Sens - Une nouvelle détermination [Ouvert]

Primary écrit: Récit très touchant et qui nous en apprend tellement sur le perso. J'adore

Merci

Tu vois finalement j'ai encore trouvé un moyen de te sortir de tes gonds mais cette fois ci tu t'es enfin aperçu que ça pouvait aussi te faire du bien.

Je sais je sais il n'y a pas de quoi ;)

Joker écrit: Tu vois finalement j'ai encore trouvé un moyen de te sortir de tes gonds mais cette fois ci tu t'es enfin aperçu que ça pouvait aussi te faire du bien.

Je sais je sais il n'y a pas de quoi ;)

Mellodia écrit:

Joker écrit: Tu vois finalement j'ai encore trouvé un moyen de te sortir de tes gonds mais cette fois ci tu t'es enfin aperçu que ça pouvait aussi te faire du bien.

Je sais je sais il n'y a pas de quoi ;)

Voyons tu ne vas pas engueuler un mort quand même ?

Il fallait bien quelqu'un pour le retenir au bout de la lame pendant que vous l'attaquiez quand même :)

Allez maintenant que tu as réappris à pleurer, on va s'employer à te refaire sourire :)

J'aime beaucoup cette façon de raconter le point de vue de Lyanna, elle gagne tout de suite en humanité :) Et sa Cellulis gagne 1 point d'Immersion positive.

Est-ce que le report au 9/11 est toujours maintenu ?
Moi toujours OK !

C'est toujours bon pour moi. A priori pour Mello aussi, on en a parlé vendredi soir.

Kriglla aussi était OK (il est à la Rochelle là, je ne sais pas s'il a facilement accès à internet)
Anaïs aussi était OK si je ne dis pas de bêtises.

Oui toujours ok...


... ET SUPER CHAUD !!!!

La partie est créée dans le calendrier, faudra voir comment on s'organise pour les clefs. Pensez à vous inscrire :)

Et en attendant, je vous laisse avec un petit interlude hors-champ.

Trois semaines se sont écoulées depuis le retour de la Nouvelle-York, Wilfried a de nouveau disparu dans la nature. Il est plus de minuit, l'immortel albinos contemple Pôle Sud endormi depuis le sommet d'un château d'eau. Il aime se trouver ici, observer la vie des gens, la vie à laquelle il a renoncé depuis plus de trois siècles. Il songe à Fabula, à sa mort, aux mots que lui-même a prononcé pour Lyanna.
"Je me battrai. Pas pour la Liberté ni pour la Résistance. Je me battrai pour que des gens comme lui n'aient plus à mourir.

Dans la main de l'immortel, une lettre froissée qu'il relit une énième fois.

"Mon très cher Wilfried,

Soren t'a menti durant toutes ces années. Il a toutes les réponses que tu cherches, il les a toujours eues. Il sait tout de ton héritage, de tes parents. Il a besoin de toi, de ta force, de tes pouvoirs et s'il te révélait la vérité, tu refuserais de combattre à ses côtés. Il le sait et c'est pourquoi il feint l'ignorance. Ne te fie pas à son masque de vertu, Soren est un monstre qui ne reculera devant rien pour accomplir ses objectifs.

Prends soin de toi.

Ton plus sincère et fervent admirateur."

Un rictus déforme les traits de l'albinos, les mots de Graveur tourbillonnent dans son esprit. Qu'a voulu dire le Quadrilla ? Que savait-il de son père ?

"Je suis navré Lyanna, mais je vous ai menti, murmure-t-il. Je dois trouver les réponses à mes questions, je resterai égoïste jusqu'à la fin."

Pour les clefs, je vais essayer de les récupérer vu que mon chéri est porteur. Le truc c'est que je suis toute la semaine en formation à Sophia Antipolis que j'ai appris la semaine dernière. Mais je serai là, aucun souci ^^

D'ailleurs Siana faudra voir à quelle heure tu arrives à Aix TGV. Car finalement je risque d'arriver un peu tard. Faudrait pas que tu m'attendes trop. On va voir s'il faut trouver une autre solution.

J'adore ce petit interlude ;)

Je me suis arrangée avec Wollion du coup ;)

Petit interlude qui donne vraiment envie !!!

