Pavillon Noir (2) : Le Hollandais Volant !

24 Sep 2019 01:09 #78054

Dans l'idée je te suis si Seb est d'accord. L'idée de quelques sessions sandbox, je suis totalement pour !


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24 Sep 2019 01:20 #78055

Depuis le temps que j'attendais de pouvoir l'écrire cet échange !!!
Mouahahah je me suis bien amusée à le faire (pas de raisons qu'il n'y ait que vous qui martyrisiez cette pauvre Primerose)

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24 Sep 2019 10:21 #78062

Yeah ! la fin des chaussures !

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24 Sep 2019 10:44 #78064

RE: Sandbox

À partir de maintenant, la campagne est effectivement passée en mode "sandbox".
Les prochains scénarios de la campagne officielle ont plus de sens s'ils ne s’enchaînent pas directement les uns avec les autres, et si on laisse un peu de temps entre chaque.
J'ai des scénarios prêts au cas où, mais vous êtes des pirates, et vous êtes libres de faire vos propres choix (c'est pour ça aussi que j'insiste pour que vous ayez les rôles de décision dans votre équipage, c'est moins drôle sinon :D).
La campagne reprendra occasionnellement le premier plan cela dit, et elle pourra venir mettre un peu de chaos dans vos plans !

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30 Sep 2019 18:50 #78164

Dans la caboche d'Octavio:

Salut San Augustine! On s'est bien marré chez vous, les brûlés, HAHAHAHAHA. Je vois encore la fumée noire d'ici. J'espère qu'ils y en a qui ont survécu quand même. Histoire qu'ils en fassent des cauchemars et qu'ils terrorisent les voisins en racontant. Je peux pas être partout, mais la peur, si.

Bon prochaine destination, chez les lamapalousa, un truc dans le genre. Pourquoi ils veulent rentrer chez eux, ils sont sur un sacré beau navire. Veulent pas devenir marins les guerilleros? On dirait pas, baaaaah, on est pas tous sensibles à la beauté. Rien ne vaut la mer, si ce n'est la mort ... des autres.

Ohohoho, j'ai demandé à Petikrakra, ils vont m'apprendre à tanner quand on sera chez eux, ça va être bien. Il croyait que c'était pour apprendre à tanner de la peau de Gros-Lézard.... pfff
haha ... haha ... MOUHAHAHAHAHA.




Dans les pensées de Sassignan:

Mademoiselle Legreffier a fait des merveilles, mon bras en écharpe est moins douloureux, mais je n'irais pas jusqu'à dire, mobile...
Cette disgracieuse estafilade, me rappellera constamment mon échec, je dois le voir résolument comme une invitation à m'améliorer. Je ne dois plus me reposer sur mes acquis, il me faudra trouver des partenaires d'entraînement, j'ai vu quelques rapières aux flancs de certains de mes compagnons, et compagnonnes...
... Et il va falloir que je trouve un gant, quelque chose de seyant et pratique, difficile d'allier les deux, mais tentons, tentons...

J'ai pu trouver la personne qui est venu nous porter secours dans le fort, et que j'ai, lâchement ... entourloupé... Ah mon grand étonnement, monsieur est une insulte à bord... Déjà que le tutoiement est de mise, alors maintenant le langage soutenu devient grossier, il faut jurer pour se faire entendre, ils grognent, crachent et hurlent et.... et...

Euh oui, à mon grand étonnement disais-je, il ne semble pas m'en vouloir, je l'ai pourtant dénoncer aux autorités comme un agresseur. Et il me dit même que c'était rondement mené de ma part, je suis éberlué, mais en un sens, je me sens mieux. Il me propose d'effacer ce petit incident pour une bouteille de rhum. Ma foi ce jeune homme est tout à fait surprenant, et voila que je me retrouve amateloté à ce dernier au détour de la même discussion.
Je ne m'y attendais point, je le trahis, et il veut faire de moi son inséparable ami. Quelles accolades allons-nous avoir avec l'équipage du Shadow si un jour nous les recroisons... haha...

Plus tard

Voila que nous tenons un conseil avec les représentants des différents groupes constituant cet équipage. En effet la goélette n'a pas de nom, en tout cas n'a pas été baptisée par l'équipage, nous n'avons pas, non plus, cette fameuse chasse-partie. Et les rôles à bord restent flous. J'ai du mal à me concentrer sur la discussion, mon esprit divague. Dans quelle aventure allons-nous tomber? Je suis rêveur, tant de possibilités. A quoi ressemble les contrées de ces fameux Caloosas? Trouveras-t-on l'ancien camp de Ponce de Leon, que de questions en suspeeeeens, ouuuuh je frétille d'impatien...

L'irlandais: "Sassignan, c'est comme ça que je dois t'appeler?"

De Sassignan: "Point du tout, de Mavereigne."

Tant que la chasse-partie du Shadow sera entre les mains de l'intendant et que nous serons dans le coin, n'utilisons pas le patronyme qui est la seule chose qui puisse être connue. Même si je doute que l'information ai beaucoup circulé, et que ce stratagème marchera longtemps. Au moins le temps que je me fasse à l'idée de cette vie et à ses us et coutumes, faisons profil bas.

Apparemment, Von Hardt va être notre capitaine, Mariposa la seconde, Maugemeurs sera pilote, Legre...Charbonneau sera chirurgien de bord. Je propose mes services en tant que maître d'équipage, une très bonne place pour observer le fonctionnement de l'équipage, étant hors-quart je ne vais pas chômer. Mais des responsabilités, sur l'étoile de Lys, c'était différent, je me contenterai des manœuvres.
Et puis, il me tarde de voir ce dont cette merveille est capable. Je suis sûr qu'elle peut avoisiner les quinze noeuds sans courant!

Il semblerait que la ... vigie ... le dénommé Octavio a vu quelque chose. Une occasion pour L'irlandais de confirmer nos rôles temporaires dans l'équipage.


Dans la haine d'Octavio:

HAHAHAHAHAHA une frégate ! et trois petits sloops. Ça va être un carnage, on va voir à quel point cette goélette est rapide! A la moindre erreur, on se fait explosé, ce bois est pathétique, fin et léger comme du papier. Aucune chance qu'on fasse le poids, c'est au talent qu'on déterminera le gagnant! Si c'est mon dernier combat, j'espère bien qu'il soit désespéré et qu'on soit en sous-nombre! Plus d'adversaires pour moi tout seul!

J'ai préparé mes armes, je suis sur le mât de Beaupré, prêt à tout défoncer, la bave aux lèvres, tuer, tuer, TUER!

... hein?

Ah ...

On évite le combat, de accuerdo... Dommage, ça aurait pu être marrant.

Puta Madre ! Ils gardent le campement, là où il y a les compañeros ! Et on va pas les ECRASER?!!! Retenez-moi, retenez-moi!


Dans les rêves de Sassignan:

Ah enfin nous arrivons à ce fameux fleuve Caloosahatchee, c'est une terre très marécageuse, avec un charme exotique des plus fascinant. Je suis impatient d'arriver au village de nos nouveaux amis.

La traversée s'est bien passé, les manœuvres étaient fluides. Il faut dire que j'ai était surpris par l'équipage, ils ne parlent pas tous la même langue, mais ils fonctionnent très bien ensemble, et ils blaguent même entre eux... Pour le "silence pendant la manoeuvre", par temps calme, je crois que je peux faire une croix dessus. Mais ils sont efficaces.
Je n'ai eu des problèmes qu'avec deux individus, l'un d'eux, très prompt à donner son avis, n'a pas hésiter à déblatérer à propos de tout et de rien, et il semble avoir du mal avec ma façon de parler. Un dénommé Richard

Quant au second... Jimenez Velasquez ... je ne préfère pas y penser, la colère m'envahit déjà. Pareil sauvage, rustre, comment est-ce possible? Est apparemment, nous serions, nous l'équipage, les personnes les mieux placées dans son estime.
Quand est-il du monde entier?
Il s'est aussi vanté plusieurs fois de l'incendie de San Augustine et des massacres qu'il a perpétré ... Je pense qu'il divague, mais parfois il donne tellement de détails ... répugnants ... c'est à se demander.

