S24/11 20h30 : Bloodlust Metal - [Fermé]

Mois des séparations, jour 4


Après un rapide passage au manoir de Tiny pour récupérer nos affaires, nous avons pris la route vers l’ouest. Nous avons trouvé le manoir abandonné depuis quasiment notre départ et tous ses habitants massacrés. L’ambiance est tendue au sein du groupe, tout le monde se replie sur soi. Kalimsha est un peu perdue au milieu de notre civilisation, Alexeï est poursuivi par ses démons et Macodou n’arrive pas à tourner la page.
A pole, nous avons rejoint la guilde des mercenaires et une caravane pour Tehen dans le but de poursuivre notre ennemi. J’ai pu faire un bref passage seule sur mes terres. Il ne reste que des ruines de notre demeure et quelques tombes en souvenir de ceux qui ont vécu ici. La nuit qui suivi fut une fuite dans la débauche pour effacer ses souvenirs de ma mémoire, je ne crois pas que sheraza est vraiment compris mon comportement ni même si elle s’en soucie. Sexe, drogue, alcool, dans cette spirale enivrante, se perdre, s’enfoncer, s’oublier dans les bras d’un autre… saturer ses sens jusqu’à ne plus rien ressentir.

Mois de la désolation, jour 8

Notre arrivée sur les terres Bathranobannes ne s’est pas déroulée comme prévu. C’est attaché sans arme au pied d’un puissant Epicier que nous nous sommes réveillé. Un certain Rasif, armé d’un cimeterre d’obsidienne noir au pseudopode caressant la main de son porteur, nous faisait face entouré d’esclave et d’arbalétriers. A son doigt une bague avec une émeraude gravée, symbole de son appartenance au conseil des Epicier. Entre nous et lui des boites fermées. Une légère douleur au ventre qui laissait penser que l’on nous avait drogués. L’homme nous a demandé de rechercher le Sarment d’oubli, une épice, et de détruire toute production encore existante. A cette condition, il nous soignera nous et nos armes du poison qui ronge nos entrailles. Cet homme nous a empoisonné, nous condamnons à morts et condamnant aussi tous les futurs porteurs de nos armes pour les obliger à lui obéir. Il nous donna aussi un morceau de sarment de l’oubli pour faire taire les douleurs qui deviendront insoutenable. Etrange de nous donner l’épice que l’on est sensé détruire pour nous soulager. Il nous a aussi promis de nous soigner si nous réussissions.
Dans un accès de colère, il a ensuite décapité un esclave et s’est téléporté, nous laissons seul avec les arbalétriers fuyant la tente, les esclaves résigné à mourir et nos armes enfermées dans les coffres.
Sur le chemin de Durville, nous avons retrouvé nos montures et nos affaires. Nous voilà pris au piège, un piège mortel qui se rappelle à nous chaque instant à travers les douleurs que le poison nous inflige.

Et nous voilà au milieu des souks, à l’abri des murs blancs de la ville. Après un rapide rapport à la guilde des mercenaires pour porter plainte contre Karim Al-Janibar, le caravanier que nous soupçonnons de nous avoir vendu à notre empoisonneur, nous nous sommes installés dans le « Jardin des Parfum », un charmant Riad isolé de la rue et confortable. Nous avons à peine eut le temps de nous rafraichir que vous voilà parti pour la Maison des échanges à la recherche d’information. Ce bâtiment est le lieu de vente et d’achat des épices par les négociants. Il y a des marchands qui spéculent sur le prix des épices, des paniers qui circulent avec les promesses de vente ou d’achat et une rangée d’arbalétrier au deuxième étage qui ne plaisante pas avec la sécurité. L’attente pour le guichet est courte, nous sommes aux heures chaudes et l’activité est réduite. Au guichet impossible d’avoir d‘information sur le Sarment d’oubli, on nous envoie donc dans les bureaux à l’étage voir un spécialiste nommé Cyrignan. L’homme assis derrière son bureau est un métis, il nous apprend tour à tour que cette épice est très rare, ancienne et qu’elle est tellement peu commune qu’elle n’existe plus. Notre petit bureaucrate qui s’avère pas dénué de charme si on y fait attention s’embrouille dans ses explications. M’avançant, je m’assis sur son bureau, me penche en avant dans sa direction alors que son regard a perdu mes yeux depuis longtemps, je lui propose un petit dessous de table pour l’aider dans sa recherche et l’invite à me rejoindre ce soir pour discuter en tête à tête de ce qu’il a découvert à propos de cette épice. L’homme est visiblement troublé, ce qui m’amuse beaucoup, et il accepte volontiers mon invitation.

