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Barbuda, dans la petite colonie de Codrington
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L'Ile de Sarek ?
Mieux connue sous le nom de l'Ile aux trente Cercueils. M'avait traumatisé, ce truc !
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il avait ete dur à regarder enfant pour moi aussi !
avec plein de moments stressants et de situations horribles dangereuses ou mysterieuses...
je l ai achete en dvd...bon...40 ans plus tard il a perdu beaucoup de son effet!
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Bonjour les forbans !
Avant de pouvoir vous rejoindre il me faut créer mes persos pour la campagne et pour avoir un équipage homogène et éviter les doublons il me faut votre avis sur mes idées de base.
Pour le perso venant du continent :
Originaire de Saint-Malo, Jean a 17 ans. Cela fait maintenant 1 an qu'il a perdu sa mère des suites d'une longue maladie. C'est d'ailleurs cette maudite maladie qui a fait de Jean ce qu'il est aujourd'hui. Issu d'un milieu modeste, sans père, sans frère et sœur, il dû se débrouiller seul pour payer le traitement de sa mère quand elle est tombée malade, il y a de cela 5 ans. C'est à ce moment là qu'il commença la rapine, d'abord par de petit chapardage, puis en voyant qu'il étai plutôt doué pour cette activité, il augmenta petit à petit la valeur de ces larcins afin d'accorder du confort à sa mère en plus du traitement. Bien sûr cette dernière n'avait vent des activités de son fils, elle pensait qu'il avait trouvé un bon poste au port. Au fil des ans il améliora sa discrétion, son agilité, sa capacité à manipuler les gens et même à manier la dague. Après tout l'intimidation fait partie de la manipulation des gens et il lui fallait bien les outils adéquats pour compenser sa faible carrure. Au bout d'un moment il commença à devenir "gourmand" et attira l'attention sur ces méfaits. Il ne s'est jamais fait prendre, ce n'est pas pour rien que les gardes le surnomme l'Anguille. Même après la mort de sa mère il continua ses activités, c'est la seule chose qu'il ait jamais appris à faire. Tout se passait bien jusqu'au jour où Jean jaugea mal le noble qu'il voulait détrousser. Habituellement, il prend soin de ne prendre que les nobles couards qui leur donne tout leur argent et fuient sans demander leur reste rien qu'à la vue de sa dague. Mais cette nuit du [mettre la date de la vieille du départ], Il fît face à un noble qui tenait un peu plus à sa bourse qu'à sa vie et c'est ainsi que la dague de Jean goûta pour la tout première fois au sang. Complètement paniqué par ce qui venait de se passer, le jeune homme savait qu'il venait de faire un impair l'obligeant à quitter la ville dans les plus bref délais... Mais pour aller où ? C'est à ce moment qu'il se souvint que le Saint-Michel devait lever l'ancre pour les Caraïbes d'ici peu. Comme plus rien ne le retenait en France, ce serait l'occasion de repartir de zéro. Il aurait juste à se cacher discrètement dans la cale durant la traversé en subtilisant un peu de nourriture quand il en aurait besoin....
Pour le perso venant du Nouveau monde, j'ai une idée un peu moins précise pour ce personnage mais voici les grandes lignes :
Il s'agirait d'un religieux issu d'une famille noble qui est rentré dans les ordres. Il serait régulièrement affrété aux navires de guerre en tant qu’aumônier de la marine royale. Il passait beaucoup de temps avec les cartographes ce qui lui aurait permis d'apprendre les bases de l'orientation en mer. Un jour, lors d'une traversée il est persuadé d'avoir vu une sirène. Cet événement a mis à mal sa foi et bien sûr tout le monde le prît pour un fou. Cette sirène devînt rapidement une obsession, les histoires qu'il lisait/écoutait à leur sujet ne faisait que renforcer la certitude que ce qu'il avait vu était une sirène et il le prouverait. Il savait que ce ne serait pas avec un navire de la marine royale qu'il pourrait atteindre son objectif : revoir une sirène et prouver qu'il n'est pas fou. C'est ainsi qu'il se tourna à contrecoeur vers les navires pirates, encore fallait-il réussir à se faire enrôler...
Dites-moi ce que vous en pensez, si ça pourrait coller avec les équipages actuels et surtout qu'il n'y a pas de doublons.
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Pour l'instant avec seulement le background je ne vois pas de doublons sur les postes à bord, ou en tout cas pas de doublon dans les postes à responsabilités. a voir dans l'intention et l'ambition ce qu'ils aspireront à devenir (sachant que si on a des rivalités inter-pj pour des postes à responsabilités c'est trop cool !)
Sinon j'aime particulièrement l'idée du personnage du nouveau-monde , ça promet du jeu intéressant.
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sachant que si on a des rivalités inter-pj
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Ton perso Caraïbes pourrait rejoindre Primerose et Abenah et donner lieu à des discussions théologiques très amusantes
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Se tenant droit, il fait face à l'horizon. Ses pieds ancrés sur le ponton de bois qui forme le quai de Codrington, son regard se perd au loin, par-delà la crique et sa digue naturelle, jusqu'à la mer des Caraïbes. Faisant dos au charivari des rues de Codrington, il laisse échapper un soupir mélancolique, les yeux fixes, la bouche figée en un sourire rêveur.
*Passer de la cour de Villandry à Codrington, ne fut rien d'autre que tomber de Charybde en Scylla...*
Le vent balaye ses quelques mèches qui se sont échappées du catogan, emportant ces sombres pensées par la même occasion. Le temps ne semble pas avoir d'emprise sur les rêveries de l'homme qui se perd dans ses songes, l'activité des quais faiblit alors que le soleil infléchit sa course et entame sa parade crépusculaire. Les reflets oranges incandescents se reflètent sur les rides de l'eau qui s'en viennent mourir sur les pilotis du quai.