Je me sens un peu différent, en remontant ce fleuve, j'ai l'impression d'avoir des maux de tête, mais aussi quelques nausées. Cela reste mineur, profitons donc de ce spectacle magnifique que nous offre la jungle.

Chatôyante, irisée, la flore, du regard je dévore.
Enivrante, bigarrée, la faune, toute entière m'étonne.
De n'avoir connu plus tôt cette harmonie, je déplore.
Devant telle splendeur je reste ébahis, aphone.


Nous arrivons dans le village Caloosah, c'est un plaisir de voir ce peuple réuni, même si la liesse est de courte durée quand ils se rendent compte que Mademoiselle Nadawi est profondément bléssée, et ils décident de l'amener quelque part. On essaie de nous empêcher d'y aller. Probablement un territoire qui leur est cher, j'aurais bien voulu respecter cette limite, mais Hopikita enjoint à ces gardes de nous laisser passer, et puis Mademoiselle Legreffier et Mademoiselle Abenah y vont, dans ce territoire inconnu à la faune très ... développée ... Je serais plus rassuré à leur propos en les accompagnant.
Surtout que Jimenez Velasquez se joint à l'expédition... je DOIS y aller.


Dans la rage d'Octavio:

Bon on arrive dans la forêt, y a plein de moustiques, y a de la flotte croupie et les indiens ont le sourire jusqu'aux oreilles de revoir leur lopin de terre. Super, on arrive au village, va y avoir un tanneur qui m'apprendras comment faire. Et noooon, Rikikitracas veut amener Padamis je ne sais où, et du coup, il nous oublie presque. Mais je te lâche pas mon gars, t'as bien fais de dire à tes costauds de me laisser passer.

Je lui colle aux basques, tu me dois un service vieux, ça j'oublie pas. Puis laisse-la tomber ta fille, elle souffre depuis plus d'une semaine, tu pourras plus rien y faire, autant la laisser passer de l'autre côté. Puis c'était une sorcière, elle sera dans le bon royaume haha, t'inquiètes donc pas!

Je sais pas où on est, mais j'adore cet endroit, je sens des frissons partout dans mon coeur, y a de la flotte au milieu des arbres, pis c'est tout, mais, je sens une excitation, des tremblements dans tout le corps. Je me sens sur le point de crever, et tellement ... VIVANT!


Dans les vers de Sassignan:

Le crépuscule, tel un prédateur, nous accule.
Le soleil, lui-même, se dissimule derrière la cime.
Notre instinct, depuis l'intérieur, nous brûle.
Dans les ténèbres, que d'ombres nous vîmes.


Ce lieu est fort étrange, une oppressante sensation s'en dégage. Bien qu'une sombre et poétique beauté s'en dégage. Elle semble sortir d'un esprit tourmenté s'il en est.
Nos amis les indiens semblent confiant sur ce lieu. Hopikita entre dans la mare et en trouble les reflets harmonieux.
Plaçant sa fille dans les eaux et l'immergeant, il disparaît dans l'onde avec le dernier rayon de soleil, le saisissant.
Tout deux émergent, l'eau ruisselante, haletants. Nadawi prenant une bouffée d'air, elle reste parmi les vivants.
Derrière nous résonne le bruissement du bosquet, des applaudissements troublent le surnaturel effet.

Un homme, suivi d'une vingtaine de soldats, nous remercie d'avoir trouvé la fontaine de jouvence pour lui. C'est vrai qu'on pourrait faire le rapprochement, mais peut-on encore parler de fontaine? Il doit sans doute s'agir de Monsieur Montoya, et il nous a eu, je lui demande ce qu'il compte faire.

Montoya: "Maintenant que vous ne m'êtes plus d'aucune utilité, autant me débarrasser de vous"

Diantre, nous sommes en fâcheuse posture, mais contre mauvaise fortune, bon cœur, nous devons nous défendre, et sauver les indiens. Nous avons amener le malheur sur leur terre, voyons si nous pouvons les en défaire. Le bras toujours en écharpe, je m'apprête à dégainer. Allons De Sassignan, et meilleure prestation que la précédente, allons !


Dans les tripes d'Octavio:

Ahahahaha! HAHAHAHAHAHA !!! Des espagnols qui sortent de partout, c'est mon anniversaire ou quoi? Plus besoin d'aller les chercher, ils viennent tout seul. Et ils sont plus nombreux que nous, PERFECTO ! J'en aurais plus qu'un, maravilloso !

"Esta todo, todo lo que me dar para me matar?! Yo soy Octavio, el perro del diablo ! Tres hombres para cada uno? No es sufficiente, pero quiero decir gracias, gracias de venir por ustedes mismo! Pero soy yo quien los matarà a todos! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!"

Je me jette dans la mêlée, là où je me sens le mieux, j'entends les coups de feu qui résonnent, une douleur dans la jambe. Mais après ma roulade, je peux encore tenir debout, bah, une égratignure !
Le premier, je le coupe en deux haha! Les deux bouts tiennent plus très bien ensemble, hahahaha! J'en profite pour les jeter sur les autres qui s'approchent, histoire de pouvoir me concentrer sur le coño qui vient de tenter de me donner un coup de baïonette.

Je sais pas trop pourquoi, mais il y a plein de gros lézards autour de nous, et ils viennent bouffer les tombés au combat, haha. ES EL DIABLO, EL DIABLO ESTA AQUI, CON NOSOTROS!

Alors ça! Si c'est pas beau, ça! Perfecto, voila des âmes pour toi, Diablo !
Je prends mon élan pour charger le coño, je passe en dessous de sa garde...

"Eres la comida para..."

Et je le saisis avec Boca Ïma et mon autre main, ma hache plaquée contre lui, je le soulève et ensuite le plaque au sol pour le rentrer dans la gueule d'un gros-lézard.

"La pequeña hermana!!!"

Apparemment c'est un peu trop gros pour le lézard, c'est pas prévu de rentrer comme ça dedans... Bah je croyais qu'ils mangeaient les hommes... Tant pis, je crois qu'il est crevé éééh! T'as essayé de me donner un coup de sabre cabron?! C'est toi qui donnais les ordres? Tu vas voir!

"Eres ... NADIE!"

Oh, il est pas très résistant non plus, mais je l'ai mieux coupé que l'autre. Je peux récupérer la moitié haute du corps! Haha, on va s'amuser! Mais pour l'instant, on replie, on les aura dans la forêt haha, ils vont connaître la peur.


Dans les tracasseries de Sassignan:

Un pied devant l'autre, décalons légèrement, au contact, ne prenons pas un tir impromptu. Une baïonnette, bien, une arme peu pratique, comment le tirer à mon avantage? Lors de la frappe, il ne pensera pas à couvrir son bras gauche, c'est ainsi que je l'aurais. Gagnons du temps, serrons la mesure, et d'une feeeente... VOILA. Beau duel mon cher, au suivant.

Je me dois de regagner nos compagnons, ils tentent une percée pour s'échapper. Apparemment nous avons des alliés inattendus, des reptiles géants, nommés alligators si je ne m'abuse, viennent attaquer les espagnols. Et des êtres vêtus de hardes aux longs doigts griffus s'en prennent aussi aux ibères.
Je ne comprends pas tout mais laissons ce mystère nous sauver la mise, et replions-nous. Vivre pour combattre un autre jour.


Dans les colères d'Octavio:

On est en train de repartir, dans la jungle, qu'est-ce que c'est moite ici, je pègue de partout. HAHAHA non je déconne c'est du sang d'espagnol, HAHAHA ! Des fois je devrais pas garder mes blagues pour moi, elles sont vraiment bien.

En repartant on croise la frégate des Espagnols, nombre del Diablo! C'est celle qu'on a croisé devant le campement où sont retenus nosotros hermanos. J'en suis presque sûr, on peut pas partir sans essayer de les brûler, c'est un minimum. Je reste avec deux indiens. Je leur confie la poudre pour qu'ils la mettent sur les liures de Beaupré, c'est bien goudronné, protéger de l'humidité, ça brûlera bien, et je me prépare à tirer sur tout ceux qui essaieraient de les empêcher. Ils nagent jusqu'au bateau et réussissent à faire un départ de feu avec le silex de l'un de mes pistolets. En espérant qu'ils n'arrivent pas à l'éteindre.
J'en doute un peu, vu qu'ils ont remarqué l'agitation à bord. J'ai dû tiré sur un soldat à bord, évidemment dans le bras qui tient la torche, rajoutant un possible foyer à bord. HAHAHAH, peut-être pas suffisant, mais on s'est encore bien marré. Je ramasse le demi-corps de Je-sais-pas-qui-le-chef et on s'en va au campement.

