[Ryuutama] Campagne Heroes Legacy

En arrivant dans la cuisine, j’ai entendu des pleurs de bébé. Monsieur Hirin était là, avec un tout petit dans les bras, il devait pas avoir 6 mois et il était en train de pleurer. Monsieur Hirin le tenais dans les bras et essayais de le calmer, il m’a dit qu’il était encore tôt et que je pouvais retourner dormir mais je lui ai dit que j’avais des trucs à faire et que j’avais juste besoin de place et de temps.
J’ai commencé à tout préparer, Herzebeth est passée par la cuisine pour demander où elle pourrait trouver des outils pour commencer les réparations. Elle a aussi demandé pour le bébé et il a expliqué qu’il avait été déposé devant la porte très tôt au matin. Du coup elle a pris des outils et est partie dans une clairière un peu plus loin pour commencer les réparations sans réveiller tout le monde.
Au bout d’un moment, les enfants ont commencé à descendre, tout pile au bon moment. J’avais fini de tout préparer ! Il y avait assez de nourriture pour tout le monde ! Des pâtisseries, des viennoiseries, des bonbons, des chocolats, des sirops, du jus de fruit, des crêpes, des œufs, du bacon… ! Tout pour le parfait petit déjeuné !! Tout le monde a bien profité et les enfants avaient l’air super content !
Pendant le repas, on a profité pour expliquer à Hirin ce qu’on cherche, que c’est les traces du cambrioleur qui nous avaient conduites jusque-là. Il y a bien eu une vitre cassée mais que ça ne l’as pas inquiété vu que ça arrive régulièrement que des choses cassent à l’orphelinat. C’est une maison qui a été laissé en héritage et que lui il y est arrivé il y a 30 ans et que l’orphelinat était déjà ouvert à cette époque.
Il a demandé si on pouvait lui rendre service. Il devait aller en ville pour essayer de trouver les parents du petit pour essayer de les convaincre de la garder et que il y aurais des courses à faire pour lui aussi. Il fallait donc s’occuper des enfants et faire les courses pendant qu’il allait en ville.
Kumiko et Ling se sont chargés des courses avec une des filles de l’orphelinat.
Herzebeth et moi on s’est occupées des enfants pendant que Monake donnait un cours de botanique dans le potager avec certains d’entre eux.
Dans la matinée, Tobo nous a rejoint et a fouillé un peu la maison et a essayé de faire quelque réparations. Puis Kumiko et Ling sont rentrés des courses.
Après-midi, Tobo a fait cours de géographie et je l’ai aidé en racontant des histoires sur les pays.
Puis Hirin est rentré. Il a retrouvé les grands parents, c’est des gens vieux qui n’ont pas trop les moyens et les parents sont morts à cause de la guerre en Protéa… Il va essayer de lui trouver de nouveaux parents…
Le soir, il nous a expliqué qu’il fait plusieurs petit boulots pour faire vivre l’orphelinat et qu’il fait des démarches pour avoir de nouveau des aides.
Il a demandé si il pouvait nous aider pour les recherches du cambrioleur pour avoir une partie de la prime pour l’orphelinat, forcément on a dit que oui et en partant, j’ai planqué toutes mes économies, ce n’est pas grand-chose mais si ça peut aider un peu…

Jour 150 :

Au matin, on est retournés en ville. On a entendu dire que le voleur avait laissé une nouvelle carte devant le Sénat. Du coup, on est partit se renseigner au commissariat. La carte disait « demain soir, je viendrais prendre le temps ». A priori, dans la cours du Sénat, il y a une énorme horloge qui donne plein d’informations en plus de l’heure et de la date (comme l’heure du coucher ou du levé de la lune et du soleil) et plein d’autres trucs avec des cadrans que personne sais ce que ça indique. Elle doit faire deux mètre de haut et est en partie en or. On a expliqué au lieutenant que nous avions une nouvelle recrue dans notre groupe pour aider. Il a un peu expliqué ce qu’ils allaient faire et on avait rendez-vous le lendemain pour l’organisation.
Tout le monde a récupéré un bracelet spécial en acier avec un symbole qui indique qu’on est là pour aider contre le voleur et pouvoir avoir accès à certains endroits du Sénat. Le lieutenant a expliqué que le bracelet ne peut pas être copié avec la magie car ils ont mis des trucs dedans pour l’empêcher.
Le Sénat c’est grand et très joli, mais pas autant que la tour du prophète Noah quand même ! Il y a plein plein de gens qui passent et qui parlent de plein de trucs de l’organisation du pays, de loi et de trucs du genre.
Dans la cours intérieur, on voit bien l’intérieur du bâtiment vu qu’il y a plein de grandes fenêtres, il y a des bancs et l’horloge est contre le mur du fond. Elle n’est pas fixée au mur et la pièce derrière, c’est un bureau qui va être gardée le lendemain.
L’horloge est très belle. Elle a été fabriquée par un grand artisan aussi, comme le phare ou le moulin. Il y a plein de symboles dessus, peut-être un peu du genre de la grande ville des anciens où comme dans la grotte de la famille de Kumiko mais pas tout à fait pareil. Il n’y a pas d’égouts dessous ou de passage souterrain et elle est posée sur une grande dalle en béton.
Herzebeth et Kumiko ont proposées d’installer un grand filet au-dessus de la cours intérieure pour éviter qu’il puisse passer en volant comme il l’a déjà fait.
Avec Herzebeth, on est retournées à l’orphelinat pour voir Hirin, on lui a expliqué la situation et on lui a donné son bracelet pour demain. Comme il n’a pas trouvé ce que j’avais caché, je l’ai un peu moins caché. On l’as un peu aidé à s’occuper des enfants puis on est rentrées à l’auberge.
Je l’aime bien monsieur Hirin, c’est quelqu’un de bien. Il fait tout pour aider les orphelins, il donne toute sa vie pour eux. Il nous avait expliqué qu’il avait obtenu une bourse pour étudier à l’université de Neolys mais comme la responsable de l’orphelinat est morte, il est revenu pour s’occuper des petits. Il a tout abandonné pour les aider…

Jour 151 :

Le filet a été posé au-dessus de la cours intérieure. On a écouté de briefing du lieutenant pour l’organisation du soir. Dans l’après-midi, Monsieur Hirin nous a rejoint et a fait aussi le tour du Sénat pour voir.
Au début de la soirée, j’étais à côté de l’horloge avec Ling qui s’était carrément assis dessus. Herzebeth, Monake et Hirin c’étaient mis à l’entrée de la cours et Kumiko et Tobo étaient sur le toit.
Au bout d’un moment, Monake a vu une ombre passer au deuxième étages et Hirin c’est jeté à sa poursuite, on a préféré rester dans la cours des fois que ce soit encore un leurre.
Puis d’un coup, il a fait une douce chaleur, genre couette douillette et je crois que je me suis un peu endormie. Quand j’ai ouvert les yeux, y avait une bâche épaisse au sol avec Ling et plus d’horloge et plus de lumière et des traces comme si l’horloge avait été trainée contre le mur vers le haut. A priori, il a dû utiliser le système avec de l’air qui permet d’envoyer des messages pour faire propulser et voler l’horloge.
J’ai entendu un gros bruit et c’était Herzebeth qui cassait une vitre pour rentrer dans le Sénat et Kumiko et Tobo qui criaient qu’ils étaient en train de le poursuivre.
Avec Ling, on a utilisé les ailes de libellule pour essayer de trouver l’horloge en volant au-dessus du Sénat et en regardant au loin mais on a rien vu.
Il y a un autre bruit de vitre brisée et on a vu le gentleman cambrioleur entrer dans la cours poursuivit par Herzebeth et Kumiko qui ont finies par l’immobiliser au sol. On a demandé à rendre la coupe et les autres objets mais il a dit que ce n’était pas possible car les objets ne sont plus là. On a fini par lui enlever le masque…

Cher journal… pourquoi est-ce que ça doit être comme ça ? Cette situation est… injuste… cruelle…
Sous le masque, c’était Monsieur Hirin.
Bon j’ai essayé moi. De trouver des explications. Que c’était forcément une erreur.
Monsieur Hirin est trop maladroit.
Monsieur Hirin est quelqu’un de bien.
Monsieur Hirin doit s’occuper des enfants.
Monsieur Hirin… a mis sa vie de côté pour subvenir aux besoins des enfants… comme moi…

Il a dit qu’il allait s’expliquer avec les autorités, qu’il était content que ce soit nous qui l’avons attrapé. Herzebeth a dit que sa part l’attendait toujours et il a répondu qu’il fallait la donner à l’orphelinat… comme les autres cadeaux… il a parlé d’une cabane. Puis le lieutenant l’as emmené en nous félicitant, j’ai encore essayé, il avait dû être manipulé par le voleur, déguisé comme les chatons… et puis il est trop maladroit, il n’arrive même pas à monter des escaliers…

Mais, comment convaincre d’autres, quand nous même on y croit pas ?

