire délicatement le ruban de ses doigts habiles avec un sourire en coin:
“Je te remercie. Je vais bien. Dit-il en regardant le plafond. Et toi comment te sens- tu Eva ? C'est une lourde charge qui pèse sur tes épaules hein ? Je crois… je crois que c'est plus simple quand on aime pas ceux avec qui on travaille…”
-
Evangéline esquissa à son tour un sourire et attendit que Adamas ait fini son affaire avec la boîte pour s’emparer d’une des friandises.
_Ce n’est pas toujours facile, je ne m’attendais pas à ce que Lyanna me nomme Capitaine. Alors je fais au mieux. En revanche, je ne peux qu’être d’accord avec toi…
Elle goba le chocolat et retint une grimace de dégoût quand la liqueur qu’il renfermait se répandit sur sa langue. Quelle horreur, pensa t-elle. Mais elle déglutit avec un rictus satisfait -libération de cette infâmie ou politesse envers Adamas, qui sait peut-être un peu des deux. Elle s’avança pour en prendre un autre.
_Dans mon ancienne équipe, je n’avais avec eux que des relations… Courtoises. Même si c’était peut-être plus amical avec mon capitaine.
Elle croqua prudemment - non sans une certaine retenue - dans le deuxième chocolat. Praliné. C’était un petit bout de bonheur qui fondait dans sa bouche dans une explosion de cacao et de noisette.
_C’était bien moins compliqué à gérer, effectivement.
-
Adamas prit un chocolat dans la boite sans même regarder et croqua à son tour dans la sphère de cacao. Il y découvrir un coeur de caramel très agréable… il n'avait jamais goûté à cela auparavant. Quelle sensation de bonheur et de tendresse, pendant un instant il en oublia ses tracas et sa douleur. Il regarda Evangeline dans les yeux et affronta ce qu'il y vit. Troubles, détresse, complexes et désormais les cicatrices de batailles…
(Toi aussi ils t'habitent… ils veulent de dévorer et pourtant cette étincelle en toi continue de briller.)
(Tu penses que aimer est complexe et tu as certainement raison)
(Peut être ai-je choisi la facilité en veillant à nouer des liens distants auparavant)
(Pourtant cette même force qui t'habite est celle de l'attachement, la force des liens qui nous unissent et nous tiennent ensemble, tu souffres en silence. Muette dans ton amour et hurlant ta froideur alors que ton coeur semble prier pour que le feu de la passion y naisse à nouveau)
Adamas detourna le regard de celui de sa capitaine, gêné…
“ À un moment je me suis posé cette question moi aussi”
Il commença à s'agiter d'avant en arrière, la main derrière la nuque:
“Peut être que le plus simple ou le plus saint n'est pas le chemin de l'humanité. Mais je suis sûr d'une chose. C'est que Lyanna et Gladius avaient les mêmes difficultés que toi.”
Il regarda un instant le plancher juste à côté de la boîte de chocolats et poursuivit d'une voix un peu plus forte:
“Je pense que tous les bons capitaines rencontrent ce problème. Mais je pense aussi que seuls les meilleurs parviennent à l'accepter”
(Elle a besoin de ça je pense, de quelqu’un qui lui montre sa confiance et lui donne foi en elle…)
(Peut être qu'elle aimerait surtout se sentir humaine ? )
“J'aime bien ce que je vois dans tes yeux Eva”
-
Evangéline croisa ses bras sur sa poitrine puis les appuya sur ses genoux pliés. Elle regardait Adamas, ce drôle de bonhomme aux paroles qui pouvaient parfois être si décousues… Et parfois pleines de sagesse. Elle posa son menton sur ses bras sans le quitter des yeux.
_Alors ce sera mon lot de Capitaine jusqu’à ce que Lyanna revienne… Soit.
Le rose lui monta subitement au joue lors des dernières paroles d’Adamas. Elle baissa les yeux vers son bandage.
_Ah… Je n’y vois pas grand chose personnellement. Du bleu, du froid, de la mort. Alors merci, je suppose.
Elle se pencha un peu sur le côté, avec un sourire faussement amusé.
_Tu es quelqu’un d’étonnant, mais avec un très bon fond. C’est très plaisant de discuter avec toi. En revanche, si je peux me permettre un conseil d’am-
La bug hésita concernant le mot à employer. Amie? Soeur? Camarade? Un certain bonhomme lui dirait qu’elle se posait beaucoup trop de questions pour des choses vraiment futiles. Mais c’était plus fort qu’elle, elle aimait utiliser les mots justes.
_D’amie, reprit-elle après cette brève coupure, je ne boirai pas autant. C’est mauvais pour les neurones et… Fait puer de la gueule. Sévèrement. Après, c’est un conseil. Je vois que tu travailles sur ta prothèse et je sais que tu vas y arriver.
-
Adamas se contraria légèrement à la mention de l'alcool qu'il détestait tant mais choisit de rebondir sur la phrase de son équipière:
“ Il y a beaucoup de choses dans les yeux d'une personne, ils sont les fenêtres de notre âme. Tu devrais te regarder dans la glace car je lis beaucoup de nuances dans ton regard. Beaucoup de réserve… beaucoup de sentiments refoulés… la question qui demeure est ce que tu feras de ce qui t'habites. Nous sommes à tes côtés, Lyanna croit en toi, Mahdi t'aime, enfin je crois et Yuki est ton amie et proche confidente. Je sais que tu trouveras le moyen d’employer cela avec sagesse.”
Adamas baissa la tête et poursuivit:
“Quant à l'alcool je déteste ça. C'est juste que hier j'ai dit à Chrysaor que je détestais l'alcool… du coup la leçon fut “comportement et appréciation des soirées mondaines: exercice pratique”. J'ai bu deux verres de whisky… je déteste l'alcool. Mais si c'est pour la Résistance, ce n'est pas le pied sacrifice que j'ai consenti.”
-
A son tour, Evangéline, préféra ne pas réagir sur certains propos de son comparse. Tout le monde semblait vouloir essayer de lui faire comprendre “qu’elle n’était pas seule”... Yuki, Madhi, maintenant Adamas - de façon plus subtile. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, non. Elle était venue pour parler d’Adamas, pas pour parler d’elle.
_Si c’est une leçon de Chrysaor alors je retire ce que j’ai dit. Sauf pour l’haleine. Fais attention à toi, quand même…
Elle prit un dernier chocolat dans sa main et l’observa pendant un instant avant de le manger en une unique bouchée.
_J’espère que tu es sincère, lorsque tu me dis que tu vas bien. Je vais te sortir un laïus que l’on m’a déjà maintes et maintes fois répété mais… au besoin, tu sais que ton “Capitaine” est là. Je ne suis peut-être pas la plus douée pour les relations humaines, mais je sais écouter.
Elle se leva.
_Merci Adamas. J’espère que tu arriveras à bout de…
La bug désigna d’un geste large les murs, les différentes notes que son camarade avait prises pour confectionner sa prothèse.
_Tout ça.
Elle s’inclina légèrement.
_Je ne te prendrai pas plus de temps. Passe une bonne journée.
-
_ La vérité ne t'intéresse pas pour le moment Evangeline. Tu veux avant tout être rassurée. Les gens ne veulent que rarement la vérité. Indiqua le Bug Rouge en baissant la tête avant de se relever en direction de son bureau.”
Il contempla d'un oeil nouveau son mur et poursuivit:
“ C'est la grande hypocrisie de l'humanité de réclamer une vérité qu'elle n'est pas prête à entendre, à assumer comme étant ce qu'elle est, la vérité n'est pas dans l'émotion. Elle réside dans les faits rien de plus. Elle se passe d'interprétation. Elle est pure, parfaite et se suffit à elle seule. Et ceux qui te diront qu'il existe de multiples vérités sont des menteurs ou des ignorants. La vérité est la suivante: nous avons un membre qui refuse de prendre les armes et qui se met en danger à chaque affrontements et par extension nous met en danger. Une quadria qui apprend à maîtriser son pouvoir, qui doute de ses capacités et se sent coupable de ne pas avoir su nous protéger. Une capitaine manquant d'expérience et qui vient de subir une défaite cuisante ce qui la fait douter de ses capacités et de ses qualités. Et pour finir moi: j'ai un trouble du spectre autistique, un bras en moins et j'apprends la communication.”
Adamas plaqua son visage sur le mur et poursuivit les dents serrées:
“Je me suis laissé embrouiller par nos victoires et ai oublié mon devoir dans l'orgueil et la certitude. Son front frappa la pierre une première fois. J'ai échoué à protéger mes équipiers. Un second coup plus fort que le premier. J'ai vu mourir Sword impuissant. Un troisième coup encore plus fort. Selina me manque et m'a quitté. Un quatrième qui cette fois lui ouvrit l'arcade sourcilière déversant du sang qui voilà dans ses yeux et que ses joues comme des larmes de Rubis. J'ai perdu mon bras pour protéger un Homme que je pensais mon ami et qui n'est même pas venu me voir à mon chevet. Un cinquième coup, et cette fois les larmes se mêlèrent à son sang. Voilà la vérité que vous réclamez. Un sixième coup et cette fois ci il s'écroula à genoux, son front ruisselant de sang glissant sur le mur de platre autrefois immaculé. Voilà la vérité que tu cherches. Conclut-il entre larmes et gémissements.”
-
Évangéline tendit la main vers Adamas, les yeux agrandis par un mélange de surprise et d’horreur. Elle tomba à côté de son camarade et voulut passer un bras autour de ses épaules mais se ravisa. Il risquait de ne pas apprécier.
_Eh Adamas ! cria t-elle.
Appeler Yuki? Chrysaor ? Rester là comme une idiote à regarder Adamas saigner. Elle se pencha vers le bug, les mains tremblantes. Elle lui tendit un mouchoir en tissus, qui lui servait à éponger son propre sang lorsqu'elle y allait un peu trop fort avec sa plaie. Il était propre et d’un blanc immaculé, qui pouvait imaginer son usage?
_Je… J’appelle Yuki? demanda t-elle d’une voix rauque, le mouchoir oscillant au rythme de ses tremblements.
-
Le Bug Rouge face au mur, submergé par ses émotions, sourd à la douleur de son crâne qui n'était rien en comparaison de ceux de son âme:
"Les notes de Soren sont dans la nature, elle, a disparu. Wilfried nous a abandonné. L'ennemi nous a humilié… exactement comme il souhaitait le faire… ils ne nous ont pas tué… ils nous ont simplement piétinés comme des insectes. Les yeux d'Adamas étaient voilés par les larmes et la frustration de sa voix palpable."
Il saisit le mouchoir dans la main d'Evangeline et le passa sur ses yeux embués:
"Finnlongfinger est plus instable que jamais à cause de ce qu'il s'est passé. Nous sommes au bord du gouffre. Je ne vois pas le fond… je sens notre souffrance à tous et je n'arrive pas à établir un plan viable. Je ne comprends pas cette guerre, je ne comprends plus rien. C'est comme mon bras… je sais qu'il y a quelque chose à comprendre et pourtant je sais que je n'y arrive pas."
Il ne se tourna pas vers Eva, il n'essuya pas son front maculé de sang, ni ses joues ou son nez:
"Si tu ne vas pas mieux Eva, si notre capitaine ne trouve pas comment nous guider… nous mener. Il tourna son visage vers Evangeline le regard perdu et à demi conscient . Comment veux-tu que nous allions mieux ?"
-
Quelques temps plus tôt, c’était à Yuki d’essayer de la raisonner, d’utiliser ses compétences particulières pour la guider vers une ouverture de soi. Une forme de rédemption, de sauvetage peut-être? Mais ils s’étaient tous passés le mot ! hurla t-elle dans sa propre tête. Evangéline se redressa, droite comme un i, le visage blême.
_Je vais bien, cingla t-elle. Arrêtez de tous penser que je suis à deux doigts de me donner la mort !
Elle serra les poings tellement fort que ses articulations blanchirent.
_Là, c’est moi qui m’inquiète pour toi. Je-vais-bien, articula t-elle très distinctement.
Elle retira son haut, le déchira en deux et plaqua un des morceaux sur le front d’Adamas. Le tout sans faire preuve du moindre ménagement.
_Je vais chercher Yuki.
Elle entoura sa poitrine de ce qu’il restait de feu son habit et se prépara à partir à toute vitesse, direction la chambre de Yuki. Ses yeux la brûlaient, comme la dernière fois avec sa soeur, mais elle ne voulait pas pleurer, non, pas cette fois. Cette fois-ci, elle allait être forte, pour leur montrer que oui, elle allait bien, mais qu’elle n’avait juste pas envie de parler. Oui, elle allait les guider, oui elle allait endosser son rôle de chef comme il se devait. Parce qu’elle était Evangéline et que le devoir passait avant tout.
-
Adamas s'empressa d'un geste rapide de saisir le poignet d'Eva avant qu'elle ne parte chercher la douce Yuki:
"Eva, je ne veux pas que que Yuki ou Mahdi me voient comme ça. Je… Je leur doit mieux que ça… mieux que ramasser ce qu'il reste de moi… mieux que ramasser mes dégâts."
Le Bug écarlate leva les yeux vers sa soeur avec difficulté prenant le temps d'ôter le T Shirt désormais maculé de sang…
"Avec toi je sens que c'est une partie de moi que je peux te révéler."
Il détacha sa cape et la tendit à Eva en prenant soin de ne pas attarder son regard sur son intimité. Selina lui avait expliqué que cela ne se faisait pas et il avait retenu la leçon.
"Tiens si tu veux te couvrir. Elle est confortable … tu… tu pourras me la rendre ?"
Jamais le Bug Écarlate n'avait aussi bien porté son nom… heureusement qu'il était couvert de sang sans quoi la capitaine l'aurait vu rougir.
-
Evangéline le détailla de haut en bas, comme si elle découvrait une nouvelle personne, puis leva les yeux vers le ciel en soupirant. Elle se radoucit, prit délicatement la main valide d’Adamas, après mille hésitations. Une accolade aurait été de trop, elle en était certaine, alors elle y allait en douceur. Elle exerça une légère pression sur ses doigts, qui se voulait réconfortante.
_On se ressemble plus que ce qu’on voudrait l’admettre. Un jour, je vous parlerai, je peux te le promettre; J’ai juste besoin de temps…
Pour me comprendre, pour comprendre ce qui ne va pas chez moi. Pourquoi est-ce que j’ai envie de faire autant de mal à Sauveuse, alors qu’au fond elle ne m’en a jamais fait. Elle n’en a jamais fait à qui que ce soit et a passé sa vie à aider des humains, elle a même sauvé Madhi... pensa t-elle. Ces mots, elle les dirait à quelqu’un un jour. Mais… Ce n’était juste pas le moment. Elle avait besoin de temps pour trouver des réponses.
_Je… suis la mieux placée pour comprendre que tu ne veuilles pas te montrer aux autres comme ça. Mais tu t’es quand même ouvert l’arcade et…
Elle refusa la cape d’un geste de la main.
_Merci Adamas, je sais à quel point tu y tiens, mais ma chambre n’est pas loin. Tu devrais peut-être la poser sur ton lit pour ne pas la tâcher. Elle est déjà bien rouge.
La bug s’attarda un peu plus sur l’arcade d’Adamas, toute collante de sang. Elle grimaça.
_Si tu ne veux pas voir Yuki, essaie de bien nettoyer ça. Et trouve une bonne excuse. Un entraînement, au pire? Un coup de bâton c’est vite arrivé : je n’ai pas une réputation de personne très douce en combat.
-
Adamas sourit en baissant les yeux. Le contact de la main d'Eva l'apaisa quelque peu et il y répondit par de légères pressions également sans oser lever la tête:
" Je ne peux pas mentir Eva… les yeux du Bug s'attarderent sur la brûlure de sa capitaine. Je… Je te demande pardon Eva… je n'ai pas pu … je regrette … de ne pas avoir été plus fort pour… pour te protéger aussi."
Il baissa de nouveau le regard en continuant a tenir la main de son amie sans oser la regarder en face.
-
Evangéline fronça les sourcils, saisie par une vague de colère.
_Je suis la première à engueuler Madhi lorsqu’il se met en danger inutilement. J’ai été imprudente, c’est moi qui ai provoqué cette…
Elle se mordit la lèvre, mais non, à bas la politesse. Merde.
_Cette p*t*. Alors non, personne d’autre que moi n’est à blâmer. Ni Yuki, ni toi, ni Madhi. Madhi a été imprudent, tu as essayé de l’aider et voilà le résultat. Quand tout le monde comprendra que la sécurité du groupe dépend tout d’abord d’une sécurité individuelle, nous avancerons enfin. Alors non.
Elle se hissa sur la pointe des pieds, prit le menton d’Adamas entre ses doigts et lui tourna la tête pour le forcer à la regarder en face. La fuite, elle connaissait.
_Arrêtez de tous vous en vouloir pour ce qui nous est arrivé. Toi, tu as été blessé en voulant protéger Madhi, moi en essayant de provoquer une réaction chez ce monstre. Je me répète, mais ni toi ni Yuki n’êtes à blâmer.
Elle avait oublié Madhi, mais quelque part… Il y avait une certaine rancoeur envers lui. Pour s’être mis en danger sans armure, pour avoir affronté les Quadrias sans protection, pour avoir frôlé la mort et… potentiellement causé l’infirmité d’Adamas. Mais ça, elle ne le dirait pas. Jamais. A personne.
_Alors maintenant tu fermes ta p*tain de gueule, tu vas me soigner cette p*tain d’arcade et tu vas me faire la meilleure prothèse que le monde ait connu pour toi, seulement pour toi. Parce que tu ne mérites pas ce qui t’es arrivé et que le monde te doit au moins ça. Et accessoirement, elle nous aidera à sauver des gens… et à aller botter des culs. Voilà. C’est ça que te demande ton capitaine.
-
Adamas plongea son regard dans celui d'Eva. Il le savait qu'elle avait fait un effort incroyable pour parler ainsi et que chaque mots avait été douloureux pour elle. Quelque part elle avait raison, il se ressemblait plus qu'ils ne le pensaient et pourtant tout les opposait.
Sa main valide effleura le bras de sa capitaine avant de se poser sur son épaule dans un geste hésitant mais sincère. Il hesita un instant… qui sembla une éternité… et sa voix se fit plus douce plus apaisée. Elle avait su trouver les mots qu'il fallait pour lui:
"Je vais faire de mon mieux Eva."
La main d'Adamas saisit celle de sa capitaine, il tremblait de fatigue et de douleur mais il savait désormais ce qu'il avait gagné aujourd'hui. Il guida la main de la Bug sur son coeur et poursuivit calmement:
"Je ne me suis jamais battu pour moi même Eva. Je n'ai jamais voulu me battre… trop de souffrances, trop de bruits… trop de morts. Mais je sais désormais qu'il y a une autre personne pour laquelle je suis prêt à vivre, me battre et même mourir."
Le Bug Rouge appuya son front sur celui de sa capitaine et ferma les yeux un instant:
"Merci Eva."
-
Evangéline esquissa un sourire. En quelques jours, elle avait appris à connaître et à apprécier ce bougre d’Adamas.
_De rien petit frère.
Et plus important que tout, la fratrie s’était agrandie. Il n’y avait plus aucun doute concernant le terme qui qualifiait le mieux Adamas Ruber.
-
Et ils restèrent ainsi un moment sans dire un mot de plus, qui aurait pu être le mot de trop. Plus un bruit ne se faisait entendre dans pièce auparavant bruyante. Beaucoup de choses avaient été dites et encore plus avaient été montrées. Dehors la nuit était encore jeune et ils restèrent l'un contre l'autre dans le silence car c'est ainsi qu'ils se sentaient bien. La scène dura de longues minutes, peut-être même des heures qu’ils ne virent pas passer, jusqu’à ce qu’Evangéline brise cette harmonie. Elle posa un baiser sur la joue d’Adamas et quitta sa chambre, là aussi sans un mot. Sans un bruit.
Elle envoya sa main en avant et souleva le couvercle de la boîte de friandises, puis se ravisa et le replaça où il était. Evangéline fronça les sourcils, prit la boîte à deux mains et sortit au pas de course, direction la chambre d’Adamas. Elle frappa à se porte trois fois et attendit .
-
Les coups résonnant sur la porte tirèrent Adamas de sa torpeur. Des heures qu'il essayait de se concentrer sur la confection de sa prothèse sans parvenir à se concentrer. Tout était confus, brouillon et en plus sur les parties micromécanique il avait la main qui tremblait à cause de son excès de la veille…. Décidément il n'aimait pas l'alcool.
Qui cela pouvait il être ? Chrysaor pour encore une leçon de rhétorique ? Il n'arrivait déjà pas à se concentrer sur ce qu'il était supposé maîtriser, alors la rhétorique…
“ Pas aujourd'hui Monsieur Orion… j'ai …. J'ai mal au crâne…”
Honteux le Bug Rouge retenta sa chance avec la prothèse tout en sachant que, aujourd'hui, il n'arriverait à rien.
-
Les doigts d’Evangéline se crispèrent sur la boîte de chocolat.
_Adamas, c'est Evangéline, s'annonça t-elle d'un ton presque protocolaire. Puis - je entrer ?
Elle lança un regard autour d'elle, espérant sincèrement que son compagnon ne tarderait pas à lui ouvrir. Elle n'aimait pas beaucoup ce manoir et essayait d'éviter de croiser ses habitants autant que faire se pouvait.
-
La voix d'Evangeline résonna comme un clairon dans le crâne d'Adamas. Depuis quand parlait-elle aussi fort ?
L'’oeil vitreux, la démarche hésitante et les lèvres sèches il se dirigea vers la porte.
Décidément, il n'aimait pas l'alcool.
Il ouvrit cette dernière sans dire un mot et se trouva face à Evangeline qui avait les doigts crispés sur la boite qu'il lui avait offerte.
Troublant… très troublant. Eva n'est pas du genre à venir vers lui, et encore moins avec ce regard de détresse qu'elle arbore depuis plusieurs jours. Un long silence régna pendant plusieurs secondes qui sembla durer une éternité.
(J'aime pas l'alcool)
(Ouais moi non plus)
(Tu vas réussir à lui dire bonjour tu crois et à sourire comme te l'as appris Chrysaor ?)
(Là j'ai surtout mal au ventre…)
(Allez petit à petit Adamas)
“‘ ‘jour Eva, parvint il à articuler d'une voix caverneuse en tentant un sourire maladroit et disgracieux à l'égard de sa coéquipière. Entre j’ten prie…”
Il partit en direction de son bureau du même pas inassuré qui le caractérisait aujourd'hui. Dans son inattention il percuta du bout du pied l'angle du lit qui le poussa à étouffer un gémissement pathétique et ridicule.
-
Evangéline emboîta le pas d’Adamas sans hésiter, malgré l’état dans lequel il était. Elle fronça cependant les sourcils lorsqu’il se prit le lit. Elle prit place à même le sol, pour ne pas déranger les affaires de son compagnon, sait-on jamais. Il semblait en plein travail - comme toujours, à vrai dire - et elle ne voulait pas créer un désordre qui lui poserait souci. Elle posa la boîte sur ses genoux.
_Je réalise que ces derniers temps… Je me lamente beaucoup sur mon propre sort. Mais je réalise que depuis que nous sommes ici, je ne suis plus simplement Evangéline mais aussi votre Capitaine… Alors, après tout ce qui s’est passé… Je venais voir comment tu allais.
Elle poussa la boîte vers Adamas.
_Et pourquoi pas partager ceci. De ce que j’en sais ça fait du bien au moral. Et c’est aussi bon pour le reste.
-
Adamas maudissait en silence ce coin de lit bien mal positionné, qui n'avait pas bougé depuis son arrivé dans la chambre et qui n'avait strictement rien demandé à personne non plus.
Son capitaine lui demandait comment allait son moral. Elle souhaitait savoir si il était toujours apte à remplir la mission… Son handicap ? Son stigmate de la bataille les Quadrias de Cosmo ?
Il se redressa sur la chaise et prit appui sur les accoudoirs à l'aide de son coude et posa sa main valide devant sa bouche, le regard dans celui de sa capitaine:
“ Je suis apte à remplir ma mission capitaine et rien ne pourra m'arrêter croyez moi. Dit il d'un ton légèrement sur la défensive qui trahi son inquiétude.”
-
Évangéline ouvrit la bouche et resta un instant bloquée. Elle n’avait pas imaginée qu’il réagisse de la sorte, mais après tout, il s’agissait d’Adamas. La bug prit une courte inspiration et secoua la tête.
_Ce n’est pas ça que je te demandais, Adamas. En me nommant Capitaine, Lyanna m’a confié plus que des soldats, mais toute une unité composée d’individus... sensibles. De personnes humaines avec des sentiments. Et…
Ses yeux survolèrent son bandage au bras et sa langue frôla les deux fausses dents qu’elle avait récoltées.
_Je sais que ça n’a pas été facile pour tout le monde. Alors… J’essaie de bien faire mon boulot et te demande à toi Adamas Ruber, et non pas au soldat que l’on t’a dit d’être, comment tu te sens après tout ça. Après les Quadrias de Cosmos.
Elle se mordit la lèvre inférieure. C’était tellement de responsabilités d’être capitaine… Et elle ne s’en sentait pas toujours les épaules.
-
Adamas remarqua les gestes et attitudes d'Eva.
(Elle porte les stigmates comme toi… )
(Comment je vais ? Bonne question même moi je ne le sais pas vraiment)
Le regard du bug Écarlate se porta sur les blessures de sa capitaine, puis sur la sienne qu'il camouflait derrière sa cape comme toujours. Il se leva de son trône de misère pour s'installer à côté d’Evangeline sur le sol.
(Qu'est ce que tu ressens Eva ?)
(Est ce que toi aussi tu t'aperçois par moment que ton corps ne sera plus jamais le même ? Est ce que tu ressens ce manque ? Ce sentiment que tout a changé pour toi et que rien ne redeviendra comme tu l'aimais auparavant ?)
(Elle a peur… oui elle a peur pour elle, l'équipe et toi)
(Elle a besoin de savoir que tout va bien. Elle ne veut pas la vérité.)
Adamas approcha sa main de la boîte de chocolats pour en défaire délicatement le ruban de ses doigts habiles avec un sourire en coin:
“Je te remercie. Je vais bien. Dit-il en regardant le plafond. Et toi comment te sens- tu Eva ? C'est une lourde charge qui pèse sur tes épaules hein ? Je crois… je crois que c'est plus simple quand on aime pas ceux avec qui on travaille…”
-
Evangéline esquissa à son tour un sourire et attendit que Adamas ait fini son affaire avec la boîte pour s’emparer d’une des friandises.
_Ce n’est pas toujours facile, je ne m’attendais pas à ce que Lyanna me nomme Capitaine. Alors je fais au mieux. En revanche, je ne peux qu’être d’accord avec toi…
Elle goba le chocolat et retint une grimace de dégoût quand la liqueur qu’il renfermait se répandit sur sa langue. Quelle horreur, pensa t-elle. Mais elle déglutit avec un rictus satisfait -libération de cette infâmie ou politesse envers Adamas, qui sait peut-être un peu des deux. Elle s’avança pour en prendre un autre.
_Dans mon ancienne équipe, je n’avais avec eux que des relations… Courtoises. Même si c’était peut-être plus amical avec mon capitaine.
Elle croqua prudemment - non sans une certaine retenue - dans le deuxième chocolat. Praliné. C’était un petit bout de bonheur qui fondait dans sa bouche dans une explosion de cacao et de noisette.
_C’était bien moins compliqué à gérer, effectivement.
-
Adamas prit un chocolat dans la boite sans même regarder et croqua à son tour dans la sphère de cacao. Il y découvrir un coeur de caramel très agréable… il n'avait jamais goûté à cela auparavant. Quelle sensation de bonheur et de tendresse, pendant un instant il en oublia ses tracas et sa douleur. Il regarda Evangeline dans les yeux et affronta ce qu'il y vit. Troubles, détresse, complexes et désormais les cicatrices de batailles…
(Toi aussi ils t'habitent… ils veulent de dévorer et pourtant cette étincelle en toi continue de briller.)
(Tu penses que aimer est complexe et tu as certainement raison)
(Peut être ai-je choisi la facilité en veillant à nouer des liens distants auparavant)
(Pourtant cette même force qui t'habite est celle de l'attachement, la force des liens qui nous unissent et nous tiennent ensemble, tu souffres en silence. Muette dans ton amour et hurlant ta froideur alors que ton coeur semble prier pour que le feu de la passion y naisse à nouveau)
Adamas detourna le regard de celui de sa capitaine, gêné…
“ À un moment je me suis posé cette question moi aussi”
Il commença à s'agiter d'avant en arrière, la main derrière la nuque:
“Peut être que le plus simple ou le plus saint n'est pas le chemin de l'humanité. Mais je suis sûr d'une chose. C'est que Lyanna et Gladius avaient les mêmes difficultés que toi.”
Il regarda un instant le plancher juste à côté de la boîte de chocolats et poursuivit d'une voix un peu plus forte:
“Je pense que tous les bons capitaines rencontrent ce problème. Mais je pense aussi que seuls les meilleurs parviennent à l'accepter”
(Elle a besoin de ça je pense, de quelqu’un qui lui montre sa confiance et lui donne foi en elle…)
(Peut être qu'elle aimerait surtout se sentir humaine ? )
“J'aime bien ce que je vois dans tes yeux Eva”
-
Evangéline croisa ses bras sur sa poitrine puis les appuya sur ses genoux pliés. Elle regardait Adamas, ce drôle de bonhomme aux paroles qui pouvaient parfois être si décousues… Et parfois pleines de sagesse. Elle posa son menton sur ses bras sans le quitter des yeux.
_Alors ce sera mon lot de Capitaine jusqu’à ce que Lyanna revienne… Soit.
Le rose lui monta subitement au joue lors des dernières paroles d’Adamas. Elle baissa les yeux vers son bandage.
_Ah… Je n’y vois pas grand chose personnellement. Du bleu, du froid, de la mort. Alors merci, je suppose.
Elle se pencha un peu sur le côté, avec un sourire faussement amusé.
_Tu es quelqu’un d’étonnant, mais avec un très bon fond. C’est très plaisant de discuter avec toi. En revanche, si je peux me permettre un conseil d’am-
La bug hésita concernant le mot à employer. Amie? Soeur? Camarade? Un certain bonhomme lui dirait qu’elle se posait beaucoup trop de questions pour des choses vraiment futiles. Mais c’était plus fort qu’elle, elle aimait utiliser les mots justes.
_D’amie, reprit-elle après cette brève coupure, je ne boirai pas autant. C’est mauvais pour les neurones et… Fait puer de la gueule. Sévèrement. Après, c’est un conseil. Je vois que tu travailles sur ta prothèse et je sais que tu vas y arriver.
-
Adamas se contraria légèrement à la mention de l'alcool qu'il détestait tant mais choisit de rebondir sur la phrase de son équipière:
“ Il y a beaucoup de choses dans les yeux d'une personne, ils sont les fenêtres de notre âme. Tu devrais te regarder dans la glace car je lis beaucoup de nuances dans ton regard. Beaucoup de réserve… beaucoup de sentiments refoulés… la question qui demeure est ce que tu feras de ce qui t'habites. Nous sommes à tes côtés, Lyanna croit en toi, Mahdi t'aime, enfin je crois et Yuki est ton amie et proche confidente. Je sais que tu trouveras le moyen d’employer cela avec sagesse.”
Adamas baissa la tête et poursuivit:
“Quant à l'alcool je déteste ça. C'est juste que hier j'ai dit à Chrysaor que je détestais l'alcool… du coup la leçon fut “comportement et appréciation des soirées mondaines: exercice pratique”. J'ai bu deux verres de whisky… je déteste l'alcool. Mais si c'est pour la Résistance, ce n'est pas le pied sacrifice que j'ai consenti.”
-
A son tour, Evangéline, préféra ne pas réagir sur certains propos de son comparse. Tout le monde semblait vouloir essayer de lui faire comprendre “qu’elle n’était pas seule”... Yuki, Madhi, maintenant Adamas - de façon plus subtile. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, non. Elle était venue pour parler d’Adamas, pas pour parler d’elle.
_Si c’est une leçon de Chrysaor alors je retire ce que j’ai dit. Sauf pour l’haleine. Fais attention à toi, quand même…
Elle prit un dernier chocolat dans sa main et l’observa pendant un instant avant de le manger en une unique bouchée.
_J’espère que tu es sincère, lorsque tu me dis que tu vas bien. Je vais te sortir un laïus que l’on m’a déjà maintes et maintes fois répété mais… au besoin, tu sais que ton “Capitaine” est là. Je ne suis peut-être pas la plus douée pour les relations humaines, mais je sais écouter.
Elle se leva.
_Merci Adamas. J’espère que tu arriveras à bout de…
La bug désigna d’un geste large les murs, les différentes notes que son camarade avait prises pour confectionner sa prothèse.
_Tout ça.
Elle s’inclina légèrement.
_Je ne te prendrai pas plus de temps. Passe une bonne journée.
-
_ La vérité ne t'intéresse pas pour le moment Evangeline. Tu veux avant tout être rassurée. Les gens ne veulent que rarement la vérité. Indiqua le Bug Rouge en baissant la tête avant de se relever en direction de son bureau.”
Il contempla d'un oeil nouveau son mur et poursuivit:
“ C'est la grande hypocrisie de l'humanité de réclamer une vérité qu'elle n'est pas prête à entendre, à assumer comme étant ce qu'elle est, la vérité n'est pas dans l'émotion. Elle réside dans les faits rien de plus. Elle se passe d'interprétation. Elle est pure, parfaite et se suffit à elle seule. Et ceux qui te diront qu'il existe de multiples vérités sont des menteurs ou des ignorants. La vérité est la suivante: nous avons un membre qui refuse de prendre les armes et qui se met en danger à chaque affrontements et par extension nous met en danger. Une quadria qui apprend à maîtriser son pouvoir, qui doute de ses capacités et se sent coupable de ne pas avoir su nous protéger. Une capitaine manquant d'expérience et qui vient de subir une défaite cuisante ce qui la fait douter de ses capacités et de ses qualités. Et pour finir moi: j'ai un trouble du spectre autistique, un bras en moins et j'apprends la communication.”
Adamas plaqua son visage sur le mur et poursuivit les dents serrées:
“Je me suis laissé embrouiller par nos victoires et ai oublié mon devoir dans l'orgueil et la certitude. Son front frappa la pierre une première fois. J'ai échoué à protéger mes équipiers. Un second coup plus fort que le premier. J'ai vu mourir Sword impuissant. Un troisième coup encore plus fort. Selina me manque et m'a quitté. Un quatrième qui cette fois lui ouvrit l'arcade sourcilière déversant du sang qui voilà dans ses yeux et que ses joues comme des larmes de Rubis. J'ai perdu mon bras pour protéger un Homme que je pensais mon ami et qui n'est même pas venu me voir à mon chevet. Un cinquième coup, et cette fois les larmes se mêlèrent à son sang. Voilà la vérité que vous réclamez. Un sixième coup et cette fois ci il s'écroula à genoux, son front ruisselant de sang glissant sur le mur de platre autrefois immaculé. Voilà la vérité que tu cherches. Conclut-il entre larmes et gémissements.”
-
Évangéline tendit la main vers Adamas, les yeux agrandis par un mélange de surprise et d’horreur. Elle tomba à côté de son camarade et voulut passer un bras autour de ses épaules mais se ravisa. Il risquait de ne pas apprécier.
_Eh Adamas ! cria t-elle.