La visite de la ville haute, nous a permis d’en apprendre un peu plus sur les épices mais pas vraiment sur ce qui nous tue. J’essaie de ne pas y pensé mais c’est peine perdu, si au moins Macodou était resté avec moi. J’ai envie de hurler, de douleur et de rage… je ne veux pas mourir comme ça, non…
Revenons à notre parcours, la Maison des oiseaux fut notre première étape, un endroit réservé à la haute noblesse de la ville, on nous a proposé de nous rendre dans des endroits plus abordable mais nous voulions les meilleurs soin disponible, quand on est mourant, l’argent est bien le dernier de nos soucis. Le docteur XXXXX après nous avoir posé quelques questions, proposa de m’examiner. Il faut croire que les Vorozions ou les Gadhars, l’intéresse moins qu’une jeune Dérégion. Son examen fut rapide car en quelques contacts précis, j’ai ressenti une violente douleur dans le ventre. Kalimsha, se proposa de prendre ma place mais le médecin préféra en rester là après deux contacts extrêmement douloureux. Il dit ne pas connaitre ces symptômes et qu’il ne pouvait rien pour nous. Mais sa réactions quand j’ai parlé d’arme empoissonnée et la précision de son examen laissait penser qu’il en savait bien plus qu’il ne voulait l’avouer.


Nous avons ensuite suivi notre guide jusqu’à la maison des graines. C’est l’endroit où sont stockées les graines pures permettant de faire pousser l’épice. Sur quatre étages, il y a toutes les graines connues avec un descriptif de chacune ainsi que leur effet, effet secondaire, mode de consommation, etc. Le sarment de l’oubli y était bien référencé mais quelqu’un l’a fait disparaitre à l’insu de ses gardiens. Encore une fois ce n’est pas ici que nous trouverons plus d’information sur cette épice. Enfin, nous apprenons qu’elle a un effet secondaire, c’est pour ça qu’elle a été abandonnée, le sujet entre en catalepsie pendant plusieurs jours. Notre visite de la ville haute s’arrête à l’épicerie d’Amar. Encore une fois, il faut attendre notre tour pour en apprendre plus mais en attendant, les épices communes sont en vente, j’en profite pour faire quelques achats, ce n’est pas le moment d’être pingre. Une demi-heure plus tard, c’est le propriétaire qui nous reçoit dans son bureau.

/* Amar */

Et en fin de journée un homme portant une broche vient acheter la production à son tour à Amar.


/* Bain et préparation */

Mois de la désolation, jour 9


J’ai attendu Cyrignan dans le patio, assise avec une boisson rafraichissante. Il est arrivé assez tôt, bien habillé, parfumé. Nous avons pris un verre ensemble discutant de tout et de rien. Que c’est agréable de se sentir désirée, appréciée, ces petits badinages me manquait. Le diner était prêt à être servi, une table et quelques bougies pour l’ambiance, un peu d’encens dans ma chambre. J’en apprends un peu plus sur lui, sa situation, sa future promotion et son souhait de fonder une famille, un homme honnête, simple, un peu maladroit avec les femmes. Sa présence, ses manières, sa réserve, son trouble quand il me regarde, tout cela me fait du bien. Depuis combien de temps ne m’étais-je pas senti si vivante ? Nous finissons par discuter du sujet qui nous intéresse, il semblerait que toute la production de Sarment d’oubli ait été détruite il y a 6-7 ans sauf une seule plantation qu’il a été difficile de retrouver, ce qui explique aussi pourquoi elle n’a pas disparu. Pour une fois l’administration aura été de notre côté. Un certain Oxymar, dont la plantation est à 3 jours et demi, est l’unique producteur, toute sa production est vendue dans la journée à l’épicerie d’Amar qui a l’exclusivité sur cette livraison. Le repas s’est poursuivi tranquillement et n’ayant pas l’intention de passer cette nuit seule, j’ai honteusement profité de notre bureaucrate qui n’en demandait pas tant.


/* échange d’information le matin */


Une morte en sursis