On est partis faire un tour en forêt après ça, juste pour… respirer un peu.
Par hasard, on a trouvé une cabane avec une cave qui a un accès aux égouts. Mais il n’y avait rien d’intéressant dedans, pas de machine pour faire de l’air plus léger que l’air, pas d’objets rares, pas de livres de comptes avec des objets et des prix. Pas de prévisions à long terme pour le financement, les réparations et la prise en charge de l’orphelinat…

Ils parlent d’organisation, d’administration juste mais ils oublient le plus important, d’aider le peuple et ceux qui en ont besoin. Tout ça parce qu’ils n’ont pas eu d’aide pour les orphelins. Il ne mérite pas ça. Il voulait juste aider les orphelins, ceux dans le besoin, ceux qui n’ont personne et quel que soit leurs origines…

Jour 152 :

On a reçu une convocation pour une cérémonie pour recevoir une médaille du mérite pour l’arrestation… ca aurais lieu le lendemain…
On est allé à la bibliothèque des arts, les 32 archivistes (c’est-à-dire tous), ont fini par avoir la réponse : c’est qu’il n’y a pas la réponse dans leurs livres.
Chez les sciences, ils ont trouvé l’ouvrage qu’il nous fallait mais malheureusement il n’y a pas la réponse dans ce livre… donc en fait ils n’ont pas trouvé non plus…
Et à la vie, pas de réponse non plus. C’est un échec. Par contre, ils nous ont dit qu’il y a la bibliothèque sénatoriale qui a plus d’ouvrages qu’eux, dont des ouvrages interdits ou uniques.
J’ai dit que je n’irais pas à la cérémonie. Herzebeth a expliqué, insisté et m’as dit des trucs sur la noblesse et tout et tout. Puis a dit que maitre Sylvarant, lui n’aurais pas réagi comme ça… du coup j’ai dit que j’irais…
Cette sensation d’amertume…
En même temps, il voulait faire le bien, il n’avait pas le choix.
Mais peut-on vraiment dire qu’on fait le bien en faisant le mal ?

Jour 153 :

…
Pendant la cérémonie, la sénatrice a fait un discours sur les valeurs de la nation, sur le fait qu’on ait aidé à arrêter un criminel…
…
Comment est-ce qu’elle peut oser dire ça quand on sait que c’est à cause de son comportement que Monsieur Hirin a dû en arriver là. Parler de valeurs de la nation quand on n’aide pas les personnes dans le besoin qui vous tendent la main ? J’avais honte pour elle…

Elle nous a reçus dans son bureau après ça.
Là elle nous a encore fait un beau discours sur la sécurité, la tranquillité, a parler de trouver des preuves et de procès équitable…
Et que si on voulait, elle pouvait faire quelque chose pour nous…
Là, Kumiko a commencé à parler de la bibliothèque…
Ils ont tous perdu la tête… du coup je l’ai coupé en disant que le plus important c’est l’orphelinat…
Heureusement, Herzebeth a expliqué pour moi. Je n’aime pas parler devant les gens ça fait peur.
La sénatrice a parlé de procédures, d’égalités blablabla, j’ai murmuré que oui c’était bien ça permet de laisser mourir ceux dont on ne veut pas comme les orphelins… elle a finalement dit qu’elle allait s’en occuper… j’y crois pas trop…
Kumiko a ensuite expliqué qu’on aimerait avoir accès à la bibliothèque du Sénat vu qu’on cherche quelque chose en lien avec de l’histoire ancienne. Elle a dit qu’elle nous donnerait un accès mais elle a voulu en savoir plus. Kumiko a expliqué qu’on cherchait des reliques pour sauver le monde et tout. La sénatrice en a entendu parler et nous a souhaité bon courage.

L’après-midi, on est allé à la bibliothèque, elle est située au sous-sol du Sénat. Le chef bibliothécaire, un vieux monsieur, nous a emmenés devant une grosse porte qui s’ouvre avec une grosse clé avec plusieurs verrous. Il nous a dit qu’il suffirait de taper à la porte quand on voudrais sortir et nous a donné des lanternes spéciales qui ne coulent pas, la bibliothèque est immense, du genre de la taille d’un stade avec plein de rayonnages. On lui a expliqué que pour ce qu’on cherche, ça serra vers 300 ans plus tôt. En fait ils classent par date du livre dans cette bibliothèque-là. J’ai jeté un œil dans les livres récent, mais y avait rien sur maître Sylvarant.
On a marché un moment, et j’ai cru voir une ombre passer mais en regardant bien, j’ai rien vu de plus. Puis j’ai cru entendre des murmures au loin mais sans trop comprendre ce que ça disait.
Vers 200 ans avant maintenant, on a commencé à voir des livres parlant de la grande tyrannie. En Tanzra, il y a eu une lignée royale qui a viré fou. Ils étaient persuadés d’avoir réponse à tout et voulaient imposer leur vision du monde à tous. Ils ont fini par réduire de nombreux états en esclavage. Une révolte a fini par mettre fin à leur folie et c’est suite à ça que le système actuel a été mis en place.
Un peu plus loin, j’ai vu un livre avec une couverture magnifique, en cuir avec des belles dorures et puis son titre c’était « Sylvarant, la vraie histoire », donc forcément j’ai été curieuse, j’ai attrapé le livre et là, il m’a mordue…
On s’est défendus, c’était un combat long, la créature n’arrêtait pas d’appeler d’autres petites créatures. Tobo m’as fait très peur, il a utilisé de la magie, un sort d’attaque… le même que Lorn qui fait des lames tranchantes qui tapent sur tout le monde… j’ai eu peur, heureusement ca a pas fait de mal au groupe contrairement au sort de Lorn…
Le livre a fait une espèce de nuage noir qui a rendu certains malades et puis j’ai vu quelque chose… d’horrible… J’étais ailleurs, plus dans la bibliothèque, j’étais avec maître Sylvarant, il était en train de mourir, et c’était à cause de moi…
Finalement, on a réussi à se débarrasser du livre… et ce n’était même pas un vrai livre, quand j’ai essayé de l’attrapé, les écritures étaient en sang et ont commencé à couler du coup je l’ai laissé par terre…

En fouillant, vers là où le bibliothécaire nous avait indiqué, on a fini par trouver un livre sur l’héraldique sous la tyrannie. Il y avait une carte du pays à l’époque avec la position d’un temple des prêtresses d’Ohn qui utilisaient le symbole qu’on cherche. Cet ordre vénérait une déesse guerrière qui aurait défendu le temple bien longtemps avant. Le temple est localisé au bord des crocs du ciel.
Des volutes de fumées noires ont commencé à se former un peu plus loin. Je pense qu’on a tous eu cette sensation de malaise et d’oppression, voir même d’angoisse et on s’est mis à courir vers la sortie. Les ombres se formaient de plus en plus, du coup on a tambouriné à la porte, elle a commencé à s’ouvrir et on a tous pousser pour sortir plus vite et une fois sortis, on a vite refermé la porte. On a dit au bibliothécaire de faire attention, qu’il y avait des choses dangereuses et qu’il faudrait peut-être faire le nécessaire…

Vu qu’on avait les informations, on a décidé d’aller vers Ludilas, c’est un village avant le bois des illusions, là où il y aurait le temple.

Jour 154 :

Ils ont décidé d’aller faire des courses avant de partir…
Je me sens pas très bien, j’ai du mal à dormir, je vois toujours cette scène quand je ferme les yeux, j’ai l’impression… d’être glacée des pieds à la tête a chaque fois que j’y pense, en plus je n’arrête pas de penser à monsieur Hirin…
Dans la journée, deux policiers nous ont dit que le capitaine Branford voulait nous voir. Du coup, nous sommes allés au commissariat. Il n’était pas dans le même bureau, il a eu une promotion grâce à monsieur Hirin…
Il nous a félicités pour notre aide…
Il nous a demandé si nous pouvions être là dans quinze jours pour le procès…
Herzebeth a expliqué que ça allait être compliqué car nous avons à faire, le capitaine a dit qu’il allait envoyer un message dans la ville où on se rend pour donner la date du procès au cas où nous pourrions revenir…
…
Je veux juste oublier que je suis responsable de tout ça…

Jour 155 :

Direction le sud vers Ludilas.
Il pleut.

Jour 156 :

J’ai un peu mieux dormit.
Il pleut toujours.
On a fini de traverser les plaines autour de Neolys. Il y a quelques collines et des fermes sur le chemin. On est arrivé à un embranchement avec direction Ludilas ou Gramord.
Rien de notable aujourd’hui non plus.