Il jette alors la fleur qu'il cajolait, cette dernière virevolte doucement jusqu'à effleurer la surface de l'onde claire, elle vient sublimer l'aquatique reflet de l'astre somnolent.
*Mais qu'y puis-je? Les moeurs sont celles que l'on érige!
Il suffit d'un foyer pour faire un habitant, et d'éveiller en lui, le loup, pour en faire un forban.
Pousser par l'aventure, sans le sou. Ceux qui n'ont la carrure, Dieu absout.
Au départ nul repaire de malandrins, mais l'appétit façonne le requin.*
Sa main gauche vint délicatement se poser sur la garde de l'épée courte, finement ciselée, il a eu un mal fou à la conserver à son côté, les regard la lorgnant à nombre de coins de rue. Quelques gredins tentèrent même de l'intimider pour qu'il leur "confie", mais quelques moulinets finement exécutés les dissuadèrent d'aller plus loin dans leurs revendications.
L’aperçu des lieux de perdition qu'offrait l'île ne l'avait guère enchanté, le marché aux esclaves était une atteinte directe à la nature et à sa beauté. De pauvres êtres étaient malmenés, dépossédés de leurs libertés et même des droits aussi élémentaires que se sustenter et de dormir. Cela lui évoquait constamment la difficile traversée de l'Atlantique à bord du négrier.
Il n'avait certes pas eu le choix, mais le souvenir était tout aussi vivace, sa place usurpée comprenait des directives qu'il répugnait encore à se rappeler aujourd'hui. Lui qui rêvait éveillé, que de cauchemars avait-il partagé...
Et ne parlons même pas de la "forêt d'ébène", un frisson parcourut l'échine du gentilhomme. Il ajusta sa livrée et son couvre-chef, le regard toujours perdu au loin.
*Fort bien, j'accepte ce revers de fortune. Il n'est jamais aisé de gravir la dune.
Quel spectacle grandiose qui s'offre à moi, Le ciel et l'océan entrant en osmose me remplissent d'émoi.
S'il s'avère possible d'agir pour ces pauvres hères, ce dont je ne désespère.
J'attends avec impatience le signe, le messager de la providence, qui s'indigne.*
le manteau flottant nonchalamment au vent, la douce solitude enlaçant l'homme de son mutisme absolu, le soleil est presque endormi, les derniers rayons dardant sur les yeux du rêveur, lui arrachent quelques larmes, le clignement qui s'ensuit met fin au songe, il se détourne alors de l'horizon et s'éloigne des quais.
*Foi de Sassignan.*
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Primerose venait de déposer les courriers destinés à son père en France. Elle avait le coeur lourd. Elle lui avait menti dans sa dernière lettre, elle s'en sentait honteuse. Elle ne savait pas quand ses courriers arriveraient. Ni même s'ils arriveront. Peut-être que le bateau transportant sa correspondance serait intercepté par un navire de pirates. Des pirates comme ceux avec qui elle se trouvait en ce moment.
Si sa lettre ne parvenait jamais à atteindre sa destination, son père pourrait la croire morte. Et cela lui donnerait tellement de chagrin et de souffrance.
Elle s'en voulait d'être la cause des inquiétudes de son père. Elle se trouvait sur cette île qui n'était pas prévue au programme. Elle portait la seule toilette qui lui restait, puisque les autres avaient été réquisitionner lors de l'abordage du Saint Michel. Elle se sentait sale, seule, perdue, sans argent et sans aucun contrôle sur ce qui lui arrivait.
Elle était seule au milieu de la rue, les bras croisés sur son ventre, à la limite de fondre en larme. Quand soudain des pleurs attirèrent son attention.
Un peu plus loin une femme noire, de toute évidence une esclave, était à terre. Un homme, debout au dessus d'elle, levait une main menaçante, signe d'un coup imminent si elle ne lui obéissait pas. Mais la femme, se mettant à genoux et agrippant les vêtements de l'homme, commençait à le supplier au milieu de ses sanglots.
Primerose comprit que cette femme venait d'être achetée au marché aux esclaves, mais pas ses enfants. Elle suppliait son nouveau maitre de retourner acheter ses enfants, lui promettant en retour une obéissance exemplaire.
L'homme, de toute évidence exaspéré par les supplications de sa nouvelle propriété, lui infligea trois nouveaux coups avant d'ordonner à deux hommes de la porter.
Primerose restait sans bouger face à cette scène, impuissante. Sa condition de femme, dans le milieu duquel elle venait, ne lui avait jamais permis de dire ce qu'elle pensait ou faire ce qu'elle voulait. Elle devait connaitre sa place et s'y tenir.
Mais ces hommes, ces pirates qu'elle avait rejoint, aussi rustres et incivilisés soient-ils, lui offraient ce que jamais aucun autre ne lui avait offert jusqu'à présent.
"Liberté"
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Dans les pensées de Sassignan:
Une morne journée, l'automne, son ombre a projeté.
Les êtres errent, les hères étreignent leurs frusques,
Et les fleurs dépérissent, pourtant ce n'est que l'été,
Ces délicates pensées se fanent lorsqu'on les brusque.
Aujourd'hui encore, le soleil brûle vivement,
Le dos meurtri des forçats, en peine.
Alors qu'ils déambulent sous le firmament,
Vêtus de leur simples chaînes.
Le tonitruant hurleur, bruyant, s'écrie à tue-tête,
Molestant l'innocent réclamant son juste droit.
Il vend monts et merveilles à qui oreille lui prête,
Vantant un outil plus qu'un homme à son endroit.
La Nature les a façonné différents,
Mais un seul devint le monstre sciemment.
Saoul de son pouvoir s'enivre,
Au détriment de son envers, peinant à survivre...
Mais Ciel que vois-je, alors que mon esprit s'égare dans ces cruautés, j'en oublie d'admirer la nature et sa beauté. Et en parlant de beauté, voila la belle damoiselle qui va et vient dans ce sordide endroit depuis plusieurs jours déjà. Elle semble elle aussi absorbée dans une profonde réflexion. Allons-y, du baume au coeur, et tâchons de ramener un sourire sur ce visage préoccupé.