Y'aurait sûrement un meilleur coup à faire, mais bon... Soit ils brûlent, soit ils brûleront quand on se retrouvera, question de temps, et je suis pas très patient, revenez vite, hombres.


Dans l'esprit de Sassignan:

Nous rentrons au campement des Caloosah, apparemment on nous blâme de cet épisode tragique, quelques guerriers ne sont pas revenus de l'escarmouche avec les hommes de Montoya. Et ils ont raison...

Comment faire pour nous racheter... Il semblerait que le muffle sanguinaire ai eu une ... bonne initiative à ce sujet. S'il a réussi, au moins ceux-là n'iront pas raconter aux autres qu'il y a quoi que ce soit ici. Mais si les espagnols ont survécu, que vont-ils raconter, j'espère qu'ils se concentreront sur le côté cauchemardesque, des alligators et des êtres aux longs doigts... Qu'ils découragent les prochains explorateurs...

Je passe la semaine à aider comme je peux, malgré cette migraine atroce qui m'étreint... Apprenant au passage des notions de leur langue, qui est extrêmement efficace. Je ne la connais pas assez pour en user les finesses, mais j'arrive à faire passer des concepts simples. Une idée me vient pour l'équipage. Espérons que l'un d'entre eux veuille bien nous accompagner, et qu'ils ne soient pas tous appeurés de l'aventure, il doit bien y avoir un/e jeune aventureux/se parmi eux. J'aimerais beaucoup apprendre leur poésie et j'écoute avec attention les contes d'Hopikita même si je n'en comprends que le tiers au grand maximum...


Dans la sauvagerie d'Octavio:

Ah ça, c'était une sacrée soirée, la semaine qui suit est plus calme. Heureusement que je m'entraîne à tanner avec ... Machin,b on je pige pas un broc de ce qu'il dit, mais je comprends bien ses gestes, et je retiens bien la gueule des herbes et du matos qu'il faut utiliser. Et puis il m'a tanné la tête de Chais-pas-qui-le-chef, ça me fait un beau visage tordu de douleur, aux orbites vides. Le premier d'une longue lignée!

Pour continuer à s'entraîner, on va buter tout un tas de bestioles dans la forêt, parfois il me fait des gestes, je comprends pas, mais au quatrième jour, CoulisPatatras me dit qu'en fait je tue trop de bestioles et que les fracasser contre les arbres et les pierres pour les tuer, ben ça abîme trop la peau... Savent pas s'amuser ici...

Je crois que le type qui m'apprend à tanner m'aime pas trop, et au bout du sixième jour, il passe plus de temps les yeux en l'air qu'ailleurs. Mais bon t'es pas obligé de m'aimer, moi je t'aime pas non plus, t'es utile, ça suffit.
Et tu vas voir que je serais utile pour massacrer tout ceux qui voudraient venir dans votre village. Pas que j'en ai quelque chose à foutre, mais si je dois tuer le monde entier, ils y passeront aussi haha! Et vous, je reviendrais pour mes vieux jours, si j'en ai, pour vous massacrez... Rien de personnel, vous faites juste pas partie de l'équipage...

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04 Oct 2019 23:09 #78251

J'ai bien aimé l'idée de Primary pour le dialogue entre nos deux personnages, puisque ça n'arrivera pas en jeu. Autant donner une idée de l'ambiance qui règne entre les deux.

Pour clarifier les choses, légende de mon écriture:

comme ça, c'est la narration
*Comme ça, ce sont les pensées du personnage "actif"*
"Comme ça, ce sont les paroles des personnages" avec un nom en gras pour spécifier qui parle, sinon c'est le personnage actif.

Les musiques qui représentent les personnages, il faut combiner les deux ambiances pour avoir une idée:

Octavio:





De Sassignan:








Et dans ce spoiler le texte de "confrontation"

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15 Oct 2019 11:44 #78403

Coucou, niveau direction sandbox de la campagne, je rejoins le coté "devenons de vrais pirates".
- aller recruter à Nassau
- faire une vraie prise
- libérer les frères sur la côte de Floride
- devenir célèbre

Enfin, ca se sont plutôt les aspirations de Trévor, Abenah se laisse plutôt porter par les flots et les lwas, et a des buts plus... subtils. Il y a néanmoins une chose qui a tinté à ses oreilles, et dont elle aimerait retrouver la piste. C'est une histoire de pièces de monnaie venues du pays des géants, entendu dans une boutique étrange des Açores.

Ceci dit, je ne serai pas là les prochains mois. Du coup, je vous laisse commencer la partie Nassau/prise/escadre, en espérant pouvoir vous rejoindre au plus vite.
Vous pouvez mettre Trévor dans une petite fiche si vous le souhaitez ^^


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18 Oct 2019 09:03 #78469

Don Alejo « La Morena » Onza de Llama Duende y Seda

Don Alejo Onza de Llama Duende y Seda est un Hidalgo dont la seule richesse est la longueur de son nom.

L’innocence :
Il est le fils cadet d'une famille de petite noblesse andalouse dont les terres sont non loin de Huelva. Son père, Ulises Onza de Llama Duende y Seda est très à cheval sur l'honneur de son nom mais n'a jamais eu la fibre d'un gestionnaire : ses coffres sont perpétuellement vides. Le peu d'or disponible pour l'éducation de ses enfants sert à financer une académie militaire pour Roberto, le fils aîné. Et s'il en reste, c'est pour doter Iseo, sa sœur puînée, en espérant qu'elle trouve une place à la cour ou qu'elle fasse un bon mariage.
Et pour Alejo, l'enfant de trop, il reste ce qu'il y a de moins coûteux : la robe de prêtre.

Né dans une famille unie et aimante, bercé par les histoires de son grand-père, Umberto, aventurier en son temps, Alejo se rêve en Maître d'arme à la cour du Roy ou en Conquistador et n'attend que de grandir pour se couvrir de gloire. Mais ce n'est pas ce que lui réserve son père et l'amertume d'une vie promise à la prière le transforme en frondeur, en insoumis.

Quand l'âge vint où il lui fallut renoncer aux épées de bois, aux cachettes dans la paille, aux fanfaronnades auprès de sa sœur pour prononcer ses vœux, il s'enfuit.
Les mains vides mais les yeux plein de rêves, il s'engage dans la marine de guerre Espagnole.

L’envolée :
Jouant des coudes comme de son nom, Alejo est devenu servant de pièce rapidement avant de progresser petit à petit. Il découvre la douleur la vraie vie et la noirceur du monde entre la précarité de la vie des colons, les massacres des indigènes et les traitements infligés aux esclaves. Pour y survivre, il apprend à rendre son honneur plus pragmatique pour faire face à un monde loin des contes d'enfants. Il apprend surtout quel est le prix payé pour la fortune des grandes familles d’Espagne, éloignées et aveugles à tout cela.
Son éducation et son esprit lui permettent de se faire remarquer et de progresser dans l'artillerie pour laquelle il se découvre plutôt doué. Pour autant, il quitte rapidement l’armée pour partager la vie de plusieurs équipages civils où il trouve sa place à défaut d’y trouver fortune.

La chance d’une vie :
Alejo est chef de pièce, nouvellement engagé sur un navire de transport qui a le besoin urgent d’une meilleure défense pour un voyage important. Il est sans doute le seul à parler Espagnol dans l’équipage et surprend quelques mots vite étouffés. La passagère est une femme et elle est prisonnière. Son sang ne fait qu’un tour, il doit la libérer à tout prix.
Lors d’une escale sur un îlot désert pour faire de l’eau, alors que la jeune femme est autorisée à sortir se dégourdir les jambes, il déclenche un incendie en cale. Et lorsqu’un maximum d’homme s’affaire à l’éteindre, il profite de la cohue pour mettre le feu à la Ste Barbe, sacrifiant navire et équipage.
Pour ceux qui étaient à l’extérieur, il compte sur ses pistolets, un baril de poudre bien étanche et les pluies régulières en cette saison.
La belle sauvée, il se présente à elle comme étant un noble espagnol, naufragé sur cette île depuis peu. Les jours qui suivent sont sans doute les plus beaux de sa vie, lui laissant avant qu’ils ne reçoivent des secours, une vision de ce que pourrait être le paradis.
Le père de doña Isabella - un gouverneur - le reçoit à bras ouverts, en héros. Il lui offre généreusement une rapière de grand prix, qui était une part de la rançon exigée (sans doute influencé par les caprices de sa fille) et lui fait intégrer la bonne société.
Mais les bonnes choses ont un prix et celui-ci prend la forme d’une grossesse infamante. Doña Isabella est renvoyée sur le continent par son père tandis qu’Alejo doit fuir sa colère par une simple fenêtre.