Jour 157 :

Il pleut encore.
On est arrivé à une rivière avec un pont cassé.
La rivière était gonflée par la pluie, boueuse et charriait plein de choses avec un courant très fort. Elle n’était pas encore sortie de son lit mais n’en était pas loin.
Tobo a fait un pont arc en ciel au-dessus de la rivière pour qu’on traverse.
Pour cette nuit, on s’est arrêtés dans une ferme. Le couple qui vit ici est très gentil, ils nous ont invités à rester pour la nuit.
Herzebeth a voulu qu’on aille voir les lapins dehors malgré la pluie.
Elle m’a demandé ce qui n’allait pas.
Je lui ai expliqué pour monsieur Hirin, que c’est injuste, il veut juste aider les personnes qui en ont besoin, qu’il allait être puni à cause de ça. Juste parce qu’il voulait aider des orphelins, de Protéa en plus.
Elle m’a dit que c’était le travail des nobles, qu’ils devraient être là pour aider mais que le système l’a laissé tomber. Qu’on ferait le maximum, en témoignant si possible pour qu’il ne soit pas condamné et que dans tous les cas, sans preuves, ils ne peuvent pas faire grand-chose.
…
Je lui aurais dit que ça aurais pu être moi… Elle m’a répondu que ça aurais pu être elle aussi…
Je l’admire, je ne sais pas comment elle fait pour être aussi forte.

Puis je lui ai demandé si ce qu’on a vu dans la bibliothèque allait arriver… Ça me fait tellement peur… Elle m’a dit que non, c’est juste des illusions, qu’elle sait que je suis suffisamment forte pour empêcher que ça arrive… j’espère qu’elle a raison, je ne suis pas forte… moi…
Heureusement qu’il pleuvait.

Jour 158 :

On dirait que la pluie ne va jamais s’arrêter.

Jour 159 :

La journée c’est encore passée sous la pluie.
Heureusement, le soir, elle s’est enfin arrêtée. Nous sommes arrivés au village, au bord d’une immense forêt. Elle était différente de toutes les villes que j’avais pu voir, tous les bâtiments sont rond et en pierre. Sans doute à cause de l’humidité ambiante, il y a aussi beaucoup de mousse et de végétation. Les chemins suivent les contours des maisons et ne sont donc pas du tout droit. Le village est très calme.
Dans l’auberge, ronde également, les meubles sont aussi rond, je trouve ça très mignon, on a pris à boire, c’était chaud, sucré et épicé, ça fait du bien après tout ce temps sous la pluie. La soupe était aussi très bonne.
Nous avons discutés avec l’aubergiste à propos du temple pour des « recherches universitaires » de Tobo. Il nous a expliqué qu’il ne faut pas aller dans la forêt. Elle serrait maudite, les villageois la surnomme les bois interdits car les gens ne reviennent pas. Même eux ne vont pas en forêt car ils ont peur des monstres qui peuvent y roder.
Un marchand qui était dans l’auberge nous a entendus parler. Il nous a proposé des amulettes contre les dangers de la forêt. C’était de jolis pendentifs en bois blanc entrelacé, plutôt joli, donc j’ai demandé à Herzebeth si elle pouvait m’en prendre un (j’ai plus de sous moi depuis Neolys du coup…). Du coup Ling, super gentil, a négocié avec le marchant pour en prendre pour tout le monde.
On est ensuite partit aux bains à côté de l’auberge. C’était super grand. Ça fait du bien de l’eau chaude. Je me suis bien amusée avec Kumiko et Herzebeth.
Dans la chambre, même le lit est rond et en plus, il est super moelleux !

Jour 160 :

Ce matin, Ling était mal levé, donc je l’ai aidé en chantant une super chanson (bon et aussi avec un peu de magie) pour qu’il aille mieux !
La pluie c’est bel et bien arrêtée !
On est partit vers la forêt, j’ai utilisé la magie pour qu’on puisse avancer plus facilement, pour que les arbres s’écartent un peu sur notre passage. La forêt a fini par se faire de plus en plus dense. C’était… étrange, d’habitude, dans les forêts, on voit quand même des traces de passage humain, des chemins ou autre mais là… rien. Il y a beaucoup plus d’animaux, on a même pu voir un couple de cerfs. Les arbres sont vraiment immenses et les bois sont… inaltérés.
On est arrivés devant un petit ruisseau avec un petit passage végétal au-dessus, formé par un arbre qui s’était renversé à cet endroit-là.
Kumiko, qui ouvre le chemin a commencé à monter dessus pour enjamber le cours d’eau et d’un coup *pouf* plus d’arbre et elle est tombée dans l’eau. J’ai préféré passer dans l’eau en enlevant mes chaussures, elle est super froide. Ling a essayé de sauter au-dessus mais il a glissé en atterrissant de l’autre côté et du coup il est tombé en entier dans l’eau et il a été tout trempé le pauvre.

Au fur et à mesure qu’on avançait, le brouillard c’est levé.
On a fini par arriver à une zone un peu dégagée. Comme il y avait moins d’arbres, on a décidé de traverser pour gagner du temps… sauf que ça devait être genre des boues mouvantes ! On a commencé à s’enfoncer un peu, donc on a décidé de faire demi-tour. Sauf que j’ai mis les pieds là où c’était plus profond, du coup, je me suis retrouvée enlisée jusqu’aux hanches… j’ai eu peur, j’arrivais plus à m’en sortir… Heureusement Herzebeth était là, elle m’a tirée de là. Ling a galéré aussi du coup Kumiko l’as aidé aussi.
Heureusement qu’elles sont là toutes les deux, je ne sais pas ce que je ferrais sans elles.
J’ai vraiment eu de la chance de les rencontrer.
Ling et Tobo aussi d’ailleurs.
Je les adore tous les quatre.

Le brouillard était plus épais quand on a continué à avancer, c’était difficile de voir et on a commencé à entendre des murmures qui disaient « quittez la forêt » ou « partez », ça a eu le don d’énerver Herzebeth, on a continué quand même.
Ça devenait un peu étrange, on entendait plus du tout d’animaux ou d’oiseaux. A un moment, on a entendu un envol d’oiseaux effrayés, un grand silence, puis un grondement sourd, genre un éboulement.
Dans la soirée, on a monté notre campement, on n’était pas encore arrivés au temple.

Jour 161 :

Dans la nuit, j’ai entendu Herzebeth se lever, j’ai voulu aller voir si elle allait bien. J’ai sorti la tête de la tente et là y a un truc qui m’est tombé dessus et je me suis retrouvée attachée et bâillonnée et enfermée dans un grand sac !
Quand j’ai été sortie du sac, j’étais dans un village dans la forêt, dans un arbre géant, taillé pour des gens de ma taille sauf que ce n’était pas des gens. Ca ressemble à des genres de ratons laveurs qui marchent sur deux pattes et qui parlent ! Ils m’ont dit qu’ils s’appellent des Tanukis. Ils sont très mignons et leur fourrure est toute douce. Le gros avec un chapeau m’a expliqué qu’ils devaient nous faire sortir de la forêt et que quand mes amis seront sortis, ils me déposeront dehors. Et là, y a plein de Tanukis qui sont montés sur les épaules les uns des autres et pouf, ça a fait une autre moi !! Et ils sont partit dans la forêt.

Le chef m’a dit qu’il ne fallait pas aller dans la forêt vu que le dans le cœur de la forêt, il y a le maître de la forêt qui est devenu méchant.
Du coup moi j’ai expliqué au chef, si on vient dans sa forêt, c’est pas pour les embêter. Qu’on devait aller au temple pour pouvoir récupérer quelque chose. Que notre mission c’est de lutter contre les méchants, l’ombre du monde, on fait que passer. On a pas besoin d’aller voir le maître, ni de passer au cœur de la forêt.
Bon sauf que en fait c’est un dragon et que le temple est au cœur de la forêt… Je leur ai demandé ce qui c’était passé, le dragon n’était pas méchant à la base. Des ombres seraient descendues de la montagne et depuis il est devenu méchant et les tanukis n’y vont plus.
J’ai tout fait j’ai expliqué, j’ai argumenté et tout mais ils n’ont pas voulu changer d’avis…
Après on a mangé quand même, c’était très bon, y avait des fruits et plein de trucs bon. Y ont une super boisson, sucré et tout et après je le suis bien amusée avec les tanukis !
Ils sont rigolos et tout doux, j’aime bien leur gratter les oreilles et le ventre ! On a fait plein de jeux et tout avec eux, c’est rigolo, ils peuvent changer de forme. Certains petits ont besoin d’une feuille spéciale pour les aider. J’ai visité un peu, c’est grand chez eux, enfin pas grand pour le plafond mais y a plein de maisons et de familles qui vivent là.
En fait les monstres de la forêt, c’est eux qui font des illusions, le brouillard aussi d’ailleurs. C’est pour protéger la forêt et les visiteurs du dragon aussi quand même.

Au bout d’un moment, j’ai vu Herzebeth, Kumiko, Tobo et Ling arriver. C’était bizarre, les tanukis y ont du faire une illusion, on aurait dit y avait plusieurs fois eux.
Herzebeth elle avait l’air colère, elle a crié sur les tanuki en tenant un de ceux qui ont fait une autre moi. Puis elle a dit que le saké c’était pas bon… c’est pas vrai j’aime bien moi, c’est sucré ! Elle veut plus que j’en bois. Elle a demandé de l’eau aux tanukis, y en a un qui en a bu et puis il avait l’air de meilleure humeur après. Comme elle avait l’air énervée, je lui ai montré le truc des tanuki pour faire une autre moi, mais elle a pas eu l’air d’aimer, je comprends pas, c’est rigolo pourtant…
J’ai expliqué qu’est-ce que les tanukis m’ont dit. Herzebeth elle a re expliqué aussi, avec elle ça marche mieux. Du coup, ils ont dit que le lendemain, on allait partir au cœur de la forêt. Y nous ont proposé de dormir ici du coup.
C’était une chouette journée, je me suis bien amusée avec eux, j’aimerais bien revenir plus tard. Ca faisait longtemps que je m’étais pas autant amusée !