S'il m'est humblement impossible de savoir et chasser ce qui l'a affecté, tâchons d'en atténuer les plus déplaisants effets. Parfois, un simple sourire, d'humeur maussade, peut à bout venir.
Notre échange se passe plutôt bien, je la vois aussi impatiente que moi de quitter cet endroit, mais il semble que son navire actuel ne lui convienne pas. Elle est toujours à la recherche d'un navire convenable en direction des Indes Occidentales, où la langue française serait la principale à bord. D'en trouver un, je me fais fort, mais je n'ai moi-même point eu la chance d'en surprendre un au port, qui aujourd'hui, désert est encore.
Elle me laisse comprendre, que bien que complet, le navire à bord duquel elle est arrivée, pourrait possiblement m'accepter.
Cette charmante Damoiselle répond au doux nom de Legreffier Primerose, je vois déjà les vers s'écrire derrière mes paupières closes.
Patronyme au doux son félin,
Côtoyant la reine des jardins.
Possédant en guise de griffe,
De médecine, un scalpel incisif.
Emportée par une profonde envie,
Une inaltérable et profonde détermination,
Au travers de ces gemmes boréales, se lit,
L'assurance d'une destination.
Évoluant avec cette incomparable grâce,
Exempte de corruption de la cour.
Un instant j'oublie de cet endroit, la crasse,
Un sincère sourire sera le plus bel atour.
Quel désespoir que cette tristesse,
Que ne puis-je pourfendre en ennemi,
Coupant de son essence cette enchanteresse,
L'aiderais-je à atteindre son but s'il m'est permis.
Revenant de mes lointaines pensées, j'en viens à remarquer notre arrivée. Diantre que ce navire est abîmé, il semble avoir subi pire qu'une tempête. Le bruit des réparations que j'ai perçu tantôt est justifié. Mademoiselle Legreffier monte à bord pour demander une audience au capitaine en ma faveur, je lui en sais gré et le lui fait savoir. En attendant, me voila patientant sur le quai, le honteux négrier sur lequel je suis venu me faisant face non loin, la fameuse "Étoile de Lys".
Peu de temps après, je suis convié à bord du "Saint-Michel", la fameuse flûte. Et quand j'enjambe le bastingage, la vue qui m'est offerte est pour le moins ...
folklorique...
Leur accoutrement hétéroclite,
La nonchalance bien ancrée,
Des mains expertes, d'élite,
Une flânerie bien sacrée.
Ils sont à nul autre pareils,
Marqués des affres d'une vie mouvementée.
Leur compétence émerveille,
Pour des démons patentés.
A la moindre occasion, ils chantent,
Leurs déboires, leurs exploits.
Pas les derniers trublions, ils se vantent,
De ses mémoires, chacun est roi.
De fortune, sacrés compagnons,
Personnages hauts en couleurs.
D'une drôle de vie sont les champions,
A l'exotique et bariolée saveur.
Certes l'équipage vaque à ses occupations, les réparations vont bon train, mais une partie d'entre eux semble ... désœuvrés ... d'une manière particulière ... C'est tout à fait intriguant ! C'est la première fois que je vois cela sur un navire, d'habitude la discipline règne d'un pied ferme, et si ce n'est les plus enjoués, les marins n'osent fanfaronner. Là, j'en aperçois certains dormir tout leur saoûl !
Alors que je contemple amusé la comique assemblée, je vois un damoiseau habillé de pied en cap en livrée et toilette de noble. Le regard semble dur cependant, il se présente comme Ned Dawnford dit "Caoutchouc", un bien étrange surnom dont le sens m'échappe. S'ensuit un entretien d'embauche des plus informels, qui me paraissait à première vue être une simple discussion. Mais tout excité je me laisse entraîner dans la plaisante perspective de découvrir le mode de vie de ses joyeux drilles.
Monsieur Dawnford m'explique alors à demi-mots que leur vie n'est pas la plus habituelle, quand à quelle nation ils semblent s'affilier, elle reste bien mystérieuse. Lorsque je demande s'ils sont corsaires, cela en fait rire plus d'un aux éclats, et me répondre que certains l'ont été. Je crois que je comprends de mieux en mieux où je me trouve...
Lorsque le gentilhomme me sort ce document, immense, raturé, tâché, intégralement en Anglais, je ne peux plus douter.
Cela s'appelle la chasse-partie, et elle stipule de nombreux points sur la gestion du navire, la vie à bord, les prises, les sanctions ... Je suis dans un bâtiment apatride, pirate ...
...
FASCINANT !!! Qui eut cru cela? Ces "monstres" ne m'ont, non seulement, pas coupé la gorge pour être bien né, mais en plus ils m'ont accueilli à bord avec une simplicité désarmante. Soit la cour a ooooh combien exagéré leurs traits comme elle sait si mal le faire... Soit ceux-là sont d'un type particulier. J'ai cru entendre des passages fort intéressants sur la manière dont ils s'occupent de leurs blessés et laissés pour compte, je vais demander précision à ce cher Dawnford de ce pas... Mais que vois-je?
Le visage fardé d'ivoire,
Les traits d'une prédatrice,
Surgit la rose noire,
entrant en lice.
D'une aura de fureur,
la dame se drape.
D'une instantanée stupeur,
Son regard frappe.
La beauté destructrice,
Sur le pied de guerre,
Dont les yeux ne frémissent,
Plaignons l'adversaire.
Elle ne frappe d'aucune arme,
Et pourtant le bât blesse.
Elle a su touché mon âme,
De sa splendeur vengeresse.