La Murène :
L’hidalgo doit s’éloigner des milieux espagnols et se faire oublier. Il commence à accepter des missions plus aventureuses, moins légales. Il fréquente quelques flibustiers, travaille beaucoup avec les français. L’apogée survient lorsqu’il est engagé sur l’expédition Cassard en 1712. Lors d’une bataille, alors que son navire est durement frappé par les tirs ennemis, il prend spontanément le commandement de sa bordée alors que Canonnier et Maître-canonnier sont tombés. Il réussit à ordonner 2 salves de tirs dans le tumulte, juste assez pour déstabiliser l’assaut adverse et gagner le temps nécessaire à l’organisation de la défense.
Il y gagne son surnom, « La Morena » et un poste de Canonnier jusqu’à la fin de la campagne.

La colère :
« Mon très cher frère,

C’est le cœur et l’âme remplis d’une profonde tristesse que je prends ma plume pour t’annoncer cette terrible nouvelle : notre frère Roberto est mort. Mort au combat, mort en héros comme ils disent (…)
Nous savons tous la vérité et nul n’ose la prononcer. Sa réussite et son courage faisaient de l’ombre à de plus grands noms et à leurs fils. Alors il a reçu en "récompense" un grade supérieur et une affectation "glorieuse" en première ligne, sur une mission suicide. Il n’a pas failli à son devoir (…)
Si tu pouvais voir père… Ses cheveux ont blanchi en une semaine. Les médecins ont diagnostiqué une maladie de langueur. On craint qu’il ne meure de tristesse. Il répète sans cesse que par sa faute, ses deux fils sont perdus (…) »

Les larmes et la rage submerge Alejo. Son frère, son modèle, son idéal… Le Bien n’est donc pas récompensé. Ce monde n’est qu’une Mascarade où seuls le pouvoir et l’or règnent.
Il est temps de rentrer dans ce jeu, il est temps de rendre coup pour coup.

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18 Oct 2019 09:14 #78471

J'A-DO-RE

un autre espagnol !!!! Et ce nom hmmm trop cool!

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22 Oct 2019 13:30 #78544

Primerose venait de regagner le bateau. Don Alejo avait si gentiment proposé de l'accompagner, elle s'était sentie en sécurité. Mais l'idée de dormir ailleurs que sur le bateau ne l'enchantait guère. Elle aurait pourtant aimé passer la nuit dans un lit à peu près confortable. Mais elle se sentait bien trop en danger seule dehors.
Elle mettait un peu d'ordre dans ses affaires, et relisait la liste du matériel et des herbes qu'elle devrait acheter pour procurer des soins.
Du papier blanc et une vieille plume devant elle, elle savait qu'elle devait le faire. Cela faisait bien trop longtemps, et elle leur devait la vérité... Ou au moins une partie. Elle attrapa du matériel et commença à écrire.

"Cher père

Je sais, cela fait bien longtemps que vous n'avez pas eu de mes nouvelles. J'en suis sincèrement désolée.
Mon voyage a pris une tournure innatendue, et mes plans ont bien changé.

L'idée d'ouvrir mon propre cabinet est abandonné, ou au moins reporté pour un long moment. J'ai trouvé un poste de chirurgien à bord d'un navire, et cette situation me plaît. Je sais que vous devez vous faire énormément de soucis en lisant ces mots. Et très probablement que mes conditions de vie sont inapproprié à ma condition, du moins celle que vous voudriez que j'ai en tant que jeune femme.
Mais je me suis mis à écrire mon propre roman. Un roman d'aventures où le personnage principal est une femme.
Je vous en prie, ayez l'ouverture d'esprit pour essayer d'accepter mon choix.
Bastien accompagne toujours mes voyages, et je suis protégée là où je suis.

Ne croyez en rien que mes choix sont un signe d'ingratitude envers tout ce que vous avez fait pour moi.

Je vous laisse le soin de décider ce que vous direz à mère. Vous saurez bien mieux juger que moi quels mots pourraient lui causer du tort.

Je vous embrasse tendrement père. Merci pour tout ce que vous m'avez appris et tout l'amour que vous m'avez donné.

Primerose"


C'est avec l'estomac noué que Primerose reposa la plume. La lettre serait postée le lendemain.
Du bruit provenant du pont signalait que quelques hommes de l'équipage fêtait la récente prise. Et après une très courte hésitation, elle monta les rejoindre. Quitte à faire partie d'un équipage de pirates, autant l'être pleinement.


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22 Oct 2019 14:20 #78545

Primary écrit: Quitte à faire partie d'un équipage de pirates, autant l'être pleinement.


Elle est des nooooohotre-euh ! 🍻

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23 Oct 2019 10:49 #78552

« Ma très chère sœur,

Il se passe trop de temps entre chacune de mes lettres. Je le sais et tu peux m’en blâmer mais tu vois, je ne t’oublie pas.
Et si je t’écris ce jour, c’est parce que j’ai des nouvelles importantes à t’annoncer. Bonnes ou mauvaises, graves ou légères, je te laisse en décider.
En tout cas, j’ai choisi de participer moi aussi à la grande Mascarade de ce monde. J’ai renoncé au rôle que m’a attribué le nom que je porte. J’ai renoncé à mes chimères. Le prix à payer pour cette leçon a été très cher mais nous savons tous les deux que le Bien n’est pas récompensé et qu’il n’est qu’un leurre et non un idéal.
Ainsi, pour être plus bref, j’ai rejoint la piraterie. Un mot qui sent le soufre mais qui ne signifie rien d’autres que mes actions sont désormais réalisée pour moi et non pour un puissant. Et crois-moi, elles ne sont ni meilleures, ni pires que celles auxquelles j’ai pris part lorsque j’étais dans la marine royale ou sur les flottes de commerce.
Je vis désormais sur un beau navire qui appartient à son équipage – et non l’inverse – avec une nouvelle famille pleine d’hommes et de femmes venant de divers horizons, suivant divers idéaux.
Sans doute, je finirai pendu. Peut-être, je finirai riche. Mais entre temps, je ferai payer sang et or à ceux qui nous dirigent.
(…)
Tu trouveras avec cette lettre une petite pierre – plus facile à faire voyager discrètement – que je t’offre pour aider à tes besoins et à ceux de la famille. Elle vaut environ 35 doublons, fruits de notre première prise. N’ait pas de scrupule à l’utiliser : tout l’or de l’Espagne est couvert de sang, ni plus ni moins que cette pierre.
(…)
Prend soin de toi et de notre famille,
Ton dévoué,
Alejo. »

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28 Oct 2019 13:14 #78615

Alba était installée dans le fond de la taverne.
Assise sur un banc, adossée contre un mur, le pied posé sur la place à côté d'elle, elle scrutait les hommes de l'équipage qu'elle avait suivi afin de fêter leur dernière prise.
Mais elle restait calme, un verre d'un alcool plutôt bon dans la main, en repensant aux jours qui venaient de s'écouler.

Elle avait repris son rôle de capitaine. Mais ce n'était pas une victoire, ce poste personne n'en voulait. Et Richard qui ne postule pour aucun rôle d'officier... elle sentait qu'il préparait quelque chose. Mais ce rat est bien trop fourbe pour laisser paraître ses intentions. Et elle les découvriraient sûrement à ses dépends.
Et maintenant, elle devait s'imposer comme capitaine auprès d'un équipage qui vient de mondes très différents. Elle n'avait jamais eu autant de petits nobliaux à commander. Et ce De Sassignan, serait il à la hauteur en tant que second ?