Jour 162 :

Avec les tanukis, nous sommes partis dans la forêt vers le temple. Le trajet c’est bien passé.
Nous sommes arrivés devant des ruines et là, les tanukis nous ont dit qu’ils n’iraient pas plus loin et que c’était là. Ils sont repartit dans la forêt. C’est une grande citée, recouverte de plein de mousse, il y a de la végétation partout et il y a quelque statues qui sont envahies par du lierre.
Comparé à l’ambiance de la forêt, il n’y a aucun bruit, pas même un oiseau, c’est vraiment étrange.
En avançant dans la ville, nous avons fini par arriver sur une place avec un grand bâtiment qui faisait penser à un temple avec le symbole que le village des sorcières nous avait indiqué. C’était une grande pièce avec un trône au fond taillé dans une matière étrange, c’était un genre de pierre noire, d’un seul bloc. Au sol, nous avons vu une statuette brisée en deux. Elle représentait une femme en robe avec un voile en train de prier. Ling a eu l’air intéressé par la statuette, Herzebeth a commencé à lui dire de ne pas toucher mais Kumiko n’a pas écouté et du coup, nous avons encore eu une vision.

Une citée majestueuse en pierre blanche, de très hautes tours surplombent la ville, les rues sont bondées.
Une femme aux longs cheveux noirs remonte l’avenue vers le temple. Le peuple l’acclame. « Iridia, héroïne de Magelia ». « La sauveuse du monde libre ». La femme semble épuisée et ne prête aucune attention aux vivats de la foule.
Elle monte les marches vers le temple et entre dans la salle principale. Elle avance vers le trône où une autre femme est assise. Celle-ci a de longs cheveux blancs et regarde Iridia arriver.
Tout en posant un genou à terre, Iridia annonce qu’elle est rentrée et que le pays va enfin être en paix. La femme sur le trône lui répond que ce n’est pas terminé et lui explique qu’ils vont devoir porter leur point de vue aux autres. Iridia semble être choquée par les propos de sa sœur, elle est contre ce que celle-ci annonce et la discussion s’envenime. La femme aux cheveux blanc fait un signe de ma main et des ombres sortent des murs. Un combat s’engage entre les deux femmes. Iridia se défend grâce à de la magie de feu. Le combat fait rage mais Iridia fini par se faire dominer et brise une fenêtre. Elle s’enfuie en lançant qu’elle allait revenir pour arrêter tout cela.

En ouvrant les yeux dans les ruines, j’ai tout de suite pensé à Herzebeth… Tout le monde c’était levé sauf elle. Je me suis approchée, elle allait bien physiquement, elle était réveillée…
Je l’ai allongée sur mes genoux, Tobo s’est inquiété et voulait la soigner, je lui ai demandé de partir, il a insisté, j’ai regardé Kumiko et elle a compris et ils sont sorti fouiller un peu dehors.
Je crois que je n’avais jamais chanté cette chanson depuis… je l’avais même oubliée, celle que maman me chantait quand je n’allais pas bien.
Ça fait mal.
Je ne savais pas que Herzebeth pouvait pleurer comme ça. Je ne savais pas qu’on pouvait avoir aussi mal sans avoir été frappé. J’avais l’impression qu’on me broyait le cœur quand je la voyais comme ça… même quand elle reçoit des coups sur le champ de bataille, elle n’a pas l’air de souffrir autant.
Et la seule chose que je pouvais faire, c’était d’être là et de chanter.

Au bout d’un moment, ils ont fini par revenir, Herzebeth c’est relevée.
Mais quelque chose avait disparu en elle. Son regard était vide et elle semblait agir uniquement par automatisme. Je connais ca… je ne le laisserais pas arriver une deuxième fois… pas encore.
Nous sommes sortis et avons commencé à avancer dans la ville. Rapidement, nous avons senti une forte odeur de moisissure. Mais pas une moisissure normale, ça ressemblait à de la pourriture, quelque chose de mauvais. Et, un énorme dragon des forêts à surgit du coin d’une rue. Il ressemblait un peu à celui que nous avions déjà vu. Il avait un grand bec, était composé de feuillage. Mais il avait l’air d’un arbre malade, son feuillage était grisâtre, ses ailes formées de toiles d’araignées étaient abimées et les yeux sur son torse suintaient d’un liquide noir. Un dragon des forêts n’a déjà pas l’air gentil en temps normal, celui-là avait carrément l’air furieux et s’est jeté sur nous.
J’ai jeté un coup d’œil à Herzebeth, elle n’a pas réagi donc je me suis mis devant elle pour la protéger.
J’ai utilisé la magie, j’ai gelé le temps pour essayer de tout faire pour nous sauver, j’ai attaqué le dragon et j’ai utilisé la vitesse du faucon sur Kumiko et moi. J’ai blessé mes camarades mais c’était, je pense, la meilleur solution pour moi, pour les aider et éviter les problèmes.
Le combat a été très dur, le dragon avait des monstres avec lui. J’ai été assommée à un moment mais je me suis relevée rapidement je pense. Herzebeth a finalement réagit mais… on aurait dit une marionnette. Elle n’avait pas cette passion dans les yeux et ses coups étaient moins… hargneux qu’à l’ordinaire. J’ai tout fait pour la protéger. Le dragon c’est effondré. J’ai commencé à souffler mais il s’est relevé, a crié et a lacéré la zone devant lui de ses griffes et je suis tombée…
Quand je me suis réveillée, Herzebeth était à côté de moi, blessée, je l’ai prise dans mes bras et je l’ai soignée avec la magie qu’il me restait.
Quand j’ai regardé autour de moi, j’ai vu le dragon, mort.
Entouré d’animaux de la forêt, ils venaient sans bruit poser des offrandes silencieusement et partir sans un bruit. Mon cœur c’est serré. Nous avons encore mis fin à la vie d’un dragon.
Le chef des tanukis est venu vers nous, nous a tendu un paquet et est repartit sans dire un mot avec les autres.
Dans le paquet, il y avait une épée fine et légèrement courbée. Herzebeth l’a donné à Ling en disant qu’il l’avait bien méritée.

Nous sommes sortis de la forêt.
À l’auberge, les gens avaient l’air étonnés de voir des voyageurs revenir de la forêt, ils nous ont demandé si la forêt était vraiment maudite, j’ai répondu que oui…
Le marchand qui avait vendu les amulettes est venu nous voir et avait l’air content. Il a dit que c’était bien, que les amulettes fonctionnaient vraiment. Herzebeth lui a donné un coup de poing sans dire un mot.
Elle a commencé à partir quand le marchant a dit qu’il avait des informations concernant la femme que Herzebeth cherchait. J’ai crié que non, franchement, ce n’était pas le moment… mais il a quand même dit qu’elle avait été vue remontant la route de Gramord vers la capitale et qu’elle accompagnait un carrosse aux couleurs d’Ashraat. Herzebeth a remercié et est montée dans la chambre sans se retourner.

Je l’ai suivie. J’ai essayé de lui parler, je lui ai demandé pour sa sœur, qui elle était et ce qu’elle avait fait. Je n’ai pas vraiment eu de réponse, elle ne voulait pas trop parler. Je lui ai dit que quand elle voudrait, je l’écouterais.
Que je serais là pour elle, pour l’aider et la protéger.

J’ai écrit une lettre pour le prophète, j’ai besoin de réponses. J’espère qu’il pourra nous aider.

Cher journal… la journée a été dure…
Mais j’ai compris une chose. Tu sais, au départ, je me demandais vraiment pourquoi je voyageais avec eux pour sauver le monde. Je ne voyais pas ce que je pouvais faire. Herzebeth, elle est forte, Kumiko aussi, Tobo c’est un bon médecin et Ling s’en sort bien aussi au combat. Mais moi…
Quand Herzebeth m’a dit que j’étais forte la dernière fois je n’ai pas compris.
Mais je crois que je comprends mieux.
Je vais tout faire pour les aider et les soutenir.
Parce que je les aime tous.
Que je veux les aider, que moi je peux leur remonter le moral.

Du coup, j’ai écrit une chanson pour eux demain, pour leur dire que je les aime et que je suis là pour eux !