Cette femme a quelque chose d'impressionnant, elle semble entourée d'une aura impressionnante pour une enveloppe charnelle si menue. Il semble qu'elle veuille en découdre et réclame à voir le capitaine, j'essaie de lui parler mais elle reste sur la défensive, je n'apprendrais son nom que plus tard, Abenah.
Je met un certain temps avant de confirmer mon envie de rejoindre cet équipage, après ce simple paraphe, je me condamne hors-la-loi ad vitam æternam, nul retour possible...
Alors que je peux actuellement encore espérer connaître une nouvelle vie, dans le nouveau monde. Qui sait même y prospérer...
-Alors si je signe, je met ma vie dans la balance, je vais vivre des aventures inconnues et probablement expérimenter le pire comme le meilleur de l'humanité au péril de tout ce que j'ai.
-Si je refuse, et qu'ils me laissent m'en aller, je pourrais vivre une existence tranquille, équilibrée, prospère et paisible en me fiant à mon éducation et mes compétences pour intégrer une nouvelle vie.
... Voyons Sassignan ... SIGNONS ! Et ce, de ce pas ! Pourquoi hésiter, alors que l'aventure se montre sous son plus bel accoutrement, fini la sinécure et son éternel ensommeillement.
Aussitôt, je suis acclamé et la fête se prépare à bord, quel enthousiasme ! Parfois un peu trop chaleureux d'ailleurs, je ne suis pas épargné de franches poignées de main, tapes dans le dos, et même... d'accolades.
Ils insistent ensuite pour que je partage avec eux un verre pour fêter cette camaraderie naissante, et bien soit baptisons-là ! Oh ... c'est un peu fort...
Black-out de la dignité
Oh lala, je reviens à moi difficilement, leur boisson est sacrément forte, il ne s'agit pas du vin délicat des soirées mondaines que j'ai connu, je ne sais s'ils n'ont pas confondu avec le produit qu'ils utilisent pour calfater la coque...
Je suis surpris de voir que mademoiselle Legreffier et mademoiselle Abenah donc, m’invitent à les accompagner au marché des esclaves, pour repérer un moyen de venir en aide à ses pauvres hères.
Je décide de me joindre à elles bien entendu, en compagnie si plaisante, qui pourrait refuser? Cependant je ne sais ce que j'ai pu dire, mais mademoiselle Abenah m'a lancé un regard à glacer le sang, je dois faire attention à mes mots pour éviter de l'offenser de nouveau.
Alors que nous parcourons les allées de cette petite bourgade, il semblerait que l'état de santé de notre cher Dahlia noir s'altère à une vitesse alarmante. Elle ne veut pourtant point s'arrêter et insiste sur le fait qu'elle doit accomplir quelque chose au marché, bien que notre ravissante rose d'ivoire insiste pour l'examiner et s'inquiète.
Qu'importe sa décision, je les accompagne, cet endroit est dangereux pour une telle dame. De là à ce qu'un esclavagiste profite de voir une négresse en faiblesse et décide de l'enchaîner, il n'y a qu'un pas.
Nous arrivons devant "l'enclos" à esclaves, les pauvres gens, parqués comme du bétail et maltraités, si ce n'est point traités jusqu'à monter sur l'estrade pour être vendu à la criée... Ils semblent tous regagner un peu de vigueur cependant à la vue de notre noire ancolie, se mouvant d'un seul homme vers nous, les regards sont tous tourné vers elle et les chuchotements vont bon train. Quand je lui disais qu'elle avait un charme plus que certain...
Je commence à compter le nombre de gardes, sait-on jamais, en lisant la détermination sur le regard de notre chère amie, je me dis que quelques renseignements préalables pourraient nous éviter une déconvenue. Quelque soit la décision qui s'ensuivra.
Mademoiselle Legreffier se fait de plus en plus pressante pour que nous quittions les lieux, il semble qu'elle ait repéré de l'agitation, quel dommage, je venais d’apercevoir au milieu de tout ce malheur, un magnifique papillon aux chatoyantes couleurs. Sûrement une espèce endémique, mais, ma foi, tant pis...
Alors que nous rebroussons chemin, mademoiselle Abenah ne semble pas calmée, elle a pu s'entretenir avec certains hommes et femmes de l'enclos et sa détermination semble s'être renforcée. Il faut faire quelques chose pour ces gens, le pourquoi n'est pas le problème, mais bel et bien le comment.
Bien que la colonie de Codrington soit petite, elle compte un grand nombre d'habitants, si nous voulons agir, il nous faudra le concours de l'équipage du Saint-Michel. Seulement voila, il ne semble pas avoir la même fibre chevaleresque que notre féroce rose noire. La motivation monétaire semble en être la première, nous devisons de plans tous plus alambiqués les uns que les autres et...
BON SANG ce que c'est excitant! Nous voila en train de comploter comme de véritables bandits de grands chemins! Au détour d'une ruelle, dans un recoin du navire, s’échafaudent les fourberies les plus belles et les ombres s'étirent.
Une intervention de mademoiselle Legreffier nous ramène les pieds sur terre, nos plans font bien peu cas des vies humaines des esclavagistes la plupart du temps. Et je dois lui accorder ce point, ils ont beau être odieux envers les gens qu'ils maltraitent, certains sont surement persuadés de ne faire que leur métier, et ne sont pas totalement empreints de méchanceté... Enfin, laissons leur le bénéfice du doute, soyons magnanimes.
Notre discussion s'éternise, mais il semble que l'on s'approche d'un plan qui fait un bon compromis entre sécurité des esclaves, sécurité des esclavagistes, profit pour l'équipage et pourrait nous éviter tout sang sur les mains. Nous retenons ce dernier:
-Premièrement, il nous faut estimer le nombre d'esclaves que "L'étoile de Lys" a encore à vendre sur le marché, et à quel prix nous pouvons espérer les acheter
-Deuxièmement, et cette tâche ne sera pas la plus simple, il faut convaincre l'équipage du "Saint-Michel" d'investir le prochain gain, espéré dans une rançon, dans l'achat de ces dit esclaves.
