Sens - Une nouvelle détermination [Ouvert]

Prévoir un exode...
Je t'avoue que je ne suis pas le plus apte à éviter les massacres...
Mais j'ai confiance en nos capacités pour éviter le pire quoiqu'il arrive

Ah putain !!! J'ai oublié de vous dire que dans les notes de Néméo, il est précisé que Graveur est un Quadrilla indépendant ! Il ne sert pas l'Omicron, il fait sa vie de son côté, le secret de Pole Sud a été préservé.

Wolion écrit: Ah putain !!! J'ai oublié de vous dire que dans les notes de Néméo, il est précisé que Graveur est un Quadrilla indépendant ! Il ne sert pas l'Omicron, il fait sa vie de son côté, le secret de Pole Sud a été préservé.

Ouf ! ^^

Wolion écrit: Ah putain !!! J'ai oublié de vous dire que dans les notes de Néméo, il est précisé que Graveur est un Quadrilla indépendant ! Il ne sert pas l'Omicron, il fait sa vie de son côté, le secret de Pole Sud a été préservé.

aaaaaaaaaaaaah, Extrêmement, Extrêêêêêêêmement intéressant!

*arrive après la guerre*

Pour le passage avec Hideaki ^^ (à voir comment intégrer ça avec mon perso coincé full entraînement/mission xD)
Des scénettes par ci par là pourraient vraiment être un plus, c'est vrai.
*ne fait que répéter ce qui a été dit*
Bref, je dirai pas mieux que je me rangerai à la majorité, mais développer les persos progressivement sans forcément rajouter masse scénars, c'est une bonne idée ^^

/Comment ça Lyanna et Angel qui craquent dans le privé XD/

Siana écrit:
/Comment ça Lyanna et Angel qui craquent dans le privé XD/

Ben vous être les plus sérieuses et qui montrent le moins leurs émotions.

(Kriglla : Il est vrai xd)

~

Nous sommes censés arriver demain à la Nouvelle York et je n’arrive pas à dormir.
J’ai encore l’image du Quadria en tête, elle me hante. Je crois que n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Dès que je ferme les yeux, je revois les filles et Fabula passer à l’attaque, puis Madhi tomber… Je n’ai pas été assez efficace, il est gravement malade et j’ai l’impression que c’est de ma faute. Mon cœur s’emballe comme il a la mauvaise habitude de le faire. Je suis tétanisée, je suffoque. Il me faut quelques minutes pour me calmer et recommencer à respirer normalement. Je ferme les yeux mais la peur est toujours là, elle ne m’a pas quittée. Le Quadria, il faut que j’arrête de penser au Quadria. Mes mains se crispent sur ma couverture et je frappe contre le mur de la cabine, puis je réalise que je ne suis pas toute seule.
J'espère n'avoir réveiller personne, puis je me remets à penser à demain.
Je ne dois pas céder.
Je dois être efficace.

~

J'ai pas réussi avec le format rapport et tout et j'étais pas inspirée T-T alors j'ai fait ça... Voilà.

Avec la mort de Fabula et le départ de Joker, une nouvelle place s'ouvre à la table. Venez, on est bien, l'espérance de vie est élevée

J'ai une copine qui voudrait nous rejoindre. Je lui en avais parlé en juin mais du coup Siana avait rejoint avant (et elle avait oublié aussi XD) mais je lui en ai reparlé et je devais te demander si tu rouvrais la table. Beh j'ai la réponse XD

Fabula avançait vers son destin, curieusement il se sentait apaisé. Il n'eprouvait ni crainte, ni haine .
Le tank de l'omicron n'avait été qu'une formalité et Fabula continuait son chemin dans les tunnels de l'ancien monde.
La rencontre avec les résistants de la Nouvelle York et celui qui se prenommait Akina furent pour lui comme un soulagement .
Ils ont retrouvé leur ami... du moins celui qui aurait dû être leur frère... il sourit à cette simple pensée... la vie pouvait vraiment être ironique parfois... il sourit rassuré et transmis sa confiance à cet individu comme une passerelle entre son monde et celui à avenir... sous la forme d'une radio et d'un simple bout de papier.

Ils n'ont plus besoin de moi désormais, Je peux partir l'esprit en paix.

Il poursuit sa route avec Mahdi, Yuki, Evangeline et Lyanna... faisant fi des fantômes et oeuvres de celui qui serait son bourreau. Il est comme absent mais sait que son attention doit être focalisée sur ce qui vient.

Une ascension et la rencontre... son chant du cygne.

Face à lui une folie meurtrière personnifiee en là personne de Graveur... lui aussi àtout perdu... Fabula ne peut se résoudre à le détester et pourtant quand les premiers éclairs surgissent de sa main pour atteindre Mahdi il n'hésite pas une seconde... il s'interpose... une fois puis deux fois... son corps tremble et ces signes vitaux sont dans le rouge.

Derrière Yuki tente de raisonner Mahdi qui doit se désengager du combat:

"Allez viens lui crie-t-elle...
- Non répondit Mahdi"

Au fond de lui même Fabula ressent son appel, la bête à faim, mais il sait qu'il ne peut encore la libérer.

Les diodes rougeoyantes de son armure se mettent à luire d'un éclat terrifiant et dans un hurlement bestial pousse Mahdi et Yuki.

"Cassez vous tous les deux putains !"

Et désormais la douleur s'estompe, plus rien n'a d'importance si ce n'est une idée qui émerge mourir comme un brave... mourir libre...
Il se jette comme un forcené sur les barrières de Graveur en grognant et les démonte les unes après les autres à la force de sa lame, de ses poings et de sa tête...
Evangeline est exposée si Graveur se retourne s'en est terminé d'elle... allez Fabula plus fort, plus vite... tu peux encore servir à quelque chose.

Il plante son katana en plein coeur de Graveur et reçoit une décharge qui aurait dû le mettre à genoux mais pas cette fois, pas aujourd'hui... plus jamais.
Il resserre son étreinte sur la garde d'Esprit Oméga et maintient son emprise déterminé à ne pas laisser la moindre opportunité à Graveur de pouvoir bouger ou éviter quoi que ce soit, désormais il est à leur merci.