Jour 163 :

Nous sommes repartit vers la capitale. Tobo est malade encore. Du coup, comme il ne pourrait pas faire de pont pour passer la rivière, j’ai décidé de prendre un chemin un peu différent pour éviter la rivière. Nous sommes donc partit en direction de Gramord. Il ne fait pas beau mais il ne pleut pas.
J’ai chanté ma nouvelle chanson. J’espère qu’ils l’ont bien aimé, j’ai mis tout mon cœur dedans et j’ai essayé d’exprimer tout ce que je pensais pour eux !
Au fur et à mesure qu’on avançait vers Gramord, on a vu que le ciel était vraiment noir vers la bas. Et en fin de journée, je ciel était tout noir, il va sans doute pleuvoir demain…
Herzebeth ne réagit pas trop mais je fais tout pour qu’elle aille mieux !

Jour 164 :

Il pleut à verse, j’ai fait une grande feuille magique pour nous protéger un peu de la pluie.
Au soir, j’ai fait une cabane et des couvertures et des chocolats chaud, c’est bien la magie.
J’espère que ça lui fait plaisir quand même…

Jour 165 :

Rien de notable aujourd’hui à part qu’il y a eu de l’orage aujourd’hui, le temps ne s’améliore pas.

Jour 166 :
Jour 167 :
Jour 168 :

Nous avons continué le chemin vers la capitale.
Nous sommes arrivés dans l’après-midi à Neolys, nous sommes allés au bureau du capitaine pour nous renseigner un peu.
Il nous a expliqué qu’on tombait bien, il y allait avoir besoin de nous comme témoins pour le procès. Nous avons rendez-vous le lendemain au tribunal…
Kumiko a demandé s’il avait vu Ysilde de Bergenschloss. Elle serait arrivée quelques heures avant nous au Sénat avec un ambassadeur. Elle a aussi demandé si il y avait un ambassadeur de Protéa en ville, il nous a dit que oui et nous a expliqué où le trouver.
Nous sommes ensuite allés au Sénat. Dans la cours, il y avait un énorme carrosse aux couleurs d’Ashraat avec des gardes autour. Et là, on a entendu une voix qui nous a dit de nous arrêter.
C’était monsieur Max !! J’étais trop contente, il est vivant, il s’en est sorti !
Bon il nous a traités de criminels de guerre et nous a empêché d’avancer plus, on a expliqué qu’on voulait aller au Sénat.
Un homme âgé est sorti du carrosse, il avait l’air strict et pincé. Il s’appelle Vier Rakant et il connait Herzebeth.
La première sénatrice est sortie pour accueillir l’ambassade Ashraat. Il va y avoir des pourparlers demain après-midi concernant « certaines affaires des peuples du continent » et la sénatrice nous a conviés à y assister.
Des soldats ashraat ont déposé des affaires au sénat. La sénatrice et l’ambassadeur sont repartit. Herzebeth a réfléchit un peu et a laissé un message à la sénatrice pour expliquer que Ysilde est recherchée en Protéa.
Nous sommes retournés à l’auberge, je leur ai conseillé une superbe auberge, celle où maître Sylv était logé.
Nous sommes quand même allés faire un tour à l’ambassade de Protéa. Herzebeth a expliqué que nous venions voir l’ambassadeur, et que c’est un peu pressé, du coup, il a bien voulu nous recevoir.
Monsieur Bontan est un homme un peu petit, rond et l’air très gentil. Il nous a expliqué qu’il était prévu qu’il rencontre l’ambassadeur Ashraat dans les prochains jours. Il a entendu parler qu’il était venu pour discuter d’ententes commerciales entre les deux pays. Nous lui avons expliqué qu’il ne s’agissait peut être pas que de ça. L’ambassadeur va se renseigner un peu plus sur la rencontre qui est prévue, nous lui avons dit que comme nous serions sur place, nous pouvons lui expliquer de quoi il aura été question.
Herzebeth a expliqué pour sa sœur, l’ambassadeur va donc demander à la faire convoquer à l’ambassade. Nous avons également pris des nouvelles de Protéa, la guerre n’a pas beaucoup évolué, la situation stagne.

Jour 169 :

Le procès s’est déroulé dans un bâtiment luxueux proche du Sénat. Nous avons été conduits dans une grande salle avec une estrade et un grand bureau avec un marteau en or posé dessus. Il y avait une dizaine de jury et des gens qui prenaient des notes, du public qui discutait légèrement. On a été installé avec d’autres personnes comme le marchand et le conservateur du musée. Un homme a fini par annoncer le juge et ça a commencé.
Y avait un « procureur » et en face monsieur Hirin sans avocat. Ils ont expliqués les accusations. Le monsieur m’a appelé pour répondre à des questions. Il était pas content dès la première question, il m’a demandé comment nous avons rencontré monsieur Hirin, quand j’ai répondu qu’on l’a rencontré à l’orphelinat qu’il essayait tant bien que mal de réparer sans aucun moyens, il s’est énervé disant que je ne répondais pas et que ça n’avait aucun lien avec sa question, j’ai dit que c’était la réponse à sa question et que si il n’était pas content ça ne changerait pas ma réponse. Bref il a posé plein de question auquel j’ai répondu (« est-ce que c’est bien lui que vous avez arrêté ? » « Moi, j’ai arrêté personne ») et il n’a pas eu trop l’air d’aimer mais je m’en fiche.
Quand ça a eu été son tour de se défendre, monsieur Hirin a commencé à dire qu’il était bien responsable des vols, il a même avoué d’autres crimes comme le vol du matériel scientifique et de plans des constructions publiques.
Et même d’autres crimes comme dans le tribunal et là, il a cogné dans le bureau et il y a eu plein de fumée, j’avoue, j’ai souri. Il y a eu une cohue, les gens se sont mis à crier, des personnes ont demandé d’arrêter le suspect. J’ai entendu Ling dire que son marteau avait été volé.
Quand ça c’est un peu calmé et que la fumée est retombée, il y avait plein de policiers, monsieur Hirin n’était plus là et le marteau en or avait disparu.
Le juge a levé la séance et a annoncé que le procès était ajournée jusqu’à nouvel ordre.
Je l’aime bien monsieur Hirin.

Après le repas, nous sommes allés au Sénat, dans une grande salle avec plein de monde. Il y avait l’ambassadeur Ashraat, monsieur Max, la sénatrice et Magnus Prenne qui est aussi sénateur et bras droit de la sénatrice.
L’ambassadeur a annoncé à Herzebeth que sa sœur ne pourrait pas répondre pour le moment à l’invitation car elle a des choses à faire pour l’empire.
Les discussions ont commencées par des accords concernant la livraison d’acier. Ensuite, ils ont parlé de rapatriement des œuvres d’art tanzrienne qui étaient actuellement dans l’empire Ashraat. L’ambassadeur a expliqué qu’il ne pouvait certifier que le retour des œuvres certifiées sous réserve d’acceptation et qu’il ne peut pas accéder à la requête sous ses conditions. Ils ont besoin de vérifier la provenance des œuvres et qu’il faudrait compter un délai de cinq ans. Ils doivent vérifier que les œuvres n’ont pas été acquises légalement et si c’est le cas, ils factureraient le tarif d’entretien à Tanzra. Ils doivent vérifier 200 objets sur les 1000 demandés. La sénatrice a donc demandé un retour dans l’année du reste. L’ambassadeur va voir pour faire le nécessaire rapidement. Il a expliqué qu’ils sont retardés par les attaques protéennes et la sénatrice a répliqué que ça ne la regarde pas.
Puis, l’ambassadeur a expliqué qui aimerait avoir une réponse à l’offre de traité de coopération militaire entre Ashraat et Tanzra. La sénatrice ne veut pas s’engager dans un combat et a proposé à la place d’organiser une discussion entre les deux pays. L’ambassadeur a répondu que les attaques et incursions de Protéa empêchaient toute discussion. Pour eux, c’est nous qui avons lancé l’attaque mais c’est totalement faux…
Herzebeth a demandé quel corps d’armée aurait lancé l’offensive sur le territoire Ashraat et que Protéa n’a jamais cautionné ni été informé de manœuvres contre Ashraat. Il s’agissait peut être d’une action isolée.
Kumiko a alors parlé d’une société secrète qui agit dans l’ombre et a montré l’étendard que nous avons trouvé en plusieurs endroits et que c’est peut-être ce groupe qui a mené au conflit indépendamment des nations.
L’ambassadeur nous a ensuite accusés d’envoyer des montres pour ravager les villages frontaliers et que dans ces cas-là, une médiation n’est pas possible. Ashraat veut donc l’appui de Tanzra pour faire cesser la guerre. La sénatrice veux également faire cesser la guerre mais pas par la guerre.
Les discussion ont été arrêtées et doivent reprendre demain.