-Troisièmement, sécuriser les esclaves à bord dans la plus grande discrétion jusqu'au départ de "L'étoile de Lys"
-Quatrièmement, étant toujours en poste à bord de "L'étoile de Lys", je saboterai la barre à roue pour les rendre inefficaces à la manœuvre, et en mauvaise posture, en sous-effectif, ils n'auront plus qu'à amener leurs couleurs. Ainsi les esclaves seront sauvés et l'or de la vente sera récupéré.
Pour les informations de repérage, je m'y attellerai personnellement, quant à convaincre l'équipage, il semble qu'il faille réunir le conseil et le reste des matelots ne seront pas en reste. Atypique, et très tentant comme expérience.
C'est donc suite à cela que nous convoquons le conseil, qui se réunit sur la dunette, le reste de l'équipage prend place aux alentours et nous commençons à exposer clairement notre idée. Enfin du moins ai-je espéré que ce fut clair, mais il semble que dès les premiers instants, quelques compagnons aient du mal à suivre le fil de nos pensées.
Le concept d'investissement leur semble particulièrement étranger, il y a une instantanéité dans leur façon de vivre qui se marie bien mal avec l'idée de perdre de l'argent qu'ils n'ont pas encore gagné.
Mais grâce au concours de tous les concepteurs de ce plan, nous parvenons à leur faire entendre raison, ou du moins à obtenir leur accord. L'affaire est entendue, nous achèterons les esclaves une fois les réparations du "Saint-Michel" terminées et nous prendront en chasse "L'étoile de Lys" à son départ, alors que je serais à son bord pour saboter le gouvernail.
La semaine qui s'ensuivit:
J'ai observé maintes et maintes fois le navire, les allées et venues de l'équipage, planifier mon quart, mon plan avec minutie et compté le nombre d'esclaves restants à la vente. Tout cela sous une pluie qui nous a accompagné tout au long de ces intenses journées. Je me sens comme un enfant, l'entrain ne me quitte pas, ainsi que ce sourire en coin, je me déplace à grands pas, qu'il est exaltant de jouer le rôle du coquin!
Mais le plus notable des évènements fut l'échange, aaaah quelle soirée mémorable! Ce Monsieur De Vermont droit et fier, hier encore, canonnier du Saint-Michel debout au beau milieu de la plage, entouré de Mademoiselle Legreffier et du Damoiseau Pierrot un compagnon borgne au réseau extrêmement développé. Les autres membres de l'équipage, dissimulés dans les fourrés, n'attendez qu'un simple signal pour intervenir.
Je sentais l'excitation me monter aux joues, la tension était palpable, l'accord serait-il honoré? Les liquidités falsifiées? La garde en renfort appelée? Que de potentielles issues rocambolesques s'offraient à nous.
Lorsqu'une damoiselle fort distinguée s'en vint à notre rencontre, elle était accompagnée de nombreux hommes, dont deux portaient un coffret. Le lieu de rendez-vous était sur la plage, à la nuit tombée, sous la pluie. Il régnait une noirceur certaine sur les lieux, les lueurs des lanternes nous illuminaient au mieux.
Monsieur de Vermont fut échangé contre plusieurs dizaines de milliers de pièces de huit à cette charmante Mademoiselle Jasmin, qui connaît si bien les gouverneurs et possède dans chaque port un lopin. La transaction se fit en toute courtoisie, bien que le Damoiseau Pierrot eut l'outrecuidance de demander la vérification du montant total de la somme. Mais enfin, nous étions entre gens de bonne intelligence, ce serait fâcheux de risquer ainsi de se courroucer. C'est pourquoi je m'y suis refusé.
Alors que nous souhaitions bon retour à Monsieur de Vermont, Mademoiselle Jasmin nous signifie qu'elle a repéré tous nos discrets amis, et qu'ils peuvent maintenant sortir de leurs caches.
Ooooh comme cela aurait pu mal tourner, j'en ai encore le cœur qui bat, mais je suis bien heureux que ce fut loin d'être le cas, il m'aurait attristé d'avoir à tirer l'épée.
Nul sablier, mais le fin grain se meut,
La nuit en guise de théâtre.
En transe, nul acteur ne s'émeut,
Prêts à fondre, prêts à s'abattre.
Commence la danse des malandrins,
A mauvaise action, bonne tournure.
La cour de la reine Jasmin,
L'affaire veut bien conclure.
Sous la bénédiction de la lune,
A l'heure où dorment les innocents.
S'acquitte de la transaction opportune,
Ceux qui des ombres, sont les enfants.
Seuls les cieux, témoins silencieux,
Garderons le secret de cet acte.
Hors des regards sentencieux,
S'éloignent les parties, unies par le pacte.
Il y a dans cette cassette une somme fort coquette. Et il y a fort à parier qu'il y a bien assez pour les esclaves négocier. Ce à quoi nous nous attelons vers la fin des réparations. Je rejoins le plus naturellement du monde "mon" équipage de "L'étoile de Lys" et seconde le capitaine dans la transaction de cet acheteur inopiné.
La pluie qui nous a accompagné tout au long des derniers jours avait mis un frein à l'activité du marché, ce qui résulta en un arrêt des ventes esclavagistes. Nous pûmes donc en "acquérir"/libérer un grand effectif.
Le capitaine ne fut pas trop réticent à l'idée de brader les esclaves, leur état de santé se dégradaient avec les conditions de détention et le climat. Il céda en pensant que ce serait pareil pour négocier les peaux qu'il projetait d'acheter.
Ce qui fut le cas, la transaction se passa excellemment bien, mais le capitaine tarda à rejoindre "Létoile de Lys", je compris pourquoi au moment de son retour, il semblait avoir bien moins de liquidités que prévu, car il avait d'ores et déjà négocié les peaux. Il planifiait leur vente à San Augustine en Floride. Il fallait maintenant composer avec cette nouvelle donnée, rien de bien insurmontable, mais l'équipage du "Saint-Michel" ne serait peut-être pas ravi...