Content que cet interlude vous plaise :) Ce n'est que le premier d'une courte série. En effet, comme un an va s'écouler avant l'Epreuve des Fragiles, j'ai décidé de vous présenter de petites tranches de vie des PNJ, histoire de rendre cette année un peu vivante. D'ailleurs interlude n°2 :

Dans son bureau, Soren Sollipsis contemple ses notes. Des dizaines de pages, de mots, de noms, de liens. Philonite, Resplioide, Bugs, Classiss, Myphos, Bran Oberon, Finlongfinger et tant d'autres. Ses yeux s'attardent sur deux mots rayés de noir, sa gorge se serre.

Fabula Hominem.

Encore un enfant qui ne grandira pas, ne verra pas le monde libre que l'immortel rêve de bâtir. A nouveau, les larmes coulent. Des larmes amères.

- Que dois-je faire, Céline ? murmure le scientifique entre ses dents serrées. Je ne cherche qu'à protéger la Vie, mais chacun de mes pas me dirige vers la Mort.

Wolion écrit: Dans son bureau, Soren Sollipsis

- Que dois-je faire, Céline ?

*Lyanna passe => A pu' Céline.

Non très cool, je ne suis pas pour le spoil, mais Sens c'est spécial donc ça passe, on voit les autres protagonistes de la série comme ça.

Kriglla écrit: Non très cool, je ne suis pas pour le spoil, mais Sens c'est spécial donc ça passe, on voit les autres protagonistes de la série comme ça.

Tu noteras que je ne vous spoile en fait pas, je ne fais qu'introduire des questions et pistes de réflexions
Surtout des questions en fait ^^

Je me suis régalée hier, c'était à la limite du jouissif xD Une fois n'est pas coutume, je prépare mon résumé ^^

Siana écrit: c'était à la limite du jouissif xD

Quelle phrase tout à fait dans le ton de cette soirée

C'est vrai que d'un point de vue cellulis on est comme en train de regarder une série, y a pas de spoils puisque c'est l'épisode en cours ^^

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Nuit du 3 Janvier 1001: *La cour est pleine de bruits, je vois les copains et copines qui courent d'un bout à l'autre, on doit attraper un objet plein de plumes pour gagner la course, et c'est un adulte qui l'agite au bout d'un bâton et qui nous court devant pour ne pas qu'on l'attrape. On se met à beaucoup pour l'attraper, non seulement le ponpon mais aussi l'adulte, on attrape ses jambes et on le ralentit. Tout le monde rigole, je n'ai pas attraper le ponpon, mais tout le monde rigole, je crois que je rigole encore plus fort. Quand soudain j'entends un éclair!*

Je me réveille en sursaut, je regarde par la vitre, il fait nuit et j'ai entendu le tonnerre. Je me déplace vers la fenêtre, je pousse ma dinette devant pour grimper dessus et je regarde l'extérieur. Il pleut de la pluie lumineuse, c'est joli, mais c'est bruyant. Je me demande ce que c'est, quand je vois un bâtiment qui explose sous la pluie, la pluie qui vient du côté?

Ca devient un peu bizarre et les bruits sont de plus en plus forts, je crois que c'est ce que les adultes craignent en disant qu'un jour ça se passera mal. Je quitte la chambre pour aller chercher mes parents, quand je les appelle ils ne répondent pas. Je vais vers le salon, et soudain je vois une main qui dépasse de la porte du salon, mais il y a une étrange lumière bleue-rouge. J'ai très peur d'elle, je me plaque contre le mur et je m'accroupis.
Un étrange monsieur, très grand, tout bleu entouré d'éclairs rouges sort de la pièce, il est terrifiant, je sens que je me fais pipi dessus alors qu'il me regarde fixement, avant de tourner la tête et s'en aller.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté sans bouger, mais au bout d'un moment je me dirige vers le salon. C'est la main de Papa, il est tout plein de bobos partout, et il répond pas quand je lui parle.

J'appelle Maman, mais elle ne répond pas non plus, je vois un tas de poussière au milieu de la pièce, avec les habits de Maman dessus, c'est bizarre, elle ne met jamais ses habits dans la poussière, et elle passe souvent le balai, je dois trouver un médecin pour Papa et retrouver Maman...