"Fabula... Fabula tu viens ?"
C'était ses amis... esprit Oméga... il étaient tous derrière Graveur, ils l'appelaient souriants, fier. Ils sont tous là...

La main de Graveur se lève.. Mais il n'a pas envie de l'éviter... à ses côtés Lyanna l'a rejoint, Evangeline n'est plus seule... derrière Mahdi et Yuki... ils s'en sortiront l'ennemi est déjà vaincu...

La main de l'ennemi brille intensément... il pourrait l'éviter, mais pas sans relâcher son étreinte... alors soit... il sourit confiant...

"Allez vient je t'attends... Je n'ai pas peur... tu peux briser mon corps... annihiler mon existence et me faire sombrer dans le néant et l'oubli mais JAMAIS tu ne toucheras mon âme, JAMAIS tu n'auras raison de mon esprit, je demeure invaincue."

La main s'abaisse et face à la lumière il hurle une dernière fois:

"JE M'APPELLE.. FABULAAAAAA !"

Et alors que son armure volait en éclat, et que le néant le rappelait une dernière pensée...

Ne racontez pas comment je suis mort, racontez seulement comment j'ai vécu.

Ca y est, le sous-marin arrive en vue de la Nouvelle-York, le théâtre lugubre de la "fin de la résistance", le lieu où tout a commencé pour nous en tant que bug, et où tout a fini pour tant de gens... Wilfried va nous attendre sur les quais de la ville, en passant dans l'ombre-monde. Il a décidé de rester un passager clandestin jusqu'au bout, soit.
Alors que l'on sort du sous-marin sur cet immense quai, j'essaie de décrire la scène comme promis, en plus beau, à Fabula. Difficile ... très difficile, tant la scène ne s'y prête pas, ce n'est que désolation, les quais tiennent encore debout, mais on ne peut pas en dire autant des bâtiments, des squelettes jonchant le sol et de la tornade qui ravage la ville au loin.

On rejoint Wilfried, un peu plus loin sur les quais. Je m'appuie volontiers, tour à tour, sur l'épaule de Fab et Yuki, J'avoue ne pas me sentir très bien, mais encore prêt à affronter ce qu'il va advenir. Je n'ai pas encore réussi à leur parler de l'idée de ne pas tuer Graveur, je pense qu'ils ne comprendraient pas. Moi-même je ne comprends pas, je sens qu'il faut en finir avec les meurtres, quel qu’ils soient.

Nous essayons de nous approcher, et déjà les vents nous balaient, s'il y a bien un avantage à vivre dans une base souterraine, c'est bien de ne pas avoir de vent, ou alors des conduites d'air chaud qui vous ravigote. Là on essuie bourrasque sur bourrasque, et Fabula se prend même un éclair dans le dos, un des éclairs qui jaillit de la tornade. Comme si la ville n'était pas assez ravagée...
Angel et Lyanna passent dans l'ombre-monde pour voir s'il n'y a pas moyen de passer sans risque. Et au retour, elles ont plutôt l'air d'avoir un nouveau problème qu'une solution... Lyanna nous affirme que la tornade est identique dans les deux "réalités", ce qui veut dire, selon elle que la barrière entre les deux mondes est plus ténue. Bien que ça me paraisse surréaliste, qu'est-ce qui ne l'a pas été dernièrement?

Après que Fab nous ai décrit une entrée dans le sol, Wilfried parle de "mais trop" auquel il n'avait pas pensé. Je ne comprends pas trop l'expression, et je ne sais pas de quoi il parle, mais apparemment, ça nous évitera de prendre des éclairs en pleine gueule, alors on signe et on le suit.
On arrive dans une ouverture dans le sol, des escaliers nous amènent sous terre, il y a un chemin étrange qui semble continuer sous le sol, avec des machines qui ressemblent pas mal à notre tram.

On rejoint donc Fab, et on commence à parcourir un tunnel sombre, seulement illuminé de nos petites lampes torches, ici aussi il y a des tas de cadavres, Fab dit qu'ils ont des auras vertes et non pas rouges comme c'est l'accoutumé. Moi ce que je vois c'est qu'il n'y a plus que les os et les vêtements, par-ci, par-là, il y a des squelettes plus petits, des enfants qui devaient avoir le même âge que nous le fameux jour... voir même moins...

Fab me parle de son enfance, ce qu'il n'a pas fait souvent, comme quoi c'est lui-même qui s'est crevé les yeux... Qu'il se rappelle de ce qui bougeait sur ce chemin de fer, que cela s'appelait un "toin" et que ça servait basiquement de tram/sous-marin mais sous terre. Alors même qu'on essaie de continuer cette discussion, la poisse vient nous jouer un tour.

On entend quelque chose se déplacer dans le conduit, il arrive en face de nous, on voit un énorme machin qui ressemble à une araignée, racler les parois en notre direction, faisant bien trois mètres sur quatre. Lyanna le reconnaît immédiatement comme un tank autonome de l'Omicron, et elle nous affirme que son point faible, c'est le générateur à l’arrière, sous la bestiole. Heureusement qu'elle est là, notre capitaine!

Il est difficile de décrire ce qu'il s'est passé, mais ça a été très rapide, j'ai perdu de vue Yuki qui au début voulait me protéger avec son bouclier d'énergie, mais après elle est devenue imperceptible. Wilfried aussi, mais c'est parce qu'il était très rapide, incroyablement même, Fab se jette sur la bestiole, pour passer en dessous et porter un coup au point faible. Angel décharge une quantité astronomique de balles spéciales sur l'ennemi, alors que Lyanna sort un fouet ultra-sophistiqué pour le découper en rondelles.
Ne supportant pas de rester en retrait, et étant toujours assez lent dû à ma maladie, je me dit que je vais utiliser cette bonne vieille armure. Je m'accroche au plafond avec le grappin et avec la traction, je me propulse à travers le couloir, et pour bien appuyer mon élan, je sors le pavois pour glisser dessus et arriver dessous le tank avant Fab.