On est sorti et retournés à l’auberge. On a reçu un message avec le sceaux Ashraat, c’était une invitation au repas de ce soir à l’ambassade. Nous n’étions pas super rassuré, on a un peu pensé à un coup tordu quand même. Nous avons quand même décidé d’y aller.
À l’ambassade, nous avons été conduits dans le bureau de l’ambassadeur. C’est une installation récente, très joli mais sans trop en faire non plus. Il y avait un gros bureau en bois et la seule chose notable dans le bureau était un immense tableau de l’empereur et d’une femme. L’ambassadeur nous a expliqué que c’était feu l’impératrice Serenys. Elle est morte il y a quelques années avec le jeune héritier. Herzebeth a demandé s’il s’agissait d’un accident. Il a répondu que oui, comme on a un peu insisté, il nous a expliqué qu’il y a eu un incendie il y a une quinzaine d’années, un groupe d’inconnus c’est infiltré dans le palais pour assassiner l’empereur et sa famille. Ils n’ont jamais réussi à savoir pour qui ils travaillaient ni ce qui c’était passé exactement. Et là, Ling a dit que c’était quand même une coïncidence avec les incendies et réflexe, je lui en ai collé une… franchement…
Nous avons été invités à passer à table, il y avait l’ambassadeur et monsieur Max. il nous a posé des questions sur nous, à moi et Kumiko, j’ai répondu. Et il a parlé à Ling aussi, il a expliqué qu’il ne connaissait pas son passé, qu’il sait juste qu’il a été recueilli par des marchands de Dhaos. Je ne savais pas… La seule personne à qui il n’a pas posé de question c’est Herzebeth…
L’ambassadeur viens de la capitale d’Ashraat, il a fait une académie militaire et a participé à la campagne pour repousser l’invasion dhaosienne et qu’il a occupé divers postes militaires et qu’il est ensuite devenu ambassadeur, c’est un homme de confiance de l’empereur.
Kumiko a demandé pour monsieur Max. C’est l’ambassadeur qui a répondu à sa place, il n’a pas l’air super à l’aise ici. Il est originaire de Heisen. C’est une citée Ashraat aux pieds des crocs du ciel, c’est une citée forteresse qui a protégé l’empire contre les envahisseurs. Il y a donc une forte tradition de nobles soldats.
L’ambassadeur nous a ensuite demandé notre avis sur la situation actuelle. Herzebeth a expliqué que cette situation est une aberration, que chaque pays souhaite la paix mais la situation continue de s’envenimer. Les erreurs du passé se répètent et que ce n’est pas simple d’arrêter la guerre mais que c’est encore possible de trouver un terrain d’entente. Elle a également ajouté que les monstres ne sont pas envoyés par Protéa et qu’il y a peut-être un autre ennemi.
À la fin du repas, nous sommes retournés à l’auberge et Herzebeth est restée un peu avec l’ambassadeur.
Quand elle est rentrée, nous avons discutés. Elle a décidé de me raconter ce qui c’était passé. Elle m’a parlé de son père adoptif, de sa carrière dans l’armée, de Lamart, d’Ysilde et de ce qui c’était passé le jour de son mariage…
Je lui ai dit qu’avec ce qu’elle m’expliquait, ce n’était peut-être pas elle, enfin que je l’espère… Elle n’est pas convaincue mais elle veut au moins qu’elle vienne s’expliquer mais qu’elle fuit depuis ce moment.
J’espère vraiment qu’elle n’y est pour rien mais en même temps, on a quand même trouvé le symbole de ce groupe louche caché dans sa chambre…

Mais bon, au moins Herzebeth a l’air d’aller un peu mieux, et elle me fait confiance, ça me fait plaisir.

Jour 170 :

Au matin, en descendant, nous avons vu Ling rentrer à l’auberge, il a dit qu’il n’avait pas réussi à dormir et qu’il était partit faire un tour en ville.
Nous sommes retournés au Sénat pour la suite du débat.
Ils ont de nouveau discuté des œuvres et l’ambassadeur va faire le nécessaire pour un retour rapide.
Concernant la coopération, il ne souhaite pas s’engager sur des pourparlers de paix tant qu’il n’a pas de garantie que ses troupes ne soient pas attaquées.
Pour s’assurer une paix durable, il a demandé à la sénatrice à ce que Tanzra signe un accord publique de non-agression de l’empire Ashraat tant qu’ils œuvrent pour la paix. La sénatrice a demandé des garanties et à ce que la situation reste telle qu’elle est en attendant les pourparlers. Le problème vient du fait que les deux pays s’accusent mutuellement et qu’il faudrait une enquête sur les origines de la guerre.
Pour signer un cessez-le-feu, Ashraat veux un accord de neutralité de Tanzra. La sénatrice a affirmé vouloir ne pas s’engager d’un côté ou de l’autre sauf en cas d’attaque.
À la fin des discussions, nous avons informé que nous allions tenir informer l’ambassadeur Protéen afin qu’il puisse faire le nécessaire également.

La sénatrice a souhaité s’entretenir avec nous. Nous avons donc été conduits dans un petit bureau avec elle. Elle nous a proposé de boire avec elle, elle a proposé un alcool Ashraat qui lui avait été offert par l’ambassadeur. C’est Monsieur Magnus qui nous a apporté à boire, j’ai demandé un lait fraise et Herzebeth a bu avec la sénatrice et Kumiko a pris du thé et Ling a pris un autre alcool.
La sénatrice nous a demandé notre point de vue, Herzebeth a expliqué la même chose qu’à l’ambassadeur. La sénatrice est perturbée par les circonstances troubles qui ont menée à la guerre.

Au bout d’un moment, la sénatrice c’est effondrée. Magnus c’est précipité pour vérifier son état et il a appelé la garde et les médecins. Elle a rapidement été emmenée pour être soignée. Les gardes nous ont demandé de ne pas sortir de la pièce. Il y a eu beaucoup d’agitation et nous n’avions aucune information sur la situation…
Finalement, au bout d’une heure, les gardes nous ont arrêtés… nous avons été menés aux geôles du Sénat…
Chacun a été mis dans des cellules séparés et il y avait quelqu’un d’autre dans une cellule : l’ambassadeur Ashraat.
Nous avons un peu discuté, il nous a dit qu’il ne pensait pas que ça arriverait aussi vite… qu’il y a des forces ici qui dépassent notre libre arbitre et qui va sans doute apporter plus de morts…

Jour 171 :

On a juste vu passer des gardes qui nous ont apportés à manger…
Herzebeth joue aux échecs à travers les cellules avec l’ambassadeur.

Jour 172 :

On a quand même demandé où était monsieur Max. l’ambassadeur lui a ordonné de fuir pour prévenir l’empereur quand il a compris qu’il allait être arrêté.
Dans la journée, un homme a fini par descendre les escaliers, il était habillé avec un uniforme tanzrien, c’est quelqu’un qui travaille au Sénat. Quand il s’est approché, j’ai reconnu monsieur Dymloss !
Il nous a expliqué qu’il allait nous emmener pour un interrogatoire, l’ambassadeur a dit qu’il allait se débrouiller. Il nous a mené dans les couloirs et a expliqué aux gardes qu’il allait nous interroger. Il nous a fait rentrer dans une pièce où il nous a donné des uniformes tanzrien. Monsieur Dymloss a dit qu’il fallait qu’on parte vite et que nos affaires étaient dehors avec Tobo qui était à l’auberge quand on s’est fait arrêter. La sénatrice est a priori encore dans le coma et qu’il n’en sait pas plus pour le moment.
En partant, Ling a fait un peu de bruit et a attiré l’attention des gardes qui ont donnés l’alerte. Nous nous sommes donc mis à courir le plus vite possible, Monsieur Dymloss et Herzebeth ont forcés le passage et on a fini par rejoindre Tobo avec les montures.
Nous avons donc couru dans les rues de la ville et avons entendu la voix du sénateur Magnus. Il a expliqué qu’il y avait eu une tentative d’assassinat sur la personne de la sénatrice Seel Zaibel et que cet acte ne restera pas impuni. Il a déclaré la loi martiale et la guerre contre l’empire Ashraat.
Nous avons donc décidé de nous diriger vers le Sud, vers Ashraat car nous n’aurions pas la possibilité de passer le contrôle à la frontière vers Protéa et que la dernière relique serait en Ashraat.

On a voyagé vers le sud et il a fait moche toute la journée, puis même que le soir j’ai voulu faire le campement comme d’habitude mais je sais pas pourquoi j’ai du mal faire un nœud ou je ne sais pas quoi, c’était tout raté puis y avais plein d’eau partout et même que Herzebeth elle m’a grondée… c’est pas juste… du coup j’ai fait une cabane magique et là je vais dormir toute seule…

Jour 173 :

On est sorti de la forêt et on est repassés par le croisement vers Gramor ou Ludilas. On a fait un pont pour traverser la rivière et la pluie a fini par s’arrêter au soir.

Jour 174 :

Rien de particulier aujourd’hui, on est toujours en route vers Ashraat.