Je vais dehors et j'appelle à l'aide, aussi fort que je peux, mais tout fait du bruit, partout. J'ai peur, je pleure, et il y a deux motos qui arrivent vers moi, je fais coucou avec mes mains pour qu'ils s'arrêtent. Une gentille dame descend d'une moto, elle me demande comment je m'appelle, je lui dis que moi c'est Madhi, elle me dit qu'il faut y aller, mais elle doit aider Papa alors je la traîne par la main dans la maison.
Elle me dit qu'elle ne peut rien faire pour Papa, je lui dis qu'il faut trouver un médecin, elle me dit qu'elle est médecin, et qu'elle s'appelle Maria, super, alors aide mon Papa et aides-moi à trouver Maman. Elle veut pas, elle me dit de monter sur sa moto, et me met un casque trop grand sur la tête. J'ai réussi à récupérer un collier de Maman avant de partir.
Je ne sais pas où on va, mais je trouverai un médecin qui saura soigner mon Papa, attends moi Maman, je reviens. Ah mince, j'arrive pas à essuyer mes larmes avec le casque, je vois plus rien, mais ça va vite.

Janvier- Fevrier 1001: On a voyagé pendant longtemps dans des grandes boîtes en fer, les adultes l'appellent "Sou-marre-hein" peut-être que c'est pas cher... J'étais avec plein d'autres enfants, ils sont beaucoup à être tristes, et on a tous peur. J'ai essayé de jouer avec tous, et il y en a qui voulaient bien, d'autres qui se mettaient à pleurer, ils demandaient leurs parents.
Je leur ai dit qu'on allait les retrouver, il faut faire confiance aux adultes, on va chercher des docteurs assez doués pour les aider. Je souris tout le temps et je joue avec tout ceux qui veulent, Maman dit que la tristesse ne gagne jamais contre le sourire, et ma Maman elle a toujours raison!

On arrive dans un endroit bizarre, immense, tout en glace et en métal, tout le monde est étonné, on descend des boîtes avec tout le monde. On est très... beaucoup... Il y a un vieux monsieur qui nous attend, il est super gentil, il connaît tous les enfants avec qui je suis, et mon prénom aussi, il nous donne des bonbons, et il nous demande comment ça va. Je l'aime beaucoup! On dirait que c'est notre gentil papy à tous.

Derrière moi, il y a Eva qui se cache, alors je me grandis pour pas qu'elle soit vue. Et on est amené sur une grande place, il y a au loin, une personne toute blanche qui commence à nous parler. Je comprends pas grand chose, mais il dit des choses gentilles, et les gens semblent d'accord avec. Et au bout d'un moment, alors que je parle avec Eva du monsieur tout blanc, tout propre, les gens se mettent à nous soulever dans les airs. Je comprends pas, mais c'est rigolo, on est comme des hélicopt-air.

Je vois d'autres enfants qui sont tristes, une qui n'ose même pas me parler, alors que je lui propose des supers bonbons, j'apprends qu'elle s'appelle Lyanna. Une qui s'appelle Yuki
et qui a un cousin qui s'appelle comme moi, elle est timide mais elle parle. Puis on rencontre Agonis qui se bat avec Lyanna, on essaie de les calmer, mais il dit qu'on est des tocards, je sais pas ce que c'est, mais c'est des gens qui se réunissent entre eux, peut-être pour faire un jeu!
il y a aussi Akina qui lance les bonbons que je lui passe, pour qu'Agonis aille les chercher, c'est un peu bizarre, ça me rappelle le jeu du ponpon, mais Agonis ne joue pas. On trouvera bien un moyen de s'entendre tous!

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Mai 1019: De retour de la Nouvelle-York, toute l'unité Delta est fatiguée, ça n'empêche pas Lyanna et Eva d'aller s'entraîner et Yuki semble vachement plus remontée que d'habitude, déjà dans le sous-marin, on aurait dit qu'elle allait exploser à tout moment.
Je sais qu'elle va voir Sword, et à mon avis, ça va chauffer pour lui s'il lui tient tête, général ou pas...

On la retrouve plus tard dans le dortoir, elle arrive et range ses affaires. Elle semble ailleurs, on lui demande comment ça s'est passé, et apparemment plutôt bien, mais elle reste très nerveuse. En lui tirant un peu les vers du nez on apprend qu'elle a reçu l'accord de Sword pour la recherche de Théo et qu'il se serait, peut-être, perdu dans l'ombre-monde, moitié bonne nouvelle, moitié terrifiante...