La dernière prise était une belle réussite. Le butin récolté avait de la valeur. Et ce n'était que le début d'une longue série de succès, elle le sentait.
Ils n'avaient pas recruté dans cet équipage. Mais quand ce capitaine a demandé à se rendre, son regard suplicateur, purulant de pitié, l'avait dégouté. Aucun homme n'avait montré la moindre gentillesse envers elle tout au long de sa vie. Et voilà qu'ils osaient demander grâce.
"- Pitoyable" s'exprima-t-elle, mélangé à un petit rire, avant de prendre une gorgée.

Cette bataille était belle. Aucun mort de leur côté, un butin conséquent, et des témoins de leur massacre.
"quand tu raconteras cette histoire, tu diras qu'un papillon a amené la mort sur ce navire, et que le chien de l'enfer s'en est delecté". Un sourire sadique se dessina sur son visage. Elle était fière de ce qu'elle avait fait. Pas de la souffrance causée. Cela n'avait aucune importance pour elle. Mais de la légende qu'elle avait commencé à construire. Sa légende.
"Le jour où je mourrai, je veux que mes ennemis prononcent mon nom avec terreur, toutes les femmes que j'ai eu avec délectation, et mes camarades avec admiration".
Alba Mariposa, capitaine de l'Horizon. Quel beau nom pour un navire.
Son ego était flatté et on orgueil grandissait. Mais la réalité la rattrapa. Alejo avait soulevé un point véridique. Octavio devenait de plus en plus violent et effrayant.
Alba le considérait comme un des meilleurs membres de l'équipage. Mais le spectacle d'horreur qu'il offrait aux hommes à chaque combat devenait de plus en plus effrayant. Il ne prenait son plaisir que dans la souffrance des ennemis. Mais un jour cela pourrait dégénérer. Et s'il s'en prend à l'équipage...
Avait-elle, à ce jour, encore pleinement le contrôle sur lui ? Sa soif de sang ne commençait-elle pas à avoir plus d'ampleur que son respect pour la chasse partie ?
De par ses persuasions, Alba n'avait pas peur de lui. Mais peut-être devrait-elle...

Mais l'heure n'était pas aux craintes mais à la célébration. Alba finit son verre d'une traite, se leva et s'approcha d'une prostituée au visage fin et aux jambes élancées. Elle lui écarta doucement les cheveux pour lui murmurer quelque chose à l'oreille. La catin lui sourit et l'attrappa par la main, et les deux femmes partirent discrètement vers l'une des chambres de derrière.


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06 Nov 2019 15:04 #78699

Et voici l'historique de mon second perso, que vous rencontrerez sans doute bientôt. Et jetez un coup d'œil à celui d'Alejo, je le mettrai bientôt à jour ;-)

Agatòn "Neuf as" Iñurritegi

Agatòn a toujours vécu près de la mer. Fils d’un négociant en poisson et membre de la famille Iñurritegi, reconnue pour sa prospérité dans tout le pays Basque. Après une enfance entre les étals de marché, il est engagé par son oncle, armateur, sur un bateau de pêche. Chaque navire Iñurritegi part avec un membre de la famille à bord pour qu’il apprenne le métier tout en s’occupant de la cambuse, de l’intendance et des comptes. Agatòn devient ainsi un Terre-neuvas, un rude pêcheur voguant près de Terre-neuve sur le Grand Banc de morue.

Au début de sa quatrième saison de pêche, son navire est pris dans une tempête et dérive au large privé de voile jusqu’à ce qu’un baleinier lui porte secours. Plutôt que tenter une difficile traversée retour sur un échec, il choisit de rester sur le navire.
Ignorant des superstitions de ce métier, il accepte contre prime de harponner un couple d’orques. Le mâle, mélanique, est pourtant décrit comme un représentant du diable par l’équipage. Son lancer manque la sombre bête, marquant d’une profonde entaille sa nageoire dorsale mais finit sa course dans le flanc de sa femelle. Treuillée sur le navire, elle met bas un fœtus sur le pont. La colère du prédateur est terrible et il s’attaque alors au baleinier, tentant de le détruire. Il faut tout le talent du timonier et la chance de vents favorables pour réussir à fuir jusqu’à terre.

Agatòn découvre alors le Nouveau monde et le vaste potentiel de commerce qu'il représente.
Il s'installe donc en Nouvelle-France pour y représenter sa famille et, profitant des réseaux basques nombreux dans la région, diversifie son commerce. Puis, petit à petit, il se rend compte qu'il y a mieux à faire et étend ses marchés le long de la côte ouest américaine. D’abord avec les colonies anglaises puis jusqu’à la Nouvelle-Espagne, bien plus riche en or. Durant ces quelques années, il multiplie les contacts et les opportunités. Et naturellement, il se tourne vers la contrebande et le recel.

L’apogée de sa réussite devient sa déchéance : Agatòn a misé gros pour pouvoir intégrer un navire, chargé de ses possessions, dans la Flotte des Indes, pour un retour sans danger jusqu’en Europe. Un ouragan renversa la donne…
Repartant de rien, Agatòn décide d’associer son sort à celui d’un équipage pirate prometteur pour se refaire.

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12 Nov 2019 13:37 #78741

RP Primerose-De Sassignan.

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12 Déc 2019 13:29 #78953

RP mouvementé Primerose-Don Alejo
(les RP, c'est le bien XD)

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16 Jan 2020 23:10 #79141

Les contes de fées ne sont pas seulement de jolies histoires. Ils sont là pour éduquer la jeunesse et les prévenir des dangers qui rôdent autour. Ils étaient les premières lectures de Primerose lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Elle s'imaginait, comme la plupart des petites filles de son âge, rencontrer un beau prince charmant, qui saurait la conquérir et la combler en l'emmenant vivre d'extraordinaires aventures.
Mais elle n'avait pas su lire entre les lignes. Elle ne savait pas encore que le grand méchant loup a bien plus de ruse qu'il n'y paraît pour manger l'enfant naïve…

Alors qu'elle avait 13 ans, Primerose fit la connaissance de M. Wilbur FUDGE. Elle jouait tranquillement dans sa chambre ce jour là, et s'amusait à lire de folles histoires qu'elle avait écrites pour ses poupées. Entendant les bruits de pas de sa mère approcher, elle rangea vite ses écrits sachant très bien qu'elle n'aurait pas approuvé leur contenu. Sa mère ouvrit la porte de sa chambre.
"- Primerose, un vieil ami de ton père est ici. Vient donc le saluer et prendre le thé. Et recoiffe toi, ton noeud ne tient plus du tout. Et pour l'amour du ciel met donc une paire de souliers ! On ne se ballade pas pieds nus quand on est bien éduquée."

Primerose rejoignit sa famille au salon, où elle était attendue. Son père se leva pour l'accueillir.
"- Ah Primerose ! Vient là que je te présente. Voici M. FUDGE, un célèbre astronome qui a appris à ton père tout ce qu'il sait. J'étais à l'époque son apprenti, et il m'a transmis sa passion."
Un homme, fort bien habillé, se releva de la banquette. Il avait les tempes grisonnantes et les cheveux coiffés en arrière. Grand, élancé, très charmant du haut de ses 42 ans.
Primerose effectua une petite révérence devant l'invité.
"- Je suis enchantée de vous rencontrer Monsieur FUDGE.
- Et bien ! Que voilà une enfant fort gracieuse et bien élevée !
s'exclama son interlocuteur, avec un fort accent anglais. On m'a dit, Primerose, que tu étais une lectrice insatiable. Je t'ai porté là un petit présent qui j'espère te ravira."

Il tendit à Primerose un objet emballé dans un fort beau foulard rouge. Quelle fut sa joie lorsqu'elle découvrit qu'il contenait un ouvrage nommé "Histoire et contes du temps passé. Les contes de ma mère l'Oye" de Charles Perrault.
Le sourire de Primerose exprimait toute la joie qu'elle pouvait ressentir. C'était là un fort beau cadeau. Un livre coûte cher, et celui-ci lui n'appartenait qu'à elle. Le premier ouvrage de sa bibliothèque personnelle.
"- Oh merci mille fois monsieur FUDGE. Je le chérirai comme le plus beau des trésors."