Qu'à cela ne tienne, tout se déroule comme prévu, ne nous arrêtons point aux détails!
La prise de l’Étoile de Lys:
Le navire a larguer les amarres voila quelques sabliers déjà, je sens ma poitrine battre la mesure, plus rapidement que le plus endiablé des duels. Je ne vais pas tarder à prendre mon quart, et tous les membres d'équipage du négrier qui ne se doutent de rien. Je m'apprête à trahir ceux qui m'ont recueilli à bord. Cet étrange constat ne me chagrine pourtant que peu, ils exercent une profession horrible et traite des humains d'une bien abjecte manière. En y réfléchissant, il est possible que les équipages du "Saint-Michel" et du "Shadow" soient de la même trempe, je n'ai encore aucun moyen d'en être certain.
Cependant, ceux que j'ai rejoint ont accepté d'offrir la liberté à ces pauvres hères, exilés de force, bien que ce soit motivé par la récompense monétaire, il est possible de mener des actions juste avec ces personnes. Peut-être que les matelots de "L’Étoile de Lys" rejoindront aussi les rangs de la piraterie, ils y seraient très à l'aise je pense. Et peut-être changeront-ils d'avis sur leurs à priori sur les nègres en en côtoyant des libres.
Enfin, voila l'heure tant attendu, je prends mon quart. J'attends un sablier pour mettre le plan en oeuvre. Profitant de l'instant où je vais prendre les relevés du loch, je fais un rapide passage par le timon, et entaille la drosse, elle lâchera au prochain coup de barre. Que je finis par ordonner. Lorsque l'avarie se remarque, je fais mettre en panne le navire et demande l'inspection.
Je préviens le capitaine et descend dans la cale, profitant de ce moment pour donner le signal par les soutes arrières.
La suite se déroule très rapidement, le "Saint-Michel" et le "Shadow" qui naviguaient non loin, établissent toute leur voile pour avaler la distance qui nous séparait, les hommes à bord de "L'Etoile de Lys" sont désorganisés, affairés à retrouver et résoudre l'avarie, le désordre fait place à la panique. Le capitaine est appelé sur le pont, et il constate que l'infériorité numérique, notre impossibilité à manoeuvrer et la détermination des opposants, amène la conclusion de la reddition comme notre meilleure option.
Je fais semblant de me rendre avec le reste de l'équipage, je jubile en voyant les forbans monter à bord et prendre possession si aisément du navire. C'est palpitant, encore plus excitant que l'échange sur la plage !
Lors d'un discours exemplaire de ce cher Monsieur Dawnford, tous les volontaires sont invités à se joindre à nous, et certains acceptent, j'avoue être comme soulagé d'un poids. Tous n'ont pas subit cette attaque sans en retirer quelque chose, l'avenir nous dira si ce fut un bon choix.
Je laisse tomber le masque et dévoile mon appartenance au grand jour, le capitaine devient furieux à mon encontre, et je crois que tout les membres ne se privent pas de me mépriser, y compris ceux qui ont rejoint la piraterie. C'est un lot courant pour les traîtres j'imagine, point de combat, mais je me suis bel et bien entacher d'une certaine marque, à défaut de blessure...
Nous prenons possession du navire, les membres refusant de nous rejoindre sont laissés dans la chaloupe et les canots, avec de quoi rejoindre à nouveau Codrington, le capitaine reste avec nous, il a des contacts à San Augustine et s'il la joue finement, il pourrait non seulement nous aider à écouler les peaux et peut-être s'en sortir dans de bonnes conditions. Enfin ... quand je pense à la colère de notre chère Rose noire, le doute m'envahit quelque peu...
Le débarquement des affranchis:
Nous naviguons depuis quelques temps déjà le long des côtes de la Floride, à la recherche du Havre de paix pour nos embarqués, et nous arrivons enfin en face de l'endroit que nous jugeons parfait. Quelques repérages nous permettent d'affirmer qu'il y a une source d'eau et de la nourriture à proximité, pour le reste, ils devront se débrouiller par eux-même. J'aurais volontiers accompagner plus longtemps cette entreprise, mais je crains que nos compagnons ne se sentent pas beaucoup plus investis dans cette mission. Surtout que plus long sera notre arrêt, plus nous serons exposés.
Nous en venons donc à les débarquer, et nous leur confions tout le matériel dont nous pouvons nous dispenser. Essayant de leur assurer le meilleur avenir possible si loin de leur terre natale. Ce n'est pas parfait mais espérons que ce sera mieux que la vie de servitude qui les attendait. Voulant marquer le coup, je demande à ce qu'une partie d'une voile de rechange de "L'Etoile de Lys" d'un gabarit assez petit, soit découpé, et vient l'offrir à une des femme. J'ai cru remarquer des œillades insistantes envers l'un des hommes de cette nouvelle colonie. Je demande à Mademoiselle Abenah si elle veut bien traduire les termes inconnues à cette dernière.
"Madame, je sais malheureusement quels malheur vous avez traversé, je ne prétendrais pas connaître la souffrance qu'ils vous ont causé, mais j'ose espérer que jamais ils ne se reproduiront. Tant que ce sera en mon possible, j’œuvrerai pour vous en préserver, vous tous ici présent. Accepter ceci en premier gage de bonne volonté, et en espérant attirer sur vous le regard bienveillant de la providence."
Je lui tends alors le morceau de toile que je porte à deux mains.
"Anciennement part de l'outil funeste,
Qui vous mena si loin de votre foyer.
Que ce morceau d'étoffe si leste,
Soit d'aventure, bien mieux employer.
Que soit honni le souvenir du linceul,
Qu'il soit aujourd'hui symbole de bonheur,
La lange du premier-né, sous le regard de l'aïeul,
Promettant des jours meilleurs."