... Enfin ça c'est la théorie...

... En pratique, je me vautre par terre, je fais des roulés-boulés, et j'ai beau être en armure, c'est pas agréable, pour me retrouver dos au sol, une patte de méca-araignée qui s'enfonce dans mon pavois, mon armure, mon bras et ...

... Je me retrouve propulsé contre un mur, poussé par une armure noire, qui n'est pas celle de Fab puisqu'il dessoude le tank par le, disons, hum, rectum? C'est sûrement Wilfried, j'ai toujours autant de mal à cerner le personnage, mais là je lui dois une fière chandelle, si la philonite n'arrête pas les pattes du tank, mon bras l'aurait encore moins fait...

Je me rends compte que mon armure est percée, et comme Lyanna a dit que l'on était peut-être dans l'ombre-monde et la réalité en même temps. Du coup je suis peut-être contagieux! J'arrache rapidement, avec tout le respect que je peux néanmoins, un lambeau de vêtement du premier défunt croisé. Fab me demande de le remettre tout de suite à sa place, apparemment j'ai altéré quelque chose dans l'aura. Je n'y comprends trop rien, mais j'ai besoin de fermer ce trou au plus vite!

Yuki qui pense bien faire, arrive pour me faire un bandage, mais je la repousse durement, en lui disant de me filer le bandage et de s'éloigner, énervée, elle me le jette au visage.

... Désolé sœurette, mais je ne peux pas prendre le risque que tu sois infectée, quand à savoir comment te dire les choses, j'ai toujours des progrès à faire...

Lyanna vient à ma rencontre et me passe un savon, je n'avais pas à entrer dans le combat dans mon état, à repousser Yuki de la sorte, en bref, me comporter en connard égo-centré. Je lui réponds pour me défendre que je ne leur laisserai pas prendre tous les risques pour moi.

Lyanna"C'est pas pour toi qu'on est là, c'est pour la résistance, [...] si tu meurs aussi, comment on fait après, nous, sans toi"

... Touché...

Ca faisait un moment que je n'avais pas énerver Lyly, et derrière cette remarque, je comprends bien la peur qu'elle a, la peur qu'elle contient depuis le début de nos missions. La mort plane au-dessus de nous... quand ce n'est pas la disparition, pure et simple...
... Encore plus dur de parler de ne pas tuer Graveur ...


On attend donc que mon armure se régénère, une petite heure, que l'on passe dans le silence. Ma petite crise n'est pas très bonne pour le moral de l'équipe. Aussi je m'excuse timidement auprès des filles, mais considérant que je pense encore avoir agi au mieux, je n'ai pas vraiment formulé plus qu'un "désolé". Je me sens soudainement plus qu'inutile, un poids mort...


Plus tard, après quelques temps à marcher, on se retrouve dans une nouvelle station, et soudainement, on est pris dans une embuscade, enfin soudainement... Wilfried nous prévient d'avancer sans mouvements violents. Bon on coopère tous sans trop se poser de questions.
Des gens armés, maigres et en haillons nous tiennent en joue et nous demandent ce que l'on fait là, on n'a pas besoin de défendre longuement notre cause, ils se revendiquent de la résistance, tout comme nous.
Et bien qu'ils nous ligotent et nous somment de baisser les armes, ils se rendent vite compte que l'on n'est pas de l'Omicron. Du coup on commence à parler avec le chef de ces quelques dizaines de réfugiés, qui ont apparemment survécu depuis 17 ans dans les ruines de la Nouvelle-York. Il se passe quelque chose d'étrange dès qu'il approche Lyanna, une rose de philonite se forme dans sa main. Le souffle court je comprends ... Akina ...

Je parle rapidement de ma théorie à Yuki, mais je ne tiens plus en place et je coupe Lyanna pour lui demander son prénom, et il me répond bel et bien Akina...
... Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens soulagé à entendre ce nom, mon frère ne revient pas parmi nous, mais on a trouvé un nouveau bug, je souris intérieurement, c'est la première fois que je ressens une victoire, elle est pour toi celle-là p'tit frère...

Il nous explique comment il a vécu ici avec ses confrères résistants, comme de réels survivants purs et durs, dans les restes d'un champ de bataille. Bien que Lyanna serait pour un peu plus de modération sur ce que l'on peut dire ou non, on n'arrive pas à se retenir et on déballe tout sur le fait qu'il soit un bug, et que c'est pour cela que l'Omicron n'arrive pas à venir à bout d'eux.
Il n'est pas très difficile de les convaincre de partir, ici ce n'est pas une vie, et même si nous sommes une chance illusoire, il vaut mieux la tenter que de lui tourner le dos.

La méthode et le timing reste à débat, la plupart d'entre nous veulent les embarquer coûte que coûte, même si l'on ne revient pas de notre affrontement contre graveur. Mais Lyanna soulève un point important, une telle vie a du laisser des cicatrices, ainsi, lorsque il s'agit de les embarquer sans nous, elle se montre un peu frileuse. Il semble que c'est Fab qui tranche le problème, je ne prends plus part à la décision, pour moi, il faut que l'on revienne tous vivants de l'épreuve contre Graveur.

Coincé entre deux sentiments, la joie et l'inquiétude, j'évoque mes théories à Yuki, on pourra peut-être trouvé Théo ici, puisqu'on est entre les deux réalités, il est possible que selon Wilfried, Théo appartienne au néant. Ce qui est cryptique, mais s'il y a un endroit qui s'en approche, c'est l'espace entre deux mondes.

On continue d'avancer en donnant les dernières instructions aux résistants survivants et on avance dans la direction de la tornade. Les parois sont de plus en plus étranges, recouvertes de gravures, les résistants nous ont bien expliqué d'où le Quadrilla tenait son nom, mais c'est encore plus parlant maintenant.
Ils nous ont aussi dit que ceux qui essayaient de les déchiffrer devenaient fous, alors je me contente de regarder droit devant moi et de couper ma lampe-torche. Il suffit d'aller tout droit.