Appeler Yuki? Chrysaor ? Rester là comme une idiote à regarder Adamas saigner. Elle se pencha vers le bug, les mains tremblantes. Elle lui tendit un mouchoir en tissus, qui lui servait à éponger son propre sang lorsqu'elle y allait un peu trop fort avec sa plaie. Il était propre et d’un blanc immaculé, qui pouvait imaginer son usage?
_Je… J’appelle Yuki? demanda t-elle d’une voix rauque, le mouchoir oscillant au rythme de ses tremblements.
-
Le Bug Rouge face au mur, submergé par ses émotions, sourd à la douleur de son crâne qui n'était rien en comparaison de ceux de son âme:
"Les notes de Soren sont dans la nature, elle, a disparu. Wilfried nous a abandonné. L'ennemi nous a humilié… exactement comme il souhaitait le faire… ils ne nous ont pas tué… ils nous ont simplement piétinés comme des insectes. Les yeux d'Adamas étaient voilés par les larmes et la frustration de sa voix palpable."
Il saisit le mouchoir dans la main d'Evangeline et le passa sur ses yeux embués:
"Finnlongfinger est plus instable que jamais à cause de ce qu'il s'est passé. Nous sommes au bord du gouffre. Je ne vois pas le fond… je sens notre souffrance à tous et je n'arrive pas à établir un plan viable. Je ne comprends pas cette guerre, je ne comprends plus rien. C'est comme mon bras… je sais qu'il y a quelque chose à comprendre et pourtant je sais que je n'y arrive pas."
Il ne se tourna pas vers Eva, il n'essuya pas son front maculé de sang, ni ses joues ou son nez:
"Si tu ne vas pas mieux Eva, si notre capitaine ne trouve pas comment nous guider… nous mener. Il tourna son visage vers Evangeline le regard perdu et à demi conscient . Comment veux-tu que nous allions mieux ?"
-
Quelques temps plus tôt, c’était à Yuki d’essayer de la raisonner, d’utiliser ses compétences particulières pour la guider vers une ouverture de soi. Une forme de rédemption, de sauvetage peut-être? Mais ils s’étaient tous passés le mot ! hurla t-elle dans sa propre tête. Evangéline se redressa, droite comme un i, le visage blême.
_Je vais bien, cingla t-elle. Arrêtez de tous penser que je suis à deux doigts de me donner la mort !
Elle serra les poings tellement fort que ses articulations blanchirent.
_Là, c’est moi qui m’inquiète pour toi. Je-vais-bien, articula t-elle très distinctement.
Elle retira son haut, le déchira en deux et plaqua un des morceaux sur le front d’Adamas. Le tout sans faire preuve du moindre ménagement.
_Je vais chercher Yuki.
Elle entoura sa poitrine de ce qu’il restait de feu son habit et se prépara à partir à toute vitesse, direction la chambre de Yuki. Ses yeux la brûlaient, comme la dernière fois avec sa soeur, mais elle ne voulait pas pleurer, non, pas cette fois. Cette fois-ci, elle allait être forte, pour leur montrer que oui, elle allait bien, mais qu’elle n’avait juste pas envie de parler. Oui, elle allait les guider, oui elle allait endosser son rôle de chef comme il se devait. Parce qu’elle était Evangéline et que le devoir passait avant tout.
-
Adamas s'empressa d'un geste rapide de saisir le poignet d'Eva avant qu'elle ne parte chercher la douce Yuki:
"Eva, je ne veux pas que que Yuki ou Mahdi me voient comme ça. Je… Je leur doit mieux que ça… mieux que ramasser ce qu'il reste de moi… mieux que ramasser mes dégâts."
Le Bug écarlate leva les yeux vers sa soeur avec difficulté prenant le temps d'ôter le T Shirt désormais maculé de sang…
"Avec toi je sens que c'est une partie de moi que je peux te révéler."
Il détacha sa cape et la tendit à Eva en prenant soin de ne pas attarder son regard sur son intimité. Selina lui avait expliqué que cela ne se faisait pas et il avait retenu la leçon.
"Tiens si tu veux te couvrir. Elle est confortable … tu… tu pourras me la rendre ?"
Jamais le Bug Écarlate n'avait aussi bien porté son nom… heureusement qu'il était couvert de sang sans quoi la capitaine l'aurait vu rougir.
-
Evangéline le détailla de haut en bas, comme si elle découvrait une nouvelle personne, puis leva les yeux vers le ciel en soupirant. Elle se radoucit, prit délicatement la main valide d’Adamas, après mille hésitations. Une accolade aurait été de trop, elle en était certaine, alors elle y allait en douceur. Elle exerça une légère pression sur ses doigts, qui se voulait réconfortante.
_On se ressemble plus que ce qu’on voudrait l’admettre. Un jour, je vous parlerai, je peux te le promettre; J’ai juste besoin de temps…
Pour me comprendre, pour comprendre ce qui ne va pas chez moi. Pourquoi est-ce que j’ai envie de faire autant de mal à Sauveuse, alors qu’au fond elle ne m’en a jamais fait. Elle n’en a jamais fait à qui que ce soit et a passé sa vie à aider des humains, elle a même sauvé Madhi... pensa t-elle. Ces mots, elle les dirait à quelqu’un un jour. Mais… Ce n’était juste pas le moment. Elle avait besoin de temps pour trouver des réponses.
_Je… suis la mieux placée pour comprendre que tu ne veuilles pas te montrer aux autres comme ça. Mais tu t’es quand même ouvert l’arcade et…
Elle refusa la cape d’un geste de la main.
_Merci Adamas, je sais à quel point tu y tiens, mais ma chambre n’est pas loin. Tu devrais peut-être la poser sur ton lit pour ne pas la tâcher. Elle est déjà bien rouge.
La bug s’attarda un peu plus sur l’arcade d’Adamas, toute collante de sang. Elle grimaça.
_Si tu ne veux pas voir Yuki, essaie de bien nettoyer ça. Et trouve une bonne excuse. Un entraînement, au pire? Un coup de bâton c’est vite arrivé : je n’ai pas une réputation de personne très douce en combat.
-
Adamas sourit en baissant les yeux. Le contact de la main d'Eva l'apaisa quelque peu et il y répondit par de légères pressions également sans oser lever la tête:
" Je ne peux pas mentir Eva… les yeux du Bug s'attarderent sur la brûlure de sa capitaine. Je… Je te demande pardon Eva… je n'ai pas pu … je regrette … de ne pas avoir été plus fort pour… pour te protéger aussi."
Il baissa de nouveau le regard en continuant a tenir la main de son amie sans oser la regarder en face.
-
Evangéline fronça les sourcils, saisie par une vague de colère.
_Je suis la première à engueuler Madhi lorsqu’il se met en danger inutilement. J’ai été imprudente, c’est moi qui ai provoqué cette…
Elle se mordit la lèvre, mais non, à bas la politesse. Merde.
_Cette p*t*. Alors non, personne d’autre que moi n’est à blâmer. Ni Yuki, ni toi, ni Madhi. Madhi a été imprudent, tu as essayé de l’aider et voilà le résultat. Quand tout le monde comprendra que la sécurité du groupe dépend tout d’abord d’une sécurité individuelle, nous avancerons enfin. Alors non.
Elle se hissa sur la pointe des pieds, prit le menton d’Adamas entre ses doigts et lui tourna la tête pour le forcer à la regarder en face. La fuite, elle connaissait.
_Arrêtez de tous vous en vouloir pour ce qui nous est arrivé. Toi, tu as été blessé en voulant protéger Madhi, moi en essayant de provoquer une réaction chez ce monstre. Je me répète, mais ni toi ni Yuki n’êtes à blâmer.
Elle avait oublié Madhi, mais quelque part… Il y avait une certaine rancoeur envers lui. Pour s’être mis en danger sans armure, pour avoir affronté les Quadrias sans protection, pour avoir frôlé la mort et… potentiellement causé l’infirmité d’Adamas. Mais ça, elle ne le dirait pas. Jamais. A personne.
_Alors maintenant tu fermes ta p*tain de gueule, tu vas me soigner cette p*tain d’arcade et tu vas me faire la meilleure prothèse que le monde ait connu pour toi, seulement pour toi. Parce que tu ne mérites pas ce qui t’es arrivé et que le monde te doit au moins ça. Et accessoirement, elle nous aidera à sauver des gens… et à aller botter des culs. Voilà. C’est ça que te demande ton capitaine.
-
Adamas plongea son regard dans celui d'Eva. Il le savait qu'elle avait fait un effort incroyable pour parler ainsi et que chaque mots avait été douloureux pour elle. Quelque part elle avait raison, il se ressemblait plus qu'ils ne le pensaient et pourtant tout les opposait.
Sa main valide effleura le bras de sa capitaine avant de se poser sur son épaule dans un geste hésitant mais sincère. Il hesita un instant… qui sembla une éternité… et sa voix se fit plus douce plus apaisée. Elle avait su trouver les mots qu'il fallait pour lui:
"Je vais faire de mon mieux Eva."
La main d'Adamas saisit celle de sa capitaine, il tremblait de fatigue et de douleur mais il savait désormais ce qu'il avait gagné aujourd'hui. Il guida la main de la Bug sur son coeur et poursuivit calmement:
"Je ne me suis jamais battu pour moi même Eva. Je n'ai jamais voulu me battre… trop de souffrances, trop de bruits… trop de morts. Mais je sais désormais qu'il y a une autre personne pour laquelle je suis prêt à vivre, me battre et même mourir."
Le Bug Rouge appuya son front sur celui de sa capitaine et ferma les yeux un instant:
"Merci Eva."
-
Evangéline esquissa un sourire. En quelques jours, elle avait appris à connaître et à apprécier ce bougre d’Adamas.
_De rien petit frère.
Et plus important que tout, la fratrie s’était agrandie. Il n’y avait plus aucun doute concernant le terme qui qualifiait le mieux Adamas Ruber.
-
Et ils restèrent ainsi un moment sans dire un mot de plus, qui aurait pu être le mot de trop. Plus un bruit ne se faisait entendre dans pièce auparavant bruyante. Beaucoup de choses avaient été dites et encore plus avaient été montrées. Dehors la nuit était encore jeune et ils restèrent l'un contre l'autre dans le silence car c'est ainsi qu'ils se sentaient bien. La scène dura de longues minutes, peut-être même des heures qu’ils ne virent pas passer, jusqu’à ce qu’Evangéline brise cette harmonie. Elle posa un baiser sur la joue d’Adamas et quitta sa chambre, là aussi sans un mot. Sans un bruit.
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Dernière édition: 27 Mai 2019 20:48 par Siana.
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28 Mai 2019 10:54 #76747
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C'est si touchant..... 
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05 Juil 2019 13:51 #77100
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Le grand jour approchait Adamas en avait conscience.
Le Bug avait travailler quasiment sans relache depuis des semaines pour créer sa prothèse, mais il lui manquait certaines compétences clés pour que son projet se concrétise .
Il n'avait pas mis le nez dehors depuis des semaines et oubliait régulièrement de manger ou de dormir, il ne se laissait gagner par ses instincts que lorsque cela devenait vital voir critique pour sa santé.
C'était au cours d'un de ses moments d'humanité alors qu'il machouillait un sandwich présent depuis deux jours sur son bureau qu'il repensa à la soirée.
(C'était quand déjà ce jeudi Brandy ?)
(L'invitation Adamas)
Il se sépara du pain raci de sa main valide pour consulter un post it sur lequel était noté "Jeudi"
(Jeudi...)
(Lequel ?)
(Demain je crois)
(Peut être)
(Avoue tu es impatient)
(Non j'ai peur)
(Allez tu as envie de les revoir)
(Non j'ai peur de les revoir)
(Je sais que tu es impatient arrêté de faire l'innocent... cela fait au moins deux mois, quatre heures et trente sept minutes. Si je le sais c'est que toi aussi et si tu comptes c'est que tu es impatient)
(Et alors qu'est ce que ça change ?)
(Prends une douche et va te raser, soit présentable pour cette belle soirée, avec un peu de chance tu verras même les étoiles dans les yeux des gens quand ils te reverront)
(Et si ce n'est pas le cas ?)
(Il te restera toujours les vraies, celles que tu ne redoute pas et que tu aimes tant)
(Oui... il y aura toujours des etoiles)
Adamas, se leva de sa chaise en ignorant les crampes de ses jambes qu'il n'avait pas degourdies depuis si longtemps.
(Ce soir je vais monter sur le toit pour voir les étoiles, après je vais prendre une douche froide et demain je serai beau pour mon équipe)
(Non va prendre une douche tout de suite Adamas... Et... pense à aérer ta chambre... ça fait longtemps quand même que tu n'as pas bougé)
(Bon d'accord )
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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07 Juil 2019 00:05 #77112
Le Bug avait regagné sa chambre, contrarié par sa soirée et par les instants partagés avec ceux qu'il avait pensé être ses amis.
Torturé par ses derniers jours il avait dû prendre sur lui pour ce fameux jeudi Brandy.
La rencontre des nobles l'avait laissé perplexe: Gargantua était ouvertement hostile mais il préférait cela, quant aux autres... difficile de se prononcer, surtout pour Astorias.
Adamas se rendit dans la salle de bain et commenca à se défaire de ses habits inconfortables qu'il avait maudit en silence toute la soirée.
Le miroir de la salle d'eau lui renvoya son reflet. Adamas etait sportif contrairement à ce que beaucoup pouvait pensé. Son corps en temoignait à merveille, les heures d'escalade et de courses sur les toits avaient forgées le physique qu'il parcourait du regard et sur lequel il s'attarda et les dégâts qu'il avait subit.
Il avait beau le cacher sous une cape, ses mutilations étaient visible une fois le masque tombé et cette simple vue le... degoutait au plus haut point, l'horrifiait même.
De son unique main il parcourut son corps marqué par les batailles. Les brûlures sur son pectoral droit avait laissées de profondes marques en trois endroits différents. Ses doigts glissèrent vers son abdomen, lui aussi brûlé en quatre endroit formant ds cicatrices brunes sur sa chaire. En tournant le cou il voyait de nouvelle marque de brûlure formant une plaque sur sa nuque du côté gauche.
Et cela n'était que les plus récentes. Sa balafre de la Nouvelle York, un souvenir de son enfance et de la bataille. Et enfin son bras droit mutilé, coupé...
"Qui pourrait bien vouloir de moi se demanda le Bug Rouge alors que cette contemplation Lui tirait des larmes"
Il s'appuya sur le lavabo de son bras valide. Les flashs lui revinrent: son frère agonisant sous les décombres, la mort de Gladius pour protéger un "frère" qui les avait trahi, Paris... il s'agglutinait et formait un amas chaotique d'émotions qu'il ne pouvait supporter.
Il hurla sur son reflet comme un dément et brisa le miroir d'un coup de poing furieux pour faire taire ce bruit... ces sons... ces émotions néfastes qui le hantaient:
"Adamas ?! Putain mais tu t'arrêtes jamais bon sang ! Selina venait de rentrer et visiblement les hurlements et le coup de poing n'était pas considéré comme une formule de bienvenue acceptable."
Le poing du Bug était parsemé de morceau dudit miroir et le sang coulait abondamment de sa nouvelle blessure.
Selina se jeta sur lui et prit sa main ensanglantée entre ses doigts, le regard entre rage et tristesse elle lui lança une gifle qui lui ouvrit la lèvre inférieure:
"Ton unique main valide ! Pauvre con ! La dernière !"
Elle hurlait en lui tapant sur son torse nu de ses petits poings sous le regard incrédule du Bug Rouge:
"Je veux que tu arrêtes tout ça ! Tes crises ! Te mettre en danger ! Je veux que tu cesses tout ça !
- Je... Je ne... Je ne peux pas Selina...
- Si ! Et tu vas t'y mettre maintenant ! Sinon je te défonces les deux jambes pour te garder en sécurité si il le faut !
- Mais... mes... mes amis...
- Je les emmerde Adamas tous ! Tu es à moi tu m'entends ?! Elle prit son visage entre ses mains et plaqua son visage contre le sien. Tu es MON Homme et je ne laisserai personne se mettre entre notre histoire... toi... Et moi c'est tout ce qui compte !"
(Selina ... Je ne savais pas que tu m'aimais à ce point...)
"Je ne veux plus te voir te faire du mal ! Finis de te mettre dans des états pareil pour des choses sans importances !
- Ça en a Selina.
- Quoi ? Quoi qui a de l'importance ?
- Je... Je suis fatigué Selina... tellement..."
La jeune femme se radoucit alors qu'Adamas s'effondra à genoux à ses pieds en sanglots, elle l'accompagna en le serrant dans ses bras, respirant à son rythme comme elle seule savait le faire depuis près de 14 ans et attendant que tout cela se termine:
"Vient.. vient t'allonger beau gosse... allez... allez debout. Lui murmura-t-elle d'une voix douce et aimante. Allez... vient debout"
Tout deux se dirigerent vers le lit d'un pas lent et inassuré, Selina supportant de son épaule le Bug Rouge en pleure:
"Que se passe-t-il Adamas ?
- Mon corps... Je ne le supporte plus... je ne supporte plus de le voir ainsi. Je... Je ne veux plus entendre les bruits... les cris... ces horreurs qui hantent mon esprit... tous ces morts qui pavent notre histoire.
- Là, là Adamas le consola-t-elle en lui caressant l'épaule du bout des doigts et appuyant sa tête contre es cuisses.
- Je ne veux pas être un monstre Selina...
- Un monstre ? Pourquoi dis-tu cela ?
- Je... vois dans leurs yeux... ils ont peur de moi... ils me voient comme une menace... pour les... pour les idées que je défends... pour mes convictions... ils me craignent... moi.
- Chuuuut Adamas arrête... tu es fatigué.
- Qu'est ce que je dois faire pour... pour ne plus être un monstre à leurs yeux ?
- Adamas ! Elle redressa vigoureusement le Bug Rouge d'un geste vif et plaqua de nouveau son visage contre le sien. Tu n'es pas un monstre. Il tenta de détourner son visage mais elle maintint sa prise d'une main ferme et elle l'embrassa fougueusement. Tu es l'homme que j'aime, tu es spécial, unique, sincère, affable et parfois insupportable c'est vrai ! Mais ce que tu ne seras jamais ! C'est un monstre ! Je crois en toi... Je crois en toi tu m'entends mon amour ?"
(Tu ne me l'as jamais dit avant Selina... Je... Je ne savais pas ...)
"Ils doivent juste apprendre à te connaitre comme je te connais et ils comprendront d'accord... elle passa sa main dans les cheveux du Bug en passant ses lèvres sur les siennes.
- Selina... Et si... si j'étais comme Myphos ? Ils... ils me le disent tous.
- Qu'ils parlent Adamas... murmura-t-elle en passant son autre main dans le dos du Bug Rouge... qu'ils parlent... Je sais que tu ne seras jamais un monstre comme tu dis.
- Jamais ? Le Bug Vermillon se consola à cette simple phrase. Tu le crois vraiment ?
- Non... Je ne le crois pas Adamas. Je le sais. Ne perds jamais confiance en toi."
A cette simple phrase ils ne dirent plus un mot. Dehors la nuit était calme. Leur deux respirations s'unirent alors que les deux amants se regarderent longuement sans un mot de plus.
Ils s'embrasserent une première fois fougueusement.
(Tu m'as manqué Selina)
(Tu m'as manqué Abruti )
Une seconde fois,plus longuement... passionnément. Leurs respirations s'emballerent alors que leurs mains otaient les habits de l'autre.
(Tu m'as tellement manqué ma chérie )
(Arrête de te voir comme un monstre... Je t'aime moi)
Ils ressérèrent leurs étreintes. Adamas saisit la nuque de Selina vigoureusement pour y déposer des baisers passionnés. Selina, elle raffermit son emprise sur lui en resserant ses cuisses autour des hanches de son amant tout en l'attirant de ses bras contre son corps afin de le sentir... plus proche... elle le voulait plus proche encore.
Dehors la nuit était calme et les étoiles n'avaient jamais étaient plus belle que dans les yeux de celle qui lui avait tant manqué.
(Je t'aime Selina, tu m'as tellement manqué)
(Je t'aime Adamas, tu m'as manqué toi aussi)
Ce soir il n'avait besoin que de l'un et l'autre, et c'était tout ce qui leur importait. Juste.. l'un et l'autre.
Mais la suite n'a pas besoin de vous être contée chers lecteurs... convenons ensemble de les laisser savourer leurs retrouvailles.
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Le Bug avait regagné sa chambre, contrarié par sa soirée et par les instants partagés avec ceux qu'il avait pensé être ses amis.
Torturé par ses derniers jours il avait dû prendre sur lui pour ce fameux jeudi Brandy.
La rencontre des nobles l'avait laissé perplexe: Gargantua était ouvertement hostile mais il préférait cela, quant aux autres... difficile de se prononcer, surtout pour Astorias.
Adamas se rendit dans la salle de bain et commenca à se défaire de ses habits inconfortables qu'il avait maudit en silence toute la soirée.
Le miroir de la salle d'eau lui renvoya son reflet. Adamas etait sportif contrairement à ce que beaucoup pouvait pensé. Son corps en temoignait à merveille, les heures d'escalade et de courses sur les toits avaient forgées le physique qu'il parcourait du regard et sur lequel il s'attarda et les dégâts qu'il avait subit.
Il avait beau le cacher sous une cape, ses mutilations étaient visible une fois le masque tombé et cette simple vue le... degoutait au plus haut point, l'horrifiait même.
De son unique main il parcourut son corps marqué par les batailles. Les brûlures sur son pectoral droit avait laissées de profondes marques en trois endroits différents. Ses doigts glissèrent vers son abdomen, lui aussi brûlé en quatre endroit formant ds cicatrices brunes sur sa chaire. En tournant le cou il voyait de nouvelle marque de brûlure formant une plaque sur sa nuque du côté gauche.
Et cela n'était que les plus récentes. Sa balafre de la Nouvelle York, un souvenir de son enfance et de la bataille. Et enfin son bras droit mutilé, coupé...
"Qui pourrait bien vouloir de moi se demanda le Bug Rouge alors que cette contemplation Lui tirait des larmes"
Il s'appuya sur le lavabo de son bras valide. Les flashs lui revinrent: son frère agonisant sous les décombres, la mort de Gladius pour protéger un "frère" qui les avait trahi, Paris... il s'agglutinait et formait un amas chaotique d'émotions qu'il ne pouvait supporter.
Il hurla sur son reflet comme un dément et brisa le miroir d'un coup de poing furieux pour faire taire ce bruit... ces sons... ces émotions néfastes qui le hantaient:
"Adamas ?! Putain mais tu t'arrêtes jamais bon sang ! Selina venait de rentrer et visiblement les hurlements et le coup de poing n'était pas considéré comme une formule de bienvenue acceptable."
Le poing du Bug était parsemé de morceau dudit miroir et le sang coulait abondamment de sa nouvelle blessure.
Selina se jeta sur lui et prit sa main ensanglantée entre ses doigts, le regard entre rage et tristesse elle lui lança une gifle qui lui ouvrit la lèvre inférieure:
"Ton unique main valide ! Pauvre con ! La dernière !"
Elle hurlait en lui tapant sur son torse nu de ses petits poings sous le regard incrédule du Bug Rouge:
"Je veux que tu arrêtes tout ça ! Tes crises ! Te mettre en danger ! Je veux que tu cesses tout ça !
- Je... Je ne... Je ne peux pas Selina...
- Si ! Et tu vas t'y mettre maintenant ! Sinon je te défonces les deux jambes pour te garder en sécurité si il le faut !
- Mais... mes... mes amis...
- Je les emmerde Adamas tous ! Tu es à moi tu m'entends ?! Elle prit son visage entre ses mains et plaqua son visage contre le sien. Tu es MON Homme et je ne laisserai personne se mettre entre notre histoire... toi... Et moi c'est tout ce qui compte !"
(Selina ... Je ne savais pas que tu m'aimais à ce point...)
"Je ne veux plus te voir te faire du mal ! Finis de te mettre dans des états pareil pour des choses sans importances !
- Ça en a Selina.
- Quoi ? Quoi qui a de l'importance ?
- Je... Je suis fatigué Selina... tellement..."
La jeune femme se radoucit alors qu'Adamas s'effondra à genoux à ses pieds en sanglots, elle l'accompagna en le serrant dans ses bras, respirant à son rythme comme elle seule savait le faire depuis près de 14 ans et attendant que tout cela se termine:
"Vient.. vient t'allonger beau gosse... allez... allez debout. Lui murmura-t-elle d'une voix douce et aimante. Allez... vient debout"
Tout deux se dirigerent vers le lit d'un pas lent et inassuré, Selina supportant de son épaule le Bug Rouge en pleure:
"Que se passe-t-il Adamas ?
- Mon corps... Je ne le supporte plus... je ne supporte plus de le voir ainsi. Je... Je ne veux plus entendre les bruits... les cris... ces horreurs qui hantent mon esprit... tous ces morts qui pavent notre histoire.
- Là, là Adamas le consola-t-elle en lui caressant l'épaule du bout des doigts et appuyant sa tête contre es cuisses.
- Je ne veux pas être un monstre Selina...
- Un monstre ? Pourquoi dis-tu cela ?
- Je... vois dans leurs yeux... ils ont peur de moi... ils me voient comme une menace... pour les... pour les idées que je défends... pour mes convictions... ils me craignent... moi.
- Chuuuut Adamas arrête... tu es fatigué.
- Qu'est ce que je dois faire pour... pour ne plus être un monstre à leurs yeux ?
- Adamas ! Elle redressa vigoureusement le Bug Rouge d'un geste vif et plaqua de nouveau son visage contre le sien. Tu n'es pas un monstre. Il tenta de détourner son visage mais elle maintint sa prise d'une main ferme et elle l'embrassa fougueusement. Tu es l'homme que j'aime, tu es spécial, unique, sincère, affable et parfois insupportable c'est vrai ! Mais ce que tu ne seras jamais ! C'est un monstre ! Je crois en toi... Je crois en toi tu m'entends mon amour ?"
(Tu ne me l'as jamais dit avant Selina... Je... Je ne savais pas ...)
"Ils doivent juste apprendre à te connaitre comme je te connais et ils comprendront d'accord... elle passa sa main dans les cheveux du Bug en passant ses lèvres sur les siennes.
- Selina... Et si... si j'étais comme Myphos ? Ils... ils me le disent tous.
- Qu'ils parlent Adamas... murmura-t-elle en passant son autre main dans le dos du Bug Rouge... qu'ils parlent... Je sais que tu ne seras jamais un monstre comme tu dis.
- Jamais ? Le Bug Vermillon se consola à cette simple phrase. Tu le crois vraiment ?
- Non... Je ne le crois pas Adamas. Je le sais. Ne perds jamais confiance en toi."
A cette simple phrase ils ne dirent plus un mot. Dehors la nuit était calme. Leur deux respirations s'unirent alors que les deux amants se regarderent longuement sans un mot de plus.
Ils s'embrasserent une première fois fougueusement.
(Tu m'as manqué Selina)
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Une seconde fois,plus longuement... passionnément. Leurs respirations s'emballerent alors que leurs mains otaient les habits de l'autre.
(Tu m'as tellement manqué ma chérie )
(Arrête de te voir comme un monstre... Je t'aime moi)
Ils ressérèrent leurs étreintes. Adamas saisit la nuque de Selina vigoureusement pour y déposer des baisers passionnés. Selina, elle raffermit son emprise sur lui en resserant ses cuisses autour des hanches de son amant tout en l'attirant de ses bras contre son corps afin de le sentir... plus proche... elle le voulait plus proche encore.
Dehors la nuit était calme et les étoiles n'avaient jamais étaient plus belle que dans les yeux de celle qui lui avait tant manqué.
(Je t'aime Selina, tu m'as tellement manqué)
(Je t'aime Adamas, tu m'as manqué toi aussi)
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" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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09 Juil 2019 13:33 #77134
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Ils étaient tous là pour les festivités, réunis autour de ce banquet pour fêter la victoire du jeune Adamas Ruber, le "poulain" de Chrysaor Orion.
Tout le monde applauddiseez la victoire du jeune homme et son visage était illuminait d'un sourire radieux comme on lui avait appris à le faire.
La victoire était proche, si proche, Sélénée serait bientôt libre enfin et l'humanité retrouverait son droit fondamental, l'auto détermination.
Adamas approchait du banquet en serrant chaleureusement les mains de tout le monde. Le champagne coulait à profusion et le brouhaha ambiant ne dérangeait pas le Bug Rouge, après tout c'était la fête.
Quatre serveurs en tenue s'approche de la table les bras chargé d'un plateau imposant et le pose sur cette dernière avec un large sourire avant de le déclocher en le présentant:
"Le sacrifice de Monsieur Ruber à la résistance seconde partie"
Et là était allongée Selina, sur un lit de laitue, eventrée, ses organes exposés au public dans une parodie de buffet à volonté et là un rugissement bestial de la foule qui se jette sur la carcasse de la belle jeune femme.
Le sourire d'Adamas se figea en une grimace d'horreur alors qu'ils se jettaient tous sur elle comme des bêtes affamées et que parmi les silhouettes brumeuses du banquet seul demeurait le regard mort de Selina qui devisageait le Bug sans émotions. Mort... le corps parcourut de spasmes alors que les nobles déchirent ses entrailles sans ménagement.
Une main sur son épaule se pose c'est Astorias il le regarde avec un sourire carnassier et la bouche couverte de sang frais alors que Adamas s'effondre à genoux en hurlant et pleurant se tout son être:
"Merci Adamas, vous êtes un vrai héros!"
Un hurlement et un bond tire Adamas de son sommeil. La sueur de son front, la chaire de poule, le coeur battant comme si il tentait de lui briser les côtes et le souffle haletant.
Il met sa main valide immédiatement sur la place de Selina qui est bien là, encore assoupie.
Terrifié, il se lève, les jambes tremblantes, lourde l'esprit tourmenté par ce rêve démentiel.
(Yuki qu'avons nous fait!?)
"Tu fais quoi chéri ?
- Je... j'ai fait un cauchemar chérie... ne t'inquiète pas.
- Tout va bien?
- Peut on en parler demain s'il te plait ? J'ai... Je dois réfléchir.
-- D'accord.."
Bien entendu elle se rendormi aussitôt. Adamas connaissait très bien Selina dans son sommeil et savait comment l'apaiser et surtout comment ne pas la réveiller définitivement.
(Comment ai-je pu ne pas le voir ? Elle est exposée maintenant... Non... pitié non ce n'est pas possible... elle est en danger....)
La panique s'empara de lui alors qu'il pénétra dans la salle de bain.
Il regarde le miroir brisé et appui son crâne dessus:
"Comment ai-je pu être aussi égoïste ? J'ai échangé mon bonheur contre sa sécurité... quel abruti..."
" Morguurh..c'est toi ?
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11 Juil 2019 14:09 #77147
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Le mobilier dans la pièce volait une fois de plus dans la chambre d'Adamas. Cette fois ci le Bug n'y était pour rien et tentait tant bien que mal de contenir la rage de celle qu'il aimait après qu'il lui ait expliqué qu'elle devait partir, quitter Sélénée au plus tôt pour sa propre sécurité.
La scène de désolation se poursuivait alors que des injures telles que "enfoiré", "abruti" ou encore "mec en bois" étaient vociferées au rythme des sons de fracas contre les différents murs de ladite petite pièce autrefois si paisible.
Résolu, l'homme en rouge avait choisi de s'abriter dans la salle de bain en attendant la fin de la tempête même si il regrettait amèrement ses choix de mots:
(Je ne comprends pas à quel moment j'ai pu provoquer ceci...)
"Connard!"
(Ça avait pourtant bien commencé...)
"Pauvre merde !"
(Je me suis pourtant approché avec le sourire comme on m'a appris)
"Espèce de... de... crétin !"
(Et je lui ai dit: "Chérie je crois qu'il faut que tu partes de Sélénée au plus vite")
"Grosse merde !"
(Là les yeux de Selina se sont rétrécis comme quand elle va piquer une grosse colère et j'ai reculé)
"Enfoiré!"
(Et j'ai rajouté: " J'ai été content de te voir mon amour" en lui embrassant le front comme elle aime... Non vraiment je... Je ne vois pas...)
"Salopard !"
Il se passa la main sur le menton pensif en cherchant un moyen de lui expliquer pourquoi les choses devaient en être ainsi mais la tempête avait éclaté si fort et si vite qu'il ne put plus en rajouter et fut forcer de se réfugier dans la salle de bain...
Dans la chambre, les sons se turent remplacés par des sanglots. Jamais Adamas ne s'était senti plus mal qu'à cet instant précis. Il ne comprenait pas son erreur, ni la réaction si vive de Selina.
(C'est vrai qu'elle n'a jamais réagit ainsi auparavant... pourquoi ?)
"Tu m'as encore brisé le coeur salaud, arracha Selina entre deux sanglots, pourquoi ? Pourquoi tu me fais ça ?"
Le Bug sortit de la salle de bain, les yeux grands ouverts, ronds, car c'était dans ce regard qu'il exprimait ses émotions trop fortes . Décrire ce qu'il ressentait lui était impossible, la voir ainsi le mettait dans un état indescriptible.
"Pourquoi Adamas ? Sanglotait-elle. Pourquoi tu gaches toujours tout ?
- Je... Je... t'aime
- Ah oui ? Et c'est pour ça que tu me chasses encore alors que l'on vient de se retrouver. S'indigna-t-elle en relevant la tête.
- J'ai peur.
- Et de quoi ? De quoi peux tu avoir peur encore ? Elle se releva et s'avanca vers le Bug qui reculait en direction du bureau, le regard ecarquillait en tentant de se boucher les oreilles. Hein ?! De quoi as-tu peur encore ?
(Stop Selina pitié arrêté de crier, pitié arrêté.)
- Tu as peur de perdre ta tranquillité ? Peur que je découvre quelque chose que je ne suis pas sensée savoir ? Peur de ton ombre ? De moi ?
(Selina... écoute moi... arrête de crier pitié)
- Alors héros de mes deux tu vas me la chanter ta version d'être un enfoiré égoïste et auto centré.
- J'ai peur qu'il t'arrive malheur ici ! Fini par hurler Adamas sans crier gare"
Sa voix était devenue comme le tonnerre elle avait explosée et ramenée le calme dans la pièce d'un coup.
Agité, le Bug Rouge, tournait en rond dans la pièce en tirant nerveusement sur le col de sa cape. Sa respiration était vive, arythmique, haletante. Ses yeux étaient embués de larmes, des larmes de colère, de tristesse et d'incompréhension. Il finit par serrer le poing gauche pour reprendre sa concentration, son point d'ancrage, la seule chose qui le ramener à la realite quand le labyrinthe de ses emotions devenaient chaotique. Il commenca a chantonner l'aire de sa mere en fermant les yeux un instant face au regard médusé de Selina qui s'appreta à parler mais il l'interrompit d'un geste de la main:
"Non écoute moi jusqu'au bout s'il te plait. Ne... s'il te plait, arrête."
Il la pris dans ses bras et respira doucement son parfum... il n'était pas comme avant... quelques chose avait changé... il y avait un quelque chose en plus mais... curieusement pour Adamas ce n'était pas quelque chose en trop. Après un instant il commenca son récit et lui raconta tout.
De son cauchemar de la veille, jusqu'à sa possible exposition, du risque pour elle d'être face à ses monstres en dentelles et surtout l'horreur de Sélénée telle qu'elle était. Il ne lui epargna rien, de ses peurs, à ses doutes jusqu'au risque finalement pour sa vie à lui mais surtout pour son entourage. Cela dura longtemps, très longtemps... Et finalement tout devint différent entre les deux amants.