Je lui demande comment on peut l'aider, apparemment elle va tout gérer en compagnie de Sollipsis et je sens bien l'animosité à mon égard bien que ce soit des piques détournées. Elle finit par cracher le morceau, et me reproche de m'être mis en avant pendant le combat, sans avoir rien dit, d'avoir compromis la sécurité de tout le monde, au vu de mon état.
Je voulais m'excuser à propos de ça, mais je me sens tellement agressé injustement que je me mets sur la défensive. Pour moi, même affaibli, c'est inconcevable de ne rien faire pour les aider et de rester à regarder.
Elle me reproche clairement d'y être aller en mode suicidaire contre Graveur, je comprends de quoi ça avait l'air de l'extérieur, mais au fond de moi, je ne l'ai ressenti à aucun moment comme cela, je savais que c'était la chose à faire. Il a arrêté d'envoyer de la foudre quelques instants. Si j'avais capté son attention encore quelques instants, peut-être que Fabula...

Mais clairement, l'avis n'est pas partagé, elle finit par s'énerver tellement qu'elle en quitte la pièce, tout ce qu'elle a dit je le comprends. je n'ai pas le même ressenti, mais c'est vrai que j'ai pris énormément de risques, comme nous tous, mais moi j'étais malade. Lyanna et Eva insiste bien là-dessus après le départ de Yuki. On a été formés à ne pas s'exposer quand on est blessé, il y a une manière spécifique de se battre, de stratégie militaire etc... Quelle idée j'ai eu de sécher ces cours-là...

Enfin, j'évite de dire à voix haute qu'on a pas été formé à se battre entre les dimensions, et que l'on est pas blessé avec nos armures, on vit ou on meurt, point, et que j'étais parfaitement capable... Il est décidé que plus personne ne fera la forte tête, et devra se protéger, pour protéger le groupe. Je comprends que ce n'est pas un vote, et je m'incline, mais bien sûr Lyanna soutient que c'est une demande, et cela reste vrai, mais vu l'émotion que cela a dégagé, je me vois mal refuser.
Eva était la plus posée de nous quatre lors de cette discussion, elle ne parle pas souvent, mais quand elle le fait, c'est extrêmement apaisant, je suis content de l'avoir avec nous.

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Plus tard en Mai 1019, au dispensaire:Je rends une petite visite à Zeph', j'ai le coeur qui bat assez fort, beaucoup de choses me chagrinent en ce moment, mais à chaque fois que je vais la voir, je sais qu'elle m'aide à me soulager de ces noires pensées. Et ça ne rate pas.

Le salut est d'abord assez peu énergique, comme si on s'était vu hier. Quelque part ça me rassure et me chagrine, mais j'avoue ne pas être le plus expressif, je lui offre le poème que j'ai écrit. Elle me vanne sur le fait que je suis meilleur poète que toubib, je dois être sacrément bon alors. Je sais que c'est une vanne, mais j'ai du mal à en rire, en tout cas intérieurement ça fait plaisir de la voir fidèle à elle-même.

Fabriquée de toutes pièces,
Apparaît, parfois, la réalité.
Incrédule, se contentant d’acquiescer,
Sentant, pieds et poings, liés.

Le souffle, court, vient à manquer,
Mais l'air est toujours là.
Les pensées, peinent, embrouillées,
Mais la sérénité est derrière ce fratras.

Parfois, un éclair de lucidité,
Et la paix revient.
D'autres, une étoile à admirer,
De son éclat prévient.

De celle aux yeux pétillants,
Qui de son cœur sait écouter.
De son aura, apaise les souffrants,
De sa bienveillance, j'aimerais remercier.

Je ne sais pas trop ce qui me prends, mais en me confiant, je me mets à lui parler de l'armure et je lui montre, elle trouve ça génial. C'est vrai qu'extérieurement, c'est cool, mais moi je la vois comme un fardeau. Une machine de mort.
Et d'ailleurs on en parle, elle sait toujours trouver les mots justes, elle me rappelle que c'est moi qui pilote l'armure, elle a beau ne recevoir que partiellement les informations sur ce que je vis, elle me connaît peut-être mieux que moi-même. Je la regarde, et derrière ce regard cerné, je vois la même sagesse et gentillesse qui m'a toujours fait l'admirer. Mon coeur s'emballe encore plus, mais je reste concentré sur mon récit.

Je finis par réussir à parler de la mort de Fabula, que c'est lui qui m'a donné envie d'écrire, en fait c'est plus qu'une envie, c'est un besoin, maintenant. C'est d'ailleurs un miracle qu'elle se rappelle que je lui ai parlé de lui, beaucoup de gens l'ont oublié, mais pas tous. Son existence, celle de Théo et celle d'Akina dans une autre mesure, ne tiennent plus qu'à nos souvenirs et à la mémoire que l'on entretient d'eux... Jusqu'à ce que Yuki retrouve Théo du moins.