On finit par déboucher sur un parking immense, avec un immeuble juste au-dessus, nous attend en plein centre, une coquille de Quadrilla vide, brisée, et un espèce de fantôme qui est assurément Métatron.
Chose extrêmement étrange, elle se met à nous parler, et nous conjure d'arrêter Graveur, son amour, qui est devenu fou. On comprend avec les gravures de plus en plus nombreuses et précises, qu'il se trouve au sommet du bâtiment.

Wilfried veut faire ses adieux à Métatron, ce que je trouve assez étrange, puisque si j'avais bien compris, il l'avait tué en self-défense. Il continue à garder bien des mystères...

Une fois arrivé en haut de l'immeuble, on voit le fameux vieil homme sur son fauteuil roulant, mais en vachement plus bleu que dans mes hallucinations... Il nous sort un discours des plus déjantés en effet, il pense pouvoir annuler la mort de sa femme en tuant des gens entre les deux dimensions (d'ailleurs notre voyant de présence réalité/ombre-monde, clignote en permanence dans la tornade.) Wilfried se pointe et ils échangent quelques mots, je ne comprends pas tout, mais Graveur semble en savoir beaucoup, et il est très, disons... théâtral.

Fab essaye de le calmer en lui parlant si tranquillement comme il sait le faire, mais étrangement, cela énerve encore plus le Quadrilla qui commence à lever des barrières autour de lui, et à rassembler sa foudre. Je lui annonce au milieu de ce flot de fureur que je veux l'aider à soigner la blessure de sa femme, il sembla accepter en me demandant de mourir... en suivant sa théorie, ça marche complètement ... le combat s'engage malheureusement.

Wilfried prend beaucoup de dégâts et semble tourner autour de Graveur comme une feuille au vent, nous épargnant les premiers tirs, à part celui que Graveur me destinait, mais Fab se jette devant moi pour l'encaisser à ma place.

... Arrêtez de subir pour me défendre

Lyanna et Angel commencent à l'arroser copieusement, mais les barrières ont l'air bien plus puissantes. Quant à Yuki, elle vient se mettre à côté de moi pour me protéger de sa bulle énergétique.

... Arrêtez de me surprotéger, je suis un membre à part entière de l'équipe...

Sans pouvoir articuler un seul mot à l'égard de Yuki, je n'ai pas le temps, ni les mots pour me justifier. Je sors de sa bulle de protection, en fixant Graveur, je dois l'atteindre, au fin fond du mental de cette personne rongée par le chagrin et la démence, il y a un chemin vers la paix, chaque pas est hasardeux, hésitant, mais même s'il faut marcher sur les mains, je veux atteindre cet objectif.
Je lui hurle comme je peux que cela ne sert à rien de m'attaquer, je suis dejà condamné par son virus, je veux juste l'aider...
Alors encore plus en colère il me renvoie de la foudre...

... La réalité s'altère à nouveau, comme elle l'a déjà fait lors de nos précédents combats, j'arrive à sortir les structures métalliques du toit du bâtiment à mains nues et en faire des para-tonnerres contre la foudre de Graveur...
... Fab ouvre en deux la barrière de Graveur et se jette sur lui avec une arme surpuissante...
...Yuki arrive à balancer une flèche qui atteint Graveur en plein coeur ...
...Angelfait apparaître des trous dimensionnels grâce à une étrange arme et se téléporte à côté de Graveur l'arroser copieusement tout en lui sortant le discours déchirant de Métatron...

Je continue de m'avancer vers la barrière de Graveur et en lui annonçant que la blessure de sa femme que je voulais guérir, c'était celle qu'elle avait laissé dans son coeur, je me mets à graver aussi le portrait de Métatron sur les barrières faiblissantes du Quadrilla. Cela le met en rage, l'effet inverse de ce que j'escomptais, il se lève (pas si handicapé que ça!) et commence à graver par son énergie toutes les parois avoisinantes.

Il se passe quelque chose d'étrange depuis le début de ce combat, le lieu même semble changer de ... matière, on dirait du ... bois?...

Graveur semble perdre des forces, mais il réussit à réunir encore assez de foudre, Fab et juste devant lui, et il ne peut pas bouger, non non NOOOOON!

... Pas encore ! ...

La décharge est fulgurante, surpuissante, l'armure de Fabula lâche, instantanément son corps est désintégré dans les limbes des deux mondes, seuls quelques morceaux de son armure retombent au sol.

Je me jette à ses côtés, trop lent pour m'interposer, je n'arrive à ses côtés que lorsqu'il a rejoint l'unité Omega...
Mes larmes jaillissent comme deux torrents, j'entends les tirs de mes soeurs continuer à arroser le Quadrilla. Mais le son est comme bloqué, j'entends juste un battement sourd, peut-être mon propre coeur, ou les derniers battements de celui de Fabula.
Mais il n'y a plus rien, et le son réapparaît, les cris déchirants de rage, de tristesse qui nous animent et que je me surprends à hurler moi-même, sans pouvoir détourner les yeux d'où se tenait Fabula, je me contente de déployer le pavois au-dessus pour que les retombées du combat ne souillent plus ce dernier emplacement.

Soudain Graveur semble se craqueler, il devrait disparaître mais au lieu de cela, il s'élève dans le ciel, et d'une tirade magnifique, cynique et sombre, il semble saluer la foule, comme si tout ceci était une pièce de théâtre. Et l'espace d'un instant, il semble bien que l'on soit au milieu d'un amphithéâtre, et que le public se lève pour saluer la pièce.

Qu'est-ce que c'est que ce bordel!!?? Qui se joue de nous!? C'est une comédie de perdre ses amis, de souffrir sans fin, de voir un monde se déchirer en deux!? Et ils disparaissent instantanément, ça ne se passera pas comme ça, rendez-nous nos frères! Les réponses sont ici. J'interpelle Yuki pour qu'elle cherche Théo et je me concentre pour essayer de stabiliser le bâtiment afin qu'elle puisse mener cela à bien. Comme on est à moitié dans l'ombre-monde, cela semble fonctionner pour la stabilisation...