Jour 175 :

On continue vers le sud en évitant les villes bien sûr. Au bout d’un moment, on a entendu un grondement au loin et en s’approchant, on a fini par retomber sur la route. Du coup on a vu un pont très grand. Bon moins grand que le pont entre Protéa et Dhaos, mais grand quand même. Et en dessous, y avait un fleuve déchainé, en même temps, vu toute la pluie c’est derniers temps… Il s’appelle le fleuve du dragon et on a bien compris pourquoi, avec l’écho sur les parois du fleuve.
Pendant le trajet, on croise de plus en plus de marchands Ashraat qui vont vers le sud.
On a fini par s’arrêter à une auberge pour passer la soirée. Les marchands qui discutent entre eux conseillent de ne pas continuer en Tanzra, vu le début de la guerre a priori.
On a profité pour prendre un bon bain et jouer à un genre de jeux : du tennis de table.
Après manger, y a un vieux qui est venu voir Ling vu qu’il a toujours l’air un peu malade et quand il a commencé à lui parler de vendre un breuvage, Ling il s’est mis colère et lui a dit d’aller voir ailleurs plutôt.
Comme je n’étais un peu pas bien, avec la guerre, la pluie, les problèmes et puis maître Sylv qui me manque, je me suis motivée.
Bon oui c’est son ocarina et c’est un peu comme si... enfin voilà… je n’osais pas l’utiliser mais en même temps, il m’a conseillé de m’entrainer avec pour ma voix… ça fait longtemps que je me dis qu’il faut mais… en même temps…
Du coup je suis partie dehors en me disant que j’allais enfin jouer… et j’ai finalement osé ! J’étais absorbée par la musique, je pensais à plein de chose, à maitre Sylv, à Zebeth, à notre voyage, a tout ce que ça m’as apporté, j’ai eu beaucoup de chance de rencontrer Zebeth et Kumiko aussi, d’avoir pu le revoir, que je pourrais voyager avec lui après tout çà. Est-ce que lui aussi il m’aime bien… j’espère… du coup je pensais à tout çà et du coup quand j’ai arrêté de jouer j’ai regardé autour et là y avais tout plein de gens en train de… m’écouter… ? Je n’avais même pas remarqué que des gens étaient venu ça m’a surprise et puis ils avaient l’air d’avoir beaucoup aimé en plus pour une première fois. Je suis peut-être pas trop nulle comme ménestrel, j’aurais peut-être ma place avec lui ?

Jour 176 :

Ce matin, l’aubergiste m’a donné un bouquet de fleur laissé par un admirateur anonyme !!! Il ne sait pas qui c’est mais c’est un homme brun, d’une trentaine d’années vêtu de vêtements sombres !! C’est peut-être lui ?! Il m’aurait écouté hier !! 
Comme l’homme était déjà partit, je n’ai pas pu savoir qui c’étais mais je suis sure que c’est lui.
On est repartit vers le sud et on a fini par arriver face aux montagnes qui avancent vers la mer, du coup le passage pour la frontière est très petit au final car d’un côté, il y a la montagne et de l’autre la mer. C’est une grande plaine avec une route pavée et plein de campements de marchands qui attendent de passer le poste de frontière. Le passage a été fermé il y a deux jours et ils contrôlent chaque passage d’après les marchands sur place.
La ville s’appelle Grenz, c’est une ville forteresse qui a été construite il y a 500 ans après la guerre contre Tanzra pour protéger la frontière.
Du coup, on s’est installé avec les autres pour la nuit.

Jour 177 :

Du coup, on a beaucoup discuté avec tout le monde pour savoir comment faire pour passer la frontière. Moi j’avais dit qu’on avait juste à passer l’air de rien avec les marchands mais ils n’ont pas voulu, ils ont préféré passer par les montagnes…
En fouillant, on a fini par trouver un chemin, enfin plutôt un sentier, un truc pas pratique et j’ai fini par tomber de jade pendant le trajet…

Jour 178 :

On a encore continué dans les montagnes, le trajet n’est pas pratique et on a fini par sortir des montagnes à la fin de la journée. En descendant, nous avons vu au loin un groupe de quatre cavaliers qui venaient vers nous. On a fini de descendre pour arriver dans une plaine avec une forêt un peu plus loin. Nous avons décidés de courir vers la forêt pour essayer de les semer… forcément, on n’est pas passé par la frontière donc, ils veulent nous arrêter… Comme on n’a pas réussi à les distancer, on a décidé de les arrêter et on a fini par les assommer, mais ils n’étaient plus que trois, le dernier étais repartit vers la ville… pour semer un peu le doute, on a pris leurs armures et on a continué de courir. On a fini par entendre des bruits de battues dans la forêt un peu plus loin derrière nous.
En sortant, on a vu une petite colline avec une maison abandonnée et un grand arbre mort et l’air torturé avec une grange. On a commencé à faire le tour pour savoir si on pouvait se cacher ici. La nuit commençais à tomber quand nous sommes entrés dans la maison pendant que Ling étais dans la grange avec Momohime et la charrette.
J’ai été surprise quand quelqu’un nous a demandé « qui va là ? » j’étais persuadée que la maison étais vide vu l’état et la poussière partout. Herzebeth a expliqué que nous sommes des voyageurs et il nous a invités à nous installer. C’est un vieil homme qui était installé au fond de la pièce principale et qui s’appelle Korth Dukat, un général et héro de guerre de l’invasion dhaosienne. Il a repoussé les mercenaires de Dhaos et a supervisé la construction des défenses Ashraat de ce que j’en ai entendu parler. Herzbeth a expliqué qu’il était surnommé le « boucher ashraat ».
Des personnes ont alors toqué à la porte d’entrée et le général nous a fait signe de nous cacher dans la chambre, on a récupéré Ling et Tobo qui sont arrivés par la porte de la grange et on a refermé la porte.
Un peu stressé, on a écouté. Le milicien ashraat a expliqué qu’ils cherchent des espions et qu’ils allaient fouiller la maison. Korth leur a répondu que non, le milicien a menacé de le jeter en prison, finalement quelqu’un un peu paniqué a dit qu’il fallait le laisser tranquille et ils sont repartit sans fouiller.
Nous l’avons remercié et Herzebeth a demandé pour quelle raison il avait décidé de nous aider, ce à quoi il a répondu que nous n’avions pas vraiment une tête d’espions…
On a ensuite profité pour faire les présentations et lui expliquer de où on venait et lui donner un peu des nouvelles de Tanzra, du malentendu entre les peuples et du problème de la « secte » avec le symbole noir. Malheureusement, lui non plus ne les connais pas.
Tobo est partit chercher du bois pour faire du feu et j’ai fait un peu de ménage pour aider. Je lui ai demandé de raconter des histoires parce que c’est quelqu’un d’héroïque et de connu, c’était l’occasion d’avoir d’autres points de vues et des histoires à raconter !

Vous voyez ce cerisier, là dehors ? On dit qu’il a fleurit pour la première fois le jour de ma naissance. Etrange n’est-ce pas ?

Je suis né à Oderak, la ville que l’on aperçoit d’ici. C’est ma mère qui me racontait cette histoire. Durant mon enfance, j’ai souvent joué près de cet arbre avec mes camarades. Nous jouions aux héros et aux méchants. Je me prenais pour le grand Bremen. Fondateur de l’empire Ashraat, Pourfendeur de monstre. Nous avions même construit une cabane dans cet arbre. Notre forteresse, comme nous l’appelions.

Cette époque bénie, dura jusqu’à mes 12 ans. Là, ma mère tomba malade et je dû travailler à la mine. A cette époque, le chemin pour se rendre aux mines de fer, passait non loin d’ici, en bas de la colline. Lorsque le cerisier était en fleur, je cueillais une branche pour lui en apporter une. J’espérais chaque jour qu’elle se rétablisse. Mais ce vœu pieu ne se réalisa jamais. Peu avant mes 18 ans, elle s’endormit une toute dernière fois. Ne sachant que faire, je prenais la décision de m’engager dans l’armée impériale.
A la fin de mes classes, je me suis retrouvé en garnison à Folnak. Comment vous décrire cet endroit ? Je dirais que si la nature avait choisi un endroit pour entasser toutes les choses dangereuses du monde, ce serait dans cette forêt. La moitié de la zone est constituée de mangrove infestée de crocodile, il y a des grandes étendues de sable mouvant, plusieurs espèces de serpent assez grosses pour avaler un homme entier. Il y règne une chaleur humide et étouffante. Pourtant un grand nombre d’Ashraat vivent là-bas. Les cultures de riz dans les zones épargnées par la jungle sont une des rares sources d’approvisionnement de notre empire en nourriture. Il y pousse aussi une variété de canne qui est utilisée dans un grand nombre de domaine.

J’y ai passé 4 années de ma vie. J’ai atteint le grade de caporal. Mais un jour, alors que nous revenions d’une patrouille lointaine dans les mangroves, j’aperçu plusieurs bateaux Dhaosien qui cherchaient à remonter un des cours d’eau. Ce qu’il faut savoir c’est que la région a quelque grand fleuve et qu’il est possible de s’aventurer très loin dans les terres si on est capable de trouver le bon cours d’eau. Cette expédition, semblait servir à ça. Des dizaines d’esclaves faisaient le repérage et l’aménagement de la voie maritime. Surveillés par une centaine de mercenaires, ils se dirigeaient vers Folnak. Mon escouade et moi repartions prévenir notre capitaine de ce qu’il se passait. Celui-ci choisi de lancer nos maigres forces dans un assaut pour les repousser. Impossible de lui faire entendre raison quand aux risques de cette opération. En infériorité numérique, et en assaut frontal, impossible de profiter des avantages du terrain.
Le résultat fut sans appel, notre unité fût balayée. De la centaine d’homme parti, seul une vingtaine d’hommes était encore valide. Notre capitaine mort, les hommes à la dérive, poussé par mes amis, je pris le commandement.