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Cher père,
Nous avons quitté la petite ville de Codrington.
J'ai pu assister, à mon grand regret, à l'abomination qu'est l'esclavage. On pourrait se résoudre à dire que leurs bourreaux ne sont que des bêtes. Mais je ne me souviens pas d'avoir déjà vu un animal faire preuve d'autant de cruauté. Même Aristote, notre petit chat, était bien plus clément avec les proies qu'il capturait.
Nous avons repris la mer, nous nous dirigeons vers la Floride. Avec un peu de chances, ce courrier sera expédié depuis le continent américain. Je me rapproche de mon but père, je peux presque toucher mon rêve du bout des doigts.
Et père, je ne sais pas si vous aurez vent de rumeurs scandaleuses concernant mes activités, mais je vous prie de croire qu'elles sont totalement infondées. Je suis toujours la même jeune fille qui a quitté la maison, n'en doutez pas une seconde.
Je savais qu'en partant, en prenant mon envol, je ferai face aux jugements de certains. Je ne suis qu'une femme après tout. Mais j'ai eu votre soutien à tous les deux, maman et vous, c'était tout ce qui m'importait.
Bastien va bien. Il m'accompagne encore et veille sur moi, même si je dois avouer qu'il est plein de surprises.
Je vous embrasse tendrement. Je continuerai à vous envoyer des courriers dès que mon voyage me le permettra. J'ai surtout hâte de rester assez longtemps au même endroit pour en recevoir de vous. Transmettez à maman tout l'amour que je lui porte.
Tendrement,
Votre Primerose qui vous aime.
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Enfin fini, ce fut long mais ce fut bon.
Comme toujours Prim' je kiffe, pauvre Papa, mais bon ça entraîne le coeur
Sinon j'ai une question, vu qu'on a acheté légalement les esclaves, on y a pas pensé mais est-ce que l'on a pu légalement les affranchir? Avec un papier officiel et tout? Ça vaudra ptet pas grand chose, et certainement pas l'octroi des terres qu'ils vont occuper, mais possible qu'ils gagnent du temps ou une chance de se dépatouiller selon qui ils ont en face.
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Si on prend la réelle façon de faire de l'époque, affranchir un esclave revenait extrêmement cher. Genre l'achat d'une petite maison aujourd'hui.
Donc ça va être compliqué XD
Je vais lire la fin de ton RP ! Et oui, pauvre papa.
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Et parce qu'on veut vous convert...gâter, voila un Rp écrit à deux avec Primary
Grimmir, je pense pas qu'on ait fait quelque chose qui dépasse les limites au niveau du contexte et de l'implication des pnjs, ils font juste la fête à côté. Mais si tu veux que je retouche quelque chose, tu me dis
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C'est bien. Ils sont libres, et elle reprend confiance en elle. Elle nous représentera bien, mes frères.
Peut-on les tuer maintenant ?
Oui, il faut se venger, trop sont morts par leur faute. Il faut tous les tuer.
Ils ont passé contrat, il faut le respecter. Leur passé est derrière eux.
Leur passé ? Pour des opportunistes qui ne voulaient que sauver leur peau ?
Un contrat ? Pour des gens qui ont fait commerce des nôtres ?
Tempérez vos ardeurs. Un guide a besoin de fidèles.
Fidèles ? Ils auraient tous dû couler avec leur outil de prison et de mort.
Non, trop de cadavres dans les eaux...
De toute façon, ce qui est fait est fait. Nous devons penser à la suite. L'aider à saisir les opportunités futures.
Aller, une petite tempête...
L'océan a besoin de calme, trop de cadavres en ses eaux...
Un accident alors ? Une petite maladresse !
Surtout lui, sa famille en a tellement profité...
Ou une maladie... C'est bien une maladie...
Ne nous im
pliquez pas dans vo
tre soif.
Il suffit j'ai dit. Vous voulez vengeance ? Aidez-nous à la rendre puissante. Voyez comme elle a dû s'abaisser à monnayer leur sauvetage.
L'or est puissant. C'est le contrat qui les lie tous.
Veux-tu en faire une marchande, utilisant leurs armes pour les combattre ? Hmm, intéressant...
Non, trop bouillonnante, son cœur et son sang n'en font pas bon cheval. Mais tant qu'ils auront ce qu'elle leur promet, elle pourra les mener.
Et peut-être un jour les guider.
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Hello !
Tite question.
La prochaine partie, on joue Europe, Caraïbes ou les deux ?
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Caraïbes !
Je fais le post d'ici la fin de la semaine
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*Le gros chat et son crâne se brisant sous les doigts noueux...
Le gros lézard et sa gueule immense qui claque sur le bras tenant la hache, puis l'inconscience...
"Fuego!" la mitraille jaillissant de la pièce de 4 camouflée au beau milieu du camp...
"Sorpresaaaa" la gueule béante d'où jaillit le feu du pistolet de prise...
"Es eso! El infierno!" la mâchoire se refermant sur la gorge du soldat à moitié brûlé...
Le bruit de la chair alors que la carotide est sectionnée par les dents de l'enragé...
"Vous êtes à moi!!!" la hache fendant l'air avec le lit décollant du sol pour servir de bouclier improvisé...
Octavio était tranquillement assis à côté des restes du feu de camp, se remémorant les bons souvenirs des derniers jours, un sourire aux lèvres et sifflotant un air joyeux d'une chanson paillarde. La plupart des cadavres avaient été pillés et jetés au feu, ou traînait encore dans le campement, il nettoyait et polissait amoureusement le crâne du lézard qui avait failli le dévoré quelques jours plus tôt. Essayant d'en enlever les traces noires dues à son exposition prolongée aux flammes. Son bras droit était tremblant, la blessure n'ayant pas complètement cicatrisée et elle avait recommencé à saigner après les efforts de la bataille la veille.