... En revanche, pour ce qui est de Théo ...

Wilfried commence à me suggérer fortement de quitter les lieux, il n'y a plus rien à faire ici, je ne suis pas d'accord, mais je n'arrive plus à maintenir le bâtiment, et le théâtre a disparu, nous nous résolvons donc à descendre.

Une fois en bas, on tombe sur un autre Quadrilla à côté du corps de Métatron. Nous venons tout juste de sortir d'un combat éprouvant, une perte immense nous transperce à nouveau le coeur et voilà que se tient devant nous notre mort potentielle, aussi suis-je mal inspiré de lui parler abruptement pour savoir ce qu'il veut.

Mais il est là pour détruire le corps de Métatron avec notre aide, dans les deux réalités. A court de temps et de ressources, nous acceptons cette alliance temporaire, sinon la tornade pourrait nous détruire tous avec toute l'énergie qu'elle s'apprête à relâcher. Nous y parvenons, et la tornade cesse instantanément. J'en profite pour constater, que je ne suis plus malade, et ce depuis que Graveur est vaincu.

Nous avons ensuite l'occasion de parler avec ce Quadrilla, cet allié qui nous précise bien que c'est une situation temporaire. Il se nomme Météore et lorsqu'on lui demande si on peut / il veut arrêter cette guerre stupide, il nous dit qu'il ne peut pas.
Qu'ils ne peuvent pas...
Ils sont trop différents, selon leurs dires (ce que semblait affirmer Graveur aussi dans ses tirades) ils ne ressentent rien car ils ne sont pas réels, et qu'ils sont nés libres de toutes contraintes, pour devenir réel et ressentir les choses comme nous, ils doivent venir à bout de la résistance.

J'ai beau sortir tous les arguments qui me viennent à l'esprit, il campe sur ses positions, pour moi ils sont réels, ils ont des émotions, Graveur et Métatron étaient amoureux, Météore nous envie ... Mais il ne déroge en rien à son discours.
Pourquoi tous se détruire, si jamais la résistance meurt, ils ne pourront pas apprendre la liberté, si jamais les Quadrillas meurent, nous ne pourront pas apprendre le vide, la paix intérieure...

... Nous aurions tant à apprendre les uns des autres...

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Plus tard, à bord du sous-marin: Lyanna a reçu un papier de la part d'Akina de la Nouvelle York. Il s'agit du testament de Fabula il nous est adressé d'un ton très serein, et qui se veut très chaleureux envers nous, et qui veut notre bien, notre liberté de pensée, et surtout que l'on se rassure sur le fait qu'il est parti en paix et qu'il s'en doutait.

"Il était plus résistant que la résistance"

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Encore plus tard, cabine de Fab et Mad: Je rentre dans la cabine pour essayer de trouver un peu de repos et calmer mes esprits, et je remarque sur mon bureau, une feuille blanche, et un stylo. J'allais me diriger vers mon lit, mais j'ai un sourire en coin, et m’assoit au bureau, me saisissant du stylo:

Fabuleux comme le monde,
Parcouru de ses destinés entremêlées,
De ses éclairs nous inonde,
révélant cette toile, peinte d'une main zélée.

A corps et à cris,
Les tourments nous ont désuni.
Plongeant l'un au fond de la terre,
L'autre au plus haut de la lumière.

Un souvenir ne meurt jamais,
Il imprègne le tableau.
Tant qu'un être pourra le porter,
Il vivra derrière ses yeux clos.

A travers les ténèbres les plus noires,
Émergent les plus grands espoirs.
Portons le dessein de nos êtres aimés,
Pour qu'en vain, ils n'aient œuvré.

En posant le stylo, je prends une autre feuille, pour recopier le poème au propre, pas juste en dessous du visage, espérant que celui-ci contiennent plus d'encre que de larmes, une fois cela fait, je me lève et, au lieu de ranger le poème dans le tiroir j'ai un petit sourire et le pose sur le coussin de Fabula

"J'espère pour toi que tu VOIS à nouveau ta famille, Fab, tu vas me manquer mon frère."

Eh ben... Les mots me manquent, j'ai eu les larmes aux yeux en lisant vos résumés.

Kriglla, tu gagnes deux points d'Immersion positive. Joker, je suis sincèrement content que tu aies posté un ultime adieu sur ce topic :)

M'en parle pas je les ai aussi les larmes mdr. Mais ne le dit pas stp j'ai une réputation à défendre.

Joker écrit: M'en parle pas je les ai aussi les larmes mdr. Mais ne le dit pas stp j'ai une réputation à défendre.

vu !!

Karnillia écrit:

Joker écrit: M'en parle pas je les ai aussi les larmes mdr. Mais ne le dit pas stp j'ai une réputation à défendre.

vu !!

On se voit dans 3 semaines Karnilia... tu fais bien de me le rappeler par ce poste :)

À très bientôt :)

Dans la tête de Yuki

Sur les quais de la nouvelle York

Ça y'est je suis prête. Combien j'ai de retard ? Mince je suis à l'heure ! Hé hé, Lyanna ne va pas en revenir... Moi non plus d'un côté.
Mais l'enjeu est bien trop important. Il faut sauver Madhi...
J'ai un bon pressentiment, je sens que ce lieu va nous apporter des réponses... Quelque chose. C'est, d'un côté, là que tout a commencé. Je me demandais d'ailleurs si j'allais reconnaître des éléments de la ville, quelque chose de familier. Mais tout n'est que désolation et mort, et ce n'est pas les souvenirs qui sont restés en moi. Je me souviens si peu de mes parents. Ma mère adorait me coiffer. Je lui parlais de plein de choses tandis qu'elle me brossait les cheveux. Et jamais elle n'était ennuyée de mes bavardages incessants. Mon père était rigolo. Il adorait me faire rire avec des tours de magie. Mais à vrai dire je ne sais même pas si ces souvenirs sont vrais. Est-ce des scènes qui se sont vraiment passées, ou des sont elles des histoires que je me suis inventées pour remplacer une réalité tellement...
Je me demande si les squelettes qui jonchent le sol sont les restes des connaissances de mes parents. Peut-être certains de leurs amis, ou plus...
Merde Yuki ressaisi toi ! Tu perds le groupe, avance !