Je finit par l'enlacer, j'en mourrais d'envie, ça fait du bien de la voir, elle me rend l'étreinte, en toute amitié... ça a toujours été comme ça, mais c'est dur de se faire à l'idée... Je finis par enfiler le tablier et lui donner un coup de main à soigner les patients, après avoir échanger quelques souvenirs comme à notre habitude...

Chez Hideaki, Mai-Juin 1019: On se retrouve chez Hideaki pour prendre le thé, il y a la fameuse Sayoko de présente, j'essaie de faire connaissance, et elle est assez réservée. On discute de tout et de rien, Yuki ayant déjà raconté le principal à sa grand-mère, on a vite fait le tour des sujets. Cela revient donc autour de nos propres sujets.

Alors que Yuki sert le thé, elle ressent d'étranges picotements, difficile à déterminer. On lui dit que le sujet de la prise de risques s'est clôt sur le fait que personne ne devrait faire la tête brulée comme moi à l'avenir, quand on est dans un état amoindri. Le sujet est posé sur la table d'une telle manière que j'ai l'impression que l'on m'a ... subtilisé ma maturité? dérober les couilles? Infantilisé au possible?
Je me rends compte que c'est encore mon égo qui parle et j'essaie de me ramener à l'humilité, j'ai déconné, je dois le reconnaître. Et même si Yuki ne semble pas d'accord avec la nouvelle règle, au moins je lui promet de ne pas foncer tête baissée, sans lui en parler, sans m'expliquer, à l'avenir.
Fait notable, que dis-je, à mettre sur le calendrier, Lyanna a dit à Eva qu'elle trouvait qu'elles formaient un binôme tout à fait acceptable, ce compliment!!! Je suis presque jaloux. Et elle a demandé à Sword qu'Eva intègre plus officiellement notre unité. D'abord inquiet qu'Eva le prenne mal par rapport à l'unité Bêta, elle semble au final ravie de nous rejoindre, et flattée. C'est trop bien!
Quand aux recherches sur Théo elles ne semblent pas encore donner d'avancement probant. Je suis rassurée qu'elle soit avec Sollipsis, si jamais ces symptômes de picotements s'aggravent, elle sera en compagnie d'un grand médecin qui verra cela tout de suite.

Même période, bâtiment des bugs: On a décidé de tous aller voir le nouvel Akina pour voir comment il se dépatouillait au sein de sa nouvelle vie. Il a lui-même choisi d'intégrer l'unité bug, et il a été mis dans la section Alpha, donc avec Agonis et Lina. C'est cette dernière qui nous accueille quand on arrive devant leur dortoir.
A l'annonce de notre venue, Agonis râle comme d'habitude, et ça me fait marrer à chaque fois.
Lina nous indique qu'Akina est soit à l'entraînement, soit à la bibliothèque, on finit par le trouver à cette dernière.

Il est tout beau, rasé de près, tiré à quatre épingles, en train de lire intensément. On dirait qu'effectivement, la période de survie miséreuse qui représente la quasi-totalité de sa vie est derrière lui. On l'approche ensemble pour commencer la causette. Il lit, l'art de la guerre de Sun Tzu. Pas grave, il tombera sur mieux plus tard. On s'enquiert tous de comment ça se passe pour lui. Apparemment c'est un bourreau de travail, il emmagasine les informations comme cosmo et rebirth, oups mauvaise analogie.

Il a l'air pressé d'en découdre, mais surtout ce qui ressort de lui, c'est l'intolérance à l'échec, une erreur et tout le monde peut mourir, on sent bien l'esprit du survivant derrière tout ça. Yuki semble particulièrement touchée par ça et essaie de le rassurer sur son niveau, sur le fait qu'il peut se louper, que ce n'est pas grave. En fait, je la trouve particulièrement mielleuse... C'est fortement intéressant héhé.

On lui propose tous quelque chose à faire. Yuki part sur la détente, le recentrage, la sérénité, en lui présentant Hideaki et les lieux sympas de la ville. Eva et Lyanna lui parlent d'entraînement, évidemment... j'ai même l'impression que Lyanna a déjà du respect pour l'effort fourni d'Akina, bien joué mon gars! Mais il faut pas qu'il devienne une machine à tuer. Je lui propose de sortir dans les endroits festifs de la ville. Le cycle du désespoir doit cesser, on va mettre le feu à la piste !