Selina prit la main d'Adamas et lui Massa l'extrémité des doigts.
(Pourquoi elles font ça?)
Pendant un instant elle sembla ne plus vouloir parler ou quitter des yeux la mains bandees de celui qu'elle nommait son "homme":
"Quand tu es arrivée avec le sourire Adamas et le bisous sur le front. Elle renifla doucement et rit nerveusement en essuyant une larme. J'ai crut que tu ne voulais pas de moi.
- J'apprends la communication. S'excusa l'homme en rouge en baissant la tête.
- Oui tu as encore des progrès à faire. Rit elle en l'enlaçant tendrement et en plongeant son regard dans le sien.
- Oui je sais mais c'est mieux qu'avant non ?
- Un peu mais on partait de si loin avec toi.
- Désolé d'être... d'être comme... comme... ça.
- Non àrrete. Je savais dans quoi je m'engager avec toi l'interrompit elle en l'embrassant une première fois doucement.
- D'accord...
- Adamas... Je peux te poser une question ? Le jeune homme hocha la tête en signe d'approbation. Tu as songé à notre avenir ?
- Oui...
- Et tu voyais quoi ?"
(Toi.)
"Adamas ? Dit-elle doucement
- Je ne conçois pas ma vie sans toi.
- C'est tout ? Elle passa la main le long de son torse et passa les doigts sur sa nuque.
- Je ne sais pas quoi te dire de plus.
- D'accord, conclu-t-elle en s'éloignant brusquement du Bug Rouge et en lui tournant le dos.
(Bizarre)
(M'en parle pas)
Bien sûr Selina aurait aimé en entendre plus sur les songes du Bug de sa vie. Elle aurait aimé entendre une autre raison.
Comment lui dire ce qu'il n'était pas prêt à entendre ?
Non il avait eu assez d'émotions pour le moment. Une autre fois. Plus tard. Souvent plus tard quand on pense à Adamas. Mais au fond elle le savait...
Derrière ce visage, derrière ces yeux... il y avait beaucoup de choses, bien plus que chez beaucoup d'autres êtres "humains".
Oui... ce rôle mon amour... il t'ira très bien aussi.
Elle se retourna d'un bond et sauta au cou d'Adamas:
"Je n'irai nul part sans toi Adamas."
(Soit)
"D'accord..."
" Morguurh..c'est toi ?
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Dernière édition: 11 Juil 2019 23:05 par Joker.
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11 Juil 2019 19:59 #77150
Dans la tête de Madhi
On a rendez-vous avec Orion dans la buanderie, en gros une pièce immense du manoir où il y a des fringues partout. J'imagine que l'on va s'habiller, par contre c'est vachement avant le brandy. C'est si long que ça de mettre des fringues?
Quand on arrive tous, je me rends compte que ça fait longtemps que j'ai pas vu Dams, il s'est enfermé dans sa chambre, un peu comme moi. Je ne lui ai pas rendu visite, lui non plus. Du coup quand il va enfin enfiler son costume, je l'accompagne pour l'aider, un seul bras, c'est pas pratique pour ces trucs en je ne sais combien de pièces.
Quand on en vient à parler de mon absence à son chevet, je suis gêné. Je lui dis que j'étais occupé à écrire le plan et c'est vrai, mais j'ai fait des efforts pour Eva et Sauveuse, peu, mais quand même. Je n'arrive pas à lui dire la dernière raison. Je lui dis celle qu'il comprendra, je ne peux plus prioriser nos relations, l'humanité entière souffre chaque seconde, le plan n'est pas encore parfait mais j'essaie de passer le moins de temps possible en dehors de sa conception.
Il me dit qu'il comprend, je sens la résignation et la détresse dans sa voix, je lui fais son nœud de cravate. Je n'ai aucune force dans les bras, je voudrais le serrer, lui faire un câlin, mais je n'y arrive pas, et il n'aime pas ça...
Une fois qu'on est tous prêt, on demande encore quelques informations. Nos rôles sont très simples, Dams est le poulain de Chrysaor. Yu est la garde du corps du général Adamas Rubber, sous l'identité de Mélissa. Eva et moi, nous garderons nos noms et nous ferons passer pour des chevaliers, inconnus au bataillon, apparemment les nobles n'ont plus trop d'imagination, ravivons leur curiosité.
Jeudi Brandy:
Nous arrivons dans le salon du duc D'Asturias, c'est immense, c'est cossu, c'est ... trop, mais c'est bien... j'imagine.
Il y a une dizaine, quinzaine de convives, à moins que ce ne soit des domestiques pour certains, en tout cas les costumes sont assez variés. Ils semblent que les plus sobres soient les plus bas dans l'échelle sociale. Enfin dans les titres, ça ne veut sûrement pas tout dire pour l'influence.
Ce soir, il va falloir nous trouver des alliés, mais apparemment, il y aune défiance très ancrée envers les terriens, et on est dans le bas de l'échelle sociale. Il faut créer l'intérêt d'une certaine manière.
Dams y fait d'ailleurs face très rapidement, un certain Lucius je-ne-sais-plus-quoi lui dit très vite que l'origine terrienne le gêne. Le ton monte et Dams en vient à sortir, ce type est vachement agressif, il faudra le garder à l'oeil.
Avec Eva on décide de la jouer un peu mystérieux, n'ayant aucun rôle défini, ou annoncé, nous nous mettons donc dans un coin et nous faisons mine de prendre des notes. Tentant d'attisé la curiosité de certains.
C'est une certaine qui mord à l'hameçon, la chevalière d'Aramis rit en lisant la phrase que j'écris de long en large dans mon calepin "si vous êtes curieux/se, discutons." Nous entamons une conversation qui n'a que très peu de contenu, puisque je nous présente comme des chercheurs d'opportunités et qu'elle fait de même. Il semble qu'il y ait beaucoup de sous-entendus, mais elle ne semble pas être intéressée par un partenariat commercial... Je ne sais pas trop ce qu'elle recherche mais je joue le jeu jusqu'au bout, elle a l'air intéressée.
C'est déjà un premier pas...
Mais la soirée ne décolle pas, nous restons trop à l'écart, il faut créer la sensation, l'évènement. Je repère un jeu d'échecs, je suis pas un grand champion, mais je me débrouille un peu. Je dis à Chrysaor que ce serait bien de faire du bruit autour de ça.
Les gens s'amassent à une vitesse impressionnante, je dispute le premier match avec d'Aramis, elle semble prendre plaisir à la partie. J'en profite pour continuer mon manège, à chaque mouvement de pièce, je cite un nom de fragment de Séléné.
Les pions - Le Réverbère
Les Tours - Le Buveur
Les Cavaliers -
Les Fous - Le Vaniteux
La Dame - Le businessman
Le Roi - Le marchand
Puis je laisse ma place à Adamas, mon jeu a pris ou pas je ne saurais dire. Il dispute une partie avec un jeune homme qui semble lui porter un grand respect, Tintury quelque chose dans le genre. Puis avec la baronne d'Andromède, une muette (ou qui le feint) assez âgée qui dispute une âpre partie avec Adamas, mais il a quand même clairement le dessus.
Ensuite c'est au tour de Lucius, le chevalier qui était énervé au possible, et d'une froideur implacable ils échangent des coups réfléchis, longs et qui maintiennent l'assemblée en haleine. J'en profite pour prendre du recul et observer toutes les réactions des convives. Qui est le plus joueur? Parieur fou dans l'âme?...
S'en vient ensuite au tour du Duc d'Asturias. L'hôte de la soirée, il est affable et commente de manière très sobre la partie, et il semble lutter à armes égales avec notre "général". La victoire de Dams semble en demi-teinte, Asturias affirme qu'il lui a offert la victoire. Pour ce que j'en ai vu, Dams a gagné, et il l'a peut-être simplement mauvaise...
Après ces quelques parties, je demande à Yuki de faire apparaître un papier avec les résultats des matchs dans la poche de chacun des convives non participant. Et tour à tour je désigne la poche où il se trouve, en montrant mon calepin déchiré, comme si j'avais vraiment écrit ces bouts de papier.
C'est comme un tour de prestidigitation, du spectacle ni plus ni moins. Mais à en juger par Chrysaor qui se fait assaillir de questions et les regards noirs qu'il me lance. J'ai suscité la curiosité, laissons l'imagination faire le reste. Plus mes fonctions et capacités seront floues, plus les questions resteront sans réponse, plus j'aurais de chances qu'ils doutent de l'ampleur de mon influence.
La Limousine:
On débriefe avec Chrysaor, la soirée aurait pu plus mal se passer, il y a apparemment eu quelques couacs, et Lucius semble être un homme très puissant, mais si les histoires attirent les gens, une rivalité échauffera les conversations. En ce qui concerne mes interventions, Chrysaor préférerait être prévenu. Je m'excuse de l'avoir pris au dépourvu, mais je lui explique bien que ça pourra recommencer, et que je dois de toutes façons lui en dire le moins possible.
Quand j'en viens à évoquer avec Eva le sujet du sexe, je vois que tout le monde est mal à l'aise, pourtant je croyais que parfois c'était pas si dérangeant que ça d'en parler, souvent en soirée en plus... J'y pensais car apparemment D'Aramis avait fait tout un panel d'allusions à ça durant la discussion et avec Eva c'était resté en suspens... Mais bon à priori ça ne presse pas, il faudra juste que je n'oublie pas d'en reparler, ça me sors si facilement de l'esprit.
Réunion Avec Costa:
Je n'ai pas eu de nouvelles de Costa depuis un moment, comme mes pensées se précisent à ce sujet et que j'aimerais bien qu'on la retrouve, Sollipsis, je fais part de mes réflexions. "Je pense savoir où elle est" n'était peut-être pas la bonne formulation, on est tous convoqués.
Bon il n'a toujours pas compris que je ne faisais plus parti de la résistance, que je coopère juste avec eux et que je refuse tous les salaires depuis trois mois, mais laissons-le convoquer, de toutes manières je voulais lui parler.
En fait surtout voir comment il va, je sais bien qu'on va pas changer grand chose de plus. C'est comme me demander d'arrêter d'essayer d'améliorer les conditions de vie de l'humanité. Mais comme attendu en le voyant, il semble décalqué, une barbe, des cernes et un regard toujours aussi froid et vide. On fait le sempiternel discours sur nos idéologies, bla bla. Puis on en vient à parler de Sollipsis, pour moi elle est à DreamStairs. Puisqu'elle est inconsciente et qu'ils la maintiennent inconsciente, elle est soit endormie, soit "tuée", sinon sa resplioid se serait réactivée depuis et elle aurait reçu un de nos messages.
Mais à DreamStairs, ils peuvent sûrement parcourir son inconscient, et même si Costa m'affirme que Myphos considère tout savoir et qu'il n'a rien besoin de retirer de Sollipsis. Il a quand même un faible pour la connaissance, et il y a des choses qu'il ne peut pas découvrir autrement que en entrant dans la tête de Sollipsis.
Apparemment il ne cherche pas l'héritage (même si j'ai pas bien compris ce que c'était) mais le secret de la philonite ce serait pas mal aussi, déjà qu'il nous pète la gueule en moins de deux, s'il peut faire une armée encore plus puissante, pourquoi s'en priver?
Ou alors il va lui implanter une idée via le biais de rêves, ou encore quelque autre idée que ce soit. Selon moi, il voudra qu'on la retrouve à un moment donné, où il estimera avoir eu tout ce qu'il faut. Il voudra qu'elle soit libre. Il voudra qu'elle soit consciente, car même s'il ne la juge pas dangereuse, il voudra montrer qu'il a raison, il voudra qu'elle voit sa victoire.
Bon je ne sais pas s'il est convaincu, mais moi je ne peux pas la chercher personnellement là-bas, espérons qu'il la trouvera. Il y a une humanité à alléger de son fardeau, retour au bureau!
Réunion avec Esolte:
Elle est là dans son salon, j'arrive avec mon pavé, le projet P.L.E.N, sous le bras. Il va falloir la convaincre, énormément de choses à dire, en peu de mots, pour bien vendre le projet, puis lui donner envie de lire.
Je lui explique que ce sera de la télé-réalité, que nous allons accompagner la recolonisation de la Terre, par les terriens d'abord. En faire un show d'enfer (ce qui permettra au Terriens de gagner une certaine image pour les Sélénites) et faire en sorte que l'on touche des commissions sur les exploitations agricoles, en contrepartie de la pub fournie pour leur marque de produits nouvellement créés. Ensuite, après une étape de décontamination on lancera les Sélénites dans l'aventure, deuxième étape de rapprochement des peuples.
Il faudra veiller au fair-play de cette émission, il y aura sûrement des tricheurs, des saboteurs, mais ils seront fortement incités à jouer sport, car tout ceux qui seront pris pourraient prendre des pénalités sur l'audience, voir être éliminés du show, un coup violent pour leur publicité, et qui pourraient les couler par rapport aux autres qui resteront sous le feu des projecteurs.
Bien évidemment nous devons créer une armée d'avocats, de médecins (surtout s'il y a des vaccins Séléno-Terriens à développer), d'équipes de tournage, d'analystes financiers etc etc... Mais cela va se faire petit à petit.
Nous allons aussi développer les véhicules Hummer pour l'occasion (enfin des filliales non directement reliés aux parents d'Anthony), ils auront une large clientèle puisque tous les pionniers devront se déplacer sur Terre, il faudra se diversifier avec des véhicules aquatiques, aériens, puis spatiaux pour le transport de toute cette nouvelle nourriture.
Il faudra aussi cater tous les paris qui se feront sur les différentes équipes de pionniers, que ce soit des grandes familles nobles et leurs expéditions de villes entières ou des groupes plus restreints, nous créerons notre propre plateforme de paris et en seront les bookmakers, et veilleront aux côtes pour éviter d'inciter des furieux à saboter des équipes trop favorites...
Il y a encore beaucoup de choses à dire, mais elle semble déjà bien vouloir y jeter un coup d'oeil, bien, je lui enverrai les deux autres pavés sous peu...
Bal Masqué en l'honneur de Rubber:
Cette soirée d'anniversaire officielle est extravagante, ostentatoire et trop je trouve. Je préfère largement le cadeau de Yuki qui s'est démenée pour organiser une danse et un film avec Sauveuse, avec qui j'ai passé très peu de temps dernièrement. Yu... tu as géré, merci, tu penses encore aux choses qui sont importantes pour nos petites personnes.
C'est une perte de temps incommensurable, pour la vision à grande échelle ... mais ça fait du ... ça fait du bien.
Aussi ce soir là, je fais quelques danses avec Eva et Sauveuse, et même avec Yuki quand elle vient me voir et me dit de profiter. Mais il faut arrêter de se reposer sur nos acquis, c'est un foyer formidable d'opportunités, je commence à observer tous les convives, derrières leurs masques, l'identité et le rang importe peu. Je commence à chercher ceux qui ont l'air le plus à cheval sur l'étiquette, leur comportement le plus fier, hautain. Ceux qui sont fiers d'être nés au bon endroit, au bon moment. D'être des Sélénites...
Il y aura une barrière de racisme impossible à briser, mais peut-être qu'ils comprendront les protocoles d'efficacité, qu'ils voudront rendre Séléné infaillible comme cela leur sera vendu. Et j'aurais des nobles qui m'aideront à réduire les souffrances de leurs employés, par leurs propre initiative.
Je décide de m'approcher de la manière la plus naturelle possible, ayant repéré d'Aramis, je lui propose un jeu, qui titillera sa curiosité, puisqu'elle ne saura rien dans un premier temps. Nous nous mettons à danser, et je glisse le même papier dans la poche de veste ou la main de chaque personne que j'ai préalablement repéré. En leur sussurant les mots "pas de hasard"
Sur le papier est inscrit, "Si vous voulez rendre VOTRE Séléné infaillible, laissez un message." Accompagné d'un numéro de téléphone que je n'ai activé qu'une fois, laissé dans un endroit qui n'a pour l'instant aucun réseau, sous terre en fait.
La fondation IS marchera ou non, mais même si je comptais attendre, les premières graines sont semées, on verra bien ce qui poussera. L'opportunité de ce soir était trop belle. Le plan peut se passer d'autres nobles, cela l'accèlererais juste.
Je ne sais pas comment D'Aramis interprète mon sourire derrière ce masque. Mais imaginer libérer petit à petit le reverbère et le buveur des chaînes et des souffrances me met sur un petit nuage.
Dernière édition: 11 Juil 2019 20:00 par Kriglla.
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13 Juil 2019 23:22 #77169
Ca devient chaud par là aussi ! Version censurée pour le forum, mais y aura probablement quand même du malaise ...
Ca devient chaud par là aussi ! Version censurée pour le forum, mais y aura probablement quand même du malaise ...
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Le “Jeudi Brandy” s’était contre toute attente très bien passé. Évangéline n’aurait peut être pas agi comme Adamas l'avait, mais ils étaient encore en vie et avaient beaucoup appris, ce qui constituait une forme de victoire. Les Selenites semblaient avoir un penchant particulier pour les relations sociales “avancées” et Madhi avait l'air de les attirer comme un véritable aimant. Dans la voiture qui devait les reconduire au manoir, la bug avait eu un sourire fantôme à cette pensée. Puis, Madhi avait évoqué “l’acte” et elle s’était figée. Il fallait qu’ils aient une discussion…
Elle avait pris le temps de se changer, pour troquer sa belle robe contre quelque chose de plus décontracté. Elle n'était pas vraiment très à l’aise pomponnée de la sorte, mais il fallait préserver les apparences. Et puis au fond, ce n'était pas si désagréable de se sentir un peu apprêtée de temps en temps, se dit elle.
Évangéline alla frapper à la porte de Madhi. Elle espérait qu’il ne dormait pas encore, mais cette discussion devenait indispensable. Elle était enfin disposée à parler.
-
Madhi était assis en fleur du lotus sur son lit, au milieu du fatras de documents et rapports divers et variés. Il avait les yeux fermés, la respiration calme et lente, il méditait.
Il s’était rendu compte que le surplus d’informations l’avait presque saturé et qu’il finissait par ne plus rien traiter au bout d’un moment s’il ne prenait pas le temps de digérer tout ça. Aussi de temps en temps il méditait.
Et à chaque fois il sentait ce … truc, comme au fond de ses pensées, qui bourdonnait sourdement, mais il sentait que s’il se concentrait dessus, cela le dérangeait, le piquait? Aussi il se contentait de se concentrer sur ses tâches, il avait étonnamment plus de calme qu’avant. Il n’avait plus eu d’hallucinations depuis quand? Peut-être…
La porte toqua et il ouvrit les yeux lentement, il rangea méthodiquement les sujets les plus sensibles.
“J’arrive!”
Il ferma les fichiers encryptés ouvert sur l’ordinateur, et éteignit l’écran. Puis il se dirigea vers la porte, en passant devant le miroir, il regarda sa barbe de trois jours, puis haussa les épaules. Puis il vit qu’il était en caleçon et là haussa les sourcils, puis réalisa. Il enfila rapidement un jogging et un t-shirt et atteint enfin la porte. L’ouvrit.
“Ah c’est toi mon ange, entre.”
Il lui déposa un baiser à la commissure des lèvres et en se retournant, il dégagea un chemin jusqu’au bureau, la chaise étant libre, il se posa sur le plan horizontal du bureau, les jambes tendues au sol, les mains sur le rebord. Souriant à son aimée attendant qu’elle parle.
-
Évangéline eut un regard circulaire. Madhi s’investissait beaucoup, peut être un peu trop dans leurs divers projets. Parfois, elle craignait même pour sa santé, mais elle le savait borné et obstiné. Elle prit place là où il y en avait, puis inspira profondément à plusieurs reprises avant de se lancer.
_"Madhi, j’ai réfléchi à ce que tu as dit tout à l’heure dans la limousine."
Elle esquissa un sourire amusé mais fronça les sourcils pour prendre un faux air sérieux.
_"D’ailleurs, je sais qu'on avait dit que l’on arrêtait de se cacher mais… quand même… t’as abusé tout à l’heure."
Son sourire se fit plus grand, sincère. Ses yeux fatigués brillaient d’une lueur… apaisée, et son corps d’ordinaire tendu était décontracté, les épaules relâchées.
_"J’ai passé beaucoup de temps avec quelqu'un de très important pour moi, et il m'a permis de réaliser beaucoup de choses. La dernière fois, j’ai tout simplement fui parce que j’avais peur de te pousser à faire quelque chose qui irait contre tes propres envies. Je te connais, tu es trop gentil pour dire non aux gens que tu aimes."
-
Madhi avait un mal fou à se concentrer sur uniquement ce que disait Eva, ses pensées partait vers ses trois plans simultanés, leurs exécutions devaient être parfaitement coordonnées sinon elle…
*Stoooop!*
Il secoua très brièvement la tête et réussit à faire le vide dans sa tête, quelques seconde, pour à nouveau entendre la voix d’Eva, qui lui était si chère, il ne l’entendait pas souvent ces derniers temps, il avait l’impression de se rappeler aussi qui il était en entendant ce son. Il n’était pas uniquement son projet, bien qu’honnêtement... il l’aurait bien voulu…
“Oui pardon, je sais que certaines personnes en parlent librement, d’autres non, mais j’ai peut-être pas tenu compte du degré d’alcoolémie de ceux qui le criaient sur tous les toits. Je suis pas spécialement très adroit avec ça.”
Il la regarda intensément, comme il l’avait peu fait depuis longtemps, il eut un grand sourire, il ne posa pas la question de qui, il pensait que c’était Yuki dont elle parlait, mais elle aurait dit son nom, ça n’avait pas d’importance, Eva semblait détendue, c’était ça l’important.
“Quelle que soit cette personne, qu’elle soit remerciée. Je suis désolé de ne pas t’avoir apporté de soutien efficace dernièrement, je suis trop dans … Il balaya la chambre de la main, Tout ça…”
“Je ne sais peut-être pas ce que c’est, ou je n’en ressens pas l’envie instinctive qui habite les personnes qui en ont parlé. Mais je sais une chose. Toi tu avais l’air d’y tenir, et ce n’est pas contre mon envie ou QUE pour te faire plaisir que je veux faire des activités avec toi.
Les moments où l’on est connectés sont parmi les meilleurs qui soient dans mon existence, les plus apaisants et les plus agréables. Je pense que ça en fait partie aussi non?
Je veux passer du temps avec toi, tu te rappelles notre sortie au Rescapé? C’était parfait. Si il y a bien quelqu’un avec qui je veux bien essayer ça, c’est avec toi.”
Il la regardait d’un large sourire, enfin présent à lui-même et à elle, cela faisait longtemps qu’il n’était pas sorti de ses pensées pour être dans son corps et le moment présent, il se sentait bien, il se sentait léger. Amoureux.
-
Le rouge s'était peu à peu emparé du blanc de sa peau. Elle l’aimait tant, ce grand benêt et ses airs innocents.
Si il y a bien quelqu’un avec qui je veux bien essayer ça, c’est avec toi.
D’un autre côté, avec Sauveuse, ce n’était pas vraiment possible, mais Evangéline écarta aussitôt cette pensée de son esprit. Elle se leva pour enlacer Madhi. Elle le serra contre elle avec beaucoup de tendresse et lui colla un baiser sur la joue, avant de poser sa tête sur son épaule. Elle poussa un petit soupir fatigué. La soirée avait été particulièrement rude à sa façon.
Evangéline resta immobile quelques instant, à profiter de sa chaleur, mais La bug savait qu’elle n’avait pas tout dit et qu’il lui restait encore quelque chose de très important à aborder. Mais, pour une raison obscure, elle n’arrivait pas à parler. Elle aurait très bien pu rester comme cela, à profiter de l’étreinte de son cher et tendre… Cependant, la petite voix, l’incarnation de sa raison ne l’entendait pas de cette oreille et essayait tant bien que mal de l’encourager à parler. C’était Madhi, alors pourquoi douter ?
_"Et puis… Je voulais te dire que j’avais enfin compris. J’ai compris ton amour pour Sauveuse et moi."
Elle recula et cette fois l’embrassa sur la bouche. La douceur de ses lèvres était délicieuse. La bug passa ses mains derrière la tête de son chéri et croisa ses doigts sur sa nuque. Elle jouait avec une boucle brune du bout de l’index.
_"Je vivais très mal cette situation, parce que je te voulais pour moi toute seule. C’était purement égoïste de ma part, mais on vit tellement dans un monde de merde ! Alors quand on trouve quelque chose de bien, qui nous sort un peu de tout ça… Il faudrait être un abruti pour y renoncer. J’ai juste été trop bête pour comprendre qu’il y a bien assez de place là dedans pour plus d’une personne."
Elle pointa d’abord le cœur de Madhi, puis, après un moment d'hésitation, le sien. Le feu s'intensifia sur ses joues déjà bien colorées.
_"Je pense vraiment comprendre, tu sais…"
Sa voix déjà basse avait considérablement baissé de volume sur ses derniers mots, avec une intonation timide voire candide. Evangéline avait baissé toutes ses défenses, toutes ses barrières. La capitaine n’était plus qu’une grande gamine devant son amoureux.
-
Madhi accueillit Eva dans ses bras et se laissa aller à la douceur du câlin, mais cela n’avait pas la même saveur que d’habitude… Il se sentait plus distant, présent mais il semblait tout simplement moins ressentir la sensation. Il avait de moins en moins de vrais contacts avec qui que ce soit. Et il semblait se détacher de plus en plus des relations personnelles, des relations micros, pour voir les relations macros.
Un peu perturbé, il sourit néanmoins à son aimée et fut étonné de ce qu’elle lui annonça. Elle semblait vraiment comprendre pour Sauveuse.
*Pourquoi veulent-ils tous sortir leurs pensées de ce “monde de merde” on est là précisément pour ça, le changer. Yuki, Eva, elles veulent s’en évader à chaque fois que possible.
Il n’y a que Dams qui comprend…
… Et encore, quand je vois dans quel état ça nous met…*
Il fut encore plus étonné quand elle montra son coeur aussi. Dans un premier temps il ne percuta pas vraiment, et puis il eut un haussement de sourcils de surprise. Un sourire malicieux en coin et, pas si sûr de lui, il osa.
“Oh, il y aurait quelqu’un d’autre?”
Comme un enfant à qui l’on confie un secret, il voulait en savoir plus, si quelqu’un pouvait la rendre heureuse par ces temps sombres, cette personne avait déjà l’affection de Madhi pour elle. Mais il savait ce sujet épineux avec Eva aussi ne voulait-il pas la brusquer.
“Enfin si je comprends bien ce que tu veux me dire, Est-ce… C’est ça?... Tu veux en parl… enfin te forces pas … Je euh… Tu peux tout me dire quoi.”
Mal à l’aise avec ses propres formulations, il se gratta l’arrière de la tête en souriant d’un air désolé à Eva, s’il avait compris de travers, elle le serait peut-être aussi, de travers. Alors il attendit.
-
Evangéline éclata de rire devant la gêne de Madhi. Elle ne l’avait que très rarement, voire jamais vu comme cela. Elle l’embrassa à nouveau, ses mains passées derrière la tête du bug pour prolonger un peu le baiser. Quand elle s’arrêta, elle garda les yeux fermés et acquiesça en silence. Elle aurait voulu lui dire son nom, mais le concerné ne savait pas lui-même la nature de ses sentiments, alors… Elle préférait attendre.
_"Effectivement, il y a quelqu’un d’autre… Je t’en parlerai en temps voulu, promis. Pour le moment, je dois prendre mon courage à deux mains et aller lui parler… Ce qui ne sera pas une mince affaire."
Evangéline prit les mains de Madhi dans les siennes et le tira en arrière, les rapprochant dangereusement du lit. Au début, elle l’avait fait sans arrière pensée, jusqu’à ce qu’ils s’assoient tous les deux. La bug se figea, se remémorant le fiasco de la fois précédente. Elle avait l’impression que l’on venait de verser un seau d’eau glacée sur elle. La peur, la crainte de faire une bêtise revenaient à la charge. Elle leva les yeux vers Madhi, dont elle tenait encore une des mains. Oh et puis merde. Elle se pencha sur lui et l’embrassa à nouveau, timidement dans un premier temps, puis de plus en plus intensément. Evangéline s’arrêta subitement quand elle sentit le feu remonter en elle.
_"Tu en es sûr ?"
-
Madhi écouta le rire d’Eva, cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas entendu, il sourit et ferma les yeux quelques secondes, pour en profiter. Peut-être qu’un jour ce serait habituel, tout le monde pourrait rire sans crainte, peut-être que l’humanité aurait un avenir aussi plaisant que ce rire.
Il se laissa guider par Eva jusqu’au lit, quand elle lui répondit que oui, il y avait quelqu’un d’autre, il eut un sourire. Mais ne posa pas plus de questions. Il était curieux, c’est sûr, il voulait l’aider, elle ne lui avait pas encore dit. Il ne savait même pas si c’était un homme ou une femme. Et il se rendit compte qu’il avait des questions plein la tête, comme un gamin à qui on refuse de dire un secret. C’était agréable, il voulait garder cette sensation alors il ne demanda rien de plus.
Il se laissa embrasser, puis il riposta et langoureusement lui rendit la pareille. Lorsqu’il sentit sa crainte et sa peur dans la question, il se rendit compte qu’il n’avait toujours pas de ce désir dont on lui rabattait tant les oreilles. Mais, là, tout de suite il voulait partager quelque chose avec Eva, quelque chose d’intense.
Alors, basé sur ses maigres connaissances, il se pencha sur Eva, la renversa sur le lit, et au-dessus d’elle, sans en comprendre l’impact, il passa sa main sur la cuisse de son aimée et remonta jusqu’aux fesses. Il la laissa respirer en lâchant ses lèvres et en la regardant intensément, il se pencha doucement jusqu’à son oreille et lui lâcha dans un léger souffle d’aise.
“Oui.”
-
D’abord surprise, Evangéline se laissa faire. Elle retint son souffle lorsqu’elle sentit les mains de Madhi sur sa cuisse, puis jusque… Elle étouffa une exclamation d’étonnement et son coeur commença à s’emballer. Oh purée oh purée oh purée… se répétait-elle. Il lui asséna le coup de grâce lorsqu’il se pencha pour lui dire Oui. Madhi, Madhi, Madhi… Personne ne pouvait l’égaler, il était lui, plein de surprise et déroutant. Elle se redressa sur ses coudes pour s’approcher de lui. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. La gêne l’habitait encore un peu, mais elle avait tellement envie de partager plus avec Madhi. Dire que ses hormones le rendaient folle était un doux euphémisme…
_"Je t’aime, espèce de grosse andouille compliquée."
Elle lui vola un baiser avant d’agripper le bas de son T-shirt et de s’empressa le lui retirer. Elle n’avait pas non plus beaucoup d’expérience et se laissait porter par les rumeurs et les quelques menues informations qu’elle avait pu soutirer à Chrysaor. La température montait et Evangéline le sentait. Elle porta ses mains au col de sa chemise, où elle dégrafa un premier bouton, puis un second, sans quitter Madhi des yeux. Il ne ressentait peut-être pas de désir “spontanée”, mais elle ne perdait pas espoir de réveiller quelque chose en lui.
-
Madhi se laissa déshabiller par son ange, il ne lui laissa pas non plus ses ailes pour s’enfuir. Et lorsqu’elle déboutonna petit à petit sa tunique, il posa sa main sur la sienne et prit le relais pour les enlever, un à un, lentement. Pendant ce temps, il semblait vraiment décomplexé, sûr de lui dans cette affaire, il était surtout concentré sur le fait d’y arriver sans cafouiller. Il regarda Eva, et accompagné d’un clin d’oeil, il lui dit.
“Je t’aime aussi, douce fleur … enfin éclose.”
-
[...] Et ça découvre les joies des étreintes charnelles [...]
-
Madhi reprenait son souffle, il aurait voulu garder l’étreinte d’Eva un peu plus longtemps, mais après avoir collé leurs fronts l’un contre l’autre, elle se leva et leur union charnelle s’acheva. Madhi laissa glisser sa main sur le corps d’Eva qui s’éloignait, regrettant que cette osmose s’achève, mais il se reprit très vite et se rendit compte qu’au contraire, elle était plus forte qu’auparavant.
Ils avaient partagé une autre forme de bonheur, pas la plus évidente pour Madhi, mais il l’avait senti heureuse. C’est tout ce qui comptait. Lorsqu’elle l’interpella, il la regarda, sourire en coin, et vit sa gêne, il regarda autour de lui, puis là où avait été Eva.
“Oh.”
“Je ne t’ai pas fait mal mon ange?”
-
Evangeline secoua la tête, sincère. Même dans ses rêves les plus fous elle n’aurait pu imaginer quoique ce soit à la hauteur de ce qu’elle venait de vivre. Le picotement n’était rien.
Elle enfila d’un geste rapide ses sous vêtements
_ "C'était au delà de mes espérances. Magique…"
Elle s'arrêta net et se redressa pour affronter son homme.
_"Et pour toi? Est-ce que c'était … bien?"
La bug ne savait pas vraiment quoi penser par rapport à Madhi. Elle n'était déjà pas très douée avec les sentiments d’autrui, même si elle faisait de gros efforts sur ce dernier point, et Madhi rendait la chose un peu plus complexe de par sa particularité.
Elle attendait sa réponse non sans une certaine anxiété.
-
Madhi savourait consciencieusement cet instant éphémère qui ne resterait qu'entre eux, une parenthèse bienvenue pour les deux amants.
Il avait un sourire en coin, l’acte en lui-même avait été étonnamment agréable, mais il ne recommencerait pas forcément tout de suite ou même souvent. Ils avaient eu cette connexion et elle continuait, il le sentait, il voyait flotter Eva autour de lui, comme si un fil astral les relier, c’était étrangement agréable.
C’était la première fois, depuis plusieurs jours/semaines, que sa chambre ne sentait pas que le renfermé et le chaud de son cerveau et son ordinateur. Il y avait cette odeur, cette sensation de plénitude dans l’air, de calme serein, d’amour…
“Oh. C’était... difficile à décrire… J’allais dire que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien, mais… C’est peut-être la première fois où je me sens aussi bien en fait…”
Il regarda sa tendre aimée, et passa un pouce sur sa joue.
“Je n’ai peut-être pas ce fameux désir … sexuel … mais j’ai ce désir de connexion, avec toi. Et je crois que j’ai enfin pu le découvrir complètement, et le compléter … pleinement avec toi, ce soir… Merci mon ange.”
Il sourit et eut un petit soufflement de nez.
“Et ne crois pas que je me suis forcé d’une quelconque manière, c’était vraiment … vraiment très bien, très agréable.”
Il était rouge, ses joues étaient rouges, d’une petite gêne, une gêne de ceux qui appréciaient un petit plaisir dont on parlait peu ou qui était tabou. Il embrassa Eva sur la joue et ... commença à enlever les draps.
Plus tard, dans la chambre de Madhi:
Madhi était sur son ordinateur, il s'était rhabillé d'un caleçon et d'une chemise, qu'il n'avait même pas pris le temps de fermer. Après une douche revigorante, au vu de l'heure, il aurait dû aller se coucher... Mais il ne trouvait pas le sommeil.
Cette soirée avec Eva avait été ... magique. Mais il ne pouvait pas en être ainsi tous les soirs, il le savait, cette parenthèse était l'exception qui confirmait la règle.