Anchors nous guide tant bien que mal. Cette tempête est violente, les vents nous empêchent d'avancer à notre rythme. Il a l'air toutefois de savoir ce qu'il fait. Il a l'air de savoir beaucoup de choses... Peut être que... Il faut que je lui pose la question pour Theo.

...

"il n'est pas dans la mort, mais dans le néant". Qu'est-ce que cela peut vouloir signifier. Où est le néant. L'ombre monde ? Non je l'ai cherché là bas. Ce qu'on a dit avec Madhi est une possibilité. Quelque chose qui se trouve encore plus loin que l'ombre monde. Une autre dimension.

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Dans les tunnels du métro

Enfin un endroit à l'abri de ce vent. Qu'est-ce c'est que ce bruit ? Merde c'est quoi ce truc !!! Un tank autonome de l'Omicron. Mais qu'est-ce que ça fout là. Vite, il faut mettre Madhi à l'abri. Derrière ce rocher ça sera bon. Lyanna dit que sa source d'énergie se trouve à l'arrière de la machine. Je dois aller aider mes camarades, je peux leur être utile. Je dois laisser Madhi, il est en sécurité ici. Je dois foncer...
Mais que fait Madhi... NOOON reste caché tu es trop faible !

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Après la fin de la bataille

Mais qu'est-ce que j'ai été idiote. Je n'aurais jamais dû laisser Madhi seul. J'aurais dû l'empêcher d'aller sur le champs de bataille. S'il est blessé c'est de ma faute. J'ai été incapable d'aider mes frères et sœur mais en plus il s'est mis en danger et je n'ai pas été là pour l'en empêcher.
Maintenant il refuse que je lui mette son bandage. Mais il se fout de moi, son putain de virus ne va pas nous atteindre ici, nos resploids nous protège. Merde, je n'arrive pas à retenir mes larmes. Très bien s'il ne veut pas de mon aide il n'a qu'à le bouffer son bandage !!!

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Un peu plus loin dans les tunnels

Ces personnes qui nous ont arrêtées, je n'arrive pas à croire que des résistants aient survécu autant de temps ici seul. Leur chef semble gérer. Il faut dire qu'on vient de découvrir qu'il est un bug lui aussi, vu la réaction de la resploid de Lyanna. Mince, Madhi vient de lui demander son prénom, on ne l'avait pas fait jusqu'à maintenant... Akina...
Non ce n'est pas possible... J'ai le souffle coupé, mes jambes ne me tiennent plus... Les larmes me brûlent les yeux. Cet homme, il aurait dû être notre frère. Et Akina... Notre Akina... Mon Akina... Non je n'ai pas le droit de dire ça... Mais il aurait dû être ici, à sa place...

...

Je suis d'accord avec Fabula. Il faut que ces personnes rentrent avec nous. Ou qu'elles rentrent sans nous si...
Je dois aller voir Akina. J'aimerais qu'il sache à quel point je suis désolée pour ce qu'il lui est arrivé. Mais surtout je ne veux pas qu'il est de rancœur envers notre Akina. Cela me briserait le cœur de savoir qu'il l'accuse, qu'il le tient pour responsable de sa misère, lui qui a aussi souffert de cet échange.

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Vers le centre de la tornade

Plus nous nous rapprochons, plus le signal de l'ombre monde devient fou. Le voyant s'allume et s'éteint comme si nous étions dans la réalité et l'ombre monde en même temps.
Le corps de Metatron gît là, en plein centre de la pièce. Son fantôme nous demande de tuer Graveur, devenu fou depuis sa mort au point de vouloir créer la destruction des 2 mondes. Moi qui pensait que les Quadriats étaient des êtres primitifs, sauvages et cruels. Je découvre ici le discours d'une créature pleine de bienveillance et de douceur.

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Sur le toit

Graveur a l'air si vieux et fatigué. Épuisé par ces années de solitude. En colère, plein de rage. Je... Je croyais avoir goûté à la souffrance, mais cela ne doit être rien en comparaison de lui. Moi j'ai mes freres et sœurs à mes côtés.
Ce nom de voleurs de vie, il n'était pas destiné qu'à Madhi, mais à nous tous.
Il se prépare à attaquer ! Non il vise Madhi !!! Fabula a encaissé le coup à sa place. Je dois agir vite. Protéger Madhi et l'empêcher de rejoindre le combat, il est bien trop faible.
Non je n'y arrive pas. J'essaie de le pousser hors de la zone dangereuse, je m'agrippe mais il refuse et part en avant. Il va se faire tuer. Il refuse encore mon aide. Je me sens inutile, je n'arrive pas à le protéger. Alors il faut tuer graveur pour le sauver. Si c'est le seul moyen je le ferai.

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À la fin du combat

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où est Fabula ? Non ce n'est pas possible. Non pas encore, PAS UN AUTRE ! TOUTE CETTE VIOLENCE ME DÉGOUTE. À QUOI BON ? ELLE N'APPORTE QUE LA MORT, LA MISÈRE ET LA DÉSOLATION. À QUOI ÇA RIME TOUT ÇA, MERDE !!!!!
Et cette mitraillette encore dans mes mains... Fabula est mort pour une guerre qui n'a aucun intérêt. On se bat pour quoi exactement ? Je ne comprends plus. Personne ne m'a jamais expliqué.