Monsieur FUDGE ne resta pas longtemps cette fois-ci, mais il venait régulièrement faire de courts séjours dans la famille Legreffier, quand il avait à faire en France. Et chaque fois Primerose se réjouissait de le voir et attendait impatiente sa prochaine visite. Il lui parlait d'astronomie mais aussi de bien d'autres choses. C'était un homme intelligent et instruit, et Primerose buvait ses paroles.
Elle portait constamment le foulard qui avait servi à emballer son cadeau.
Il n'était d'ailleurs, lorsqu'elle eut 15 ans, plus en très bon état, usé par le temps.
Mais elle le portait encore, au grand dam de sa mère, qui voulait qu'elle le change vu son piteux état. Elle l'avait noué dans ses cheveux lorsque monsieur FUDGE vint séjourner peu de temps après son anniversaire. Elle était toute excitée de le recevoir, s'imaginant déjà les longues conversations dans les jardins.
Le premier jour de ce séjour, Primerose était dans le cellier, à la demande de son père, pour récupérer un objet. Elle vit monsieur FUDGE rentrer, cachant quelque chose derrière son dos.
"- Te voilà devenue une belle jeune femme maintenant Primerose. Du haut de tes 15 ans, tu n'es plus une enfant. Je t'ai porté pour l'occasion un petit présent."
De sa main cachée, il lui tendit un foulard rouge, de bien meilleure qualité que le précédent. Primerose affichait un sourire ravi, plein de gratitude.
"- Oh mille fois merci Monsieur FUDGE. Vous m'avez toujours couvert de cadeaux merveilleux, et je ne trouve plus assez de mots pour vous exprimer ma reconnaissance.
- Jolie Primerose, voilà un long moment que nous nous connaissons maintenant. Tu peux m'appeler Wilbur. Quand à la reconnaissance, tu sais l'exprimer à merveille, même si j'espère avec le temps le voir un peu plus concrètement".

À ses mots, il passa le foulard autour du cou de la jeune fille, et descendit sa main jusqu'à la naissance de sa poitrine.
"- Je ne saisis pas votre allusion monsieur. Attendez vous quelque chose de moi ?
- Ne joue pas les ingénues, j'ai bien perçue ton jeu. Tu croies que je ne vois pas tes petits sourires, tes regards. Tu as toujours été précoce pour ton âge. Et tu attends depuis longtemps ce moment "

Sa main commença à devenir plus pressante et entreprenante. Elle attrapa le foulard dans sa main droite et essaya de s'extraire de cette situation qui ne lui convenait absolument pas.
"- Je crois qu'il y a eu méprise sur mes intentions, et je vous demande pardon si j'ai pu vous induire en erreur. Mais..."
Elle fut assez violemment poussée en arrière quand elle essaya de se dégager. Alors les mains de l'anglais la comprimèrent et ses lèvres se posèrent sur son corps. Elle essayait de se débattre, dégoutée par ce qui était en train de se passer, quand les bruits de pas de sa mère approchèrent.
FUDGE s'empressa de chuchoter dans l'oreille de l'adolescente
"- Si tu dis un seul mot sur ce qui s'est passé, la carrière de ton père est finie" et il s'éloigna d'elle.
Sa mère ouvrit la porte
"- Allons Primerose, pourquoi es-tu si longue ? Oh un nouveau foulard ! Quelle gentille attention monsieur FUDGE. Vous gâtez bien trop cette enfant.
- Tout le plaisir est pour moi Madame Legreffier. Primerose est pour moi la plus plaisante des compagnies."


Et elle ne dit rien. Par peur, par culpabilité, par honte.
Lors de ses visites suivantes, elle faisait en sorte de ne jamais être seule avec lui, mais il arrivait qu'elle tombe entre ses griffes. Elle recevait des baisers qu'elle ne voulait pas recevoir. Il touchait son corps de manière répugnante, alors qu'elle disait non. Mais elle tenait tout cela sous silence. Parce qu'il menaçait la carrière de son père. Parce qu'il lui faisait croire qu'elle était responsable de ça. Parce qu'il lui disait que ses parents ne la croiraient jamais. Et elle le croyait. Ses doigts serraient parfois un peu trop les bras de Primerose quand il la menaçait ainsi. Et à chaque fois que ses parents annonçaient la venue prochaine de Wilbur FUDGE, son estomac se nouait, une nausée lui montait, et ses mains tremblaient.
Durant deux ans, il agit ainsi.

Quelques temps après que Primerose eut fêté son 17eme anniversaire, son persécuteur vint passer quelques nuits chez elle.
C'est lors de la deuxième, qu'elle fut éveillée par le bruit d'une porte qu'on ouvre. Lorsqu'elle se retourna, FUDGE était devant elle complètement nu. Nul besoin ici de détailler ses intentions, Primerose les avait compris aussi immédiatement. Et ce qui aurait pu se passer là aurait pu être assez affreux pour que je ne puisse le raconter, mais par chance elle se mit à pousser un cri, ce qui éveilla la maisonnée et obligea son agresseur à prendre la fuite.
Quand ses parents vinrent s'enquérir de sa santé, elle prétexta un cauchemar tellement effrayant qu'il paraissait vrai. Ils la crurent et regagnèrent leur chambre.
Pour la fin de cette nuit et les autres qui suivirent, elle bloqua l'accès à sa chambre grâce à un fauteuil habilement placé. Et elle ne dormait que très peu, mais pleurait beaucoup. Surtout lorsqu'elle entendait la poignée tourner en vain, signe qu'il essayait encore de pénétrer dans sa chambre...

Dans les semaines qui suivirent son cousin Bastien lui rendit visite. Il revenait d'une expédition et il lui raconta encore des histoires de ses merveilleux voyages. Son esprit vogait au fil de ses récits, et elle aurait aimé partir avec lui sur le champs.

Trois mois avant son 18eme anniversaire, alors qu'elle dînait avec ses parents, sa mère s'adressa directement à elle.
"- Primerose, nous avons une nouvelle qui va te réjouir, j'en suis sûre. M. FUDGE vient s'installer en France ! Il souhaiterait vivre proche d'ici. Nous aurons donc le plaisir de le voir bien plus souvent."

Aucun mot ne peut être assez forts pour décrire les sentiments de Primerose à cet instant précis. Essayer d'expliquer ce que ressent la victime d'un monstre, qui sent ses griffes se resserrer sur elle, est chose vaine. Je pourrais vous détailler ses réactions physiques et ses émotions les plus fortes. Mais ce ne seront que des mots, sans impact véritable, qui n'auront pas assez de profondeur pour pouvoir se mettre à sa place.
Juste... peut-être que sa pensée à ce moment précis vous permettra d'effleurer la vérité :
"je préfère mourir".

Son père nota son teint devenu pâle.
"- Tout va bien ma fille ? Te sens-tu souffrante ?
- Non père. C'est juste que... voilà bien longtemps que Bastien me parle de ses voyages à travers le monde. Et vous savez très bien que je ne pourrai jamais vraiment exercer en tant que médecin ici. Mais aux Amériques ils manquent cruellement de monde, et même une femme serait la bienvenue. Je sais que vous avez peur pour moi, mais je dois prendre mon envol à présent..."


La suite fait partie d'une autre histoire qu'on vous conte déjà. Une histoire de pirates, les grands méchants loups des mers. Mais s'ils ont les grandes dents, sont-ils pour autant les plus à craindre ? On ne retient pas assez la morale des contes parfois plein de sagesse. Car oui les apparences sont trompeuses.

"On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d'écouter toutes sortes de gens,
Et que ce n'est pas chose étrange,
S'il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte;
Il en est d'une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux."

Charles Perrault


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25 Fév 2020 13:31 #79428

"M. Fudge

Je vous écris cette lettre afin de m'assurer que le message vous parvienne si le messager venait à faillir à sa tâche.

J'ai pu constater votre exigence de me voir revenir en France, sous la, contrainte musclée et brutales des méprisables ordures que vous avez envoyer me cueillir par la force. Je vous en renvoie l'un d'eux. Il se chargera de vous conter ce que mes compagnons ont fait à vos autres hommes de main.

Sage était votre décision de rester en France. Il aurait été triste que votre tête bien faite d'anglais connaisse quelques entaillades qui l'aurait amenée à vous donner une apparence aussi laide que votre âme.