Il avait posé son coude sur la table et sa tête sur la paume de sa main, il scrollait d'un air déabusé, fatigué d'avance à l'idée de devoir lire ces fichiers électroniques et les bouquins en dur qu'il avait amassé sur le sujet.
Les "Kamasutras" "Reflexion sexo-logiques" "Art du sexe" et tout autre article sur comment faire découvrir le plaisir sexuel à son/sa/ses partenaire/s.
*Pfffffff*
Avec Eva ça avait été simple, et encore, ils avaient mit du temps à y venir, mais ça paraissait naturel avec elle. Mais il avait compris que sur Séléné, c'était une monnaie d'échange, ça ne l'enchantait guère. Mais s'il fallait en passer par là pour faire avancer son plan et libérer l'humanité, c'était pas si cher payé, disons que ça ne coutaît pas un bras...
Il rangea les documents dans un dossier sur l'odinateur et les livres en physique dans un coin.
Il pensa que vu qu'il avait du mal à "s'endurcir" il devrait sûrement utilisé les fameux médicaments pour assurer de ce côté-là, ceux qui faisaient durer "toute la nuit". Et en plus, d"Aramis avait évoqué la découverte des techniques terriennes. Ils étaient friands d'exotisme en plus...
"Ca, je ne sais pas comment je vais pouvoir le demander à Lyanna... Hmmm je vais ptet passer par quelqu'un d'autre..."
Il secoua la tête, décida qu'il allait se pencher dessus plus tard, voir demain, et il alla se coucher. Un sourire aux lèvres repensant au sourire et à la joie d'Eva.
Elle avait pris le temps de se changer, pour troquer sa belle robe contre quelque chose de plus décontracté. Elle n'était pas vraiment très à l’aise pomponnée de la sorte, mais il fallait préserver les apparences. Et puis au fond, ce n'était pas si désagréable de se sentir un peu apprêtée de temps en temps, se dit elle.
Évangéline alla frapper à la porte de Madhi. Elle espérait qu’il ne dormait pas encore, mais cette discussion devenait indispensable. Elle était enfin disposée à parler.
-
Madhi était assis en fleur du lotus sur son lit, au milieu du fatras de documents et rapports divers et variés. Il avait les yeux fermés, la respiration calme et lente, il méditait.
Il s’était rendu compte que le surplus d’informations l’avait presque saturé et qu’il finissait par ne plus rien traiter au bout d’un moment s’il ne prenait pas le temps de digérer tout ça. Aussi de temps en temps il méditait.
Et à chaque fois il sentait ce … truc, comme au fond de ses pensées, qui bourdonnait sourdement, mais il sentait que s’il se concentrait dessus, cela le dérangeait, le piquait? Aussi il se contentait de se concentrer sur ses tâches, il avait étonnamment plus de calme qu’avant. Il n’avait plus eu d’hallucinations depuis quand? Peut-être…
La porte toqua et il ouvrit les yeux lentement, il rangea méthodiquement les sujets les plus sensibles.
“J’arrive!”
Il ferma les fichiers encryptés ouvert sur l’ordinateur, et éteignit l’écran. Puis il se dirigea vers la porte, en passant devant le miroir, il regarda sa barbe de trois jours, puis haussa les épaules. Puis il vit qu’il était en caleçon et là haussa les sourcils, puis réalisa. Il enfila rapidement un jogging et un t-shirt et atteint enfin la porte. L’ouvrit.
“Ah c’est toi mon ange, entre.”
Il lui déposa un baiser à la commissure des lèvres et en se retournant, il dégagea un chemin jusqu’au bureau, la chaise étant libre, il se posa sur le plan horizontal du bureau, les jambes tendues au sol, les mains sur le rebord. Souriant à son aimée attendant qu’elle parle.
-
Évangéline eut un regard circulaire. Madhi s’investissait beaucoup, peut être un peu trop dans leurs divers projets. Parfois, elle craignait même pour sa santé, mais elle le savait borné et obstiné. Elle prit place là où il y en avait, puis inspira profondément à plusieurs reprises avant de se lancer.
_"Madhi, j’ai réfléchi à ce que tu as dit tout à l’heure dans la limousine."
Elle esquissa un sourire amusé mais fronça les sourcils pour prendre un faux air sérieux.
_"D’ailleurs, je sais qu'on avait dit que l’on arrêtait de se cacher mais… quand même… t’as abusé tout à l’heure."
Son sourire se fit plus grand, sincère. Ses yeux fatigués brillaient d’une lueur… apaisée, et son corps d’ordinaire tendu était décontracté, les épaules relâchées.
_"J’ai passé beaucoup de temps avec quelqu'un de très important pour moi, et il m'a permis de réaliser beaucoup de choses. La dernière fois, j’ai tout simplement fui parce que j’avais peur de te pousser à faire quelque chose qui irait contre tes propres envies. Je te connais, tu es trop gentil pour dire non aux gens que tu aimes."
-
Madhi avait un mal fou à se concentrer sur uniquement ce que disait Eva, ses pensées partait vers ses trois plans simultanés, leurs exécutions devaient être parfaitement coordonnées sinon elle…
*Stoooop!*
Il secoua très brièvement la tête et réussit à faire le vide dans sa tête, quelques seconde, pour à nouveau entendre la voix d’Eva, qui lui était si chère, il ne l’entendait pas souvent ces derniers temps, il avait l’impression de se rappeler aussi qui il était en entendant ce son. Il n’était pas uniquement son projet, bien qu’honnêtement... il l’aurait bien voulu…
“Oui pardon, je sais que certaines personnes en parlent librement, d’autres non, mais j’ai peut-être pas tenu compte du degré d’alcoolémie de ceux qui le criaient sur tous les toits. Je suis pas spécialement très adroit avec ça.”
Il la regarda intensément, comme il l’avait peu fait depuis longtemps, il eut un grand sourire, il ne posa pas la question de qui, il pensait que c’était Yuki dont elle parlait, mais elle aurait dit son nom, ça n’avait pas d’importance, Eva semblait détendue, c’était ça l’important.
“Quelle que soit cette personne, qu’elle soit remerciée. Je suis désolé de ne pas t’avoir apporté de soutien efficace dernièrement, je suis trop dans … Il balaya la chambre de la main, Tout ça…”
“Je ne sais peut-être pas ce que c’est, ou je n’en ressens pas l’envie instinctive qui habite les personnes qui en ont parlé. Mais je sais une chose. Toi tu avais l’air d’y tenir, et ce n’est pas contre mon envie ou QUE pour te faire plaisir que je veux faire des activités avec toi.
Les moments où l’on est connectés sont parmi les meilleurs qui soient dans mon existence, les plus apaisants et les plus agréables. Je pense que ça en fait partie aussi non?
Je veux passer du temps avec toi, tu te rappelles notre sortie au Rescapé? C’était parfait. Si il y a bien quelqu’un avec qui je veux bien essayer ça, c’est avec toi.”
Il la regardait d’un large sourire, enfin présent à lui-même et à elle, cela faisait longtemps qu’il n’était pas sorti de ses pensées pour être dans son corps et le moment présent, il se sentait bien, il se sentait léger. Amoureux.
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Le rouge s'était peu à peu emparé du blanc de sa peau. Elle l’aimait tant, ce grand benêt et ses airs innocents.
Si il y a bien quelqu’un avec qui je veux bien essayer ça, c’est avec toi.
D’un autre côté, avec Sauveuse, ce n’était pas vraiment possible, mais Evangéline écarta aussitôt cette pensée de son esprit. Elle se leva pour enlacer Madhi. Elle le serra contre elle avec beaucoup de tendresse et lui colla un baiser sur la joue, avant de poser sa tête sur son épaule. Elle poussa un petit soupir fatigué. La soirée avait été particulièrement rude à sa façon.
Evangéline resta immobile quelques instant, à profiter de sa chaleur, mais La bug savait qu’elle n’avait pas tout dit et qu’il lui restait encore quelque chose de très important à aborder. Mais, pour une raison obscure, elle n’arrivait pas à parler. Elle aurait très bien pu rester comme cela, à profiter de l’étreinte de son cher et tendre… Cependant, la petite voix, l’incarnation de sa raison ne l’entendait pas de cette oreille et essayait tant bien que mal de l’encourager à parler. C’était Madhi, alors pourquoi douter ?
_"Et puis… Je voulais te dire que j’avais enfin compris. J’ai compris ton amour pour Sauveuse et moi."
Elle recula et cette fois l’embrassa sur la bouche. La douceur de ses lèvres était délicieuse. La bug passa ses mains derrière la tête de son chéri et croisa ses doigts sur sa nuque. Elle jouait avec une boucle brune du bout de l’index.
_"Je vivais très mal cette situation, parce que je te voulais pour moi toute seule. C’était purement égoïste de ma part, mais on vit tellement dans un monde de merde ! Alors quand on trouve quelque chose de bien, qui nous sort un peu de tout ça… Il faudrait être un abruti pour y renoncer. J’ai juste été trop bête pour comprendre qu’il y a bien assez de place là dedans pour plus d’une personne."
Elle pointa d’abord le cœur de Madhi, puis, après un moment d'hésitation, le sien. Le feu s'intensifia sur ses joues déjà bien colorées.
_"Je pense vraiment comprendre, tu sais…"
Sa voix déjà basse avait considérablement baissé de volume sur ses derniers mots, avec une intonation timide voire candide. Evangéline avait baissé toutes ses défenses, toutes ses barrières. La capitaine n’était plus qu’une grande gamine devant son amoureux.
-
Madhi accueillit Eva dans ses bras et se laissa aller à la douceur du câlin, mais cela n’avait pas la même saveur que d’habitude… Il se sentait plus distant, présent mais il semblait tout simplement moins ressentir la sensation. Il avait de moins en moins de vrais contacts avec qui que ce soit. Et il semblait se détacher de plus en plus des relations personnelles, des relations micros, pour voir les relations macros.
Un peu perturbé, il sourit néanmoins à son aimée et fut étonné de ce qu’elle lui annonça. Elle semblait vraiment comprendre pour Sauveuse.
*Pourquoi veulent-ils tous sortir leurs pensées de ce “monde de merde” on est là précisément pour ça, le changer. Yuki, Eva, elles veulent s’en évader à chaque fois que possible.
Il n’y a que Dams qui comprend…
… Et encore, quand je vois dans quel état ça nous met…*
Il fut encore plus étonné quand elle montra son coeur aussi. Dans un premier temps il ne percuta pas vraiment, et puis il eut un haussement de sourcils de surprise. Un sourire malicieux en coin et, pas si sûr de lui, il osa.
“Oh, il y aurait quelqu’un d’autre?”
Comme un enfant à qui l’on confie un secret, il voulait en savoir plus, si quelqu’un pouvait la rendre heureuse par ces temps sombres, cette personne avait déjà l’affection de Madhi pour elle. Mais il savait ce sujet épineux avec Eva aussi ne voulait-il pas la brusquer.
“Enfin si je comprends bien ce que tu veux me dire, Est-ce… C’est ça?... Tu veux en parl… enfin te forces pas … Je euh… Tu peux tout me dire quoi.”
Mal à l’aise avec ses propres formulations, il se gratta l’arrière de la tête en souriant d’un air désolé à Eva, s’il avait compris de travers, elle le serait peut-être aussi, de travers. Alors il attendit.
-
Evangéline éclata de rire devant la gêne de Madhi. Elle ne l’avait que très rarement, voire jamais vu comme cela. Elle l’embrassa à nouveau, ses mains passées derrière la tête du bug pour prolonger un peu le baiser. Quand elle s’arrêta, elle garda les yeux fermés et acquiesça en silence. Elle aurait voulu lui dire son nom, mais le concerné ne savait pas lui-même la nature de ses sentiments, alors… Elle préférait attendre.
_"Effectivement, il y a quelqu’un d’autre… Je t’en parlerai en temps voulu, promis. Pour le moment, je dois prendre mon courage à deux mains et aller lui parler… Ce qui ne sera pas une mince affaire."
Evangéline prit les mains de Madhi dans les siennes et le tira en arrière, les rapprochant dangereusement du lit. Au début, elle l’avait fait sans arrière pensée, jusqu’à ce qu’ils s’assoient tous les deux. La bug se figea, se remémorant le fiasco de la fois précédente. Elle avait l’impression que l’on venait de verser un seau d’eau glacée sur elle. La peur, la crainte de faire une bêtise revenaient à la charge. Elle leva les yeux vers Madhi, dont elle tenait encore une des mains. Oh et puis merde. Elle se pencha sur lui et l’embrassa à nouveau, timidement dans un premier temps, puis de plus en plus intensément. Evangéline s’arrêta subitement quand elle sentit le feu remonter en elle.
_"Tu en es sûr ?"
-
Madhi écouta le rire d’Eva, cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas entendu, il sourit et ferma les yeux quelques secondes, pour en profiter. Peut-être qu’un jour ce serait habituel, tout le monde pourrait rire sans crainte, peut-être que l’humanité aurait un avenir aussi plaisant que ce rire.
Il se laissa guider par Eva jusqu’au lit, quand elle lui répondit que oui, il y avait quelqu’un d’autre, il eut un sourire. Mais ne posa pas plus de questions. Il était curieux, c’est sûr, il voulait l’aider, elle ne lui avait pas encore dit. Il ne savait même pas si c’était un homme ou une femme. Et il se rendit compte qu’il avait des questions plein la tête, comme un gamin à qui on refuse de dire un secret. C’était agréable, il voulait garder cette sensation alors il ne demanda rien de plus.
Il se laissa embrasser, puis il riposta et langoureusement lui rendit la pareille. Lorsqu’il sentit sa crainte et sa peur dans la question, il se rendit compte qu’il n’avait toujours pas de ce désir dont on lui rabattait tant les oreilles. Mais, là, tout de suite il voulait partager quelque chose avec Eva, quelque chose d’intense.
Alors, basé sur ses maigres connaissances, il se pencha sur Eva, la renversa sur le lit, et au-dessus d’elle, sans en comprendre l’impact, il passa sa main sur la cuisse de son aimée et remonta jusqu’aux fesses. Il la laissa respirer en lâchant ses lèvres et en la regardant intensément, il se pencha doucement jusqu’à son oreille et lui lâcha dans un léger souffle d’aise.
“Oui.”
-
D’abord surprise, Evangéline se laissa faire. Elle retint son souffle lorsqu’elle sentit les mains de Madhi sur sa cuisse, puis jusque… Elle étouffa une exclamation d’étonnement et son coeur commença à s’emballer. Oh purée oh purée oh purée… se répétait-elle. Il lui asséna le coup de grâce lorsqu’il se pencha pour lui dire Oui. Madhi, Madhi, Madhi… Personne ne pouvait l’égaler, il était lui, plein de surprise et déroutant. Elle se redressa sur ses coudes pour s’approcher de lui. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. La gêne l’habitait encore un peu, mais elle avait tellement envie de partager plus avec Madhi. Dire que ses hormones le rendaient folle était un doux euphémisme…
_"Je t’aime, espèce de grosse andouille compliquée."
Elle lui vola un baiser avant d’agripper le bas de son T-shirt et de s’empressa le lui retirer. Elle n’avait pas non plus beaucoup d’expérience et se laissait porter par les rumeurs et les quelques menues informations qu’elle avait pu soutirer à Chrysaor. La température montait et Evangéline le sentait. Elle porta ses mains au col de sa chemise, où elle dégrafa un premier bouton, puis un second, sans quitter Madhi des yeux. Il ne ressentait peut-être pas de désir “spontanée”, mais elle ne perdait pas espoir de réveiller quelque chose en lui.
-
Madhi se laissa déshabiller par son ange, il ne lui laissa pas non plus ses ailes pour s’enfuir. Et lorsqu’elle déboutonna petit à petit sa tunique, il posa sa main sur la sienne et prit le relais pour les enlever, un à un, lentement. Pendant ce temps, il semblait vraiment décomplexé, sûr de lui dans cette affaire, il était surtout concentré sur le fait d’y arriver sans cafouiller. Il regarda Eva, et accompagné d’un clin d’oeil, il lui dit.
“Je t’aime aussi, douce fleur … enfin éclose.”
-
[...] Et ça découvre les joies des étreintes charnelles [...]
-
Madhi reprenait son souffle, il aurait voulu garder l’étreinte d’Eva un peu plus longtemps, mais après avoir collé leurs fronts l’un contre l’autre, elle se leva et leur union charnelle s’acheva. Madhi laissa glisser sa main sur le corps d’Eva qui s’éloignait, regrettant que cette osmose s’achève, mais il se reprit très vite et se rendit compte qu’au contraire, elle était plus forte qu’auparavant.
Ils avaient partagé une autre forme de bonheur, pas la plus évidente pour Madhi, mais il l’avait senti heureuse. C’est tout ce qui comptait. Lorsqu’elle l’interpella, il la regarda, sourire en coin, et vit sa gêne, il regarda autour de lui, puis là où avait été Eva.
“Oh.”
“Je ne t’ai pas fait mal mon ange?”
-
Evangeline secoua la tête, sincère. Même dans ses rêves les plus fous elle n’aurait pu imaginer quoique ce soit à la hauteur de ce qu’elle venait de vivre. Le picotement n’était rien.
Elle enfila d’un geste rapide ses sous vêtements
_ "C'était au delà de mes espérances. Magique…"
Elle s'arrêta net et se redressa pour affronter son homme.
_"Et pour toi? Est-ce que c'était … bien?"
La bug ne savait pas vraiment quoi penser par rapport à Madhi. Elle n'était déjà pas très douée avec les sentiments d’autrui, même si elle faisait de gros efforts sur ce dernier point, et Madhi rendait la chose un peu plus complexe de par sa particularité.
Elle attendait sa réponse non sans une certaine anxiété.
-
Madhi savourait consciencieusement cet instant éphémère qui ne resterait qu'entre eux, une parenthèse bienvenue pour les deux amants.
Il avait un sourire en coin, l’acte en lui-même avait été étonnamment agréable, mais il ne recommencerait pas forcément tout de suite ou même souvent. Ils avaient eu cette connexion et elle continuait, il le sentait, il voyait flotter Eva autour de lui, comme si un fil astral les relier, c’était étrangement agréable.
C’était la première fois, depuis plusieurs jours/semaines, que sa chambre ne sentait pas que le renfermé et le chaud de son cerveau et son ordinateur. Il y avait cette odeur, cette sensation de plénitude dans l’air, de calme serein, d’amour…
“Oh. C’était... difficile à décrire… J’allais dire que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien, mais… C’est peut-être la première fois où je me sens aussi bien en fait…”
Il regarda sa tendre aimée, et passa un pouce sur sa joue.
“Je n’ai peut-être pas ce fameux désir … sexuel … mais j’ai ce désir de connexion, avec toi. Et je crois que j’ai enfin pu le découvrir complètement, et le compléter … pleinement avec toi, ce soir… Merci mon ange.”
Il sourit et eut un petit soufflement de nez.
“Et ne crois pas que je me suis forcé d’une quelconque manière, c’était vraiment … vraiment très bien, très agréable.”
Il était rouge, ses joues étaient rouges, d’une petite gêne, une gêne de ceux qui appréciaient un petit plaisir dont on parlait peu ou qui était tabou. Il embrassa Eva sur la joue et ... commença à enlever les draps.
Plus tard, dans la chambre de Madhi:
Madhi était sur son ordinateur, il s'était rhabillé d'un caleçon et d'une chemise, qu'il n'avait même pas pris le temps de fermer. Après une douche revigorante, au vu de l'heure, il aurait dû aller se coucher... Mais il ne trouvait pas le sommeil.
Cette soirée avec Eva avait été ... magique. Mais il ne pouvait pas en être ainsi tous les soirs, il le savait, cette parenthèse était l'exception qui confirmait la règle.
Il avait posé son coude sur la table et sa tête sur la paume de sa main, il scrollait d'un air déabusé, fatigué d'avance à l'idée de devoir lire ces fichiers électroniques et les bouquins en dur qu'il avait amassé sur le sujet.
Les "Kamasutras" "Reflexion sexo-logiques" "Art du sexe" et tout autre article sur comment faire découvrir le plaisir sexuel à son/sa/ses partenaire/s.
*Pfffffff*
Avec Eva ça avait été simple, et encore, ils avaient mit du temps à y venir, mais ça paraissait naturel avec elle. Mais il avait compris que sur Séléné, c'était une monnaie d'échange, ça ne l'enchantait guère. Mais s'il fallait en passer par là pour faire avancer son plan et libérer l'humanité, c'était pas si cher payé, disons que ça ne coutaît pas un bras...
Il rangea les documents dans un dossier sur l'odinateur et les livres en physique dans un coin.
Il pensa que vu qu'il avait du mal à "s'endurcir" il devrait sûrement utilisé les fameux médicaments pour assurer de ce côté-là, ceux qui faisaient durer "toute la nuit". Et en plus, d"Aramis avait évoqué la découverte des techniques terriennes. Ils étaient friands d'exotisme en plus...
"Ca, je ne sais pas comment je vais pouvoir le demander à Lyanna... Hmmm je vais ptet passer par quelqu'un d'autre..."
Il secoua la tête, décida qu'il allait se pencher dessus plus tard, voir demain, et il alla se coucher. Un sourire aux lèvres repensant au sourire et à la joie d'Eva.
Dernière édition: 13 Juil 2019 23:25 par Kriglla.
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16 Juil 2019 17:13 #77194
Cela faisait des jours qu'il y pensait.
Peut être même qu'au plus profond de lui il n'avait jamais cessé d'y songer.
Un carnet gribouillé de notes éparses, une écriture rapide, vive comme il en avait l'habitude quand il se laissait happer par un projet.
Ses yeux étaient cernés, rouge et sa main tremblait tellement il se sentait fatigué.
Les pages comportaient des séries de chiffres, des notes de comptes, des noms, le tout regroupé par des lignes continues qu'il dressaient dans le tourbillon de sa conception.
Dans sa tête se jouait la partie d'échec contre Astorias et sa victoire "offerte". Un coup de bluff qu'il avait savamment joué pour ne pas livrer trop d'éléments aux individus dans la pièce... certe par orgueil il avait choisi de les battre les uns après les autres. Il avait joué le rôle qu'on lui avait donné, sans fierté. Mais il continuait de s'en vouloir. Je leur ai montré ma force... Je n'aurai pas dû...
Il barra une idée de son carnet pour la perfectionner une fois encore, pour la 8e fois en fait.
Pour triompher de Caligula il avait dû avoir recourt à la supercherie. Cette simple idée le hantait encore, lui qui avait toujours était jugé brillant avait dû avoir recourt à la triche pour vaincre.
"Qu'est ce qu'il me manque pour devenir le génie tactique qu'ils leur faut ?"
Les 9 segments étaient disposés face à lui et son idée prenait corps alors qu'en lui se réjouit encore cette partie d'échec. Quelle erreur d'avoir voulu me montrer si fort.
Comment surprendre un adversaire qui nous connaît ?
Dans son esprit se réjouait son cauchemar. Sa vision de Selina dévorée par la noblesse Selenite et les rires de l'assistance.
"Non ça n'arrivera pas... ça ne doit pas arriver."
Il avait vu son équipe à la soirée, ils avaient rit, dansés et passés ensemble un bon moment. Pendant un instant il s'était senti seul parmis eux, mais quand il les regardait il savait que c'était pour des moments comme ça qu'il voulait devenir meilleur.
Pour qu'Eva n'ait plus ce regard triste, que Mahdi puisse se reposer et devenir l'Homme qu'il est vraiment sans mettre les autres en danger, que Yuki n'est plus à se préoccuper de protéger tout le monde.
C'était des instants comme ceux là qu'il voulait pour eux, mais au delà il le voulait pour tout le monde. Pour que l'Homme reprenne les rennes de l'Histoire.
Le matin ne tarderait et le son du stylo sur les feuilles de papier résonnait encore dans la chambre, ponctuait par la respiration de Selina qui dormait paisiblement.
Il posa le regard sur elle, et fit faire de légère rotation à son poignet endolori.
Elle représentait tellement pour lui.
Les couvertures avaient légèrement glissées sur les hanches de son aimée découvrant sa peau ambrée et les quelques rondeurs qu'elle avait gagné ça et là. Elle frissonna légèrement en faisant la moue dans son sommeil.
Il s'approcha tout doucement du grand lit et de son unique main remis la couverture sur elle, posa un baiser sur son front en lui murmurant un "Je t'aime" à l'oreille avant de retouner s'assoir sur sa chaise.
Il ne pouvait détourner son regard de Selina...quelque chose avait changé en elle. Son parfum... Son corps également et celui qui n'aimait pas le changement n'en était pas affecté. Le Bug Rouge lui même commençait à évoluer.
Il se saisit de son carnet et activa sa Resplioid afin de scanner son plan. Et sans s'en rendre compte il avait saisit ce dernier de sa main amputée.
Les mots lui manquait pour décrire ce qu'il ressentait. La phylonite avait remplacée son bras mutilé et pour la première fois depuis... Il se sentit capable, il n'était plus en situation de handicap, un poid... Un fardeau. Il était de nouveau complet.
Et cette idée, Cette simple pensée... le fit sourire.
Il monta sur le toit cette nuit là et brula son carnet. Chrysaor avait été clair sur le fait de ne pas laisser de traces ou de ne pas divulgait ses plans même à ceux d'esprit Delta.
Ici le soleil n'existait pas. Il n'y avait que le Réverbère.
Pour développer son plan à la perfection il lui fallait devenir encore plus fort... changer... changer pour l'humanité... devenir imprévisible... devenir plus... créatif. Tel était le prix de la victoire. Il avait étudiait longuement la théorie... place à la pratique.
C'était la résolution du Bug Rouge.. Sa nouvelle détermination. Ici désormais, la nécessité fait loi.
"Je serai sans pitié."
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Cela faisait des jours qu'il y pensait.
Peut être même qu'au plus profond de lui il n'avait jamais cessé d'y songer.
Un carnet gribouillé de notes éparses, une écriture rapide, vive comme il en avait l'habitude quand il se laissait happer par un projet.
Ses yeux étaient cernés, rouge et sa main tremblait tellement il se sentait fatigué.
Les pages comportaient des séries de chiffres, des notes de comptes, des noms, le tout regroupé par des lignes continues qu'il dressaient dans le tourbillon de sa conception.
Dans sa tête se jouait la partie d'échec contre Astorias et sa victoire "offerte". Un coup de bluff qu'il avait savamment joué pour ne pas livrer trop d'éléments aux individus dans la pièce... certe par orgueil il avait choisi de les battre les uns après les autres. Il avait joué le rôle qu'on lui avait donné, sans fierté. Mais il continuait de s'en vouloir. Je leur ai montré ma force... Je n'aurai pas dû...
Il barra une idée de son carnet pour la perfectionner une fois encore, pour la 8e fois en fait.
Pour triompher de Caligula il avait dû avoir recourt à la supercherie. Cette simple idée le hantait encore, lui qui avait toujours était jugé brillant avait dû avoir recourt à la triche pour vaincre.
"Qu'est ce qu'il me manque pour devenir le génie tactique qu'ils leur faut ?"
Les 9 segments étaient disposés face à lui et son idée prenait corps alors qu'en lui se réjouit encore cette partie d'échec. Quelle erreur d'avoir voulu me montrer si fort.
Comment surprendre un adversaire qui nous connaît ?
Dans son esprit se réjouait son cauchemar. Sa vision de Selina dévorée par la noblesse Selenite et les rires de l'assistance.
"Non ça n'arrivera pas... ça ne doit pas arriver."
Il avait vu son équipe à la soirée, ils avaient rit, dansés et passés ensemble un bon moment. Pendant un instant il s'était senti seul parmis eux, mais quand il les regardait il savait que c'était pour des moments comme ça qu'il voulait devenir meilleur.
Pour qu'Eva n'ait plus ce regard triste, que Mahdi puisse se reposer et devenir l'Homme qu'il est vraiment sans mettre les autres en danger, que Yuki n'est plus à se préoccuper de protéger tout le monde.
C'était des instants comme ceux là qu'il voulait pour eux, mais au delà il le voulait pour tout le monde. Pour que l'Homme reprenne les rennes de l'Histoire.
Le matin ne tarderait et le son du stylo sur les feuilles de papier résonnait encore dans la chambre, ponctuait par la respiration de Selina qui dormait paisiblement.
Il posa le regard sur elle, et fit faire de légère rotation à son poignet endolori.
Elle représentait tellement pour lui.
Les couvertures avaient légèrement glissées sur les hanches de son aimée découvrant sa peau ambrée et les quelques rondeurs qu'elle avait gagné ça et là. Elle frissonna légèrement en faisant la moue dans son sommeil.
Il s'approcha tout doucement du grand lit et de son unique main remis la couverture sur elle, posa un baiser sur son front en lui murmurant un "Je t'aime" à l'oreille avant de retouner s'assoir sur sa chaise.
Il ne pouvait détourner son regard de Selina...quelque chose avait changé en elle. Son parfum... Son corps également et celui qui n'aimait pas le changement n'en était pas affecté. Le Bug Rouge lui même commençait à évoluer.
Il se saisit de son carnet et activa sa Resplioid afin de scanner son plan. Et sans s'en rendre compte il avait saisit ce dernier de sa main amputée.
Les mots lui manquait pour décrire ce qu'il ressentait. La phylonite avait remplacée son bras mutilé et pour la première fois depuis... Il se sentit capable, il n'était plus en situation de handicap, un poid... Un fardeau. Il était de nouveau complet.
Et cette idée, Cette simple pensée... le fit sourire.
Il monta sur le toit cette nuit là et brula son carnet. Chrysaor avait été clair sur le fait de ne pas laisser de traces ou de ne pas divulgait ses plans même à ceux d'esprit Delta.
Ici le soleil n'existait pas. Il n'y avait que le Réverbère.
Pour développer son plan à la perfection il lui fallait devenir encore plus fort... changer... changer pour l'humanité... devenir imprévisible... devenir plus... créatif. Tel était le prix de la victoire. Il avait étudiait longuement la théorie... place à la pratique.
C'était la résolution du Bug Rouge.. Sa nouvelle détermination. Ici désormais, la nécessité fait loi.
"Je serai sans pitié."
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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20 Juil 2019 19:07 #77266
Evangéline et Lyanna
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Je poste donc mes "CR" chronologiquement.
Il y a donc d'abord le RP à deux avec Laurent (Eva-Madhi), puis l'interaction entre Chrysaor et Evangéline, pour enfin finir par Evangéline et... Lyanna <3 Dans un super RP avec Séverine ~
Evangéline et Chrysaor
Attention : Spoiler !
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Le bal s’était déroulé à la perfection. Ils avaient pu fêter leur anniversaire ensemble, comme une véritable famille, sous couvert de festivités organisées pour le nouveau poulain de Chrysaor. La danse avec Madhi, un véritable rêve éveillé, avait transporté Evangéline. Ceux qui connaissaient un tant soit peu la bug pouvaient voir qu’elle avait changé, car elle pensait aussi au tandem Sauveuse et Madhi sans l’aigreur d’autrefois, et avait même poussé ce dernier à lui offrir une danse. Ah… Les choses avaient bien changées sur Séléné.
La soirée battait son plein, Evangéline observait les convives sans mot dire, prenant des notes silencieuses dans son esprit. Quelle ne fut pas sa surprise quand celui qui lui avait permis de s’ouvrir à nouveau aux autres, son confident, l’invita à danser. Chrysaor, dans ses sublimes atours de politicien, respirait la classe et l’assurance. Machinalement, elle avait accepté, mais tout s’était vite emballé dans sa tête suite à sa discussion avec Madhi, son cher et tendre. Mais la bug n’avait rien laissé paraître.
Il était particulièrement tard lorsqu’Evangéline décida de retrouver Chrysaor. Le bal s’était éternisé mais elle avait tenu à rester jusqu’au bout pour grapiller la moindre information. Yuki et Météor avait disparu, et les garçons avait certainement dû regagner leur chambre. La bug s’était faufilé dans les corridor, droit vers la chambre d’Orion. Il semblait bien fatigué lorsqu’il ouvrit la porte, mais sa galanterie eut raison de lui et il lui permit d’entrer. D’ordinaire, quand elle lui rendait visite pour discuter, elle le faisait plus tôt, mais les circonstances était bien différente. Evangeline avait clairement quelque chose à lui dire, elle se triturait les doigts, les tordait nerveusement.
_Tout… tous ces moments passés avec vous m’ont fait beaucoup de bien. J’avais besoin de quelqu'un qui n'était pas directement lié à ma situation et vous avez été là pour moi. Vous m’avez permis de comprendre beaucoup de choses, de mettre tout ça à plat et de revoir ma vision de l’amour.
Elle marqua une pause. Lors d’une de leurs entrevues, elle lui avait confié avoir enfin sauté le pas avec Madhi. Sa relation avec le bug restait pour le moins instable a bien des égards.
_Et… je pense comprendre Madhi. Comprendre que l’amour peut avoir bien des formes, et être éprouvé pour plus d'une personne. Je n’irai pas par quatre chemins : je ressens quelque chose de très fort pour vous, semblable à de l’amour.
Le politicien ne s’attendait certainement pas à une telle révélation. Il essaya par tous les moyens de la dissuader, de lui faire entendre raison en invoquant son amour pour Madhi. Mais Evangeline s’était rendue à l'évidence : elle aimait Chrysaor. Mais il ne s’avouait pas vaincu et enchaîna sur d’autres arguments, tel que le fait qu'il ne lui avait pas réellement sauvé la vie ce jour là, à la Nouvelle York.
La bug eut un sourire et s'avança pour lui prendre les mains, vaine tentative d’apaisement.
_Mon affection pour vous et celle que j’ai pour Madhi me font me sentir complète. Je vous assure. Mais je comprendrai que cela ne soit pas réciproque. Je suis loin d’être parfaite, j’ai commis beaucoup d’erreurs et je dois encore grandir. Votre amitié… représente déjà beaucoup à mes yeux.
Il continua de se défendre, de plus en plus maladroitement. Il essayait de la persuader qu'elle ne faisait que répéter la situation qu’elle vivait déjà entre Madhi et Sauveuse ! Mais…
_Non, vous n'êtes plus une enfant, Evangeline, mais bien une femme dans toute sa splendeur, concéda t-il.
Le rouge monta aux joues d'Evangéline.
_Je veux juste être honnête, mon but n’est pas de dupliquer cette relation que j’ai longtemps considérée comme toxique. Je me suis retenue trop longtemps de dire aux autres ce que je pense et j’en ai assez. Mais comme je vous l’ai dit, mon but n’est pas de vous forcer la main mais d’être honnête. Je suis consciente que répondre à mes sentiments est très délicat et vous avoir dans mon entourage m’est déjà très précieux.
Il était temps pour lui de dresser ses ultimes défense. Quelque chose en lui cédait peu à peu et de multiples émotions contradictoires passaient successivement sur son visage un tant soit peu paniqué. Il était à nouveau pris au dépourvu par un bug, comme si le Jeudi Brandy n’avait pas été suffisant !
_Je suis une personnalité publique, je ne peux pas te per-... Te mettre en danger.
Il perdait pied, tout lui échappait. Son comportement trahissait les sentiments qu'il essayait en vain de cacher à Evangeline. Cette dernière sentait la panique monter, ce qui n'était vraiment pas son but. Sans crier gare, elle se blottit contre lui, passant ses bras dans son dos pour le serrer contre elle. Cherchait elle a le rassurer, ou à se rassurer elle même? Elle préférait ne pas répondre à cette interrogation mentale. Chrysaor s’était raidi à son contact, figé, le regard vide. Il respirait la gêne, voire la timidité innocente. Elle resta comme cela quelques secondes, puis se détacha doucement. Elle lui avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, il était temps pour elle de lui en laisser un peu, pour réfléchir.