Mais depuis le passage de l'indienne, il se sentait un peu mieux, il ne savait pas trop expliqué comment sa pommade était aussi efficace, mais après tout, il était aussi fort en médecine qu'en littérature.
Il regarda le crâne du crocodile, puis la cagoule qu'il s'était faite avec les écailles.
"On s'est quand même bien amusé hier soir, hein ma grande?"
Il se remémorait comment il avait massacré chaque adversaire et le regard de terreur qu'il avait aperçu chez certains, en fait ceux qui avaient pu lui faire face. Ce qui lui déclencha quelques fous-rires. Personne n'osait l'approcher, surtout depuis la fin de la soirée où il avait annoncé qu'il tuerait lui-même tous les fuyards de leurs propres rangs. Il était seul, il était monstrueux, il était couvert de sang et de viscères, bref, heureux. Il leva le visage vers le ciel, un sourire radieux sur le visage.
"Vete a la mierda! Dios!"
Il éclata de nouveau de rire, puis embrassa le crâne de l'alligator. et commença à lui parler.
"Tu as été vraiment efficace, guapa, tu mériterais une récompense, que penses-tu de belles fioritures en or quand on aura fondu le trésor de ces coños d'espagnols? Tu seras magnifique, toute blanche, noire et dorée. Il te faut un nom!"
Il se tut et réfléchit un moment, boca était une partie du nom, pour sûr, mais juste boca n'était pas suffisant. Il fallait plus, soudain entre toutes les visions de carnages, il se rappela d'un membre de l'équipage parlait du nom du lézard, un truc du genre Cas Y Ment, ou pas loin. Comme Ocatvio pensait que le crâne était une demoiselle, l'idée fusa.
"Tu seras Boca Ïma c'est dit, et on craindra tes crocs encore plus que de ton vivant! Sale garce c'est bien toi qui a failli m'arracher le bras, tu eres maravillosa, hija de puta!"
Octavio passa ensuite une très bonne journée à s'occuper de nettoyer son équipement, blaguer sur les blessés et leur infirmité temporaire et à cracher et danser en riant sur les corps calcinés des espagnols...
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Le matin se levait à peine dans la taverne hors de la ville de San Augustine. Mais Primerose avait peu dormi cette nuit. Elle avait décidé d'écrire une lettre à son père avant que tous ne soient levés pour partir, afin de la poster avant le départ.
Les jours qui venaient de passer avaient été mouvementés, c'était le cas de le dire.
Leur navire avait été réquisitionné, on ne sait pour quelle raison. Et la poursuite de leur aventure serait difficile sans lui. Surtout que Whintorpe était parti avec le Shadow. Quel mécréant fait-il !
La feuille toujours blanche devant-elle, elle se demandait se qu'elle allait raconter à son père.
Certainement pas son passage dans le bordel de Mademoiselle Jasmin. Même si, après-tout, elle préférait cette Mademoiselle Jasmin à l'autre.
Tout ça à cause de l'Anguille. Elle était encore rudement fâchée qu'il l'ait abandonnée à son propre sort dans cette maison de petite vertu. Et quand elle pense à cet homme qui voulait lu masser les pieds !
Seule à sa table, la jeune fille rougissait de honte. Elle était mortifiée à l'idée que Mr de Sassignan ait eu vent de cette histoire. Mais les pirates ne sont pas connu pour garder les histoires pour eux. Et quand elle s'était mise à hurler contre l'Anguille, elle n'avait pas été d'une grande discrétion non plus.
Toujours est-il qu'elle ne pouvait raconter cela dans sa lettre. Ni même l'argent qu'elle avait gagné au contact de pirates. 200 pièces de huit
"- moins 20 que je dois à l'anguille."
Et ce Whintorpe qui avait essayé de les arnaquer.
"- Un pirate reste un pirate après tout"
Malgré tout, son père serait rassuré de ne plus la savoir sans sou.
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"Cher père,
J'ai atteint le port de San Augustine. Ville bien plus charmante que celles que j'ai pu visiter jusque là.
Vous l'aurez compris, j'ai atteint les Amériques. Me voilà en Floride.
Mais je ne peux pas rester dans cette ville. Ouvrir mon cabinet de médecine ici signerait mon arrêt de mort dans la profession. Je dois bien plus m'enfoncer dans les terres. Mais il me faudra avant gagner un peu d'argent.
J'ai réussi à trouver un petit travail temporaire il y a peu, qui m'a permis de gagner quelques pécules pour vivre un temps. Mais pour avoir mon propre local, il m'en faudra plus.
J'ai peut-être un moyen d'y arriver. Ne vous inquiétez pas père, c'est sans danger et aucunement disgracieux pour ma condition. Et Bastien m'accompagne toujours, ne craignez rien pour moi.
Je continuerai de vous écrire à chaque fois que l'occasion me sera donnée.
Vous êtes chaque jour dans mes pensées. Portez-vous bien, vous et maman.
Votre Primerose qui vous aime"
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Voilà de beaux mensonges. Mais Primerose commençait à ne plus éprouver aucun remord. La vérité leur causerait bien trop de peine. Il était préférable de leur épargner ça.
Il serait donc maintenant question de partir à la recherche de cette fontaine de Jouvence. Les indices récoltés donnaient un bon point de départ.
Primerose n'avait pas encore demandé à Mr de Sassignan de se joindre à l'équipe en partance pour cette aventure. Elle redoutait grandement sa réponse.
Mais cette péripétie en préparation avait toutefois une grande vertu. Elle lui donnait l'inspiration pour entamer son roman qui mettrait en scène une femme comme protagoniste.
Après avoir mis un point final à sa lettre, elle attrapa du papier, bien déterminée à poser les premier mots de son histoire.
"- Pourvu que la fin soit heureuse."
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Ouééééé !!! des comptes rendus !!!!
J'adore !
Merci !!!
Octavio est quand même super mailaisant ...
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