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Durant les années 1019 et 1020: En plus de mes jours au dispensaire, mes fréquentes visites à Yuki pour savoir où en sont ses recherches, et mon aide proposée pour cela. Je développe avec des ingénieurs de la base, une espèce de pack de médecine de terrain qui s'adapte parfaitement aux respiolids. L'optimisation est très difficile, il faut faire tenir tout le matériel, tous les fluides nécessaires, sang O-, adrénaline, anesthésiant, anti-coagulant, omni-sérum ....
En plus, lors des tests de compatibilité avec l'armure, je suis surpris de voir qu'un module a été ajouté sur ma respiolid. Je n'ai rien demandé à Solipsis depuis un moment, je commence à flipper. C'est étrange, et je vais voir immédiatement la liste des modules, et je vois le dernier ajout.

"Vision d'auras" ...

*Des éclairs crépitants, éblouissants, qui parcourent l'armure sombre, du seul homme qui ne peut les voir, l'armure qui se brise, l'impuissance à pouvoir l'aider. Son dernier cri de rage et la dernière vision de ce frère. La lecture du testament dans le sous-marin, les mots qui résonnent, tellement tristes et tellement apaisés, la vision du visage de Fabula rejoignant son équipe dans un espace plus calme, loin de ce chaos*

Les larmes coulent le long de mes joues, sans que je ne puisse arrêter le torrent, mais je ne peux aussi me départir de ce sourire ironique, nostalgique et je m'entends rire doucement à cette pensée.

"Dire que c'est toi qui deviens mes yeux, Fab tu seras donc plein de surprises jusqu'au bout ...

Après cette découverte, je me lance dans encore plus d'écritures, je me mets à placarder des poèmes dans tout Pôle Sud. L'apprentissage du Qi Gong avec Hideaki continue, comme je me mets aussi à apprendre le piano et le saxophone. La musique semble m'apaiser, et le plus étonnant, c'est que lorsqu'on joue de la musique, on entend encore plus le silence entre les notes. Ou alors c'est la combinaison avec le Qi Gong.

Quoi qu'il en soit. J'ai l'impression d'aller de mieux en mieux, pas seulement physiquement, après la maladie de Graveur, mais j'ai aussi l'impression que ce repos à la base aide à apaiser nos esprits. J'espère que c'est le cas aussi pour mes soeurs...

Courant 1020: On est tous dans le dortoir, j'appelle les filles pour que l'on parle d'un sujet qui me trotte dans la tête depuis un moment. Qu'est-ce qu'on veut nous par rapport à cette guerre. A mon étonnement, le ton monte assez vite, les avis divergent plus ou moins, on se sent tous agressés. Ce n'était clairement pas mon intention, mais je vois que Yuki est concentré sur le fait de retrouver Théo et de découvrir plus d'informations sur la guerre en elle-même, elle reproche même à Lyanna d'être trop formatée par la résistance. Eva et Lyanna soutiennent que l'on mène la guerre, mais bien sûr, à notre façon, que les missions ont toujours été menées à notre façon et que cela continuera. On s'est protégé, et on a protégé un maximum de monde, et je suis d'accord que nous sommes des gardiens de la vie, dans nos pensées et nos actes.

Mais j'ai aussi l'impression que l'on ne prends pas assez d'initiatives pour en découvrir plus par nous-même. Évidemment c'est difficile si l'on reste dans l'unité bugs, puisqu'on ne peut pas aller où l'on veut à notre convenance. En fait personne ne le peut à cause de l'omicron. Mais je suggère que l'on soit plus vigilant sur les prochaines missions, et que l'on pense à ne pas se focaliser seulement sur l'objectif fixé dans la mission.

J'évoque aussi, mes doutes grandissant à propos de Sollipsis, et Yuki propose qu'on aille le questionner, elle semble lui faire plutôt confiance. On décide donc d'aller lui rendre une petite visite.

Je n'évoquerai pas tout ce qui a été dit dans cet "interrogatoire". Il a certes fournit un tas de réponses, et certaines très solides, que je peux vérifier. Simplement il ne veut pas encore tout nous dire, et je vois bien qu'il y a certains sujets qui restent intraitables. Je me défie de plus en plus des immortels qui soit, nous pensent incapables de comprendre, soit nous voit comme des pions. J'espère seulement que c'est uniquement le cas de Miphos pour ce qui est des pions... Non pour être précis, j’espérerais même que ce ne soit pas son cas, mais ça me paraît encore plus utopique que de mettre fin à la guerre...