_Merci de m'avoir écouté, Chrysaor.
Puis Evangeline lui tourna le dos et avança vers la porte.
_Attends ! s’exclama t-il.
La bug fit volt face et le politicien lui vola un baiser. Elle resta interdite, surprise mais… heureuse. Ses yeux disaient “En êtes vous sûr ?” et ceux de Chrysaor “Non, mais tant pis.”
_Grace à un grand homme, je connais mes limites. Je sais que je suis loin d’être invincible. Je resterai sur mes gardes, j’ai des ressources que vous… tu n’as pas. C’est à moi plutôt de m’inquiéter pour toi.
Pour ponctuer sa phrase, elle l'embrassa à son tour. C’était très différent d’avec Madhi, mais tout aussi plaisant. D’autres baisers suivirent, de plus en plus long et de plus en plus intense. Leurs simples échanges se transformèrent en une valse langoureuse où tous les deux se jetèrent à corps perdu dans un crescendo délicieux. Au bout d'un moment, une petite voix chuchota à la bug que la situation risquait de déraper, alors elle commença à ralentir, juste ce qu’il fallait pour être discrète. Chrysaor ne l’était pas particulièrement, mais elle joua la carte de l’innocence pour limiter le malaise. Elle se blottit à nouveau contre lui quand le calme revint.
_Est-ce que je peux rester avec vous ce soir?
_Bien sûr.
Pendant la nuit, elle se surprit à se tourner vers lui et à se lover contre lui, une vieille manie qu’elle avait adoptée durant les quelques nuits où il l’avait hébergée.
Le lendemain, la bug décida de mettre les choses au clair. Vouvoiement en public et silence le plus total sur la nature de leur relation, et cela semblait déjà prévu dans la tête du politicien. Avant de partir, elle osa poser la question sensible.
_Comment devons nous nous considérer ? Que compte tu faire?
_Je te retourne la question, Evangeline.
Elle hésita un moment avant de répondre.
_Je sais juste que je vous… que je t’aime et que dans la mesure du possible tu fasses attention à toi.
Chrysaor acquiesça, avec l'expression d’un homme qui avait à la fois gagné et perdu la même bataille.
La soirée battait son plein, Evangéline observait les convives sans mot dire, prenant des notes silencieuses dans son esprit. Quelle ne fut pas sa surprise quand celui qui lui avait permis de s’ouvrir à nouveau aux autres, son confident, l’invita à danser. Chrysaor, dans ses sublimes atours de politicien, respirait la classe et l’assurance. Machinalement, elle avait accepté, mais tout s’était vite emballé dans sa tête suite à sa discussion avec Madhi, son cher et tendre. Mais la bug n’avait rien laissé paraître.
Il était particulièrement tard lorsqu’Evangéline décida de retrouver Chrysaor. Le bal s’était éternisé mais elle avait tenu à rester jusqu’au bout pour grapiller la moindre information. Yuki et Météor avait disparu, et les garçons avait certainement dû regagner leur chambre. La bug s’était faufilé dans les corridor, droit vers la chambre d’Orion. Il semblait bien fatigué lorsqu’il ouvrit la porte, mais sa galanterie eut raison de lui et il lui permit d’entrer. D’ordinaire, quand elle lui rendait visite pour discuter, elle le faisait plus tôt, mais les circonstances était bien différente. Evangeline avait clairement quelque chose à lui dire, elle se triturait les doigts, les tordait nerveusement.
_Tout… tous ces moments passés avec vous m’ont fait beaucoup de bien. J’avais besoin de quelqu'un qui n'était pas directement lié à ma situation et vous avez été là pour moi. Vous m’avez permis de comprendre beaucoup de choses, de mettre tout ça à plat et de revoir ma vision de l’amour.
Elle marqua une pause. Lors d’une de leurs entrevues, elle lui avait confié avoir enfin sauté le pas avec Madhi. Sa relation avec le bug restait pour le moins instable a bien des égards.
_Et… je pense comprendre Madhi. Comprendre que l’amour peut avoir bien des formes, et être éprouvé pour plus d'une personne. Je n’irai pas par quatre chemins : je ressens quelque chose de très fort pour vous, semblable à de l’amour.
Le politicien ne s’attendait certainement pas à une telle révélation. Il essaya par tous les moyens de la dissuader, de lui faire entendre raison en invoquant son amour pour Madhi. Mais Evangeline s’était rendue à l'évidence : elle aimait Chrysaor. Mais il ne s’avouait pas vaincu et enchaîna sur d’autres arguments, tel que le fait qu'il ne lui avait pas réellement sauvé la vie ce jour là, à la Nouvelle York.
La bug eut un sourire et s'avança pour lui prendre les mains, vaine tentative d’apaisement.
_Mon affection pour vous et celle que j’ai pour Madhi me font me sentir complète. Je vous assure. Mais je comprendrai que cela ne soit pas réciproque. Je suis loin d’être parfaite, j’ai commis beaucoup d’erreurs et je dois encore grandir. Votre amitié… représente déjà beaucoup à mes yeux.
Il continua de se défendre, de plus en plus maladroitement. Il essayait de la persuader qu'elle ne faisait que répéter la situation qu’elle vivait déjà entre Madhi et Sauveuse ! Mais…
_Non, vous n'êtes plus une enfant, Evangeline, mais bien une femme dans toute sa splendeur, concéda t-il.
Le rouge monta aux joues d'Evangéline.
_Je veux juste être honnête, mon but n’est pas de dupliquer cette relation que j’ai longtemps considérée comme toxique. Je me suis retenue trop longtemps de dire aux autres ce que je pense et j’en ai assez. Mais comme je vous l’ai dit, mon but n’est pas de vous forcer la main mais d’être honnête. Je suis consciente que répondre à mes sentiments est très délicat et vous avoir dans mon entourage m’est déjà très précieux.
Il était temps pour lui de dresser ses ultimes défense. Quelque chose en lui cédait peu à peu et de multiples émotions contradictoires passaient successivement sur son visage un tant soit peu paniqué. Il était à nouveau pris au dépourvu par un bug, comme si le Jeudi Brandy n’avait pas été suffisant !
_Je suis une personnalité publique, je ne peux pas te per-... Te mettre en danger.
Il perdait pied, tout lui échappait. Son comportement trahissait les sentiments qu'il essayait en vain de cacher à Evangeline. Cette dernière sentait la panique monter, ce qui n'était vraiment pas son but. Sans crier gare, elle se blottit contre lui, passant ses bras dans son dos pour le serrer contre elle. Cherchait elle a le rassurer, ou à se rassurer elle même? Elle préférait ne pas répondre à cette interrogation mentale. Chrysaor s’était raidi à son contact, figé, le regard vide. Il respirait la gêne, voire la timidité innocente. Elle resta comme cela quelques secondes, puis se détacha doucement. Elle lui avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, il était temps pour elle de lui en laisser un peu, pour réfléchir.
_Merci de m'avoir écouté, Chrysaor.
Puis Evangeline lui tourna le dos et avança vers la porte.
_Attends ! s’exclama t-il.
La bug fit volt face et le politicien lui vola un baiser. Elle resta interdite, surprise mais… heureuse. Ses yeux disaient “En êtes vous sûr ?” et ceux de Chrysaor “Non, mais tant pis.”
_Grace à un grand homme, je connais mes limites. Je sais que je suis loin d’être invincible. Je resterai sur mes gardes, j’ai des ressources que vous… tu n’as pas. C’est à moi plutôt de m’inquiéter pour toi.
Pour ponctuer sa phrase, elle l'embrassa à son tour. C’était très différent d’avec Madhi, mais tout aussi plaisant. D’autres baisers suivirent, de plus en plus long et de plus en plus intense. Leurs simples échanges se transformèrent en une valse langoureuse où tous les deux se jetèrent à corps perdu dans un crescendo délicieux. Au bout d'un moment, une petite voix chuchota à la bug que la situation risquait de déraper, alors elle commença à ralentir, juste ce qu’il fallait pour être discrète. Chrysaor ne l’était pas particulièrement, mais elle joua la carte de l’innocence pour limiter le malaise. Elle se blottit à nouveau contre lui quand le calme revint.
_Est-ce que je peux rester avec vous ce soir?
_Bien sûr.
Pendant la nuit, elle se surprit à se tourner vers lui et à se lover contre lui, une vieille manie qu’elle avait adoptée durant les quelques nuits où il l’avait hébergée.
Le lendemain, la bug décida de mettre les choses au clair. Vouvoiement en public et silence le plus total sur la nature de leur relation, et cela semblait déjà prévu dans la tête du politicien. Avant de partir, elle osa poser la question sensible.
_Comment devons nous nous considérer ? Que compte tu faire?
_Je te retourne la question, Evangeline.
Elle hésita un moment avant de répondre.
_Je sais juste que je vous… que je t’aime et que dans la mesure du possible tu fasses attention à toi.
Chrysaor acquiesça, avec l'expression d’un homme qui avait à la fois gagné et perdu la même bataille.
Evangéline et Lyanna
Attention : Spoiler !
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Elles ne s'étaient pas parlé depuis ce qui semblait à Evangeline une éternité. Depuis… qu’elle avait fait d’elle la Capitaine de l'équipe Delta.
C’est pendant une journée parfaitement banale que l’envie lui prit de l'appeler. Pourquoi elle ne l’avait pas fait avant? Peut être parce qu’elle avait de gros soucis de communication… Et puis, avec tout ce qui s'était passé… Elle s’allongea sous son lit, se couvrit de ses draps et, d'une pensée, activa sa Resplioid. Evangeline démarra un appel avec Lyanna, espérant sincèrement qu’elle répondrait.
-
Lyanna était allongée sur son lit, elle regardait le plafond tout en laissant vagabonder ses pensées. Elle n’avait pas l’habitude de “ne rien faire” mais depuis quelques temps ça lui arrivait de plus en plus souvent de se laisser aller ainsi. Surtout après ses missions en fait…
Ses pensées, invariablement les mêmes, la menaient vers ceux qui lui manquaient tant, vers ses amis, vers sa famille. Que devenaient-ils ? Est-ce qu’ils allaient bien ? Autant de question auxquelles elle n’avait droit à aucune réponse. On les lui refusait “pour éviter les fuites”. Mais bon sang, qu’ils lui manquaient….. La visite furtive de Yuki l’autre jour l’avait prise au dépourvu et elle n’avait pas su quoi lui dire. Seules des banalités étaient sorties de sa bouche. Elle aurait aimé discuter avec elle pendant des heures, lui poser un millier de questions…. La prochaine fois, si prochaine fois il y avait, elle poserait ses questions. “Fuck le protocole!”. Elle avait besoin de savoir….
C’est précisément à ce moment là que sa Resplioid lui indiqua l’appel d’Evangeline.
“Ho merde ! Qu’est-ce que je vais lui dire ?”
Et elle décrocha...
-
Evangeline marqua un temps d’arrêt. Lyanna lui répondait… elle inspira profondément.
_ Salut Lyanna. Ça fait longtemps hein? Désolée de ne pas t’avoir appelée plus tôt… il s’en est passé des choses par ici.
Le combat contre les Quadria de Cosmo, tout le chichi de la noblesse, les différents plans.
_ Je me suis dit qu’il était peut être temps de rectifier le tir.
Sans mauvais jeu de mot, pensa t-elle. Elle n’avait jamais aspiré au rôle de Capitaine, ce n'était pas son genre de prendre des décisions, mais la bug avait décidé d'évoluer.
_ Comment vas-tu?
Elle esquissa un sourire, même si sa sœur ne pouvait pas le voir. Elle espérait qu’elle en sentirait la présence dans sa simple voix.
-
Heuuuuu….. salut.
“Allez Lyanna, tu peux faire mieux”…. Elle pris une grande inspiration.
Je suis contente de t’entendre, vraiment. Vous me manquez énormément et je m’inquiète beaucoup pour vous. On ne veut rien me dire sur ce qu’il se passe là-haut. S’il-te-plaît Eva, raconte-moi. Je veux tout savoir. Et, pourquoi m’appelles-tu au fait ? Tu n’as peut-être pas beaucoup de temps devant toi. Tu voulais me demander quequechose ?
-
Evangeline hésita avant d’enfin ouvrir la bouche. Elle n’avait jamais autant parlé de sa vie, d’une traite. Les mots s’étaient écoulés tel un flot impossible à arrêter. Le barrage avait cédé. Elle lui raconta tout, de leur défaite face aux Quadria de Cosmo à ses amours compliquées avec Madhi, jusqu'aux différents plans que chacun montaient. Quand elle s'arrêta, il lui semblait que le monde poussa un soupir de soulagement.
_Mais surtout, si je t'appelle, c’est pour avoir des conseils, conclut elle. L'équipe se sépare en individuels pour mener à bien des plans qui pourraient mettre les autres en danger. Je ne sais pas si cette technique est la bonne… mais elle nous a été conseillée par Chrysaor.
Elle rougit lorsqu’elle prononça son nom. Fort heureusement, sa voix ne la trahit pas et Lyanna ne pouvait pas la voir.
_Il est influent sur Séléné et il a de l'expérience, alors nous avons suivi ses conseils. Qu’en penses tu Lyanna? Qu’en penses-tu, Capitaine ?
Elle avait bien insisté sur le dernier mot. Evangeline se sentait indigne à ce titre, tout ceci n'était qu’une vague imposture temporaire.
-
“Ho mon Dieu!” Lyanna s’attendait à beaucoup de choses mais pas à ça…
Quand Eva commença son récit, elle était prête à entendre, prête à écouter. Mais son coeur a manqué un battement, puis deux, puis trois. La stupéfaction a fait place à l’horreur, à la tristesse, à la frustration intense. Là tout de suite, Lyanna ne voulait qu’une seule chose : les rejoindre, maintenant, coûte que coûte. Elle devait protéger son équipe, elle devait être avec eux. Pourquoi était-elle resté en arrière ? Mais qu’avait-elle fait….?
Attends, laisse-moi une seconde s’il-te-plaît. Ne pars pas.
Lyanna désactiva sa resplioid juste quelques secondes. Elle hurla. De tout son coeur, de toute son âme. Elle vida ses poumons. Puis elle se reprit comme elle savait si bien le faire depuis des années. Elle reprit une nouvelle grande respiration mais différente de la première, une respiration décidée, claire, calme. Elle réactiva sa resplioid.
Me revoilà. Eva, ma douce Eva. Je vais revenir, je te le promets. Je ferai tout pour être de nouveau à vos côtés. Ca ne sera pas demain, il faut que je m’organise, que je trouve comment faire. Mais je te jure que je vais revenir.
En attendant, écoute-moi bien. J’entends beaucoup de choses dans ta voix. Des choses que tu ne me dis pas. Je vais te dire ce que j’en pense mais quoi qu’il arrive, c’est toi la Commandante aujourd’hui. Tu m’entends ? C’est à toi de prendre les décisions. Tu feras des erreurs, souvent, mais tu feras ce qu’il te semblera le mieux pour ton équipe et c’est ça le plus important. Car oui, tes décisions doivent toujours avoir pour seul et unique but : ton équipe !
Lyanna fit une pause. Elle attendait une réaction de sa soeur.
-
Evangeline accusa le coup, encaissant sans broncher les propos de Lyanna. Elle ferma les yeux.
_Je fais mon possible Lyanna… J’essaie de penser au mieux… mais je ne suis pas une Stratège….
Elle grogna. Non, ce n'était pas son fort. Demandez à Evangeline de détruire, de tuer, ça elle savait faire… Oui, elle savait faire…
_Lyanna, je ne sais pas si c’est la bonne décision. J’ai l'impression que la séparation de l'équipe est à double tranchant….
_C’est-à-dire ? De quoi parles-tu ? la coupa Lyanna.
_Les différents plans de chacun, renchérit Évangéline. Les secrets qui commencent à s'établir entre nous… Nous n’en avons jamais eu, enfin je crois, et je ne sais pas si c’est une bonne chose. Je pense agir pour le bien de l'équipe, mais je commence à avoir des doutes.
Ils avaient toujours agi de concert, ensemble. Cette nouvelle stratégie, elle ne l’avait pas.encore intégrée.
-
Tu m’as dit que ce conseil vous a été donné par Mr Orion, c’est bien ça ? A quel moment vous vous êtes mis à avoir plus confiance en lui qu’en vous ? J’ai passé des années à vouloir vous faire obéir à mes ordres sans beaucoup de succès - Bon… sauf toi vu que tu as rejoint notre équipe un peu plus tard et je n’ai jamais eu de problème avec toi rajouta-t-elle avec un sourire - et donc, aujourd’hui, tu me dis que chacun de vous à pris pour argent comptant les propos d’une personne solitaire, qui joue à “je te trahis, moi non plus” depuis des années avec tout le monde ?
J’entends ton respect dans ta voix quand tu parles de lui mais moi je n’ai confiance en personne, sauf en vous, ma famille.
As-tu un peu de temps devant toi ? Voudrais-tu que je partage avec toi une des leçons que j’ai reçu de Gladius il y a bien longtemps ? Une de ces leçons que j’ai eu dans le but de devenir responsable d’équipe. Le genre de leçon que tu n’as pas suivi... Ne te flagelle pas ma douce Eva, tu reprends un fardeau qui n’était pas le tien au départ et il n’y a rien de plus dur…..
-
Effectivement, ils avaient cru en Chrysaor sans trop se poser de questions. Mais… Cet homme savait parler. Il utilisait les mots comme personne et semblait se battre pour le bien.
Après toutes les horreurs qu’ils avaient vécu sur terre, ils avaient été entraîné sur Séléné, cet endroit parfaitement inconnu. Et le politicien avait été leur guide, celui qui leur avait montré la voie quand ils en avaient eu besoin.
_Lyanna, je comprends ta méfiance. Cependant, il nous a simplement offert des conseils que nous avons réclamé et que nous n'étions pas obligés de suivre. Seulement… je voudrai savoir si nous avons bien fait...
Evangeline se détendit. Lyanna était vraiment une personne merveilleuse. Un sourire discret se dessina sur le visage de la bug, toujours cachée sous un drap.
_J’aimerai beaucoup connaître cet enseignement. Il m’aidera peut être à mieux gérer la situation en attendant ton retour.
-
Lyanna commença alors à répéter, presque mot pour mot, ce que Gladius lui avait appris sur la gestion d’équipe. Ce fut long et fastidieux. Eva la coupait souvent pour lui poser des questions, elle aimait ça, cela prouvait que la Bug écoutait et apprenait. On ne peut pas bien faire quelque chose que l’on ne comprends pas. Les questions sont essentielles dans un apprentissage, au même titre que les erreurs. Lyanna savait que de toute façon Eva avait certainement pensé à mettre en route son enregistreur pour pouvoir revenir sur la leçon plus tard.
Une équipe est un ensemble de personnes qui travaillent ensemble en vue d’accomplir un objectif commun. Si l’équipe a été constituée, c’est pour remplir une mission. C’est le sens, la raison d’être de cette équipe.
La confiance entre les membres de l’équipe est l’ingrédient indispensable. Sans confiance, l’équipe doit faire face à des comportements improductifs de repli sur soi et d’individualisation. Il est primordial d’être transparent et honnête : Pas d’informations ou d’objectifs cachés. Soyez francs et sincères entre vous.
Pour favoriser la coordination, tenez des briefs réguliers en face à face. Ces séances donnent l’occasion à chacun d’expliquer sur quoi il travaille et où il en est.
Travaillez en petit groupes ou en binôme afin de favoriser la coopération. Il peut être important de faire varier la constitution des équipes.
Les règles sont un ingrédient essentiel à la cohésion de l’équipe. C’est l’équipe complète, leader inclus, qui définit quelles sont les règles dont le groupe aura besoin pour bien fonctionner mais il se peut qu’il faille modifier les règles car l’environnement oblige l’équipe à s’adapter.
Lyanna fit une pause, puis termina sur un proverbe que Gladius lui répétait souvent :
“Seul, on va plus vite; ensemble, on va plus loin”. Les membres d’une équipe peuvent aller plus loin ensemble à la condition qu’ils sachent communiquer et échanger l’information efficacement entre eux.
Et surtout Eva, prends du recul pour ne pas te laisser submerger par tes émotions. Tu es leur leader, leur commandante, mais également leur amie, leur soeur. Ils comptent sur toi. Ils ont besoin de toi. Ils ont besoin de la cohésion que tu doit leur apporter en tant que chef d’équipe.
Lyanna s’arrêta et laissa à Eva le temps d’assimiler ces paroles. Elle savait qu’elle en avait dit beaucoup et que tout n’était pas bon à prendre. Mais la leçon n’avait de valeur que dans son ensemble et dans la possibilité qu’elle laissait au leader de faire ses propres choix.
Lyanna attendit patiemment que sa soeur reprenne ses esprits.
-
A nouveau, Evangéline encaissa la leçon sans broncher. Elle prenait des notes mentalement et enregistrait tout ce qui se disait. Lyanna avait des mots justes et fort. Qu’est-ce qu’elle aurait voulu être une aussi bonne chef… La bug acquiesça, mais réalisa presque aussitôt l’idiotie de son geste.
_Merci Lyanna, merci pour toute cette leçon. Je vais leur en parler a tous, leur expliquer. Ca ne sera certainement pas facile de les faire changer d’avis et d’organisation, mais je suis patiente. Et je n’abandonnerai pas.
Elle marqua un temps d’arrêt.
_Il faudrait s’appeler plus souvent, tu ne penses pas ?
-
J’en suis convaincue oui. Mais ça ne va pas être facile dans les temps à venir… Je risque de ne pas être beaucoup disponible ces prochains mois. Mais n’hésite pas à me laisser des messages si tu n’arrives pas à me joindre et je ferai mon possible pour t’apporter une réponse si c’est possible.
Eva, je t’aime. Je vous aime tous. Nous nous reverrons bientôt, je te le jure.
Lyanna mit fin à la conversation. Sa décision était prise, elle devait retrouver les siens.
Elle en parlerait à ses supérieurs même si elle savait qu’ils ne seraient pas d’accord. Alors elle partirait.
Elle avait certaines dispositions à prendre avant. Elle mettrait certainement des mois pour y arriver mais oui, elle allait rejoindre ses frères et soeurs.
La Terre entière ne valait pas ce qu’ils représentaient pour elle.
Elle avait mis du temps à le comprendre mais c’était eux sa véritable mission, et rien d’autre.
-
Evangeline retira sa Resplioid, les yeux humides de larmes qu’elle contenait. Elle n’avait pas tout le temps de bonnes idées, mais appeler Lyanna faisait partie des rares. Cependant, elle avait des doutes quant à la nature de celle qui avait germé dans son esprit à la fin de leur conversation.
La bug s’extirpa de ses draps et s'avança jusqu'au bureau de sa chambre. Elle avait quelques feuilles vierges éparpillées par ci par là et saisit l’une d’elle. Elle écrivit deux mots, seulement deux mots. “Module P”
Et ce nom avait un goût doux amer.
C’est pendant une journée parfaitement banale que l’envie lui prit de l'appeler. Pourquoi elle ne l’avait pas fait avant? Peut être parce qu’elle avait de gros soucis de communication… Et puis, avec tout ce qui s'était passé… Elle s’allongea sous son lit, se couvrit de ses draps et, d'une pensée, activa sa Resplioid. Evangeline démarra un appel avec Lyanna, espérant sincèrement qu’elle répondrait.
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Lyanna était allongée sur son lit, elle regardait le plafond tout en laissant vagabonder ses pensées. Elle n’avait pas l’habitude de “ne rien faire” mais depuis quelques temps ça lui arrivait de plus en plus souvent de se laisser aller ainsi. Surtout après ses missions en fait…
Ses pensées, invariablement les mêmes, la menaient vers ceux qui lui manquaient tant, vers ses amis, vers sa famille. Que devenaient-ils ? Est-ce qu’ils allaient bien ? Autant de question auxquelles elle n’avait droit à aucune réponse. On les lui refusait “pour éviter les fuites”. Mais bon sang, qu’ils lui manquaient….. La visite furtive de Yuki l’autre jour l’avait prise au dépourvu et elle n’avait pas su quoi lui dire. Seules des banalités étaient sorties de sa bouche. Elle aurait aimé discuter avec elle pendant des heures, lui poser un millier de questions…. La prochaine fois, si prochaine fois il y avait, elle poserait ses questions. “Fuck le protocole!”. Elle avait besoin de savoir….
C’est précisément à ce moment là que sa Resplioid lui indiqua l’appel d’Evangeline.
“Ho merde ! Qu’est-ce que je vais lui dire ?”
Et elle décrocha...
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Evangeline marqua un temps d’arrêt. Lyanna lui répondait… elle inspira profondément.
_ Salut Lyanna. Ça fait longtemps hein? Désolée de ne pas t’avoir appelée plus tôt… il s’en est passé des choses par ici.
Le combat contre les Quadria de Cosmo, tout le chichi de la noblesse, les différents plans.
_ Je me suis dit qu’il était peut être temps de rectifier le tir.
Sans mauvais jeu de mot, pensa t-elle. Elle n’avait jamais aspiré au rôle de Capitaine, ce n'était pas son genre de prendre des décisions, mais la bug avait décidé d'évoluer.
_ Comment vas-tu?
Elle esquissa un sourire, même si sa sœur ne pouvait pas le voir. Elle espérait qu’elle en sentirait la présence dans sa simple voix.
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Heuuuuu….. salut.
“Allez Lyanna, tu peux faire mieux”…. Elle pris une grande inspiration.
Je suis contente de t’entendre, vraiment. Vous me manquez énormément et je m’inquiète beaucoup pour vous. On ne veut rien me dire sur ce qu’il se passe là-haut. S’il-te-plaît Eva, raconte-moi. Je veux tout savoir. Et, pourquoi m’appelles-tu au fait ? Tu n’as peut-être pas beaucoup de temps devant toi. Tu voulais me demander quequechose ?
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Evangeline hésita avant d’enfin ouvrir la bouche. Elle n’avait jamais autant parlé de sa vie, d’une traite. Les mots s’étaient écoulés tel un flot impossible à arrêter. Le barrage avait cédé. Elle lui raconta tout, de leur défaite face aux Quadria de Cosmo à ses amours compliquées avec Madhi, jusqu'aux différents plans que chacun montaient. Quand elle s'arrêta, il lui semblait que le monde poussa un soupir de soulagement.
_Mais surtout, si je t'appelle, c’est pour avoir des conseils, conclut elle. L'équipe se sépare en individuels pour mener à bien des plans qui pourraient mettre les autres en danger. Je ne sais pas si cette technique est la bonne… mais elle nous a été conseillée par Chrysaor.
Elle rougit lorsqu’elle prononça son nom. Fort heureusement, sa voix ne la trahit pas et Lyanna ne pouvait pas la voir.
_Il est influent sur Séléné et il a de l'expérience, alors nous avons suivi ses conseils. Qu’en penses tu Lyanna? Qu’en penses-tu, Capitaine ?
Elle avait bien insisté sur le dernier mot. Evangeline se sentait indigne à ce titre, tout ceci n'était qu’une vague imposture temporaire.
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“Ho mon Dieu!” Lyanna s’attendait à beaucoup de choses mais pas à ça…
Quand Eva commença son récit, elle était prête à entendre, prête à écouter. Mais son coeur a manqué un battement, puis deux, puis trois. La stupéfaction a fait place à l’horreur, à la tristesse, à la frustration intense. Là tout de suite, Lyanna ne voulait qu’une seule chose : les rejoindre, maintenant, coûte que coûte. Elle devait protéger son équipe, elle devait être avec eux. Pourquoi était-elle resté en arrière ? Mais qu’avait-elle fait….?
Attends, laisse-moi une seconde s’il-te-plaît. Ne pars pas.
Lyanna désactiva sa resplioid juste quelques secondes. Elle hurla. De tout son coeur, de toute son âme. Elle vida ses poumons. Puis elle se reprit comme elle savait si bien le faire depuis des années. Elle reprit une nouvelle grande respiration mais différente de la première, une respiration décidée, claire, calme. Elle réactiva sa resplioid.
Me revoilà. Eva, ma douce Eva. Je vais revenir, je te le promets. Je ferai tout pour être de nouveau à vos côtés. Ca ne sera pas demain, il faut que je m’organise, que je trouve comment faire. Mais je te jure que je vais revenir.
En attendant, écoute-moi bien. J’entends beaucoup de choses dans ta voix. Des choses que tu ne me dis pas. Je vais te dire ce que j’en pense mais quoi qu’il arrive, c’est toi la Commandante aujourd’hui. Tu m’entends ? C’est à toi de prendre les décisions. Tu feras des erreurs, souvent, mais tu feras ce qu’il te semblera le mieux pour ton équipe et c’est ça le plus important. Car oui, tes décisions doivent toujours avoir pour seul et unique but : ton équipe !
Lyanna fit une pause. Elle attendait une réaction de sa soeur.
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Evangeline accusa le coup, encaissant sans broncher les propos de Lyanna. Elle ferma les yeux.
_Je fais mon possible Lyanna… J’essaie de penser au mieux… mais je ne suis pas une Stratège….
Elle grogna. Non, ce n'était pas son fort. Demandez à Evangeline de détruire, de tuer, ça elle savait faire… Oui, elle savait faire…
_Lyanna, je ne sais pas si c’est la bonne décision. J’ai l'impression que la séparation de l'équipe est à double tranchant….
_C’est-à-dire ? De quoi parles-tu ? la coupa Lyanna.
_Les différents plans de chacun, renchérit Évangéline. Les secrets qui commencent à s'établir entre nous… Nous n’en avons jamais eu, enfin je crois, et je ne sais pas si c’est une bonne chose. Je pense agir pour le bien de l'équipe, mais je commence à avoir des doutes.
Ils avaient toujours agi de concert, ensemble. Cette nouvelle stratégie, elle ne l’avait pas.encore intégrée.
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Tu m’as dit que ce conseil vous a été donné par Mr Orion, c’est bien ça ? A quel moment vous vous êtes mis à avoir plus confiance en lui qu’en vous ? J’ai passé des années à vouloir vous faire obéir à mes ordres sans beaucoup de succès - Bon… sauf toi vu que tu as rejoint notre équipe un peu plus tard et je n’ai jamais eu de problème avec toi rajouta-t-elle avec un sourire - et donc, aujourd’hui, tu me dis que chacun de vous à pris pour argent comptant les propos d’une personne solitaire, qui joue à “je te trahis, moi non plus” depuis des années avec tout le monde ?
J’entends ton respect dans ta voix quand tu parles de lui mais moi je n’ai confiance en personne, sauf en vous, ma famille.
As-tu un peu de temps devant toi ? Voudrais-tu que je partage avec toi une des leçons que j’ai reçu de Gladius il y a bien longtemps ? Une de ces leçons que j’ai eu dans le but de devenir responsable d’équipe. Le genre de leçon que tu n’as pas suivi... Ne te flagelle pas ma douce Eva, tu reprends un fardeau qui n’était pas le tien au départ et il n’y a rien de plus dur…..
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Effectivement, ils avaient cru en Chrysaor sans trop se poser de questions. Mais… Cet homme savait parler. Il utilisait les mots comme personne et semblait se battre pour le bien.
Après toutes les horreurs qu’ils avaient vécu sur terre, ils avaient été entraîné sur Séléné, cet endroit parfaitement inconnu. Et le politicien avait été leur guide, celui qui leur avait montré la voie quand ils en avaient eu besoin.
_Lyanna, je comprends ta méfiance. Cependant, il nous a simplement offert des conseils que nous avons réclamé et que nous n'étions pas obligés de suivre. Seulement… je voudrai savoir si nous avons bien fait...
Evangeline se détendit. Lyanna était vraiment une personne merveilleuse. Un sourire discret se dessina sur le visage de la bug, toujours cachée sous un drap.
_J’aimerai beaucoup connaître cet enseignement. Il m’aidera peut être à mieux gérer la situation en attendant ton retour.
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Lyanna commença alors à répéter, presque mot pour mot, ce que Gladius lui avait appris sur la gestion d’équipe. Ce fut long et fastidieux. Eva la coupait souvent pour lui poser des questions, elle aimait ça, cela prouvait que la Bug écoutait et apprenait. On ne peut pas bien faire quelque chose que l’on ne comprends pas. Les questions sont essentielles dans un apprentissage, au même titre que les erreurs. Lyanna savait que de toute façon Eva avait certainement pensé à mettre en route son enregistreur pour pouvoir revenir sur la leçon plus tard.
Une équipe est un ensemble de personnes qui travaillent ensemble en vue d’accomplir un objectif commun. Si l’équipe a été constituée, c’est pour remplir une mission. C’est le sens, la raison d’être de cette équipe.
La confiance entre les membres de l’équipe est l’ingrédient indispensable. Sans confiance, l’équipe doit faire face à des comportements improductifs de repli sur soi et d’individualisation. Il est primordial d’être transparent et honnête : Pas d’informations ou d’objectifs cachés. Soyez francs et sincères entre vous.
Pour favoriser la coordination, tenez des briefs réguliers en face à face. Ces séances donnent l’occasion à chacun d’expliquer sur quoi il travaille et où il en est.
Travaillez en petit groupes ou en binôme afin de favoriser la coopération. Il peut être important de faire varier la constitution des équipes.
Les règles sont un ingrédient essentiel à la cohésion de l’équipe. C’est l’équipe complète, leader inclus, qui définit quelles sont les règles dont le groupe aura besoin pour bien fonctionner mais il se peut qu’il faille modifier les règles car l’environnement oblige l’équipe à s’adapter.
Lyanna fit une pause, puis termina sur un proverbe que Gladius lui répétait souvent :
“Seul, on va plus vite; ensemble, on va plus loin”. Les membres d’une équipe peuvent aller plus loin ensemble à la condition qu’ils sachent communiquer et échanger l’information efficacement entre eux.
Et surtout Eva, prends du recul pour ne pas te laisser submerger par tes émotions. Tu es leur leader, leur commandante, mais également leur amie, leur soeur. Ils comptent sur toi. Ils ont besoin de toi. Ils ont besoin de la cohésion que tu doit leur apporter en tant que chef d’équipe.
Lyanna s’arrêta et laissa à Eva le temps d’assimiler ces paroles. Elle savait qu’elle en avait dit beaucoup et que tout n’était pas bon à prendre. Mais la leçon n’avait de valeur que dans son ensemble et dans la possibilité qu’elle laissait au leader de faire ses propres choix.
Lyanna attendit patiemment que sa soeur reprenne ses esprits.
-
A nouveau, Evangéline encaissa la leçon sans broncher. Elle prenait des notes mentalement et enregistrait tout ce qui se disait. Lyanna avait des mots justes et fort. Qu’est-ce qu’elle aurait voulu être une aussi bonne chef… La bug acquiesça, mais réalisa presque aussitôt l’idiotie de son geste.
_Merci Lyanna, merci pour toute cette leçon. Je vais leur en parler a tous, leur expliquer. Ca ne sera certainement pas facile de les faire changer d’avis et d’organisation, mais je suis patiente. Et je n’abandonnerai pas.
Elle marqua un temps d’arrêt.
_Il faudrait s’appeler plus souvent, tu ne penses pas ?
-
J’en suis convaincue oui. Mais ça ne va pas être facile dans les temps à venir… Je risque de ne pas être beaucoup disponible ces prochains mois. Mais n’hésite pas à me laisser des messages si tu n’arrives pas à me joindre et je ferai mon possible pour t’apporter une réponse si c’est possible.