Lyanna me crie que l'immeuble s'effondre. Je dois me lever, il faut faire venir Madhi. J'essaie de le convaincre mais il me dit une chose qui me fait réagir. Si le néant était ici, à mi cheval entre l'ombre monde et la réalité. Si Theo était ici ? Je n'y crois pas... Mais peut être. Je crie de toutes mes forces, je l'appelle de tout mon cœur, jusqu'à sentir de la douleur dans ma poitrine. Je n'entends aucune réponse. L'immeuble menace de plus en plus de s'effondrer. Il faut partir, je crie sur Madhi qu'il faut laisser tomber, il n'y a rien ici.

Un Quadriat nous attend en bas. Une coopération ? Après tout ça je suis perdue, mais il faut effectivement éradiquer cette tornade et pour cela nous devons travailler ensemble.

...

Les mots de graveurs résonnent encore dans ma tête. "si vous n'étiez pas nés nous serions réellement nés"... Leur réalité n'est pas la notre.
Graveur disait feindre des émotions qu'il était incapable de ressentir, mais ses actions transpiraient la douleur de la perte d'un être cher. Il souffrait et l'exprimait dans sa rage. J'en ai appris bien plus sur eux en ces quelques heures que dans les 22 premières années de ma vie. Et si nous nous trompions ? Si les quadriats n'étaient pas nos ennemis, mais s'il avaient subis le même sort que nous ? Si nous étions dans une guerre qui n'a aucune raison d'exister ? Des réponses. Il nous faut des réponses.

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Dans le sous marin

C'est une bonne chose que nous ayons pu tous embarquer. Et le rationnement ne sera que de courte durée, je suis heureuse de savoir que nous ramenons ces personnes là où elles ont leur place.
Mais je me sens vide, inutile, en colère. Dans le sous-marin personne ne se rappelait de Fabula quand nous avons annoncé sa mort, effacé comme Theo, j'ai eu l'impression qu'un boulet avait été projeté contre ma poitrine.
Nous n'avons pas de corps à enterrer auprès de ses frères et sœurs d'esprit Oméga. Tout recommence encore, et on va nous dire que c'est dans nos têtes. Mais Anchors et Akina s'en souviennent et j'ai le testament de Fabula pour preuve. Il est hors de question que je me taise cette fois. Je compte bien me faire entendre, marre d'obéir, marre d'écouter. Cette fois c'est moi qui vais parler.

(Je tiens tout d'abord à dire que c'est kiffant de lire vos productions x3)
Une image de la miss :

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Débarquement

Nous avons débarqué à la Nouvelle York il y a à peine quelques minutes et je sens déjà le malaise s’emparer de moi. Cette désolation que j’avais occultée, cet endroit… Je baisse rapidement les yeux et je suis les autres, prête à agir en cas de besoin.


Le métro

Nous évitons la tornade grâce à Fabula et Wilfried, qui nous font emprunter cette voie bizarre qui passe sous terre. Le cimetière lugubre qui nous y attend me glace, je réprime un frisson chaque fois que je passe trop près d’une dépouille. Ces gens, tous ces morts, toutes ces vies éteintes… Je continue de baisser les yeux pour ne pas les regarder, pour ne pas affronter ceux que je me suis efforcée d’oublier. Ils sont là, depuis plus de dix ans, hors des mémoires, à attendre que le temps ait fini de bouffer ce qui reste de leurs os. Puis il y a ce bruit et ce tank qui se jette sur nous. Mon arme est déjà prête. Je dois protéger les autres, je dois attirer l’attention de ce monstre. Je tire sans pitié.


Akina et la résistance

Ces résistants nous donnent des ordres, mais je n’ai pas confiance. Malgré leurs directives, je garde mon armure sans dire le moindre mot. Un nom est prononcé et déclenche une rafale d'émotions chez mes compagnons… Akina… Yuki en parle si souvent ! Mais ce n’est pas le meilleur moment pour faire des rencontres, la tornade est proche et nous devons agir. D’une décision commune, nous partons à l’assaut de Graveur.
Les murs et différentes surfaces de la ville sont recouverts de gravure plus déroutantes les unes que les autres, mais je ne me laisse pas sombrer dans la folie. Je sais que ce que nous faisons est trop important pour me laisser ainsi distraire. Madhi dépérit à nos côtés, le virus le ronge à vif et nous sommes pour le moment impuissant. Ma haine commence à grimper envers Graveur.


Metatron et Graveur

Nous sommes dans l’oeil de la tornade et un corps immatériel plane au dessus d’un autre et nous tend la main. Les deux sont très semblables et je pense déjà connaître leur identité. Metatron. Ses mots m’atteignent plus qu’ils ne le devraient alors que je pensais me servir de ma colère pour le vaincre. J’en viens presque à me demander si les monstres qui nous étaient décrits n’en étaient pas moins des êtres doués de sentiments comme nous.
Graveur nous attend plus haut. Je suis prête à en découdre et lui aussi apparemment. Il espérait l’arrivée des voleurs de vie et nous sommes là. Des centaines de barrières, ou plus peut-être, apparaissent tout autour de lui et il attaque. Il vise Madhi mais Fabula s'interpose. Yuki lutte avec notre ami affaibli pour qu’il se retire mais ils s’obstine. Je sens la peur monter à nouveau en moi, mais ce n’est pas le moment de céder. Je déploie les ailes de ma Resplioid et commence à tirer. Mes projectiles touchent leur cible, mais n’ont pas le résultat que j’espère. Seules quelques barrières tombent, aussitôt remplacées par d’autre. Ce n’est pas à ce rythme que nous allons le vaincre. Tout se passe si vite, Wilfried perce ses protections avec d’immenses griffes en phylonite, attaque mais se fait violemment projeter plus loin. La créature s’en prend à nouveau à Fabula, mais commence un drôle de duel avec Madhi. Tout se passe si vite… Je dois agir… Je dois agir… JE DOIS AGIR ! Un appareil apparaît entre mes mains, surgi de nul part. C’est étrange, c’est comme si je l’avais toujours manipulé… Je vise et crée deux portails que je traverse. Que vient-il de se passer? Un portail? Tout ce que je sais, c’est que je suis au delà des barrières de Graveur et qu’il est à portée. Plus tard les questions. Je le mets en joug, mais soudain, les paroles de Métatron me reviennent à l’esprit. Que suis-je sur le point de faire ? Je tire en répétant ses mots, impassible. Nous ne sauverons peut-être pas que Madhi.