Mais voici le message que votre pauvre foutriquet doit vous transmettre. Je préfère le répéter, il serait peut-être bien en peine d'oser employer les mots qui étaient les miens.

Restaient bien sagement en Europe. N'essayez plus de me chercher. Je ne deviendrai jamais votre épouse, car je préfère encore embrasser la mort. Restez bien caché, cela vous permettra de gagner un sursis jusqu'au jour où ma lame me vengera pour ce que vous avez osé me faire.

Vous pouvez croire votre chien qui vous affirmera que mon nom est recherché pour piraterie. Mon voyage a pris une tournure très inattendue. Et c'est pourquoi je peux vous affirmer aujourd'hui qu'il sera bien plus doux pour vous de mourir de ma main. Il serait fâcheux pour vous de tomber sur un des mes compagnons d'abord, qui aura bien moins de doigté que moi pour vous conduire doucement vers votre fin.

Je vous dis donc au revoir, car je vous promets que nous nous reverrons.

Primerose Legreffier."

_____________________________

"Cher père.

Je me doute que la nouvelle a peut être déjà atteint votre oreille, et que je serai certainement, à l'heure où vous lirez cette lettre, une enfant désavouée.

Je ne démentirai pas ce qui vous a été conté. Probablement que les faits auront été déformés ou amplifiés, mais le fond sera vrai.
Mon nom est à ce jour recherché pour piraterie. Je sais très bien ce que vous aurez à en dire. Vous m'avez laissé partir seule avec mon cousin, et me voilà sortie du droit chemin, à vivre une vie débauchée, ou osons le dire, de forban. Mais croyez bien qu'au début c'était une question de survie. Mais je ne regrette rien.

Je sais que je serai l'exemple citée par les mères moralisatrices et les pères prompts à punir plus qu'il ne le faut. Peut être penserez-vous même ne pas avoir été sévère, trop permissif avec moi. Je suis désolée père, votre éducation m'a permis de devenir libre. Quelle indécence pour ma condition de femme, je le sais.

Mais avant que votre colère ne vous amène à employer des mots peu flatteurs, notamment vis à vis de mes mœurs, je tiens à vous rassurer. Mes compagnons de route sont bien plus protecteurs et respectueux envers moi que la gente masculine de France n'a pu l'être. Ils m'ont d'ailleurs secouru quand les galapiats de votre cher ami anglais sont venus me rafler en faisant preuve de brutalité.
Ce fameux ami anglais à qui vous avez osé promettre ma main. Vous m'aviez promis, père, de me laisser choisir, me laisser prendre ma décision. Désormais ce choix ne vous appartiendra plus, car je ne reviendrai pas en France.

Je me doute de la souffrance que cette situation vous apporte. Et je n'ose imaginer celle de maman.
Mais quelle aventure ! Vous n'avez pas idée.

Avec toute mon affection.

Votre Primerose, libre."

___________________________

Une fois les lettres achevées, Primerose fixa le tas de feuilles vierges dont elle avait récemment fait l'acquisition.
Le mélange de colère, de passion et d'espoir la poussa à en saisir une, et poser les premiers mots de son projet.

"Chapitre 1 : Loin de chez soi"


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25 Fév 2020 21:49 #79432

Attention Prim' certains passages ne te plairont peut-être pas dans la deuxième et troisième partie

Juillet 1696, dans une ferme, dans les terres de Trinidad:


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Octobre 1698, la même ferme:

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Septembre 1700, la même ferme:

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20 Mar 2020 19:16 #79591

Primerose - Octavio :P :P :P




Octavio était à bord de l’Horizon, ses blessures causées par le fouet avaient failli se rouvrir lors du prompt mais brutal combat contre les kidnappeurs. Il en avait été déçu d’ailleurs, ce n’étaient pas des combattants, ils n’avaient opposé aucune résistance.

Il s’était réfugié dans la cuisine, il sentait sa chemise souillée par le sang et la sueur. Il grogna de dépit et l’enleva, la posa près du petit foyer qu’il commençait à allumer pour la faire sécher. Puis il regarda dans un bout de miroir les blessures sur son dos. Il pouvait les atteindre avec les mains. Aussitôt il plongea la cuillère dans le pot de sel, en prit une pleine poignée et se l’apposa sur ses blessures à peine rouvertes.

Il eut un rictus contenu lorsque le signal de douleur fulgurant se déclara, tout en grimaçant, sans un bruit, il frotta pour appliquer le sel de partout où les chairs se désolidarisaient à nouveau. Puis, il déboucha une bouteille d’alcool fort avec ses dents, attendit un peu que la douleur du sel parte et passa de belles quantité d’alcool dessus.

Le feu commençant à prendre, il se retourna devant le foyer. Il sortit les herbes qu’il avait mis dans un coin, celles qu’il avait identifié pour le tannage. Il prépara son plateau d’ingrédients et d’ustensiles amoureusement. Puis de son sac noirâtre, trempé de sang, il extirpa le visage de sa dernière victime. Un sourire diabolique aux lèvres, il se saisit du couteau et commença sa délicate opération de raclage.

Quelques instants plus tard, Octavio ne savait toujours pas pourquoi, mais cela avait encore mal tourné. Le visage n’avait pas bien tenu le tannage, il s’effritait et la peau partait déjà en lambeaux. L’expression de désespoir, de douleur et de terreur s’était mué en un faciès grotesque. Un masque “pour enfant” (selon les critères d’Octavio). Il l’examina lentement, puis un lent rire nerveux commença à le secouer de part en part. Il en vint à rire si fort qu’il se tapait la cuisse avec sa main droite, tandis qu’il contemplait le visage dans sa main gauche.

Puis son rire nerveux se mua en rage, il se leva d’un coup et attrapa le visage à deux mains.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARH!!!!”

Il déchira le visage en deux d’un coup sec et balança les deux parties de part et d’autre de la cuisine. Dans la continuité de son cri de colère, il renversa tous ses ustensiles et ingrédients. Mais il voulait frapper quelque chose, il rabattit sa rage sur une carcasse de gibier qu’Agaton avait probablement fait acheter à Simon, il enchaîna coups sur coups dans la barbaque. Peu à peu il fatigua et commença à ralentir.

Il s’arrêta de frapper, debout, à côté de la table, haletant comme un buffle. Son projet était encore retardé, il en était extrêmement contrarié. Il se savait être un démon, mais ses adversaires devaient l'apercevoir au premier coup d’œil.
Il lui fallait d’autres victimes à écorcher vives, et vite.

-

Primerose entra dans la cuisine à cet instant. Elle regarda le carnage qu’avait causé Octavio, et fit mine de n’avoir rien vu. A quoi bon ? Que pouvait-elle faire ? Que pouvait-elle dire ?

“- Je vous cherchais. Je me suis dis que la source d’un tel vacarme ne pouvait provenir de quelqu’un d’autre. Je suis venue vous trouver afin de vous remercier. Je l’ai fait avec tous les autres, vous étiez le dernier. Merci pour votre aide, pour avoir participer à ma libération.

-

Octavio regarda la personne qui venait de l’interpeller, comme un chien enragé qui vient d’être surpris. Il mit quelques secondes à se calmer, puis finalement, exhalant un dernier souffle rauque, il se ressaisit.

Ah Tête-de-Suie, baaah c’est rien, c’est ce que chacun dans cette équipage est censé faire. Pas comme ta putain de cousin qui nous plante un couteau dans le dos dès qu’il peut. Mais bon, vous vous faites capturer, c’est de famille. Vous êtes pas les premières lavettes qu’on a à bord, au moins vous êtes utiles à la navigation et aux soins.

Octavio commença à rassembler ses affaires qu’il venait de renverser dans la pièce, comme si de rien n’était. Comme s’il était habitué à vivre avec son démon, ramasser les pots cassés de ses rages était … plus que quotidien.