Eva, je t’aime. Je vous aime tous. Nous nous reverrons bientôt, je te le jure.
Lyanna mit fin à la conversation. Sa décision était prise, elle devait retrouver les siens.
Elle en parlerait à ses supérieurs même si elle savait qu’ils ne seraient pas d’accord. Alors elle partirait.
Elle avait certaines dispositions à prendre avant. Elle mettrait certainement des mois pour y arriver mais oui, elle allait rejoindre ses frères et soeurs.
La Terre entière ne valait pas ce qu’ils représentaient pour elle.
Elle avait mis du temps à le comprendre mais c’était eux sa véritable mission, et rien d’autre.
-
Evangeline retira sa Resplioid, les yeux humides de larmes qu’elle contenait. Elle n’avait pas tout le temps de bonnes idées, mais appeler Lyanna faisait partie des rares. Cependant, elle avait des doutes quant à la nature de celle qui avait germé dans son esprit à la fin de leur conversation.
La bug s’extirpa de ses draps et s'avança jusqu'au bureau de sa chambre. Elle avait quelques feuilles vierges éparpillées par ci par là et saisit l’une d’elle. Elle écrivit deux mots, seulement deux mots. “Module P”
Et ce nom avait un goût doux amer.
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
Dernière édition: 20 Juil 2019 19:08 par Siana.
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02 Aoû 2019 10:04 #77388
Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP
Petit RP Météore - Yuki.
Si vous n'avez pas la foi de le lire, lisez juste les quelques phrases de la fin, qui peuvent avoir une importance.
Attention : Spoiler !
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La danse avec Madhi venait de finir. Yuki avait adoré ce moment avec lui. Il était loin le temps où ils parlaient pendant des heures de tout et de rien sur les coussins du salon d'Hideaki. Ils avaient changé, la vie ne les avait pas ménagé. Deux idéalistes confrontés à un monde prêt à tout pour les ranger dans des boîtes bien définies. À vrai dire elle avait l'impression qu'il avait tellement changé qu'elle n'était plus très sûre de le connaître. Eva et Sauveuse avait eu un impact énorme sur lui. Et les épreuves qu'ils avaient traversé aussi. En aucun cas elle ne considérait ce changement comme mauvais. Il avait évolué. Et la vie avait fait qu'ils s'étaient éloigné l'un de l'autre. Elle fit un petit sourire à son frère, accompagné d'un geste tendre, et s'éloigna de la piste de danse.
Elle aperçu, un peu en retrait, Météore qui, comme depuis le début de la soirée, ne semblait pas bien à l'aise au milieu de cette foule. Yuki n'en raffolait pas non plus. Elle en avait marre à vrai dire. Trop superficiel, les gens n'étaient que de faux semblants.
Elle se dirigea droit vers Météore, le regarda dans les yeux et dit :
"- J'ai fait assez bonne figure pour ce soir. Je pars. Tu m'accompagnes ?"
-
Une fugitive expression traversa le visage impassible du Quadrilla ; du soulagement peut-être ?
"- Bien volontiers, je n'aime pas ces futilités."
Il tint la porte pour Yuki et lui emboita le pas.
_
Une fois un peu éloignés dans les couloirs, là où plus aucun convive ne circulaient, Yuki ne put retenir cette envie qu'elle avait eu depuis le début de la soirée.
Elle retira enfin cette robe qu'Uriel l'avait obligée à porter. Elle avait quand même limité la casse, ayant réussi à choisir une robe sans dentelle, froufrou et fleurs. Mais elle n'avait pas pu éviter les paillettes, et se trouvait un peu trop visible avec tant de brillants. Elle retira la robe et l'envoya valser sur le côté. L'ombre pouvoir qui lui permettait de garder une apparence humaine était aussi composé d'un petit short et d'un débardeur, ne la montrant pas dans son plus simple appareil.
Sa carapace était encore couverte de ces foutues paillettes, bien décidées à la faire briller. Un moyen de les réduire à néant lui traversa soudain l'esprit.
"- Allons dans l'ombre monde, nous serons bien plus tranquille."
-
L’ombre-monde était d’un calme presque effrayant après l’agitation de la fête. Seul le son des pas des deux Quadrillas troublait le silence absolu qui y régnait. La seule lumière provenait de la foudre bleue des deux êtres qui arpentaient les couloirs et finirent par émerger sur un balcon.
La Larme du Roi était un havre de tranquillité. Pas le moindre bruit, pas la moindre présence. Un vide absolu que Météore en venait à chérir. L’ombre-fragment était éclairé par les ombres-flammes dévorante de l’Enfer qui faisait rage au loin. Plus près de la frontière de la Larme, les hurlements des âmes et les rugissements du brasier les auraient assourdis, mais ici régnait un silence de Mort.
Météore s’accouda à la rambarde, le regard absorbé par les lueurs rougeoyantes à l’horizon. Il aurait pu rester ainsi des heures, des jours, des semaines peut-être, à méditer sur sa condition de Quadrilla et sur son rôle dans une guerre qui le dépassait.
-
Yuki contemplait au loin les lueurs des enfers. Elle commençait à penser à ceux qui étaient au delà… Ceux du réverbère. Des conditions dans laquelle ils vivent, et de la manière dont ils sont traités. Elle sentait la colère monter quand elle se ressaisit.
"Yuki, grosse idiote. Tu es seule avec lui. Tu l'attendais ce moment. Coupe toi de ça et vit le moment. Tu ne peux rien faire pour eux là"
À cette pensée elle tourna la tête vers Météore. Il paraissait plus détendu que dans la salle de bal. Le contemplant alors qu’il était perdu dans ses pensées, elle prononça en pensée trois mots qu’elle ne s’était jamais autorisé à estimer
“Il est beau”
Ses yeux descendirent sur ses mains posées sur la rambarde du balcon. Avec cette carapace, cela faisait bien longtemps qu'elle n’avait pu sentir un contact, qui n’était pas simulée par sa constante protection. Celui qui lui permettait de ressentir et surtout de donner tellement plus.
Elle se tourna vers le quadrilla, l'air légèrement penaude.
"- Météore. J'ai un service un peu particulier à te demander. Je… Tu vois, devenir une quadrilla a été l’expérience la plus enrichissante que j’ai connu. Juste car cela m’a donné l’occasion d’apprendre à vous connaître. Pour d'autres raisons aussi. Peu importe.
Je… le contact physique me manque. Cette carapace… elle est une constante barrière pour moi. J'aimerais juste te prendre la main, sans cette elle. Ça peut te paraître bizarre, mais j'ai l'impression d'avoir perdu un sens depuis ma transformation. Si cela te gêne je pourrai comprendre…”
-
Météore grimaça.
"- Je ne sais pas… Yuki, je n’ai jamais retiré ma carapace, jamais. Je ne sais même pas si c’est possible. La carapace n’est pas juste une protection comme l’armure que tu portais autrefois, c’est une part de nous, une extension, un organe."
Le Quadrilla prit une profonde inspiration.
"- Mais… je veux bien essayer."
Il se concentra, essaya. Un humain n’aurait vu aucune différence, mais pour l’oeil de Yuki, tout changea lorsque la carapace disparu et que le véritable corps de Météore apparut enfin à l’air libre.
Aussitôt, le Quadrilla tomba à genou en gémissant de douleur, les mains vissées sur les oreilles.
-
Yuki vit, impuissante, Météore tomber à genou, avec un geste qui semblait indiquer qu'il voulait se protéger d'un son qui lui était insupportable. Il y avait pourtant un silence absolu autour d'eux.
Elle tomba à genoux devant lui et mis ses mains par dessus les siennes
"- Météore, qu'est-ce qu'il y a ?"
Était-ce retirer sa carapace qui le faisait autant souffrir ?
Ses mains posées de chaque côté de son visage, la seule chose qu'elle désirait était de lui retirer toute la douleur. Par le biais de ses paumes posées sur sa peau, elle essaya de l'apaiser et le soulager, faire cesser toute la douleur qu'il pouvait ressentir.
Son cœur battait la chamade. Elle s'en voulait d'être la cause de sa souffrance.
Le quadrilla mit quelques minutes à se calmer. Les mains toujours sur ses oreilles, la crispation sur son visage disparaissait peu à peu, en même temps que la douleur.
"- Comment fais-tu pour supporter ce bruit infernal ?"
Le silence autour était absolu. Les seuls bruits émis provenaient d'eux. Yuki regarda Météore totalement perdue. Les larmes au bord des yeux, se sentant totalement responsable de sa souffrance. Elle ne comprenaient pas de quoi il parlait.
"- Je… Quel bruit ? Je n'entend rien Météore. Il n'y a aucun bruit autour de nous. Je suis tellement dés…"
"- Un doum-doum-doum régulier… il résonne dans ma tête, j'ai l'impression qu'il va la faire exploser"
"- Il n'y a pas de bruit, je te jure. Je ne vois pas…"
Elle réfléchissait d'où ce battement pouvait provenir, quand la pensée lui traversa l'esprit. Était-ce possible qu'il soit si peu habitué aux battements… de son propre cœur ?
Yuki regarda un instant Météore, et commença à rire doucement.
"- Ce que tu entends c'est ton propre cœur. Pardon, je n'aurais jamais pensé que te demander d'enlever ta carapace donnerait un tel résultat."
Le petit rire prit de l'ampleur à devenir un véritable fou rire chez la jeune fille.
Météore la regarda en fronçant les sourcils. Il retira les mains de ses oreilles, et Yuki glissa les siennes sur sa nuque, afin de ne pas perdre le contact qui lui permettait de ne plus souffrir de ce bruit. Il essayait de garder une certaine contenance, comme si tout ce qu'elle disait était parfaitement logique, et que, bien entendu, il le savait déjà.
Mais son ego ne parvenait guère à camoufler son air renfrogné d'enfant boudeur.
Yuki nota le changement d'humeur du quadrilla. Il était plutôt mignon comme ça, à essayer de jouer les fiers. Mais son hilarité ne venait pas de sa mésaventure, mais du comble de cette situation.
"- Je ne ris pas de toi. Mais tu vois, tout le monde autour de moi cache ses sentiments. J'essaie de pousser mon équipe à s'ouvrir à moi. Et même toi, ça fait longtemps que j'aimerais que tu te laisses aller au niveau de tes émotions et tes sentiments. Mais pas au point d'écouter LITTÉRALEMENT ton cœur !"
Elle se remit à rire. Le quadrilla la regarda avec un air interrogateur. Elle riait doucement en le regardant dans les yeux.
"- Je ne… "
Il tenta de parler, mais elle interrompit immédiatement sa phrase en posant, sans vraiment mettre les formes, ses lèvres sur les siennes. Un baiser simple, sans fioriture, ni même douceur.
Quand Yuki se retira, il y eut un moment de flottement. Peut-être était elle allait trop loin, dans ce moment de détente, et pourrait le mettre mal à l'aise ? Elle le regarda, attendant une réaction qui ne venait pas. Le quadrilla avait bugué. Il restait face à elle, totalement stoïque. Comment réagir face à ce geste nouveau ? Il n'en avait pas l'habitude.
Yuki alors s'avança lentement. Elle posa ses lèvres avec plus de douceur pour lui donner un vrai baiser. Et elle sentit, après un instant, qu'il lui était rendu. Un baiser peut être maladroit, mais qui la fit ressentir une énergie positive puissante, traversant son corps comme un feu d'artifice, pour se dégager par chaque pore de sa peau. Elle irradiait de joie, d'espoir, de vie.
Elle lui sourit et lui dit doucement
"- Si tu veux que je te lâche, tu devrais remettre ta carapace. Sinon le bruit va recommencer."
Il ne bougeait pas, ne remettait pas sa protection. Il se sentait perdu.
"- Je ne comprend rien à ce qu'il se passe"
La bug comprit qu'elle venait de lui embrouiller totalement l'esprit. Que devait-elle lui expliquer ? Et comment ?
"- Certaines choses ne s'expliquent pas je crois. Elles ne peuvent se comprendre. Elles ne peuvent que se ressentir. À quoi bon leur trouver un sens, une logique ? Je sais que je te parle avec des notions qui te sont abstraites, on vous a toujours fait croire que vous étiez étrangers aux émotions et aux sentiments. Mais je suis persuadée que c'est faux. Au moins pour les quadrilla de rebirth. Je l'ai vu.
Météore… comment tu te sens là ? Vis à vis de ça… vis à vis de moi."
"- Je me sens... bien. Je crois."
Elle le prit dans ses bras, ses mains ne quittant jamais son corps, pour ne pas perdre cette "connexion" guérisseuse.
Et pendant que les verres tintaient, les gens tournoyaient et la musique résonnait dans ce bal de sourires artificiels, ils finirent la soirée enlacés, de l'autre côté du miroir où le silence régnait, à deux battements près.
…
A l'autre bout de Séléné, Lithium demeurait perplexe devant la scène.
"- Des Rebirth qui utilisent les sentiments pour créer des liens, murmura-t-il. Il faudra surveiller cette anomalie."
Elle aperçu, un peu en retrait, Météore qui, comme depuis le début de la soirée, ne semblait pas bien à l'aise au milieu de cette foule. Yuki n'en raffolait pas non plus. Elle en avait marre à vrai dire. Trop superficiel, les gens n'étaient que de faux semblants.
Elle se dirigea droit vers Météore, le regarda dans les yeux et dit :
"- J'ai fait assez bonne figure pour ce soir. Je pars. Tu m'accompagnes ?"
-
Une fugitive expression traversa le visage impassible du Quadrilla ; du soulagement peut-être ?
"- Bien volontiers, je n'aime pas ces futilités."
Il tint la porte pour Yuki et lui emboita le pas.
_
Une fois un peu éloignés dans les couloirs, là où plus aucun convive ne circulaient, Yuki ne put retenir cette envie qu'elle avait eu depuis le début de la soirée.
Elle retira enfin cette robe qu'Uriel l'avait obligée à porter. Elle avait quand même limité la casse, ayant réussi à choisir une robe sans dentelle, froufrou et fleurs. Mais elle n'avait pas pu éviter les paillettes, et se trouvait un peu trop visible avec tant de brillants. Elle retira la robe et l'envoya valser sur le côté. L'ombre pouvoir qui lui permettait de garder une apparence humaine était aussi composé d'un petit short et d'un débardeur, ne la montrant pas dans son plus simple appareil.
Sa carapace était encore couverte de ces foutues paillettes, bien décidées à la faire briller. Un moyen de les réduire à néant lui traversa soudain l'esprit.
"- Allons dans l'ombre monde, nous serons bien plus tranquille."
-
L’ombre-monde était d’un calme presque effrayant après l’agitation de la fête. Seul le son des pas des deux Quadrillas troublait le silence absolu qui y régnait. La seule lumière provenait de la foudre bleue des deux êtres qui arpentaient les couloirs et finirent par émerger sur un balcon.
La Larme du Roi était un havre de tranquillité. Pas le moindre bruit, pas la moindre présence. Un vide absolu que Météore en venait à chérir. L’ombre-fragment était éclairé par les ombres-flammes dévorante de l’Enfer qui faisait rage au loin. Plus près de la frontière de la Larme, les hurlements des âmes et les rugissements du brasier les auraient assourdis, mais ici régnait un silence de Mort.
Météore s’accouda à la rambarde, le regard absorbé par les lueurs rougeoyantes à l’horizon. Il aurait pu rester ainsi des heures, des jours, des semaines peut-être, à méditer sur sa condition de Quadrilla et sur son rôle dans une guerre qui le dépassait.
-
Yuki contemplait au loin les lueurs des enfers. Elle commençait à penser à ceux qui étaient au delà… Ceux du réverbère. Des conditions dans laquelle ils vivent, et de la manière dont ils sont traités. Elle sentait la colère monter quand elle se ressaisit.
"Yuki, grosse idiote. Tu es seule avec lui. Tu l'attendais ce moment. Coupe toi de ça et vit le moment. Tu ne peux rien faire pour eux là"
À cette pensée elle tourna la tête vers Météore. Il paraissait plus détendu que dans la salle de bal. Le contemplant alors qu’il était perdu dans ses pensées, elle prononça en pensée trois mots qu’elle ne s’était jamais autorisé à estimer
“Il est beau”
Ses yeux descendirent sur ses mains posées sur la rambarde du balcon. Avec cette carapace, cela faisait bien longtemps qu'elle n’avait pu sentir un contact, qui n’était pas simulée par sa constante protection. Celui qui lui permettait de ressentir et surtout de donner tellement plus.
Elle se tourna vers le quadrilla, l'air légèrement penaude.
"- Météore. J'ai un service un peu particulier à te demander. Je… Tu vois, devenir une quadrilla a été l’expérience la plus enrichissante que j’ai connu. Juste car cela m’a donné l’occasion d’apprendre à vous connaître. Pour d'autres raisons aussi. Peu importe.
Je… le contact physique me manque. Cette carapace… elle est une constante barrière pour moi. J'aimerais juste te prendre la main, sans cette elle. Ça peut te paraître bizarre, mais j'ai l'impression d'avoir perdu un sens depuis ma transformation. Si cela te gêne je pourrai comprendre…”
-
Météore grimaça.
"- Je ne sais pas… Yuki, je n’ai jamais retiré ma carapace, jamais. Je ne sais même pas si c’est possible. La carapace n’est pas juste une protection comme l’armure que tu portais autrefois, c’est une part de nous, une extension, un organe."
Le Quadrilla prit une profonde inspiration.
"- Mais… je veux bien essayer."
Il se concentra, essaya. Un humain n’aurait vu aucune différence, mais pour l’oeil de Yuki, tout changea lorsque la carapace disparu et que le véritable corps de Météore apparut enfin à l’air libre.
Aussitôt, le Quadrilla tomba à genou en gémissant de douleur, les mains vissées sur les oreilles.
-
Yuki vit, impuissante, Météore tomber à genou, avec un geste qui semblait indiquer qu'il voulait se protéger d'un son qui lui était insupportable. Il y avait pourtant un silence absolu autour d'eux.
Elle tomba à genoux devant lui et mis ses mains par dessus les siennes
"- Météore, qu'est-ce qu'il y a ?"
Était-ce retirer sa carapace qui le faisait autant souffrir ?
Ses mains posées de chaque côté de son visage, la seule chose qu'elle désirait était de lui retirer toute la douleur. Par le biais de ses paumes posées sur sa peau, elle essaya de l'apaiser et le soulager, faire cesser toute la douleur qu'il pouvait ressentir.
Son cœur battait la chamade. Elle s'en voulait d'être la cause de sa souffrance.
Le quadrilla mit quelques minutes à se calmer. Les mains toujours sur ses oreilles, la crispation sur son visage disparaissait peu à peu, en même temps que la douleur.
"- Comment fais-tu pour supporter ce bruit infernal ?"
Le silence autour était absolu. Les seuls bruits émis provenaient d'eux. Yuki regarda Météore totalement perdue. Les larmes au bord des yeux, se sentant totalement responsable de sa souffrance. Elle ne comprenaient pas de quoi il parlait.
"- Je… Quel bruit ? Je n'entend rien Météore. Il n'y a aucun bruit autour de nous. Je suis tellement dés…"
"- Un doum-doum-doum régulier… il résonne dans ma tête, j'ai l'impression qu'il va la faire exploser"
"- Il n'y a pas de bruit, je te jure. Je ne vois pas…"
Elle réfléchissait d'où ce battement pouvait provenir, quand la pensée lui traversa l'esprit. Était-ce possible qu'il soit si peu habitué aux battements… de son propre cœur ?
Yuki regarda un instant Météore, et commença à rire doucement.
"- Ce que tu entends c'est ton propre cœur. Pardon, je n'aurais jamais pensé que te demander d'enlever ta carapace donnerait un tel résultat."
Le petit rire prit de l'ampleur à devenir un véritable fou rire chez la jeune fille.
Météore la regarda en fronçant les sourcils. Il retira les mains de ses oreilles, et Yuki glissa les siennes sur sa nuque, afin de ne pas perdre le contact qui lui permettait de ne plus souffrir de ce bruit. Il essayait de garder une certaine contenance, comme si tout ce qu'elle disait était parfaitement logique, et que, bien entendu, il le savait déjà.
Mais son ego ne parvenait guère à camoufler son air renfrogné d'enfant boudeur.
Yuki nota le changement d'humeur du quadrilla. Il était plutôt mignon comme ça, à essayer de jouer les fiers. Mais son hilarité ne venait pas de sa mésaventure, mais du comble de cette situation.
"- Je ne ris pas de toi. Mais tu vois, tout le monde autour de moi cache ses sentiments. J'essaie de pousser mon équipe à s'ouvrir à moi. Et même toi, ça fait longtemps que j'aimerais que tu te laisses aller au niveau de tes émotions et tes sentiments. Mais pas au point d'écouter LITTÉRALEMENT ton cœur !"
Elle se remit à rire. Le quadrilla la regarda avec un air interrogateur. Elle riait doucement en le regardant dans les yeux.
"- Je ne… "
Il tenta de parler, mais elle interrompit immédiatement sa phrase en posant, sans vraiment mettre les formes, ses lèvres sur les siennes. Un baiser simple, sans fioriture, ni même douceur.
Quand Yuki se retira, il y eut un moment de flottement. Peut-être était elle allait trop loin, dans ce moment de détente, et pourrait le mettre mal à l'aise ? Elle le regarda, attendant une réaction qui ne venait pas. Le quadrilla avait bugué. Il restait face à elle, totalement stoïque. Comment réagir face à ce geste nouveau ? Il n'en avait pas l'habitude.
Yuki alors s'avança lentement. Elle posa ses lèvres avec plus de douceur pour lui donner un vrai baiser. Et elle sentit, après un instant, qu'il lui était rendu. Un baiser peut être maladroit, mais qui la fit ressentir une énergie positive puissante, traversant son corps comme un feu d'artifice, pour se dégager par chaque pore de sa peau. Elle irradiait de joie, d'espoir, de vie.
Elle lui sourit et lui dit doucement
"- Si tu veux que je te lâche, tu devrais remettre ta carapace. Sinon le bruit va recommencer."
Il ne bougeait pas, ne remettait pas sa protection. Il se sentait perdu.
"- Je ne comprend rien à ce qu'il se passe"
La bug comprit qu'elle venait de lui embrouiller totalement l'esprit. Que devait-elle lui expliquer ? Et comment ?
"- Certaines choses ne s'expliquent pas je crois. Elles ne peuvent se comprendre. Elles ne peuvent que se ressentir. À quoi bon leur trouver un sens, une logique ? Je sais que je te parle avec des notions qui te sont abstraites, on vous a toujours fait croire que vous étiez étrangers aux émotions et aux sentiments. Mais je suis persuadée que c'est faux. Au moins pour les quadrilla de rebirth. Je l'ai vu.
Météore… comment tu te sens là ? Vis à vis de ça… vis à vis de moi."
"- Je me sens... bien. Je crois."
Elle le prit dans ses bras, ses mains ne quittant jamais son corps, pour ne pas perdre cette "connexion" guérisseuse.
Et pendant que les verres tintaient, les gens tournoyaient et la musique résonnait dans ce bal de sourires artificiels, ils finirent la soirée enlacés, de l'autre côté du miroir où le silence régnait, à deux battements près.
…
A l'autre bout de Séléné, Lithium demeurait perplexe devant la scène.
"- Des Rebirth qui utilisent les sentiments pour créer des liens, murmura-t-il. Il faudra surveiller cette anomalie."
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04 Aoû 2019 09:13 #77394
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
Donc sur cette partie, vous avez gagné :
- 1 point de Lien (vous en êtes à 27)
- 0 à 5 faits (ajout ou modification). Rappelez vous que vous pouvez ajouter ou modifier jusqu'à 5 faits après chaque séances, Epreuves libres ou non.
Prochaine séance, c'est l'Epreuve 9 : L'essentiel est invisible aux yeux...
Si un homme pouvait écrire un livre sur le jeu de rôle qui soit véritablement un livre sur le jeu de rôle, ce livre, telle une explosion, anéantirait tous les autres livres de l'univers.
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12 Aoû 2019 13:05 #77515
Posé sur une haute corniche Adamas contemplant Sélénée depuis les hauteurs du Manoir.
Cet endroit le terrifiait autant qu'il le fascinait, pourtant à la beauté du paysage se supplantait les pensées de la dernière opération.
Il avait pourtant besoin de penser à autre chose, de faire le vide, il le savait et le ressentait mais rien ne pouvait arrêter ce flot immuable d'images et de sons qui revenaient à lui.
Eva avait réussi à les réunir comme autrefois, enfin, après des mois d'isolement sur Sélénée.
Rien que ce fait semblait pour le Bug écarlate inattendu et surprenant.
Pendant un instant, un court mais bel instant la dynamique était revenue et chacun avait trouvé sa place dans le maillage de ce plan qui avait été exécuté de main de maître par Esprit Delta, du moins, en apparence.
Non loin Adamas avait perçu une plus haute tour du Manoir qui surplombait magnifiquement l'édifice mais également tout le quartier des nobles.
Il regarda son bras mutilé un instant avec un pincement au coeur...
(Sans ma Resplioid je suis incomplet, je demeure cette partie de moi qu'il reste... du moins cette partie qu'ils m'ont laissé)
(Non, tu es et demeures Adamas Ruber. Cette tour n'est pas un obstacle pour toi... cette tour c'est ton trône... va le réclamer !)
Un sourire aux lèvres Adamas se tenait au pied du bâtiment et le contemplait de toute sa hauteur. Il n'utiliserait pas sa seconde peau aujourd'hui, aujourd'hui il voulait se prouver quelques chose.
Sa main se plaqua sur la pierre et ses pieds trouvèrent naturellement le chemin vers des prises.
Il glissa une première fois...
Le souvenir de l'entrevue avec la journaliste lui revint et cette première partie de l'interview où Chrysaor lui avait dit qu'il n'y arriverait jamais. Et pourtant il y était parvenu, non sans mal, non sans hésitations, il avait été... capable.... lui... le Bug Rouge.
Le feu de son âme se raviva une nouvelle fois et de nouveau sa main se plaqua contre la roche.
(Je suis capable ! Je suis capable ! )
Il se hissa de toutes ses forces, soutenue par toute sa volonté... toute son âme. Il s'aida de ses jambes, pour se hisser et parvint à gagner quelques prises, quelques précieux mais insuffisant mètres qui lui parurent des Everest mais glissa de nouveau... cette fois ci de plus haut.
Au cours de sa chute sa Resplioid s'activa d'elle même... Et sa chute s'avera sans gravité.
Allongé sur l'herbe, le visage contemplant la Varia Adamas pensait... Il pensait à cet échec. Les larmes aux yeux il maudit son impossibilité à grimper de nouveau, son incapacité à se sentir entier...
(Alors tu abandonnes?)
(Peut être...)
(Regarde ton bras.)
Et il le fit.
Il était là enrobé dans la phylonite. Mobile, utile, la douleur s'était estompée.
(Accepte le Adamas, tu n'as peut etrecplus ton bras sans cette armure. Mais tu as acquis autre chose de plus précieux.)
Le Bug se releva péniblement, une lueur de défis à l'égard de l'édifice qui lui refusait son ascension.
(Va Ruber ! Réclame ton trône !)
Et de nouveau sa main se plaqua sur la roche avec vigueur, de sa seconde main de phylonite il agrippa les prises et les moindres aspérités de la roche. Ses pensées se concentrerent sur l'ascension, les sensations, le plaisir d'aller vers un but, la liberté. Il les retrouva toutes, toutes ces sensations ce plaisir lui revinrent.
Il grimpait, libre et fier vers son objectif et à lui revinrent les souvenirs fugaces de la bataille contre le vaniteux et la vision de cette équipe soudée, déterminée à protéger un des leurs. Ils avaient tous répondus présent. Au fond de lui il savait qu'ils seraient tous là pour lui, et que lui serait toujours là pour eux. C'est cela esprit Delta.
Quelle beauté.
Les mains d'Adamas gravaient leur route le long de la paroi et trouvaient machinalement leur prochaine prise. Il était libre ! Heureux et jubilait de cette sensation exquise qu'il aimait tant. Cette sensation qui pour lui n'avait qu'un égal... le regard de celle qu'il aime.
Gagnant le sommet de la tour avec aisance. Adamas posa un instant le regard fièrement sur le district alors que sa Resplioid se desactivait d'elle même.
Le feu dans son regard n'avait que rarement etait plus intense, son coeur battait à tout rompre et son visage marqué d'une certaine fatigue mais supplantee amplement par l'ampleur de sa joie, de son profond bonheur.
Et du plus fort de son âme il hurla de joie. Il hurla de toutes ses forces écartant amplement les bras fort de cette liberté retrouvée.
Dans ce crie, il y deversa tout ce qui l'avait hanté ces derniers mois, ces frustrations, sa douleur, son inassurance, ses doutes, ses peurs. Tout cela était désormais balayé par ce plaisir retrouvé et ce qui pour lui devint sa renaissance.
En dessous de lui les lumières du District du Roi brillaient de leur lumière blafarde.
Il prit alors conscience de tout ce qu'il leur restait à accomplir... que la réunion de l'équipe n'avait pas tout dissipé comme par enchantement. Il savait... que tout n'était pas gagné... que certains s'isolaient, que d'autres envisageaient le pire, que certains se muraient dans le secret. Yuki, Mahdi... Eva... ne vous perdez pas en route s'il vous plaît.
Le vent carressa le visage du Bug Rouge, remua ses cheveux et sa cape.
(Il nous reste tellement à accomplir)
(C'est vrai.)
(Je ne peux pas savourer cette victoire c'est égoïste et mal)
(Non Adamas. Ce que tu ressens à cet instant est à toi. Tu en as le droit.)
(Mais... les autres ?)
(Ils savent qu'ils comptent pour toi. Contente toi d'être heureux... juste... juste pour cet instant)
(D'accord)
Les lumières de Sélénée n'étaient pas plus belle ce soir. Elles n'étaient pas non plus, plus nombreuses ou brillantes. Les soucis n'avaient pas disparus. Il restait de nombreux districts à libérer.
Et pourtant ce soir, dans ce îlot de désespoir. Un Bug, non, un Homme avait remporté une autre victoire.
Mais l'essentiel est invisibles aux yeux.
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Posé sur une haute corniche Adamas contemplant Sélénée depuis les hauteurs du Manoir.
Cet endroit le terrifiait autant qu'il le fascinait, pourtant à la beauté du paysage se supplantait les pensées de la dernière opération.
Il avait pourtant besoin de penser à autre chose, de faire le vide, il le savait et le ressentait mais rien ne pouvait arrêter ce flot immuable d'images et de sons qui revenaient à lui.
Eva avait réussi à les réunir comme autrefois, enfin, après des mois d'isolement sur Sélénée.
Rien que ce fait semblait pour le Bug écarlate inattendu et surprenant.
Pendant un instant, un court mais bel instant la dynamique était revenue et chacun avait trouvé sa place dans le maillage de ce plan qui avait été exécuté de main de maître par Esprit Delta, du moins, en apparence.
Non loin Adamas avait perçu une plus haute tour du Manoir qui surplombait magnifiquement l'édifice mais également tout le quartier des nobles.
Il regarda son bras mutilé un instant avec un pincement au coeur...
(Sans ma Resplioid je suis incomplet, je demeure cette partie de moi qu'il reste... du moins cette partie qu'ils m'ont laissé)
(Non, tu es et demeures Adamas Ruber. Cette tour n'est pas un obstacle pour toi... cette tour c'est ton trône... va le réclamer !)
Un sourire aux lèvres Adamas se tenait au pied du bâtiment et le contemplait de toute sa hauteur. Il n'utiliserait pas sa seconde peau aujourd'hui, aujourd'hui il voulait se prouver quelques chose.
Sa main se plaqua sur la pierre et ses pieds trouvèrent naturellement le chemin vers des prises.
Il glissa une première fois...
Le souvenir de l'entrevue avec la journaliste lui revint et cette première partie de l'interview où Chrysaor lui avait dit qu'il n'y arriverait jamais. Et pourtant il y était parvenu, non sans mal, non sans hésitations, il avait été... capable.... lui... le Bug Rouge.
Le feu de son âme se raviva une nouvelle fois et de nouveau sa main se plaqua contre la roche.
(Je suis capable ! Je suis capable ! )
Il se hissa de toutes ses forces, soutenue par toute sa volonté... toute son âme. Il s'aida de ses jambes, pour se hisser et parvint à gagner quelques prises, quelques précieux mais insuffisant mètres qui lui parurent des Everest mais glissa de nouveau... cette fois ci de plus haut.
Au cours de sa chute sa Resplioid s'activa d'elle même... Et sa chute s'avera sans gravité.
Allongé sur l'herbe, le visage contemplant la Varia Adamas pensait... Il pensait à cet échec. Les larmes aux yeux il maudit son impossibilité à grimper de nouveau, son incapacité à se sentir entier...
(Alors tu abandonnes?)
(Peut être...)
(Regarde ton bras.)
Et il le fit.
Il était là enrobé dans la phylonite. Mobile, utile, la douleur s'était estompée.
(Accepte le Adamas, tu n'as peut etrecplus ton bras sans cette armure. Mais tu as acquis autre chose de plus précieux.)
Le Bug se releva péniblement, une lueur de défis à l'égard de l'édifice qui lui refusait son ascension.
(Va Ruber ! Réclame ton trône !)
Et de nouveau sa main se plaqua sur la roche avec vigueur, de sa seconde main de phylonite il agrippa les prises et les moindres aspérités de la roche. Ses pensées se concentrerent sur l'ascension, les sensations, le plaisir d'aller vers un but, la liberté. Il les retrouva toutes, toutes ces sensations ce plaisir lui revinrent.
Il grimpait, libre et fier vers son objectif et à lui revinrent les souvenirs fugaces de la bataille contre le vaniteux et la vision de cette équipe soudée, déterminée à protéger un des leurs. Ils avaient tous répondus présent. Au fond de lui il savait qu'ils seraient tous là pour lui, et que lui serait toujours là pour eux. C'est cela esprit Delta.
Quelle beauté.
Les mains d'Adamas gravaient leur route le long de la paroi et trouvaient machinalement leur prochaine prise. Il était libre ! Heureux et jubilait de cette sensation exquise qu'il aimait tant. Cette sensation qui pour lui n'avait qu'un égal... le regard de celle qu'il aime.
Gagnant le sommet de la tour avec aisance. Adamas posa un instant le regard fièrement sur le district alors que sa Resplioid se desactivait d'elle même.
Le feu dans son regard n'avait que rarement etait plus intense, son coeur battait à tout rompre et son visage marqué d'une certaine fatigue mais supplantee amplement par l'ampleur de sa joie, de son profond bonheur.
Et du plus fort de son âme il hurla de joie. Il hurla de toutes ses forces écartant amplement les bras fort de cette liberté retrouvée.
Dans ce crie, il y deversa tout ce qui l'avait hanté ces derniers mois, ces frustrations, sa douleur, son inassurance, ses doutes, ses peurs. Tout cela était désormais balayé par ce plaisir retrouvé et ce qui pour lui devint sa renaissance.
En dessous de lui les lumières du District du Roi brillaient de leur lumière blafarde.
Il prit alors conscience de tout ce qu'il leur restait à accomplir... que la réunion de l'équipe n'avait pas tout dissipé comme par enchantement. Il savait... que tout n'était pas gagné... que certains s'isolaient, que d'autres envisageaient le pire, que certains se muraient dans le secret. Yuki, Mahdi... Eva... ne vous perdez pas en route s'il vous plaît.