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HRP: On parlait de la symbolique et il y a quelques trucs qui me sont revenus en tête, je les met là, mais si il faut mieux en parler en débrief, je les virerai.

-Sollipsis a sorti une date soi-disant au hasard pour quand on marcherait sur Fidridan et que la résistance gagnerait. Sauf qu'il a dit 28 ans, et lorsqu'on arrive dans Pôle Sud, on est dans notre 5ème année de vie (voir quasiment 5 ans en comptant notre gestation) enfin bref on aurait 33 ans en décembre 1029. Soit l'âge du Christ. Et question messie, les bugs se posent là

-Rajout Lorsqu'on est partis affronté Graveur, il y a eu mention de portraits gravés étranges, j'avais compris une référence à la Vierge. A moins que c'était Métatron (mais qui selon Joker est la voix de dieu, ce qui est pas mal aussi)

-Finlongfinger a dit je vous accepte avant que les soldats de l'omicron s'effondre...
Je vous accepte (dans le royaume de dieu) ça sonnerait bien comme phrase, ça aurait du ... sens, si c'était mal traduit ^^

-Visuellement et symboliquement, Sollipsis et Miphos sont opposés, un tout noir au visage gris et un tout blanc au visage presque gris (là je ne peux pas mentir, il est vraiment quasiment tout blanc sur les vidéos d'intro) un peu comme le yin et le yang quoi. L'équilibre tout ça, l'un n'a jamais pu détruire l'autre...
De plus si on y va avec les runes, il sont bien opposés
Miphos: Mort, Cosmo, (étrangement je dirais création)
Sollipsis: Vie, Chaos, (Néant, au vu de sa discrétion, le fait qu'il oeuvre pour disparaître de l'ombre-monde et son tempérament secret)
Effectivement ceux sont les deux runes qui m'ont fait hésiter, et elles sont peut-être à l'inverse, mais au vu de leur définition, je me suis dit que la première réponse qui me venait à l'esprit était trop simple.

Encore quelques autres trucs mais, je trouverais le temps de les développer.

Non, vous pouvez parler sur le topic, il sert aussi à ça, pas de souci :)

D'autant plus que je trouve tes réflexions super intéressantes ! Même si je me permettrai de te demander si tu es sûr de toi pour les Runes que tu associes à Myphos et Soren ?
Après tout, Soren est également un très grand scientifique ;)

Parmi les ruelles de pôle sud, Yuki déambule en fin de soirée. Enveloppée dans un pull trop large pour elle, elle semble aller dans une direction.
C'est au bout d'une impasse qu'elle s'arrête, devant un trou dans le mur assez large pour laisser passer une personne. Elle s'y engouffre à 4 pattes et longe un couloir haut de 1m jusqu'à accéder devant une porte de fortune, plus basse encore que le couloir. Elle donne sur une pièce minuscule, à peine assez grande pour contenir le vieux matelas 2 places entreposé par terre. Le plafond est juste assez haut pour quelqu'un puisse tenir assis dedans, et les couvertures posées sur le lit de fortune sont remplies de poussière. Il faut dire qu'elle n'est pas venu depuis la mort d'Akina.

Ce lieu, il l'avait aménagé pour elle, bien avant qu'ils aient échangé leur premier baiser, qui avait eu lieu ici même d'ailleurs. "tu veux être mon amoureuse ?" c'était-il amusé à lui redire avant de caresser doucement sa joue. Ce souvenir la fait sourire, tandis qu'une larme lui réchauffe la joue.

Ce lieu, c'était leur bulle. Il l'avait fait pour elle, quand il l'a savait trop triste pour rester avec les autres, ou quand elle voulait échapper aux entraînements de Lyanna. Elle n'a jamais su comment il avait découvert cet endroit, encore moins comment il avait réussi à faire rentrer ce matelas.