La mort de Fabula

Graveur cède à l’ultime assaut de Fabula et, dans une explosion de foudre bleue, l’emporte dans sa chute. Il ne reste de lui que des fragments de Resploid qui se fondent dans celle de Madhi, horrifié. Yuki tombe à genoux et pleure, Lyanna n’est pas dans un meilleur état. Madhi est effondré. Et moi, je suis incapable de dire ou de faire quoique ce soit, incapable de verser la moindre larme.

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Nuit du 3 Janvier 1001

Mon esprit avait choisi d’occulter ce jour maudit et tout ce qui s’y rapportait, mais la vision des larmes des autres avait fragilisé le mur qui s'était dressé entre mon ancienne vie et celle-ci. Quelques images se faufilèrent dans les interstices de cette protection fracturée et me frappèrent.

La guerre, puis des marmots rassemblés dans un sous marin, des pleurs. J’ai peur et j’ai froid. J’appelle ma mère en vain. Maman, s’il te plaît maman reviens... Je suis perdue, ils m’ont abandonnée. Je suis toute seule…
Et une main se pose sur mon épaule. Madhi est là, avec un petit sourire triste, et Yuki et Lyanna ne sont pas loin. Nous ne serons plus jamais seuls. Nous serons une famille.

Ces images, j’avais choisi de les oublier, comme j’avais oublié ces gens. Je m'étais promis de ne plus pleurer.

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Dans le sous-marin

A peine remis de nos émotions, nous embarquons dans le sous-marin direction Pôle Sud. La mort de Fabula nous hante tous.
À l’heure du premier repas, peu de mots sont échangés. Les esprits sont ailleurs. C’est à mon tour d’être là pour eux, comme ils l’avaient été ce jour là dont j’avais effacé les images de ma tête. J'ai renfermé mon cœur loin de toute cette souffrance, je suis devenue parfois si indifférente que j'en reviens à me demander si un coeur bat encore dans ma poitrine, mais ils ont besoin de moi.

“Je veux vous aider…”

Et à cet instant, quand je dis ces mots, je réalise que je pourrais mourir pour eux car ils sont la lumière qui a percé mon néant.

Lyanna est dans la chambre, seule. Elle cherche ses mots depuis des heures. Ça ne lui ressemble pas.
Ce rapport est le plus compliqué qu’elle ait dû faire depuis bien longtemps. Même celui d’Akina ne lui a pas semblé si difficile pourtant. Elle se sent encore si perdue, si déphasée, si étrangère à la situation. Elle n’est plus là, plus vraiment. Elle n’y croit pas en fait. Elle sait ce qu’il s’est passé, elle n’a aucun doute sur les évènements qui se sont produits. Cette ville détruite, Graveur, Akina, Fabula… Mais elle n’y croit pas, elle n’a pas envie d’y croire.

Elle repense à ce qu’elle a crié à Mahdi ce jour-là : « On n’est pas là pour toi, on est là pour la Résistance ! Mais si tu es blessé, si tu te fais tuer, qu’est-ce qu’on devient nous !?! »
Elle regrette ses paroles. Non, c’est faux, ce qu’elle regrette c’est le ton peu protocolaire qu’elle a utilisé. Trop de sentimentalisme dans cette voix. Mais les mots eux, ils sont tellement vrais…

Peut-être que c’est à Fabula qu’elle aurait dû les dire. Peut-être qu’il serait toujours là, à chercher un nouveau moyen de la faire sortir de ses gonds, un nouveau moyen de la faire vivre en fait. Peut-être qu’elle aurait dû voir, sentir, pressentir, ce qu’il allait se passer.

Regarde-toi Lyanna, regarde ce que tu es devenue. Regarde ce que cette nouvelle absence dans ta vie provoque. Une fois de plus tu te refermes. Tu ne pensais pas que c’était possible et pourtant une nouvelle carapace est en train de recouvrir la précédente. A quelle moment vas-tu t’arrêter ? A quel moment il ne te sera plus possible de redevenir toi-même ? A quel moment vas-tu comprendre que ce n’est pas la solution ?

« Rapport du Capitaine Lyanna CROFT, Responsable de l’unité Delta,
sur la mission à la Nouvelle York et le décès de Fabula…. »

Les mots sortent enfin, ils s’étalent sur la feuille comme un flot retenu depuis trop longtemps et qui emporte avec lui tout ce qui se trouve sur son chemin.
Lyanna arrive vers la fin du rapport, elle vient de décrire la mort de Fabula de la manière la plus froide et distante qu’elle connaisse. Sans aucun sentiment. Les sentiments n’ont pas leur place ici. Puis elle aperçoit un petit rond qui se forme sur la feuille à droite de sa main, le rond s’étale doucement jusqu’à atteindre un demi centimètre de large. Un second apparaît sur la gauche. Puis un troisième. D’un doigt elle touche la surface de la feuille et réalise que les ronds sont humides. Surprise, elle se redresse ! Elle se lève d’un bond et fonce dans la salle de bain pour se voir dans le miroir. Oui, c’est ça…. Elle regarde, fascinée, les larmes qui roulent sur ses joues.
Elles sont là, elles sont finalement arrivées. Elle se met à rire, un rire étonné, puis franc, puis triste, puis elle s’effondre au sol et pleure. Ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas pleuré. Elle pensait ne plus en être capable. Alors peut-être…. Oui, peut-être…. Peut-être qu’elle est encore humaine finalement. Peut-être est-elle encore un peu vivante à l’intérieur. Elle n’y croyait plus.

Et pour ceux qui n'avaient pas encore vu mon skin :

Oui, je sais, pas très original ^^

Et avec ma resplioïde :

Récit très touchant et qui nous en apprend tellement sur le perso. J'adore