Le vent carressa le visage du Bug Rouge, remua ses cheveux et sa cape.
(Il nous reste tellement à accomplir)
(C'est vrai.)
(Je ne peux pas savourer cette victoire c'est égoïste et mal)
(Non Adamas. Ce que tu ressens à cet instant est à toi. Tu en as le droit.)
(Mais... les autres ?)
(Ils savent qu'ils comptent pour toi. Contente toi d'être heureux... juste... juste pour cet instant)
(D'accord)
Les lumières de Sélénée n'étaient pas plus belle ce soir. Elles n'étaient pas non plus, plus nombreuses ou brillantes. Les soucis n'avaient pas disparus. Il restait de nombreux districts à libérer.
Et pourtant ce soir, dans ce îlot de désespoir. Un Bug, non, un Homme avait remporté une autre victoire.
Mais l'essentiel est invisibles aux yeux.
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Dernière édition: 12 Aoû 2019 13:06 par Joker.
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19 Aoû 2019 14:23 #77614
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
C’était la partie la plus délicate du job, celle pour laquelle Evangéline était la moins préparée : les rapports… Mais d’un côté et il fallait être honnête avec soi-même, ces derniers lui avaient en quelque sorte permis d’obtenir ce qu’elle voulait.
La bug s’assit devant un bureau et entreprit d’écrire un résumé de la situation.
La noblesse Sélénite avait ses travers mais malgré leur récente libération, les résistants n’en étaient pour autant pas blancs comme neige. Les rapports arrivant de Terre étaient tout sauf rassurants. Les résistants commençaient à se déchirer, les gens avaient commencé à envisager un nouvel avenir sans Myphos, mais… La Bug craignait qu’ils ne répètent les erreurs passées. Différents groupes s’opposaient : certains maintenaient que les Obéron devaient continuer de régner, d’autres estimaient que Finlongfinger devait être couronné. Quelques-uns prétendaient que Ganymède et sa descendance étaient les plus aptes et… d’autres parlaient d’une nouvelle Dynastie. La Dynastie Orion. Pour la plupart des résistants, Chrysaor Orion était le prochain Empereur.
La bug marqua un arrêt en écrivant ces mots. Cela faisait de lui une cible et il le lui avait répété un nombre de fois incalculable, pour l’éloigner, pour la protéger. Elle poussa un soupir.
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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26 Aoû 2019 22:53 #77729
Adamas était, depuis des heures, assis sur ce banc dans la cour du manoir à contempler les étoiles à la faveur de la nuit.
Il avait laissé Sélina tranquille un moment, elle ne se sentait pas bien et avait des nausées depuis quelques temps et elle ne voulait pas qu'il la voit ainsi… elle était vraiment différente depuis quelques temps et le Bug Rouge en cherchait les raisons sans réellement les comprendre.
Soudain la voûte céleste s'illumina de milles nouvelles étoiles qui passaient comme par enchantement, un fait extrêmement rare et tout de suite sans même y songer il contacta Yuki:
"Vient vite ! Dépêche toi ! Jardin, banc ! Vite !"
-
Yuki était dans sa chambre, assez essoufflée. Elle venait juste de faire un passage entre l'ombre monde et la "réalité" après un entraînement intensif avec Météore. Si Lyanna savait qu'elle prenait tant de plaisir à s'entraîner… mais le but était bien différent, et le professeur aussi.
Son téléphone posé sur la petite table vibra.
"Viens vite ! Dépêche toi ! Jardin, banc ! Vite !"
Adamas paraissait pressé. Un problème ? Une attaque ? Yuki se mit à courir en direction de la position envoyée par son frère.
Une fois sur place elle le vit assit sur un banc, tranquillement. Encore plus essoufflée, elle regarda Adamas un peu perdue.
"- Adamas, c'est quoi cette urgence ?
- C'est pas moi que tu dois regarder Yuki répondit Adamas en désignant le ciel sans même la regarder, le visage emprunt d'un sourire énigmatique."
Yuki leva les yeux vers où le bug rouge pointait son doigt. Un soupir signalant son soulagement, elle eut un petit rire discret. Elle s'assit à côté de lui sur le banc.
"- Effectivement, quel magnifique spectacle.
_ Tu m'avais dit que tu aimais les étoiles… alors j'ai pensé à toi. Ponctua le Bug en ne dissimulant même pas sa satisfaction."
Au dessus d'eux les étoiles défilaient et Adamas réfléchis un instant:
"- J'ai compris une chose importante depuis le bal en notre honneur.
- Qu'as-tu compris ?
- Parfois… entretenir des liens avec quelqu'un c'est savoir faire des surprises aux personnes qui comptent pour nous. C'est un moyen de leur montrer que l'on tient à eux… même si on est comme moi."
Adamas ne regardait que le ciel, il n'avait même pas remarqué que Yuki était essoufflé, ni même qu'elle avait couru pour le rejoindre ou même qu'elle avait été inquiétée.
Il était assit sur ce banc heureux d'avoir cette personne à ses côtés pour apprécier ce spectacle et cela lui suffisait:
"- Tu es contente ?
- Tu parles du fait que j'ai fait venir Selina ? Je suis désolée que ça t'ait inquiété. Effectivement mon but n'était que de te faire plaisir. À elle aussi au passage. Mais on ne peut réussir à tous les coups. Et tu me demandes si je suis contente vis à vis de quoi ? En général ou pour une chose particulière ?
- Oui je parle du fait que tu aies fait venir Selina. Oui ça m'a fait plaisir… même plus … ce n'est qu'après que j'ai compris ce que ça allait impliquer c'est pour ça que je t'ai dit que ça allait être dur à gérer.
Je voulais savoir si je pouvais être un bon ami… même pour une neurotypique comme toi. Comme je souffre d'un trouble du spectre autistique je n'ai pas autant de neurones miroir que toi… alors j'ai du mal à comprendre les émotions ou même à les interpréter… du coup je suis obligé de te demander si je veux être sûr de bien te comprendre.
- Et bien… Je suis contente quand je fais plaisir, quand j'apporte de la joie ou n'importe quel impact positif. Donc si voir Selina t'a fait plaisir, je suis contente. Mais je vois que cela t'apporte de l'inquiétude aussi. L'idée de perdre celle ou celui qu'on aime peut être une véritable angoisse… Je sais de quoi je parle. Mais que faire ? L'enfermer dans une boîte, en sécurité, pour être sûr de l'avoir auprès de toi pour toujours ? Tu ne peux pas décider pour elle. Si elle veut rester, tu ne pourras rien y faire. Mais elle est en sécurité ici, près de nous. Sauveuse est presque tout le temps au manoir. Je peux lui demander pour toi de surveiller un peu plus Selina. Je crois comprendre que ne pas avoir le contrôle sur tout soit difficile à vivre pour toi. Mais tout va bien. Et on fera en sorte que cela continue. Tout va bien pour vous deux ?"
Adamas regardait toujours la pluie d'étoiles filantes alors que dans sa tête défilaient les images de ces derniers jours auprès de Selina.
Il se balança légèrement d'avant en arrière alors qu'il réfléchissait à quelle question il devait répondre en première:
"C'est une bonne question. Selina a changé depuis son arrivée. Je crois qu'elle a des difficultés à s'accoutumer à l'atmosphère de Sélénée. J'ai remarqué qu'elle était malade depuis quelques jours. Elle vomit tous les matins… et elle a pris du poid. Elle me dit que c'est "indélicat" de le lui faire remarquer, alors j'ai compris, maintenant quand elle ne va pas bien elle me demande de sortir. Elle ne veut pas que "Je garde une mauvaise image de ces instants". Alors je fais comme elle me demande… du coup je suis venu voir les étoiles.
- Elle vomit et prend du poids en même temps ? C'est assez contradictoire… "
Yuki eut bien sûr une idée de la nature du mal-être de Selina. Une deuxième vie qui grandissait pouvait apporter son lot de souffrance pour celle qui la portait. Mais elle ne voulait pas tirer de conclusions hâtives, cela n'aurait apporté que de l'inquiétude alors qu'il s'agissait peut-être d'autres choses.
"- Je sais que j'ai déjà prononcé son nom mais, Sauveuse devrait examiner Selina. Elle est médecin après tout, et un très bon.
_ Tu penses que c'est grave ? Demanda Adamas en se tournant vers Yuki.
- Non il y a peu de chance que ce soit grave. Ne t'en fait pas pour elle, je suis sûre qu'elle est en pleine forme. Ça fait combien de temps qu'elle a ça ?"
Adamas pris son temps pour répondre, il n'avait pas posé la question car il avait supposé que les symptômes étaient dû à l'atmosphère de Sélénée:
"Depuis son arrivée… je suppose." Dit-il en baissant les yeux et en se massant le moignon gêné.
"- Ne t'en fait pas pour elle. On trouvera ce qu'elle a."
Yuki sourit. Si elle avait raison, une lourde responsabilité de plus allait pesait sur les épaules de son frère. Mais toute l'équipe serait là pour lui. Et quoi de plus beau et pure dans la création d'une vie, où toutes les possibilités et espoirs sont là. Elle avait ce désir d'être mère depuis un moment déjà. Et désormais, elle ne savait pas si elle pourrait un jour donner naissance à un enfant. Cela était-il déjà arrivé chez les quadrilla de rebirth ? Peut-être que son rêve s'était envolé avec sa transformation.
De son côté Adamas songeait à une question, une question qu'il brûlait de poser à Yuki depuis très longtemps:
"- Yuki ? Est-ce que je peux te poser une question indiscrète ?
- Oui vas y Adamas répondit elle, un sourcil relevé.
- Tu me disais tout à l'heure que tu es toujours "contente de faire plaisir, d'apporter de la joie ou n'importe quel impact positif".Je t'avoue que je ne comprends pas bien pourquoi tu fais ça. Tu pourrais m'expliquer s'il te plait ?"
Cette fois ci Adamas la regarda avec attention et même s'il ne soutenait pas directement son regard on pouvait lire en lui ce besoin de comprendre, de rationaliser un comportement. Ou peut être avait il juste envie de mieux comprendre les autres, ses amis en premier lieu.
Nerveux il se tenait le bras de sa seule main valide et continuait son balancement d'avant en arrière en attendant la réponse de son amie.
"- Oh et bien voilà une excellente question. Je crois que je fais ça pour contribuer au monde que je veux voir venir. Si chacun faisait en sorte d'apporter de la joie autour de soi, le monde n'en serait que meilleur. En faisant preuve de bienveillance, je contribue à ça. Et même si personne autour de moi ne le fait, je suis heureuse de savoir que j'ai pu apporter juste un peu de joie et d'espoir à un autre. Et peut-être que je pousserai quelqu'un à faire une action positive une fois en donnant l'exemple. Dans ce cas tout cela aura valu le coup.
_ D'accord. Donc tu fais ça pour toi d'une certaine façon ? Répondit innocemment Adamas.
- Bien sûr. Totalement. Aucune action n'est désintéressée. Car même quand on souffre pour un autre, il y a toujours un effet positif sur l'acteur. Juste par la satisfaction de soi même, la joie de voir un autre heureux grâce à soi, ou juste heureux parce qu'on l'aime. Je ne crois pas qu'une action entièrement désintéressée existe, soit possible. Mais je fais en sorte que mes actions aient aussi un impact positif pour les autres. Pas seulement pour moi.
- C'est intéressant mais...comment es tu sûr que c'est le mieux pour tout le monde ? Moi… les yeux d'Adamas se baissèrent et il leva les bras en signe d'incertitudes. Je me pose sans arrêt cette question… comment faire mieux pour tout le monde. Plus j'y pense et plus c'est dur, je pense, j'y repense encore, encore jusqu'à épuisement et finalement je ne sais pas quoi faire pour aider tout le monde."
Les yeux du Bug se tournèrent de nouveau vers le ciel:
"Des fois j'aimerai voir toutes les ficelles du monde pour trouver comment aider toutes les personnes. Comment ? Comment tu trouves cette conviction ? Cette confiance en toi qui te donne la certitude que ce que tu fais est bien ?
- Plusieurs choses. Déjà, je ne fais pas ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Philosophie simple, et pourtant que peu mettent en place. Et puis j'essaie d'écouter, de comprendre. Je demande comment je peux aider, j'essaie de respecter l'autre et sa façon de vivre. Je ne suis pas infaillible. Je fais des erreurs. Mais les erreurs permettent d'apprendre et ne pas la refaire une 2ème fois. Mais pourquoi toutes ces questions Adamas ? Qu'est ce qui te tourmente autant l'esprit ?"
Adamas se leva et commença à faire les cents pas sur la pelouse, le regard perdu dans ses pensées:
"J'ai… j'ai des difficultés à comprendre les gens… à aider… je voudrais être… peut être plus comme toi, parfois. Mais je ne savais pas vraiment comment y arriver… mais maintenant je crois que je sais pourquoi." "
Il stoppa sa marche et contempla de nouveau le ciel, la pluie d'étoiles filantes avait cessé.
Sélina m'avait dit de faire un voeu quand je voyais une étoile filante.
Bien sûr, j'ai encore oublié d'en faire un… encore.
"J'ai toujours voulu faire de mon mieux pour aider le monde. Mais maintenant je me dis que je ne sais pas par où commencer. Il y a tellement de facteurs, tellement de possibilités. Imagine… si j'aide une personne dans le besoin mais qu'il s'avérait que cette personne était un meurtrier de masses.
En voulant sauver une personne… j'en aurai condamné 10… peut être 100… voir plus.
Imagine qu'en aidant une femme à se marier son mari était un homme cruel qui la battrait à mort. De par mon action j'ai condamné cette jeune femme.
Je me sens si… petit dans ce vaste univers. Comment être sûr que ce que nous faisons est pour le mieux ?
Comment nous fier à ce que seuls nos yeux voient alors que les règles de la création sont si… complexes ?
- Ce n'est pas à toi de prendre la liberté de dire qui doit être sauvé ou non. Oui tu sauveras peut-être un meurtrier. Mais rien n'est écrit à l'avance. Agit avec ce que tu vois, tu n'as pas à punir les mauvaises actions par ta seule décision. Empêcher la souffrance d'arriver oui, punir l'agresseur non. Une personne seule ne peut décider de la justice. Sinon chacun créerait la sienne, et la justice elle-même perdrait tout son sens.
Et n'essaie pas de me ressembler. Nous avons chacun nos facultés, agis au mieux, mais avec ta façon de faire. Tu dis vouloir apporter du positif, tu as franchi là l'étape la plus importante. Écoute, tu sais bien le faire. Demande, parfois il suffit juste de ça. Et si tu as un doute, vient nous voir. On t'aidera. Et je te promet que si tu viens me demander ce genre de choses, je te répondrai toujours ce que je pense, et sans juger.
Nous sommes petits, nous sommes insignifiants pour cet univers. Ce n'est pas pour autant qu'on doit se déresponsabiliser, car même minime, nous avons un impact.
_ Je ne sais pas si je pourrai y arriver. Je ne m'intéresse pas vraiment à "la justice". Je m'inquiète seulement du sens de nos actions, de leur impact sur notre monde. Ce qui me hante… le Bug Rouge chercha ses mots un instant, c'est surtout l'idée de faire ce que nous pensons être de bonnes actions mais qu'en fait nous fassions plus de mal que de bien."
Adamas se pencha vers un parterre de fleurs soigneusement taillées et les contempla avant de poursuivre:
"Je crois avant tout que tout est un équilibre. Comme ces plantes, nos actions sur elles… nous les taillons pour les rendre "plus belles" parceque nous pensons que nos actions sont ce qu'il y a de mieux pour elles. Or les fleurs poussent selon une logique naturelle bien différente de ce que nous pouvons appréhender… pourtant en période de sécheresse nous les arrosons car sans notre action elles pourraient mourir. Dit il en caressant du bout des doigts les feuilles d'une tulipe rouge en la regardant avec intensité. Quelque part nous altérons leur équilibre, leur biome, même le cycle de leur vie.
Peut être… peut être que tu as raison… tout ce qui importe c'est de vouloir faire de son mieux pour les autres. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est pas suffisant que les choses sont souvent bien plus complexes Yuki."
Adamas se redressa et regarda son amie avec une certaine mélancolie:
"Tu veux qu'on aille marcher un peu ?
- Je vois ce que tu veux dire. Peut-être que Myphos est persuadé de faire le bien autour de lui."
Yuki se redressa.
"- Bonne idée, marchons.
C'est pour ça que j'ai des difficultés à suivre vos plans. Prendre des décisions qui ont un impact sur autant de vies… de quel droit nous estimons-nous plus sage pour prétendre connaître à la place des gens ce qui est bon pour eux ? Ce n'est pas une nouvelle vie que nous devons leur offrir. Nous devons créer la possibilité pour chacun d'entre eux de pouvoir choisir la sienne. Leur faire comprendre qu'ils ont le choix. Certains voudront sûrement garder ce qu'ils ont actuellement, même s'ils en souffrent, car c'est la seule qu'ils connaissent. Leur offrir des possibilités, c'est ce que nous devons faire.
La barrière entre vouloir agir pour le mieux et dicter une conduite à avoir est mince. Nous devons tous être vigilant, car nos actions pourront ne pas mieux valoir que celles de Myphos.
_ Pourtant si nous ne faisons rien… les choses pourraient être pire. Tout ça c'est si compliqué je trouve.
Adamas stoppa net sa marche face à un cerisier du Japon, un trésor de l'ancien monde selon les livres qu'il avait lu sur le sujet. Le feuillage ainsi que les fleurs formaient ensemble une palette de couleurs exceptionnelles que seule la nature savait harmoniser ainsi. Il appuya sa seule main valide sur le tronc d'albâtre et ferma les yeux un instant:
"Yuki. Je crois que finalement l'idée de ne pas avoir la prétention de faire ce qu'il y a de mieux. Je crois que comme cet arbre il faut juste grandir, apprendre et faire en fonction de son environnement.
Nous ne comprendrons jamais toute la complexité de ce monde… nous ne pouvons que prétendre à essayer d'en percer les mystères en attendant que de nouveaux se présentent.
Il ne faut pas chercher à être parfait, il faut juste chercher à se perfectionner."
Il se tourna vers Yuki avec un léger sourire avant de poursuivre de nouveau:
"Je m'inquiète pour Mahdi.
- S'inquiéter pour Madhi, c'est un peu l'option obligatoire qu'on prend en rejoignant l'équipe Delta, dit Yuki en riant. Mais pourquoi me dis-tu ça ?
- Il a énormément changé.
- Oui j'ai remarqué aussi. Mais ce n'est pas une raison pour s'inquiéter ça. Qu'est-ce qui te dérange dans ce changement ?
- Je ne sais pas. Je sens un changement… mais je ne le sens pas bien… renfermé… ça ne lui ressemble pas.
- Madhi est quelqu'un de très entêté. Je crois qu'il a un plan qu'il rumine et ne pense qu'à ça. Le problème est que savoir ce qu'il y a dans sa tête relève de l'impossible s'il a décidé de garder ça pour lui. Mais je ne crois pas qu'il aille mal. On s'est perdu sur cette lune malsaine, au cœur d'une varia néfaste. Mais on avance. Et on arrivera au bout de tout. Je ne vais pas te mentir, j'ai hâte de quitter cet endroit.
- Moi aussi je n'aime pas cet endroit. Conclut Adamas."
Il n'avait pas bien compris la notion d'option obligatoire dont lui avait parlé Yuki… il se résigna donc à ne comprendre que partiellement la situation, curieusement, cela ne le le gênait pas plus qu'avant, peut être même finit il par l'accepter:
"Tout est une question d'équilibre." Pensa-t-il à voix haute d'un air satisfait.
Yuki regarda le cerisier, paisible, immobile. Lui n'était pas touché par tous ces jeux de pouvoirs. Il ne prend à son environnement que ce qui est nécessaire à sa survie et son développement. Ni plus, ni moins.
"- Je suis entièrement d'accord avec toi."
Je pense quand même que nous ne pouvons pas sauver tout le monde. Parfois le mieux que l'on puisse faire c'est juste faire au mieux.
Je ne sais pas si tu peux comprendre cela Yuki, si tu peux comprendre le monde comme je le vois.
Parfois j'aimerai plus être comme toi et moins comme moi. Mais alors cela voudrait dire qu'un autre endossera mon fardeau… je ne suis pas sûr que les choses soient mieux ainsi.
Tout est une question d'équilibre… mais de quel équilibre parles-tu ?
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
Grâce à cette scène coecrite avec notre très chère Primaris. J'ai enfin appris à copier coller un texte entier depuis mon portable. Et ça c'est encore une petite victoire.
Merci à elle pour son temps, sa sensibilite et son talent et merci à tous pour votre lecture :).
Adamas était, depuis des heures, assis sur ce banc dans la cour du manoir à contempler les étoiles à la faveur de la nuit.
Il avait laissé Sélina tranquille un moment, elle ne se sentait pas bien et avait des nausées depuis quelques temps et elle ne voulait pas qu'il la voit ainsi… elle était vraiment différente depuis quelques temps et le Bug Rouge en cherchait les raisons sans réellement les comprendre.
Soudain la voûte céleste s'illumina de milles nouvelles étoiles qui passaient comme par enchantement, un fait extrêmement rare et tout de suite sans même y songer il contacta Yuki:
"Vient vite ! Dépêche toi ! Jardin, banc ! Vite !"
-
Yuki était dans sa chambre, assez essoufflée. Elle venait juste de faire un passage entre l'ombre monde et la "réalité" après un entraînement intensif avec Météore. Si Lyanna savait qu'elle prenait tant de plaisir à s'entraîner… mais le but était bien différent, et le professeur aussi.
Son téléphone posé sur la petite table vibra.
"Viens vite ! Dépêche toi ! Jardin, banc ! Vite !"
Adamas paraissait pressé. Un problème ? Une attaque ? Yuki se mit à courir en direction de la position envoyée par son frère.
Une fois sur place elle le vit assit sur un banc, tranquillement. Encore plus essoufflée, elle regarda Adamas un peu perdue.
"- Adamas, c'est quoi cette urgence ?
- C'est pas moi que tu dois regarder Yuki répondit Adamas en désignant le ciel sans même la regarder, le visage emprunt d'un sourire énigmatique."
Yuki leva les yeux vers où le bug rouge pointait son doigt. Un soupir signalant son soulagement, elle eut un petit rire discret. Elle s'assit à côté de lui sur le banc.
"- Effectivement, quel magnifique spectacle.
_ Tu m'avais dit que tu aimais les étoiles… alors j'ai pensé à toi. Ponctua le Bug en ne dissimulant même pas sa satisfaction."
Au dessus d'eux les étoiles défilaient et Adamas réfléchis un instant:
"- J'ai compris une chose importante depuis le bal en notre honneur.
- Qu'as-tu compris ?
- Parfois… entretenir des liens avec quelqu'un c'est savoir faire des surprises aux personnes qui comptent pour nous. C'est un moyen de leur montrer que l'on tient à eux… même si on est comme moi."
Adamas ne regardait que le ciel, il n'avait même pas remarqué que Yuki était essoufflé, ni même qu'elle avait couru pour le rejoindre ou même qu'elle avait été inquiétée.
Il était assit sur ce banc heureux d'avoir cette personne à ses côtés pour apprécier ce spectacle et cela lui suffisait:
"- Tu es contente ?
- Tu parles du fait que j'ai fait venir Selina ? Je suis désolée que ça t'ait inquiété. Effectivement mon but n'était que de te faire plaisir. À elle aussi au passage. Mais on ne peut réussir à tous les coups. Et tu me demandes si je suis contente vis à vis de quoi ? En général ou pour une chose particulière ?
- Oui je parle du fait que tu aies fait venir Selina. Oui ça m'a fait plaisir… même plus … ce n'est qu'après que j'ai compris ce que ça allait impliquer c'est pour ça que je t'ai dit que ça allait être dur à gérer.
Je voulais savoir si je pouvais être un bon ami… même pour une neurotypique comme toi. Comme je souffre d'un trouble du spectre autistique je n'ai pas autant de neurones miroir que toi… alors j'ai du mal à comprendre les émotions ou même à les interpréter… du coup je suis obligé de te demander si je veux être sûr de bien te comprendre.
- Et bien… Je suis contente quand je fais plaisir, quand j'apporte de la joie ou n'importe quel impact positif. Donc si voir Selina t'a fait plaisir, je suis contente. Mais je vois que cela t'apporte de l'inquiétude aussi. L'idée de perdre celle ou celui qu'on aime peut être une véritable angoisse… Je sais de quoi je parle. Mais que faire ? L'enfermer dans une boîte, en sécurité, pour être sûr de l'avoir auprès de toi pour toujours ? Tu ne peux pas décider pour elle. Si elle veut rester, tu ne pourras rien y faire. Mais elle est en sécurité ici, près de nous. Sauveuse est presque tout le temps au manoir. Je peux lui demander pour toi de surveiller un peu plus Selina. Je crois comprendre que ne pas avoir le contrôle sur tout soit difficile à vivre pour toi. Mais tout va bien. Et on fera en sorte que cela continue. Tout va bien pour vous deux ?"
Adamas regardait toujours la pluie d'étoiles filantes alors que dans sa tête défilaient les images de ces derniers jours auprès de Selina.
Il se balança légèrement d'avant en arrière alors qu'il réfléchissait à quelle question il devait répondre en première:
"C'est une bonne question. Selina a changé depuis son arrivée. Je crois qu'elle a des difficultés à s'accoutumer à l'atmosphère de Sélénée. J'ai remarqué qu'elle était malade depuis quelques jours. Elle vomit tous les matins… et elle a pris du poid. Elle me dit que c'est "indélicat" de le lui faire remarquer, alors j'ai compris, maintenant quand elle ne va pas bien elle me demande de sortir. Elle ne veut pas que "Je garde une mauvaise image de ces instants". Alors je fais comme elle me demande… du coup je suis venu voir les étoiles.
- Elle vomit et prend du poids en même temps ? C'est assez contradictoire… "
Yuki eut bien sûr une idée de la nature du mal-être de Selina. Une deuxième vie qui grandissait pouvait apporter son lot de souffrance pour celle qui la portait. Mais elle ne voulait pas tirer de conclusions hâtives, cela n'aurait apporté que de l'inquiétude alors qu'il s'agissait peut-être d'autres choses.
"- Je sais que j'ai déjà prononcé son nom mais, Sauveuse devrait examiner Selina. Elle est médecin après tout, et un très bon.
_ Tu penses que c'est grave ? Demanda Adamas en se tournant vers Yuki.
- Non il y a peu de chance que ce soit grave. Ne t'en fait pas pour elle, je suis sûre qu'elle est en pleine forme. Ça fait combien de temps qu'elle a ça ?"
Adamas pris son temps pour répondre, il n'avait pas posé la question car il avait supposé que les symptômes étaient dû à l'atmosphère de Sélénée:
"Depuis son arrivée… je suppose." Dit-il en baissant les yeux et en se massant le moignon gêné.
"- Ne t'en fait pas pour elle. On trouvera ce qu'elle a."
Yuki sourit. Si elle avait raison, une lourde responsabilité de plus allait pesait sur les épaules de son frère. Mais toute l'équipe serait là pour lui. Et quoi de plus beau et pure dans la création d'une vie, où toutes les possibilités et espoirs sont là. Elle avait ce désir d'être mère depuis un moment déjà. Et désormais, elle ne savait pas si elle pourrait un jour donner naissance à un enfant. Cela était-il déjà arrivé chez les quadrilla de rebirth ? Peut-être que son rêve s'était envolé avec sa transformation.
De son côté Adamas songeait à une question, une question qu'il brûlait de poser à Yuki depuis très longtemps:
"- Yuki ? Est-ce que je peux te poser une question indiscrète ?
- Oui vas y Adamas répondit elle, un sourcil relevé.
- Tu me disais tout à l'heure que tu es toujours "contente de faire plaisir, d'apporter de la joie ou n'importe quel impact positif".Je t'avoue que je ne comprends pas bien pourquoi tu fais ça. Tu pourrais m'expliquer s'il te plait ?"
Cette fois ci Adamas la regarda avec attention et même s'il ne soutenait pas directement son regard on pouvait lire en lui ce besoin de comprendre, de rationaliser un comportement. Ou peut être avait il juste envie de mieux comprendre les autres, ses amis en premier lieu.
Nerveux il se tenait le bras de sa seule main valide et continuait son balancement d'avant en arrière en attendant la réponse de son amie.
"- Oh et bien voilà une excellente question. Je crois que je fais ça pour contribuer au monde que je veux voir venir. Si chacun faisait en sorte d'apporter de la joie autour de soi, le monde n'en serait que meilleur. En faisant preuve de bienveillance, je contribue à ça. Et même si personne autour de moi ne le fait, je suis heureuse de savoir que j'ai pu apporter juste un peu de joie et d'espoir à un autre. Et peut-être que je pousserai quelqu'un à faire une action positive une fois en donnant l'exemple. Dans ce cas tout cela aura valu le coup.
_ D'accord. Donc tu fais ça pour toi d'une certaine façon ? Répondit innocemment Adamas.
- Bien sûr. Totalement. Aucune action n'est désintéressée. Car même quand on souffre pour un autre, il y a toujours un effet positif sur l'acteur. Juste par la satisfaction de soi même, la joie de voir un autre heureux grâce à soi, ou juste heureux parce qu'on l'aime. Je ne crois pas qu'une action entièrement désintéressée existe, soit possible. Mais je fais en sorte que mes actions aient aussi un impact positif pour les autres. Pas seulement pour moi.
- C'est intéressant mais...comment es tu sûr que c'est le mieux pour tout le monde ? Moi… les yeux d'Adamas se baissèrent et il leva les bras en signe d'incertitudes. Je me pose sans arrêt cette question… comment faire mieux pour tout le monde. Plus j'y pense et plus c'est dur, je pense, j'y repense encore, encore jusqu'à épuisement et finalement je ne sais pas quoi faire pour aider tout le monde."
Les yeux du Bug se tournèrent de nouveau vers le ciel:
"Des fois j'aimerai voir toutes les ficelles du monde pour trouver comment aider toutes les personnes. Comment ? Comment tu trouves cette conviction ? Cette confiance en toi qui te donne la certitude que ce que tu fais est bien ?
- Plusieurs choses. Déjà, je ne fais pas ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Philosophie simple, et pourtant que peu mettent en place. Et puis j'essaie d'écouter, de comprendre. Je demande comment je peux aider, j'essaie de respecter l'autre et sa façon de vivre. Je ne suis pas infaillible. Je fais des erreurs. Mais les erreurs permettent d'apprendre et ne pas la refaire une 2ème fois. Mais pourquoi toutes ces questions Adamas ? Qu'est ce qui te tourmente autant l'esprit ?"
Adamas se leva et commença à faire les cents pas sur la pelouse, le regard perdu dans ses pensées:
"J'ai… j'ai des difficultés à comprendre les gens… à aider… je voudrais être… peut être plus comme toi, parfois. Mais je ne savais pas vraiment comment y arriver… mais maintenant je crois que je sais pourquoi." "
Il stoppa sa marche et contempla de nouveau le ciel, la pluie d'étoiles filantes avait cessé.
Sélina m'avait dit de faire un voeu quand je voyais une étoile filante.
Bien sûr, j'ai encore oublié d'en faire un… encore.
"J'ai toujours voulu faire de mon mieux pour aider le monde. Mais maintenant je me dis que je ne sais pas par où commencer. Il y a tellement de facteurs, tellement de possibilités. Imagine… si j'aide une personne dans le besoin mais qu'il s'avérait que cette personne était un meurtrier de masses.
En voulant sauver une personne… j'en aurai condamné 10… peut être 100… voir plus.
Imagine qu'en aidant une femme à se marier son mari était un homme cruel qui la battrait à mort. De par mon action j'ai condamné cette jeune femme.
Je me sens si… petit dans ce vaste univers. Comment être sûr que ce que nous faisons est pour le mieux ?
Comment nous fier à ce que seuls nos yeux voient alors que les règles de la création sont si… complexes ?
- Ce n'est pas à toi de prendre la liberté de dire qui doit être sauvé ou non. Oui tu sauveras peut-être un meurtrier. Mais rien n'est écrit à l'avance. Agit avec ce que tu vois, tu n'as pas à punir les mauvaises actions par ta seule décision. Empêcher la souffrance d'arriver oui, punir l'agresseur non. Une personne seule ne peut décider de la justice. Sinon chacun créerait la sienne, et la justice elle-même perdrait tout son sens.
Et n'essaie pas de me ressembler. Nous avons chacun nos facultés, agis au mieux, mais avec ta façon de faire. Tu dis vouloir apporter du positif, tu as franchi là l'étape la plus importante. Écoute, tu sais bien le faire. Demande, parfois il suffit juste de ça. Et si tu as un doute, vient nous voir. On t'aidera. Et je te promet que si tu viens me demander ce genre de choses, je te répondrai toujours ce que je pense, et sans juger.
Nous sommes petits, nous sommes insignifiants pour cet univers. Ce n'est pas pour autant qu'on doit se déresponsabiliser, car même minime, nous avons un impact.
_ Je ne sais pas si je pourrai y arriver. Je ne m'intéresse pas vraiment à "la justice". Je m'inquiète seulement du sens de nos actions, de leur impact sur notre monde. Ce qui me hante… le Bug Rouge chercha ses mots un instant, c'est surtout l'idée de faire ce que nous pensons être de bonnes actions mais qu'en fait nous fassions plus de mal que de bien."
Adamas se pencha vers un parterre de fleurs soigneusement taillées et les contempla avant de poursuivre:
"Je crois avant tout que tout est un équilibre. Comme ces plantes, nos actions sur elles… nous les taillons pour les rendre "plus belles" parceque nous pensons que nos actions sont ce qu'il y a de mieux pour elles. Or les fleurs poussent selon une logique naturelle bien différente de ce que nous pouvons appréhender… pourtant en période de sécheresse nous les arrosons car sans notre action elles pourraient mourir. Dit il en caressant du bout des doigts les feuilles d'une tulipe rouge en la regardant avec intensité. Quelque part nous altérons leur équilibre, leur biome, même le cycle de leur vie.
Peut être… peut être que tu as raison… tout ce qui importe c'est de vouloir faire de son mieux pour les autres. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est pas suffisant que les choses sont souvent bien plus complexes Yuki."
Adamas se redressa et regarda son amie avec une certaine mélancolie:
"Tu veux qu'on aille marcher un peu ?
- Je vois ce que tu veux dire. Peut-être que Myphos est persuadé de faire le bien autour de lui."
Yuki se redressa.
"- Bonne idée, marchons.
C'est pour ça que j'ai des difficultés à suivre vos plans. Prendre des décisions qui ont un impact sur autant de vies… de quel droit nous estimons-nous plus sage pour prétendre connaître à la place des gens ce qui est bon pour eux ? Ce n'est pas une nouvelle vie que nous devons leur offrir. Nous devons créer la possibilité pour chacun d'entre eux de pouvoir choisir la sienne. Leur faire comprendre qu'ils ont le choix. Certains voudront sûrement garder ce qu'ils ont actuellement, même s'ils en souffrent, car c'est la seule qu'ils connaissent. Leur offrir des possibilités, c'est ce que nous devons faire.
La barrière entre vouloir agir pour le mieux et dicter une conduite à avoir est mince. Nous devons tous être vigilant, car nos actions pourront ne pas mieux valoir que celles de Myphos.
_ Pourtant si nous ne faisons rien… les choses pourraient être pire. Tout ça c'est si compliqué je trouve.