-

- Lavette… Vous n’avez aucun mérite vous savez ? Oh oui vous inspirez la peur, vous affichez votre folie sans vergogne. Mais finalement vous n’avez aucun courage. Non vous n’avez aucun courage parce que ce que vous faites, vous aimez le faire. Vous prenez plaisir dans tout ça, donc en quoi cela devrait être impressionnant que vous y arrivez ? J’aimerais voir ce dont vous seriez capable de faire à ma place. Mais de quoi parle-je ? L’empathie vous est totalement inconnue, autant par son idée que le mot de vocabulaire. J’en ai rencontré des hommes comme vous, qui se délectaient de la souffrance, de la soumission, de la peur… Mais de tous ceux que j’ai rencontré, je pense que vous êtes celui qui a le moins de jugeotte, voir le plus benêt

Poings fermés, buste droit, Primerose ne perdait pas son sang froid, même si à l'intérieur elle était terrifiée. Elle détestait profondément cet homme. Parce qu’elle en avait peur, parce qu’il était incontrôlable, grossier, violent, et surtout, qu’elle ne comprenait aucune de ses réactions. Et elle savait qu’en prononçant ces mots elle l’avait provoqué, et craignait d’avoir réveillé sa colère.

---

Octavio s’arrêta net, elle venait de, l’insulter …? Il haussa un sourcil de surprise, puis il la regarda et se mit à rire à gorge déployée.

HAHAHAHAHAHA, Tête-de-Suie, magnifique ! On dirait que t’as des tripes, dire que j’aurais pas à t’ouvrir en deux pour vérifier finalement ! HAHAHA. Je commençais à douter sérieusement.
A ta place? Bah je serais nul, j’aurais trop envie de continuer à entendre crier les blessés pour les soigner… Ouais je te laisse la place.


Octavio la regarda, des pieds à la tête, elle semblait le défier du regard. Il fit une moue de dépit.

Tu me traites d’idiot, mais t’as toujours pas compris que tes bottes vont t’emmerder sur ce bateau, et que tu vas perdre une jambe dans une poulie avec cette putain de robe. Si c’est pas dans un mois, ce sera dans un an. Moi j’te dis ça pour t’éviter d’avoir à t’amputer tes propres mollets de princesse.

Il eut un sourire, presque ... amical.

Tu vaux p’tet plus que ton cousin en fait. Le jour où il nous trahira encore, je voterai pour que ce soit toi qui le butes. Comme ça tu pourras nous montrer ton cran.

-

Primerose resta coi quelques secondes. Venait-il, à sa manière, de faire preuve de bienveillance ? Etait-ce là le signe d’une humanité qui se dégageait de cet homme ?
Elle relâcha la pression dans ses poings, et s’apaisa.

- Mes bottes, je ne les avais mises que pour aller en ville. Et je dois bien avouer que j’étais très heureuse de les avoir dans cette cave humide. Mais elles ne seront bientôt plus à mes pieds.
Et j’entends bien que ma jupe n’est pas recommandée pour les manœuvres, même si je n’en fais que très rarement. Cela est presque aussi dangereux que de laisser cette plaie ouverte, malgré les soins très rudimentaires que vous vous êtes administrés. Je vous propose ce marché. Je troque ma jupe contre un pantalon si vous me laissez vous soigner. Et je vous promet de ne faire preuve d’aucune délicatesse.


Primerose afficha un petit rictus moqueur, comme si l’argument pouvait peser dans la balance.

- Et pour mon cousin, je passerai mon tour. Médecin et aide pilote sont suffisants. Je ne veux pas du poste de bourreau à bord. Mais croyez moi, je compte veiller à ce que cela n’arrive jamais à mon cousin.

--



Octavio eut une réaction brusque et accéléra dans la direction de Primerose, arrêtant son visage à quelques centimètres du sien seulement. Un rictus de rage dévoilant ses dents comme un chien prêt à mordre, son haleine absconse pouvant atteindre le nez de Primerose

Tu crois quoi? Tête-de-Suie! qu’on est en train de faire copain-copain?! Va m’en falloir plus avant que je te montre du vrai respect ! SI TU METS UN FOUTU PANTALON, C’EST POUR ARRÊTER DE METTRE LA MANOEUVRE EN DANGER QUAND TU TE BALADES SUR LE PONT COMME UNE CATIN DE NOBLE !

Il releva son buste, dominant de deux têtes la médecin, et recula d’un pas.

Et si tu soignes, c’est parce que c’est ton boulot. Et ouais arrêtes de faire preuve de délicatesse, tu vas nous ramollir encore les badernes qui traînent sur le pont. Manquerait plus que tu les borde dans leur hamac avec un petit bisou le soir.
Je passe des marchés uniquement avec le diable.


Octavio haussa les épaules, et ajouta en la pointant de son couteau de tannage avant de le ranger.

Mais tu progresses plutôt vite, étant donné d’où tu pars. J’espère que tu vas vivre encore l’enfer quelques fois. Histoire que tu arrêtes d’être aussi faible que ton cousin, ou que tu arrêtes d’être aussi rêveuse que ce connard de TartiFlanFlan. On pourra ptet faire quelque chose de toi à ce moment-là.

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Primerose repoussa en arrière Octavio, en prenant appui contre le mur derrière elle, histoire de le faire reculer d’un pas ou deux.

- Mais oui, quelle idiotie de ma part d’avoir fait preuve de gentillesse envers un chien comme vous. Je met en danger la manoeuvre avec ma robe ? Alors laissez-moi vous expliquez une petite chose pauvre simple d’esprit. Si votre plaie s’infecte, vous serez affaiblie et aurez bien plus de chance de tomber malade. Maladie qui peut se transformer en épidémie au sein de l’équipage, ce qui entrainerait beaucoup de morts. Vous savez donc maintenant que votre condition met en danger votre équipage. Si vous ne vous faites pas soigner, cela reviendrait à un acte de trahison, n’est-il pas ? Mais je vais faire beaucoup plus simple. Si vous refusez de vous faire soigner, j’irai donner mon avis de médecin au capitaine, et lui ferai part du danger que cela représenterait pour vous et pour l’équipage si vous participiez aux prochaines manoeuvres et au prochain combat !
Alors entendez-moi bien MONSIEUR, je n’ai que faire de faire copain-copain avec vous ! Vous m’êtes désagréable, et même dérangeant. Et je n’ai que faire de votre avis sur moi ou sur notre second. Je ne suis peut-être pas aussi violente, ni aussi forte que vous. Mais ne me sous-estimez pas !!! Car aujourd’hui je n’ai pas l’intention de me soumettre face à vos bêtises de gros malpropre écervelé !!!!


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Octavio recula et alla s’asseoir tranquillement sur un banc. Il regarda Primerose dans les yeux, un air étonné.

Quand est-ce que j’ai dit que je me laisserais pas soigner?

Il passa sa main dans sa barbe, réfléchissant un instant, très court, comme souvent.

Tu mets un pantalon parce que tu le dois, et tu me soignes parce que tu le dois. Et ouais, je me laisse faire parce que si je pisse trop de sang je peux plus me battre. Là-dessus on est d’accord. C’est pas un marché, c’est notre travail à tous les deux. Moi je tue et toi tu fais en sorte que je puisse continuer à tuer.

Il haussa à nouveau les épaules.

Il est là le problème, Tête-de-Suie, Je te sous-estime pas. Mais tu pourras devenir digne de la vie de pirate si tu continues sur cette voie.

il enleva la main de sa barbe, et se levant du banc en s’appuyant les mains sur les genoux.

Ah oui et si tu veux m’insulter, va falloir trouver mieux que Monsieur. Je sais bien que vous avez bouffé trop de bouquins et de fleurs pour parler normalement. Mais si je m’énerve contre quelqu’un qui m’appelle Monsieur, c’est juste parce qu’il me faut un prétexte. Alors fais cogiter ta p’tite tête bien remplie, t’es capable de nous trouver quelque chose qui nous f’ra rire.
Bon, rendez-vous à l’infirmerie.


Octavio se déplaça vers la sortie de la cuisine, vu que l’infirmerie était juste à côté, et même parfois, dedans la cuisine.

-

Primerose, les bras croisés sur la poitrine, eu un soupir de soulagement, suivi d’un léger sourire une fois que la brute eut quitté la cuisine.

Dans sa folie il savait faire preuve de sagesse, dans sa malveillance il faisait attention à ceux qu’il considère comme faisant parti des siens. Et il était capable de voir et comprendre quelques subtilités, malgré qu’il reste profondément con.

Ne restait plus qu’à trouver un surnom qui représentait tout ça.

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