Les heures qu'ils avaient passé à discuter et à rire ici lui reviennent en sentant l'odeur de la pièce. Elle s'allonge sur le matelas et ferme les yeux.
"Akina... Tu me pardonneras, pour te parler je préfère venir ici que sur ta tombe. Cela a bien plus de sens pour moi. Je sais, je ne l'ai pas fait jusqu'à maintenant, je n'y arrivais pas.
Mais ces derniers mois ont été tellement difficiles.
On a perdu Theo. On ne sait pas où il est. Quoique tu le sais peut-être déjà s'il est avec toi. Sword m'a autorisé à faire des recherches. On a aussi perdu un autre membre. Il s'appelait Fabula, mais connaissant ton caractère, tu ne te serais pas plus entendu que ça avec lui.
On a failli perdre Madhi aussi. Il était mal et a fait le con en allant au combat. Je lui ai crié dessus. Moi, j'ai levé la voix contre lui et je lui ai fait des reproches insensés ! Je lui ai dit qu'il était en partie responsable de la mort de Fabula ! C'est complètement idiot de ma part. Il n'est pas responsable.
On a aussi rencontré l'autre Akina... Le bug. Celui qui aurait dû être à ta place parmi nous. Il a survécu tout ce temps à la Nouvelle York avec quelques dizaines de résistants. Je me suis sentie tellement mal, vis à vis de lui, vis à vis de toi. Cette erreur qu'à fait la résistance, elle est terrible, mais à la fois je suis heureuse qu'ils l'aient faite. Je me sens ignoble de dire ça, mais sans quoi, je ne t'aurais jamais rencontré. C'est égoïste je sais, pardon.
Je m'en veux Akina, je ne sais plus où j'en suis. Je n'agis plus comme d'habitude. Je me suis réconcilié avec Madhi, je crois de doute façon qu'il est encore moins rancunier que moi. Mais je ne me sens pas à ma place. J'ai l'impression que je devrais être ailleurs en train de faire quelque chose... Je n'arrive pas à trouver les mots. Comme si on n'était pas en train de prendre le problème dans le bon sens.
Akina... Je me suis sentie mal ces jours ci, et au vu des symptômes, j'ai pensé que je pouvais être enceinte de toi. Si tu savais toutes les pensées qui m'ont traversées. La peur, la confusion. Mais l'espoir aussi, l' espoir d'avoir gardé une petite partie de toi. De toutes façons ce n'est pas ça, ça n'a plus aucune importance. Oh je me doute de comment tu aurais réagi si tu avais été là, tu aurais été fichu de t'en réjouir"

Elle est obligée de stopper le flot de ses pensés, des sanglots la prenne. La douleur est à son comble, elle n'a jamais pris le temps de faire son deuil, elle avait toujours l'espoir.

"Je... Je me rend compte en fait que celui auquel j'en veux le plus c'est toi. Tu étais parti Akina, tu m'avais laissé ! Bug ou pas, ça n'avait pas d'importance, tu as agi, pris ta décision sans penser à moi. Tu m'avais abandonné ! Tu m'as abandonné !!!"

Elle est essoufflé, peine à respirer. Ses mains tremblent et sa gorge se serre.

"je sais qu'un jour il faudra que je passe à autre chose. Que je te laisse partir. Mais je n'y arrive pas. Pas encore, je ne suis pas prête.
Aujourd'hui avoir des réponses est ma priorité. Je les découvrirai, je serai assez patiente pour ça. Je veux comprendre les choses pour les faire bien. Je veux prendre le temps afin de trouver le chemin qui me conduira vers la solution la plus... Paisible."

Elle réussi à se calmer. Sa respiration plus légère. Elle prend un pause dans cette discussion à sens unique qu'elle crée dans sa tête, et décide qu'il faut finir.

"tu étais un de mes piliers. Je les vois s'effondrer peu à peu. Mais autant que je t'en veux, je t'aime encore de tout mon être. Je croyais que la perte des mes parents était l'épreuve la plus difficile que je pourrais subir, mais ta mort la surpasse tellement.
Je dois me recréer un avenir sans toi. J'arriverai d'ici peu à l'envisager. Mais pour ton l'instant, je dois te pleurer encore.
À bientôt mon amoureux“

Sur cette dernière pensée, elle se redresse et quitte la pièce en prenant bien soin de refermer la porte derrière elle. Elle ressort du couloir et reprend sa déambulation dans la rue, toujours emmitouflée dans son pull trop grand. Elle ne prend pas directement la direction du dortoir, elle veut marcher pour se calmer. Mais elle sent déjà un poids qui s'est retiré. Et enfin, elle se sent libéré de cette chose qui la rongeait sans qu'elle comprenne la cause.