Adamas stoppa net sa marche face à un cerisier du Japon, un trésor de l'ancien monde selon les livres qu'il avait lu sur le sujet. Le feuillage ainsi que les fleurs formaient ensemble une palette de couleurs exceptionnelles que seule la nature savait harmoniser ainsi. Il appuya sa seule main valide sur le tronc d'albâtre et ferma les yeux un instant:
"Yuki. Je crois que finalement l'idée de ne pas avoir la prétention de faire ce qu'il y a de mieux. Je crois que comme cet arbre il faut juste grandir, apprendre et faire en fonction de son environnement.
Nous ne comprendrons jamais toute la complexité de ce monde… nous ne pouvons que prétendre à essayer d'en percer les mystères en attendant que de nouveaux se présentent.
Il ne faut pas chercher à être parfait, il faut juste chercher à se perfectionner."
Il se tourna vers Yuki avec un léger sourire avant de poursuivre de nouveau:
"Je m'inquiète pour Mahdi.
- S'inquiéter pour Madhi, c'est un peu l'option obligatoire qu'on prend en rejoignant l'équipe Delta, dit Yuki en riant. Mais pourquoi me dis-tu ça ?
- Il a énormément changé.
- Oui j'ai remarqué aussi. Mais ce n'est pas une raison pour s'inquiéter ça. Qu'est-ce qui te dérange dans ce changement ?
- Je ne sais pas. Je sens un changement… mais je ne le sens pas bien… renfermé… ça ne lui ressemble pas.
- Madhi est quelqu'un de très entêté. Je crois qu'il a un plan qu'il rumine et ne pense qu'à ça. Le problème est que savoir ce qu'il y a dans sa tête relève de l'impossible s'il a décidé de garder ça pour lui. Mais je ne crois pas qu'il aille mal. On s'est perdu sur cette lune malsaine, au cœur d'une varia néfaste. Mais on avance. Et on arrivera au bout de tout. Je ne vais pas te mentir, j'ai hâte de quitter cet endroit.
- Moi aussi je n'aime pas cet endroit. Conclut Adamas."
Il n'avait pas bien compris la notion d'option obligatoire dont lui avait parlé Yuki… il se résigna donc à ne comprendre que partiellement la situation, curieusement, cela ne le le gênait pas plus qu'avant, peut être même finit il par l'accepter:
"Tout est une question d'équilibre." Pensa-t-il à voix haute d'un air satisfait.
Yuki regarda le cerisier, paisible, immobile. Lui n'était pas touché par tous ces jeux de pouvoirs. Il ne prend à son environnement que ce qui est nécessaire à sa survie et son développement. Ni plus, ni moins.
"- Je suis entièrement d'accord avec toi."
Je pense quand même que nous ne pouvons pas sauver tout le monde. Parfois le mieux que l'on puisse faire c'est juste faire au mieux.
Je ne sais pas si tu peux comprendre cela Yuki, si tu peux comprendre le monde comme je le vois.
Parfois j'aimerai plus être comme toi et moins comme moi. Mais alors cela voudrait dire qu'un autre endossera mon fardeau… je ne suis pas sûr que les choses soient mieux ainsi.
Tout est une question d'équilibre… mais de quel équilibre parles-tu ?
" Morguurh..c'est toi ?
- Morguurh ? Morguurh est mort, mais vous pouvez toujours m'appeler... Joker."
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09 Sep 2019 15:25 #77837
Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP
Yuki quittait la scène des crimes d'un pas agressif. Les yeux pleins de colère, elle avait l'estomac noué et l'envie de vomir. Vomir des mots pouvant évoquer le mépris, le dégoût pour ce que ces hommes et son équipe avaient fait. Bien assez de morts dans cette varia, en rajouter n'avait aucun sens.
"Ne devient pas aussi vil que ton tyran", les mots d'un conte que lui lisait son père raisonnaient dans sa tête.
À l'angle d'une rue déserte, Bienveillance passa dans l'ombre monde
"C'est peut-être le nom que je devrais emprunter aujourd'hui. Devenir pleinement une quadrilla. Je ne me sens plus à ma place dans cette équipe"
Elle repensait à Julia qui avait été exécuté de sang froid. La mort pour de l'argent. Le dégoût l'envahie de nouveau et s'intensifia quand elle repensa à l'attitude de ses frères et sœurs.
"Encore la mort. La mort par justice ? Non, la mort par vengeance. Cet argument qu'utilisent les gens empoisonnés par leur colère, pensant legitimer leur acte.
Ils agissent sans réfléchir. Ils ne voient que leur douleur. Peut-être que ces hommes avaient des enfants, qui seront aujourd'hui livrés à eux même. Ils n'envisagent aucune conséquence du moment que cela sert leur cause et leur ego."
Les pensées de Yuki frappaient comme des tambours dans sa tête, et chacune d'entre elles venait accompagné d'une vague de rage qui l'envahissait et la prenait aux tripes. Les poings de plus en plus serrés, elle ne parvenait plus à se raisonner seule.
"J'avais promis à Julia qu'elle ne mourrait pas. Je lui ai juré de la protéger de ceux qui réclameraient sa mort. Et l'ignorance et la bêtise humaine ont brisé cela. Elle était perdue. Elle ne méritait pas ça. Pourquoi n'ai-je rien pu empêché !!!!"
Des éclairs jaillirent autour de la quadrilla, allant frapper les murs se trouvant à proximité. Là où la foudre passait, la pierre se brisait, faisant se lever un nuage de poussière. Le sol tremblait, et les éclairs ne cessèrent que lorsque Yuki fut à bout de force.
La jeune femme haletait, tremblait de l'effort. Et sa gorge était tellement serrée que les sanglots ne parvenaient pas à sortir.
Les bras croisés sur la poitrine, elle voulait réparer ce tort. Si son équipe devait semer des morts sur son passage, alors elle sauverait des vies sur ce même chemin.
"Marre de rester cachée derrière des murs protecteurs. J'ai le pouvoir d'agir je le ferai."
Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP
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09 Sep 2019 17:08 #77838
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Haaaaaaa *frustration +1000*
Je veux savoir ce qu'il s'est passééééééééé 
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09 Sep 2019 18:43 #77839
Convocation de Finlongfinger
Tout le monde est à l’heure pour la convocation de Finlongfinger, c’est bien, je suis vraiment contente d’eux. Il fait glisser une enveloppe dans ma direction et me demande de retrouver cette personne. C’est une photo de très mauvaise qualité de quelqu’un qui nous est bien connu : Maria Greedway. son allure est différente, elle a des cheveux plus court et teints, mais aucun doute possible. C’est elle. Au dos de la photo, il y a un mot. Un certain “Yves” demande une entrevue. Bien, c’est donc cela notre mission. Finlongfinger me remet une mallette, pleine à craquer d’argent. Yuki des questions mais je ne les entends pas toutes, j’ai l’esprit qui dérive l’espace d’un instant en repensant à Soren.
Le détective
Nous retrouvons cet homme au buveur, dans un taudi fait de tôle et à peine solide qui n’est autre qu’un bâtiment où se rassemblent les camés. Ils sont dans de piteux états, des seringues traînent un peu partout. Je vois l’air un peu désemparé de Madhi mais… nous ne pouvons pas y faire grand chose. Yves nous attend au dernier étage. Adamas garde “l’entrée”, Madhi se met sur un côté et Yuki avance avec moi. L’homme, habillé façon détective, demande la mallette, que je fais glisser vers lui d’un coup de pied. Après soigneuse vérification de la présence de la somme qu’il a demandée, il finit par nous dévoiler tout ce qu’il sait et par nous montrer des photos.
Plusieurs nobles sont morts empoisonnés et leur corps ont été retrouvés Rue de la Charité au Buveur. Parmi les victimes : Tentury, un possible allié d’Adamas, et Gargantua fils. Le détective qui nous débite tout ça était alors sur les traces de Tentury, engagé par le propre père de ce dernier afin de vérifier sa fidélité avant son mariage. Il l’avait alors pisté jusqu’au Libertines, où il l’a surpris à suivre la femme de la photo à l’étage du bar. Sur l’une des photographies qu’il a pu prendre, elle porte une blouse de médecin et semble ausculter Tentury, qui décède quelques jours plus tard.
Yves soupçonne la femme de la photo, Maria, d’être à l’origine de ces meurtres dont le mode opératoire reste le même. Toutes les victimes ont croisé sa route au Libertines. Pourquoi Maria agissait-elle comme ça? Qu’avait-elle à y gagner ? Il n’a plus grand chose à nous dire après ça et quitte le bâtiment. Je suis confuse, je ne comprends pas, mais nous devons nous aussi enquêter. Après concertation, nous décidons d’aller au Libertines.
Le Libertines
Arrivés à quelques rues du bar, Yuki prend l’apparence d’une passante. Maria connaît tous nos visages, c’est une précaution plus que nécessaire si nous ne voulons pas que la mission ne se solde par un échec. Nous restons à couvert dans une rue perpendiculaire, Yuki sur écoute grâce au téléphone qu’elle garde allumé dans sa poche en communication avec celui de Madhi. Le premier échange volontairement subtil avec la barmaid, pour ne pas trop éveiller l’attention, est un véritable fiasco et Yuki finit par payer pour aller à l’étage. Elle ne trouve rien dans la chambre que louait Maria et revient voir la barmaid. Je crains le pire, mais quelques billets et plus de précisions parviennent à délier sa langue. Elle a effectivement vu cette femme quelques fois et accepte de nous contacter si elle venait à la revoir. Au moins ça…
Sur le chemin pour venir nous retrouver, des abrutis essaient de s’en prendre à elle pour une poignée de billets. Madhi est plus rapide que moi et en sonne un avec une seringue remplie d’anesthésiant. De mon côté, je tire à terre en guise d’avertissement. Un s’écroule sous l’effet du produit et les autres s’enfuient. Le bruit de la détonation résonne dans ma tête.
Rue de la Charité
Nous profitons d’être au Buveur pour aller rue de la Charité où, à la surprise général, nous retrouvons le cadavre encore tiède de Lucius Gargantua, le père de la victime la plus récente de Maria. A en juger la température du corps, la mort remonte à deux ou trois heures, pas plus. Nous aurions pu croiser cette salope… Je ravale ma haine et laisse Madhi le fouiller tandis que Yuki nous protège d’une barrière invisible. Cette dernière n’est peut-être pas vraiment utile, car tout le quartier n’est qu’un immense désert. Il n’y a pas âme qui vive, et le moindre recoin respire la Mort avec un grand M. Les garçons partent fouiller les hangars aux alentours, ceux qui appartiennent à Alphonsis Gargantua, père de Lucius. Nous décidons de rester et d’attendre, pour espérer aussi coincer la personne qui fait les photos. Dans un endroit pareillement abandonné, que les corps soient aussi vites retrouvés et pris en photo me laissent interdite. Au bout d’un moment Yuki sent une vie approcher. Nous restons cachées dans la ruelle et les garçons camouflés dans le hangar. Les minutes défilent et nous finissons par entendre les garçons parler.
Céline et le renard
Dans le hangar, une scène qui ne me surprend plus du tout nous attend. Madhi et Adamas conversent avec un enfant que je reconnais instantanément comme étant Costa, mais qui n’est pas seul. Les garçons ont les yeux rivés sur une grille d’aération, où je vois pointer le museau roux d’un animal que Costa appelle “Renard”. Ils font de belles phrases pleine de double sens que je ne saisis pas, puis le Renard finit par parler de lien et… nous demande de revenir pour apprendre à en créer avant de disparaître.
Pendant ce temps, le corps de Lucius se volatilise sous nos yeux. Je n’aime vraiment pas cet endroit...
Sans vraiment savoir pourquoi, nous revenons plusieurs fois voir ce Renard et à un moment, il se remet à parler de liens. Ce jour là, nous avons Fluvius à nos côtés. Les hangars ne sont pas si vides et toute une machinerie soigneusement camouflée tourne à l’abri des regards. C’est un ombre pouvoir, j’en suis persuadée.
Le Renard nous explique comment créer des liens pour devenir plus forts, tout en belles phrases à nouveau pleine de double sens et de subtilités… Et nous apprend que le préfet du fragment est ici même, dans ce quartier. Mais… Une phrase de cette petite bête me marque particulièrement. “Ouvrez le coeur du Quadria et il ouvrira vos yeux”.
Le Buveur
J’émets quelques doutes, je pense que supprimer le Buveur avant d’avoir retrouver Maria n’est pas une bonne idée. Sa photo est parue dans le Selenium et “grand-père Gargantua” a certainement engagé du beau monde pour s’en prendre à elle. J’ai peur que lever le brouillard mental dispersé par ses pouvoirs ne leur permette d’être plus efficace dans leurs recherches et nous fasse perdre sa trace… Mais finalement, nous décidons de passer dans l’Ombre-Monde. Le Buveur est assis derrière une table couverte de bouteilles, certaines vides d’autre pleines. Il déballe un long discours, nous exposant une vie bien triste faite d’hypocrites et de dégoût de l’autodestruction humaine, puis avance vers nous en titubant. Adamas et Madhi essaient de lui parler sans beaucoup de résultat et j’essaie à mon tour. Il titude et essai de me donner un coup de tête, auquel je réponds par instinct. Chose à ne pas faire, un éclair de foudre bleue part de son doigt. Mon sang se glace, je suis prête à encaisser mais Yuki s’interpose. Si tu savais comme je t’aime à cet instant Yuki ! Les garçons commencent un drôle de jeu avec lui. Ca l’occupe, il redevient plus calme, parle même un peu entre deux hoquets. Et là, je pense entrevoir quelque chose … d’humain. Un être blessé qui cherche refuge. Mon regard dérive brièvement vers Madhi mais je me reconcentre sur ma cible. Après son accord.. Je le prend dans mes bras.
“Vous n’avez pas eu de chance… Peut-être qu’il vous manque juste de vrais amis, de personnes qui ne sont pas là juste pour votre argent.”
Des paroles que je sais clichés, mais pourtant si véridiques. Il fond en larmes dans mes bras. Yuki lui montre alors grâce à ses pouvoirs des images de belles actions humaines, pour lui prouver que les gens ne sont pas tous stupides… Adamas et Madhi discutent encore avec lui et… Le Buveur finit par nous demander d’en finir. Sa mort me touche, me rend presque triste. C’était un Quadria, notre ennemi, mais quand je le tenais dans mes bras, je ne ressentais pour lui plus que de la compassion et une immense peine. Je n’aurai pas pu l’exorciser et je remercie intérieurement Adamas de l’avoir fait.
De retour dans notre monde, nous sommes à quelques pas des hangars où les machines sont maintenant bien visibles. Des agents de sécurités sont amassés devant les portes et bloquent le passage à quiconque voudrait entrer. Le secret est révélé, ils ne peuvent plus cacher ce qu’ils font. J’ai un petit sourire à cette pensée.
Gargantua
Nous devons en apprendre plus sur Maria. Adamas propose de faire jouer ses relations pour avoir une entrevue avec le dernier survivant de la lignée Gargantua. L’équipe Delta enfile à nouveau sa couverture politique pour ce rendez-vous.
Alphonsis cache à peine son mépris envers nous, pauvres terriens. Il n’accorde à Adamas que quelques minutes pendant lesquelles il lui propose d’acheter le Philanthrope. Si je m’y attendais, ce n’était pas prévu, mais soit. Au fil de la conversation, il parvient à glisser quelques mots sur le meurtre de Lucius et de son fils. Le vieil homme accepte de considérer sa proposition s’il lui ramène la tête de Maria, alias Julia Yuri, et il lui donne une semaine.
Un indic d’Adamas nous permet d’en apprendre plus sur elle après quatre jours d’attente. Elle travaille comme soignante dans un hôpital depuis déjà un an et aurait suivi des études à la Doc Sisteron. Tout ça n’est pas logique… Maria et Soren n’ont disparu que depuis quatre mois. Il nous manque des éléments, rien n’est cohérent. J’ai du mal à suivre… Lyanna, Lyanna tu ferai quoi toi à ma place ?
L’hôpital
La première piste que nous choisissons d’explorer est celle de la clinique privée dans Varia. Nous nous sommes déguisés pour ne pas être reconnaissables au premier regard, que ce soit par rapport à Maria ou par rapport à la nouvelle notoriété d’Adamas. L’hôtesse de la clinique est lassée de voir de nouvelles personnes réclamer après Julia Yuri. Evidemment, les journalistes ont déjà dû passer et repasser pour récolter la moindre information et en faire un article. Après un énième soupir, elle finit par nous donner l’étage et le service où elle exerce. Yuki quitte son déguisement et devient invisible pour se faufiler dans le bureau du responsable. On n’est jamais trop prudent, il pourrait très bien ne pas coopérer.
A l’étage, le responsable s'avère être une responsable. Nous nous entretenons avec elle, réclamons le dossier de “Julia”, mais elle fait preuve de réticence. C’est le moment que choisit Adamas pour se dévoiler et user de son poids politique pour obtenir les précieux renseignements dont nous avons besoin. Il promet d’aider l’hôpital, de fournir un soutien à la clinique. Elle accepte après un moment et revient peu de temps après, un dossier très fouilli dans les mains. Quelqu’un avait essayé de le voler.
Yuki nous rejoint plus loin, elle a réussi à empêcher un homme de s’en emparer, et le reconnaît dans le service. Un aide soignant particulièrement tendu, ni une ni deux, on part le coincer. Il déballe toute l’histoire sans que nous ayons besoin de beaucoup insister. Il était clairement amoureux d’elle et cherche à la couvrir. Il ne la croit pas capable de telles choses. Dans d’autre circonstances, j’aurai presque pu avoir pitié de lui.
La lecture du dossier me laisse un arrière goût amer. Des photos bien plus net nous laissent découvrir que cette Julia ressemble trait pour trait à Maria, avec 25 ans en moins. Voilà pourquoi tout nous semblait incohérent. Ce n’était pas elle et nous courrions après une chimère. Retour à la case départ.
[Carnage]
J’ai l’impression que ma tête va exploser, tout ce travail pour rien ! Nous quittons l’hôpital puis, juste devant ses portes, des coups de feu. Je sens une douleur dans mon dos, puis dans ma jambe. Je suis prise d’un haut le coeur et je me replie sur moi-même dans un réflexe. Je sens Madhi me prendre dans ses bras pour m’éloigner du danger et deux idées contraires commencent à se battre dans mon esprit. L’une maintient que je dois rester avec mon équipe et l’autre me hurle de me protéger. J’ai peur pour Yuki et Adamas et le temps me semble s’étirer à l’infini. J’ai mal, Madhi appuie sur mes blessures pour empêcher le sang de couler. Bordel… Bordel… C’est moi qui suis censée être au front ! Des larmes menacent de couler, j’essaie de les retenir jusqu’à… ce que mon coeur se brise. Littéralement… J’ai froid, j’ai envie de vomir, je connais cette sensation. Un bug est mort… Non non non… En réaction automatique, j’active ma Resplioid et repousse Madhi. Une rose de philonite se fane entre mes doigts. Tant bien que mal, je rebrousse chemin vers l’entrée de l’hôpital. Quand j’arrive enfin, Yuki est interposée entre un homme à terre et Adamas, dont la Respliod est activée et tâchée de sang. Madhi, qui m’a suivie, essaie vainement de le calmer. Il y a aussi un corps sans vie au crâne explosé qui repose contre un mur de la clinique. Mon souffle s’accélère. Le désir de mort, de vengeance monte en moi, inexplicable. Mes bras tremblent, la vie se lamente dans un coin de mon coeur déchiré. Mais…
“- Yuki, résumé de la situation." Voix morne, glaçante.
" - C'était Julia qui nous a attaqué. Elle était coupable mais s'était rendu. Trois hommes lui ont tiré dessus, des chasseurs de prime. C'était une bug. Je les ai assommé.
- Pourquoi il n'y a qu'un corps ?
- Adamas a tué les deux autres en les faisant passer dans l'ombre monde. Je l'ai empêché pour celui-là. Ne le tue pas… "
Alors c’était elle la Bug… Madhi se penche vers l’homme, abandonnant Adamas qui refuse tout contact. Un petit canon émerge de ma Resplioid. Je refuse d’écouter les derniers mots de Yuki et tire “Belle-Mort”, faisant une nouvelle victime dans ce carnage. Madhi est éclaboussé de sang dans la manoeuvre... Une décharge électrique secoue mon ventre, suivi d’un nouveau haut le coeur. L’effet de l’adrénaline se dissipe aussitôt et la douleur me rappelle que je suis blessée sous mon armure. Je retire ma Resplioid et commence à boiter vers la clinique. Madhi m’escorte jusqu’aux urgences, où je lui demande de m’attendre dehors. Il n’a pas besoin de voir le reste.
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
J'ai fait au mieux pour la chronologie, j'ai une mémoire défaillante ! XD
Convocation de Finlongfinger
Tout le monde est à l’heure pour la convocation de Finlongfinger, c’est bien, je suis vraiment contente d’eux. Il fait glisser une enveloppe dans ma direction et me demande de retrouver cette personne. C’est une photo de très mauvaise qualité de quelqu’un qui nous est bien connu : Maria Greedway. son allure est différente, elle a des cheveux plus court et teints, mais aucun doute possible. C’est elle. Au dos de la photo, il y a un mot. Un certain “Yves” demande une entrevue. Bien, c’est donc cela notre mission. Finlongfinger me remet une mallette, pleine à craquer d’argent. Yuki des questions mais je ne les entends pas toutes, j’ai l’esprit qui dérive l’espace d’un instant en repensant à Soren.
Le détective
Nous retrouvons cet homme au buveur, dans un taudi fait de tôle et à peine solide qui n’est autre qu’un bâtiment où se rassemblent les camés. Ils sont dans de piteux états, des seringues traînent un peu partout. Je vois l’air un peu désemparé de Madhi mais… nous ne pouvons pas y faire grand chose. Yves nous attend au dernier étage. Adamas garde “l’entrée”, Madhi se met sur un côté et Yuki avance avec moi. L’homme, habillé façon détective, demande la mallette, que je fais glisser vers lui d’un coup de pied. Après soigneuse vérification de la présence de la somme qu’il a demandée, il finit par nous dévoiler tout ce qu’il sait et par nous montrer des photos.
Plusieurs nobles sont morts empoisonnés et leur corps ont été retrouvés Rue de la Charité au Buveur. Parmi les victimes : Tentury, un possible allié d’Adamas, et Gargantua fils. Le détective qui nous débite tout ça était alors sur les traces de Tentury, engagé par le propre père de ce dernier afin de vérifier sa fidélité avant son mariage. Il l’avait alors pisté jusqu’au Libertines, où il l’a surpris à suivre la femme de la photo à l’étage du bar. Sur l’une des photographies qu’il a pu prendre, elle porte une blouse de médecin et semble ausculter Tentury, qui décède quelques jours plus tard.
Yves soupçonne la femme de la photo, Maria, d’être à l’origine de ces meurtres dont le mode opératoire reste le même. Toutes les victimes ont croisé sa route au Libertines. Pourquoi Maria agissait-elle comme ça? Qu’avait-elle à y gagner ? Il n’a plus grand chose à nous dire après ça et quitte le bâtiment. Je suis confuse, je ne comprends pas, mais nous devons nous aussi enquêter. Après concertation, nous décidons d’aller au Libertines.
Le Libertines
Arrivés à quelques rues du bar, Yuki prend l’apparence d’une passante. Maria connaît tous nos visages, c’est une précaution plus que nécessaire si nous ne voulons pas que la mission ne se solde par un échec. Nous restons à couvert dans une rue perpendiculaire, Yuki sur écoute grâce au téléphone qu’elle garde allumé dans sa poche en communication avec celui de Madhi. Le premier échange volontairement subtil avec la barmaid, pour ne pas trop éveiller l’attention, est un véritable fiasco et Yuki finit par payer pour aller à l’étage. Elle ne trouve rien dans la chambre que louait Maria et revient voir la barmaid. Je crains le pire, mais quelques billets et plus de précisions parviennent à délier sa langue. Elle a effectivement vu cette femme quelques fois et accepte de nous contacter si elle venait à la revoir. Au moins ça…
Sur le chemin pour venir nous retrouver, des abrutis essaient de s’en prendre à elle pour une poignée de billets. Madhi est plus rapide que moi et en sonne un avec une seringue remplie d’anesthésiant. De mon côté, je tire à terre en guise d’avertissement. Un s’écroule sous l’effet du produit et les autres s’enfuient. Le bruit de la détonation résonne dans ma tête.
Rue de la Charité
Nous profitons d’être au Buveur pour aller rue de la Charité où, à la surprise général, nous retrouvons le cadavre encore tiède de Lucius Gargantua, le père de la victime la plus récente de Maria. A en juger la température du corps, la mort remonte à deux ou trois heures, pas plus. Nous aurions pu croiser cette salope… Je ravale ma haine et laisse Madhi le fouiller tandis que Yuki nous protège d’une barrière invisible. Cette dernière n’est peut-être pas vraiment utile, car tout le quartier n’est qu’un immense désert. Il n’y a pas âme qui vive, et le moindre recoin respire la Mort avec un grand M. Les garçons partent fouiller les hangars aux alentours, ceux qui appartiennent à Alphonsis Gargantua, père de Lucius. Nous décidons de rester et d’attendre, pour espérer aussi coincer la personne qui fait les photos. Dans un endroit pareillement abandonné, que les corps soient aussi vites retrouvés et pris en photo me laissent interdite. Au bout d’un moment Yuki sent une vie approcher. Nous restons cachées dans la ruelle et les garçons camouflés dans le hangar. Les minutes défilent et nous finissons par entendre les garçons parler.
Céline et le renard
Dans le hangar, une scène qui ne me surprend plus du tout nous attend. Madhi et Adamas conversent avec un enfant que je reconnais instantanément comme étant Costa, mais qui n’est pas seul. Les garçons ont les yeux rivés sur une grille d’aération, où je vois pointer le museau roux d’un animal que Costa appelle “Renard”. Ils font de belles phrases pleine de double sens que je ne saisis pas, puis le Renard finit par parler de lien et… nous demande de revenir pour apprendre à en créer avant de disparaître.
Pendant ce temps, le corps de Lucius se volatilise sous nos yeux. Je n’aime vraiment pas cet endroit...
Sans vraiment savoir pourquoi, nous revenons plusieurs fois voir ce Renard et à un moment, il se remet à parler de liens. Ce jour là, nous avons Fluvius à nos côtés. Les hangars ne sont pas si vides et toute une machinerie soigneusement camouflée tourne à l’abri des regards. C’est un ombre pouvoir, j’en suis persuadée.
Le Renard nous explique comment créer des liens pour devenir plus forts, tout en belles phrases à nouveau pleine de double sens et de subtilités… Et nous apprend que le préfet du fragment est ici même, dans ce quartier. Mais… Une phrase de cette petite bête me marque particulièrement. “Ouvrez le coeur du Quadria et il ouvrira vos yeux”.
Le Buveur
J’émets quelques doutes, je pense que supprimer le Buveur avant d’avoir retrouver Maria n’est pas une bonne idée. Sa photo est parue dans le Selenium et “grand-père Gargantua” a certainement engagé du beau monde pour s’en prendre à elle. J’ai peur que lever le brouillard mental dispersé par ses pouvoirs ne leur permette d’être plus efficace dans leurs recherches et nous fasse perdre sa trace… Mais finalement, nous décidons de passer dans l’Ombre-Monde. Le Buveur est assis derrière une table couverte de bouteilles, certaines vides d’autre pleines. Il déballe un long discours, nous exposant une vie bien triste faite d’hypocrites et de dégoût de l’autodestruction humaine, puis avance vers nous en titubant. Adamas et Madhi essaient de lui parler sans beaucoup de résultat et j’essaie à mon tour. Il titude et essai de me donner un coup de tête, auquel je réponds par instinct. Chose à ne pas faire, un éclair de foudre bleue part de son doigt. Mon sang se glace, je suis prête à encaisser mais Yuki s’interpose. Si tu savais comme je t’aime à cet instant Yuki ! Les garçons commencent un drôle de jeu avec lui. Ca l’occupe, il redevient plus calme, parle même un peu entre deux hoquets. Et là, je pense entrevoir quelque chose … d’humain. Un être blessé qui cherche refuge. Mon regard dérive brièvement vers Madhi mais je me reconcentre sur ma cible. Après son accord.. Je le prend dans mes bras.
“Vous n’avez pas eu de chance… Peut-être qu’il vous manque juste de vrais amis, de personnes qui ne sont pas là juste pour votre argent.”
Des paroles que je sais clichés, mais pourtant si véridiques. Il fond en larmes dans mes bras. Yuki lui montre alors grâce à ses pouvoirs des images de belles actions humaines, pour lui prouver que les gens ne sont pas tous stupides… Adamas et Madhi discutent encore avec lui et… Le Buveur finit par nous demander d’en finir. Sa mort me touche, me rend presque triste. C’était un Quadria, notre ennemi, mais quand je le tenais dans mes bras, je ne ressentais pour lui plus que de la compassion et une immense peine. Je n’aurai pas pu l’exorciser et je remercie intérieurement Adamas de l’avoir fait.
De retour dans notre monde, nous sommes à quelques pas des hangars où les machines sont maintenant bien visibles. Des agents de sécurités sont amassés devant les portes et bloquent le passage à quiconque voudrait entrer. Le secret est révélé, ils ne peuvent plus cacher ce qu’ils font. J’ai un petit sourire à cette pensée.
Gargantua
Nous devons en apprendre plus sur Maria. Adamas propose de faire jouer ses relations pour avoir une entrevue avec le dernier survivant de la lignée Gargantua. L’équipe Delta enfile à nouveau sa couverture politique pour ce rendez-vous.
Alphonsis cache à peine son mépris envers nous, pauvres terriens. Il n’accorde à Adamas que quelques minutes pendant lesquelles il lui propose d’acheter le Philanthrope. Si je m’y attendais, ce n’était pas prévu, mais soit. Au fil de la conversation, il parvient à glisser quelques mots sur le meurtre de Lucius et de son fils. Le vieil homme accepte de considérer sa proposition s’il lui ramène la tête de Maria, alias Julia Yuri, et il lui donne une semaine.
Un indic d’Adamas nous permet d’en apprendre plus sur elle après quatre jours d’attente. Elle travaille comme soignante dans un hôpital depuis déjà un an et aurait suivi des études à la Doc Sisteron. Tout ça n’est pas logique… Maria et Soren n’ont disparu que depuis quatre mois. Il nous manque des éléments, rien n’est cohérent. J’ai du mal à suivre… Lyanna, Lyanna tu ferai quoi toi à ma place ?
L’hôpital
La première piste que nous choisissons d’explorer est celle de la clinique privée dans Varia. Nous nous sommes déguisés pour ne pas être reconnaissables au premier regard, que ce soit par rapport à Maria ou par rapport à la nouvelle notoriété d’Adamas. L’hôtesse de la clinique est lassée de voir de nouvelles personnes réclamer après Julia Yuri. Evidemment, les journalistes ont déjà dû passer et repasser pour récolter la moindre information et en faire un article. Après un énième soupir, elle finit par nous donner l’étage et le service où elle exerce. Yuki quitte son déguisement et devient invisible pour se faufiler dans le bureau du responsable. On n’est jamais trop prudent, il pourrait très bien ne pas coopérer.
A l’étage, le responsable s'avère être une responsable. Nous nous entretenons avec elle, réclamons le dossier de “Julia”, mais elle fait preuve de réticence. C’est le moment que choisit Adamas pour se dévoiler et user de son poids politique pour obtenir les précieux renseignements dont nous avons besoin. Il promet d’aider l’hôpital, de fournir un soutien à la clinique. Elle accepte après un moment et revient peu de temps après, un dossier très fouilli dans les mains. Quelqu’un avait essayé de le voler.
Yuki nous rejoint plus loin, elle a réussi à empêcher un homme de s’en emparer, et le reconnaît dans le service. Un aide soignant particulièrement tendu, ni une ni deux, on part le coincer. Il déballe toute l’histoire sans que nous ayons besoin de beaucoup insister. Il était clairement amoureux d’elle et cherche à la couvrir. Il ne la croit pas capable de telles choses. Dans d’autre circonstances, j’aurai presque pu avoir pitié de lui.
La lecture du dossier me laisse un arrière goût amer. Des photos bien plus net nous laissent découvrir que cette Julia ressemble trait pour trait à Maria, avec 25 ans en moins. Voilà pourquoi tout nous semblait incohérent. Ce n’était pas elle et nous courrions après une chimère. Retour à la case départ.
[Carnage]
J’ai l’impression que ma tête va exploser, tout ce travail pour rien ! Nous quittons l’hôpital puis, juste devant ses portes, des coups de feu. Je sens une douleur dans mon dos, puis dans ma jambe. Je suis prise d’un haut le coeur et je me replie sur moi-même dans un réflexe. Je sens Madhi me prendre dans ses bras pour m’éloigner du danger et deux idées contraires commencent à se battre dans mon esprit. L’une maintient que je dois rester avec mon équipe et l’autre me hurle de me protéger. J’ai peur pour Yuki et Adamas et le temps me semble s’étirer à l’infini. J’ai mal, Madhi appuie sur mes blessures pour empêcher le sang de couler. Bordel… Bordel… C’est moi qui suis censée être au front ! Des larmes menacent de couler, j’essaie de les retenir jusqu’à… ce que mon coeur se brise. Littéralement… J’ai froid, j’ai envie de vomir, je connais cette sensation. Un bug est mort… Non non non… En réaction automatique, j’active ma Resplioid et repousse Madhi. Une rose de philonite se fane entre mes doigts. Tant bien que mal, je rebrousse chemin vers l’entrée de l’hôpital. Quand j’arrive enfin, Yuki est interposée entre un homme à terre et Adamas, dont la Respliod est activée et tâchée de sang. Madhi, qui m’a suivie, essaie vainement de le calmer. Il y a aussi un corps sans vie au crâne explosé qui repose contre un mur de la clinique. Mon souffle s’accélère. Le désir de mort, de vengeance monte en moi, inexplicable. Mes bras tremblent, la vie se lamente dans un coin de mon coeur déchiré. Mais…
“- Yuki, résumé de la situation." Voix morne, glaçante.
" - C'était Julia qui nous a attaqué. Elle était coupable mais s'était rendu. Trois hommes lui ont tiré dessus, des chasseurs de prime. C'était une bug. Je les ai assommé.
- Pourquoi il n'y a qu'un corps ?
- Adamas a tué les deux autres en les faisant passer dans l'ombre monde. Je l'ai empêché pour celui-là. Ne le tue pas… "
Alors c’était elle la Bug… Madhi se penche vers l’homme, abandonnant Adamas qui refuse tout contact. Un petit canon émerge de ma Resplioid. Je refuse d’écouter les derniers mots de Yuki et tire “Belle-Mort”, faisant une nouvelle victime dans ce carnage. Madhi est éclaboussé de sang dans la manoeuvre... Une décharge électrique secoue mon ventre, suivi d’un nouveau haut le coeur. L’effet de l’adrénaline se dissipe aussitôt et la douleur me rappelle que je suis blessée sous mon armure. Je retire ma Resplioid et commence à boiter vers la clinique. Madhi m’escorte jusqu’aux urgences, où je lui demande de m’attendre dehors. Il n’a pas besoin de voir le reste.
Je ne fais pas de JDR parce que je n'ai pas de vie, je fais du JDR parce qu'en vivre qu'une c'est trop Mainstream
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Modérateurs: Anoldor, laraldie