Après, nous sommes partit manger et il en a profité pour nous poser des questions sur nous, il connaît le père adoptif d’Herzebeth et a même déjà été là-bas !
Ils c’est ensuite réinstallé à sa place, et moi aussi et même Herzebeth aussi d’ailleurs ! J’étais impatiente de connaitre la suite, je me demandais comment il s’en était sorti !

La ville de Folnak était tombée aux mains de l’ennemi, ce qui lui offrait une base d’opération, des vivres et de la main d’œuvre supplémentaire. Nous ne pouvions espérer des renforts avant plusieurs semaines. La situation à l’époque était bien plus complexe qu’elle ne l’est aujourd’hui, les comtes avaient plus de pouvoir et ils étaient responsables des troupes armées. Si bien que c’était très compliqué pour lever des troupes, vu les dissensions au sein de l’empire.

Sans autre recours qu’aux petits assauts précis visant à ralentir l’avancée des troupes ennemis, du sabotage, des attaques avec replis pour forcer les troupes Dhaosienne à s’éloigner pour les faire tomber dans des embuscades. Ces petits jeux durèrent quelques semaines avec succès mais malheureusement, toujours aucunes traces de renfort.

Aidé des hommes que nous avions libérés, nous étions plus nombreux qu’au début mais c’était lutter comme des fourmis contre un géant. Nous savions que les Dhaosiens avaient une flotte de navire qui mouillait aux larges de nos côtes. Des navires plus petits faisaient la navette régulièrement avec des troupes fraîches. Ils pillaient la région et se servaient de la population locale pour continuer leur avancée vers la capitale à travers les bras de fleuve.

Une idée germa en moi, impossible de faire cesser l’approvisionnement en troupe tant que les navires au large seront là. S’emparer d’une navette et remonter jusqu’au groupe de bateau et faire partir en fumée le bateau amiral de la flotte ennemie.

Il avait l’air très malade et c’est arrêté avec une grosse quinte de toux, Tobo a proposé de l’aider un peu, ou de le soulager au moins.

Ce plan serait le pari qui nous assurerait la victoire ou la défaite totale. Après plusieurs jours de préparation, notre équipe mena l’assaut et nous nous rendîmes maitre du navire. Direction la flotte Dhaosienne. Tout se déroula comme prévu jusqu’au moment où ils comprirent que nous n’étions pas ce qu’ils attendaient. Les navires firent feu sur nous, et à mesure que nous avancions vers le navire amiral, mes hommes mourraient. Mais nous étions tous volontaires pour cette mission. Eperonner le navire ne fut pas le plus difficile mais personne ne s’était préparé au choc. Dans un énorme fracas de bois qui éclate, projeté dans tous les sens, l’assaut fut compliqué à mener. Notre objectif était de mettre le feu à notre réserve de poudre pour que les deux navires coulent. Sur le pont, nous nous battions comme des diables pour laisser le temps aux autres de faire sauter la poudre. J’avais bien cru que nous avions échoué lorsque l’explosion nous souffla. Projeté à la mer, inconscient, je fus ramené par les hommes encore vivant. De cette expédition, seule une poignée d’homme survécurent.

Désorganisé, l’armée Dhaosienne finalement ne put tenir ses positions lorsqu’un détachement Ashraat arriva. Repoussé à la mer, ils reprirent la mer sans demander leurs restes.

Comme il était fatigué, nous sommes allés nous coucher. Il avait l’air tellement triste et désabusé en racontant son histoire, il a perdu tant de compagnons et de camarades pendant ces moments, sous sa direction en plus… c’est un homme courageux.
Il nous a proposé de dormir dans la chambre car il préfère dormir là où il était. En cherchant des draps, nous avons trouvé une jolie armure à sa taille dans le même matériel que l’épée d’Herzebeth et des vêtements de femme.

Jour 179 :

Korth a continué à nous raconter son histoire !

Accueillis en héros à mon retour, j’eus le droit à une promotion et ainsi, la certitude que lorsque viendrait l’expédition punitive j’y aurait un rôle important. Mais les préparatifs dureraient encore de longues semaines.

Après ces évènements, je n’aspirais qu’à quelques jours de repos. Je décidai de rentrer chez moi à Oderak vu que je n’avais d’autre attache. Bien qu’au repos, j’entendais toujours les cris des combats. Pour me calmer, je parti revoir le cerisier en haut de la colline. Enfant, il me paraissait immense, adulte, bien que moins impressionnant, il n’en restait pas moins un arbre de très belle taille. Etrangement, malgré la période, il était toujours en fleur. Un craquement attira mon attention et une chose lourde me percuta. Reprenant rapidement connaissance, je cru d’abord à une attaque ennemie, pour au final m’apercevoir que c’était simple une jeune femme aux cheveux blond qui m’étais littéralement tombée dessus.
Une fois qu’elle reprit connaissance, j’appris qu’elle se nommait Cilliegia, elle était botaniste et avait terminé ses études en Tanzra, elle effectuait un voyage pour en apprendre plus sur les plantes du monde. Elle s’intéressait à ce cerisier car sa floraison était étrange : il n’avait pas un cycle régulier et il arrivait qu’il ne donne aucune fleur pendant toute une année et se mette à fleurir hors saison. Autant intrigué par cette femme que par ces recherches sur le cerisier, je passais du temps auprès d’elle. Etrangement la rage des combats se faisait moins forte lorsqu’elle était là.
Hélas, la vie repris vite son cours. L’ordre de mobilisation arriva et du repartir. Avant de la quitter, elle me fit promettre de repasser deux année plus tard, elle aurait alors terminé son voyage et elle l’espérait, la guerre serait terminée aussi.

C’est trop mignon, j’aime les histoires d’amour, j’espérais que c’était la femme avec qui il a vécu et qui avais toujours ses vêtements dans la maison, peut être une grande histoire d’amour pour la vie !

De retour à la capitale, un discours de l’empereur Oron Prime pour galvaniser les troupes et nous embarquions en bateau direction Dhaos.
Là-bas, une fois que nous eûmes pris pied à terre, ce fut une véritable boucherie, chaque mètre de désert se payait au prix de notre sang et celui de nos ennemis. Ces intenses combats durèrent 8 longs mois. Il y eu une accalmie, notre flotte ne parvenait pas à vaincre la capitale du gouverneur Exterse Titanio, le roi du désert. Que ce soit les fortins qui protégeaient la baie des bateaux, la cavalerie lézarde, la flotte encore puissante de navire de guerre aux capitaines émérites, la bataille était très dure.
J’eus l’idée qu’un commando pourrait peut-être s’infiltrer dans un des fortins et prendre par surprise les bateaux présents pour défendre la capitale. J’exposais mon plan à mon supérieur, le Général Badour, il donna son accord. Et c’est comme ça, que je partis avec mes hommes, à travers le désert pour rejoindre la capitale par le seul endroit où on ne nous attendrait pas : La fournaise. C’était une zone de roche à nue où le soleil tape si fort que ce qui est en contact avec le sol brule. Et pourtant, en avançant doucement, nous parvînmes aux abords de la ville. Cette tactique avait déjà couté la vie à une dizaine de mes subalternes mais nous étions déterminés. La prise du fortin fut plus simple que ce que nous pensions, l’effet de surprise joua beaucoup en notre faveur. Une fois maitrisé, orienter les canons vers les bateaux Dhaosiens qui mouillaient là et les envoyer par le fond fut un jeu d’enfant. Ce fut le signal pour notre flotte de lancer l’assaut final.
Ce qui fut une grande victoire pour notre empire, ne fut qu’une liste interminable de mort parmi mes camarades pour moi. La victoire acquise, les accords de la reddition furent trouvés et nous rentrâmes au pays.

J’avais à peine 24 ans, et j’étais déjà considéré comme la réincarnation de Bremen, Le capitaine qui avait gagné la guerre. J’eu le droit à une permission exceptionnelle, qui me permis de rentrer chez moi, honorer ma promesse avec Cilliegia.

Et il s’est arrêté là !! C’est horrible je voulais savoir moi !!
Il a proposé qu’on aille en ville faire quelques courses. Il nous a proposé de récupérer des vêtements dans la chambre pour être plus discrets. Herzebeth m’a demandé si je pouvais envoyer un message avec la magie mais en Protéa, je lui ai expliqué que non mais qu’elle peut toujours faire des courriers vu qu’on va en ville. C’est dommage que je ne puisse pas l’aider a priori c’était pour son mari…
En ville, il y avait plein de militaires mais ils n’étaient pas du tout suspicieux donc on n’a pas eu de problèmes. Dans les boutiques, il y a plein de truc fait avec de l’acier, ça change de ce que j’ai pu voir ailleurs et on en a profité pour prendre de nouveaux vêtements.

Le début de ce scénar est sponsorisé par notre grand ami :

En rentrant, on a mangé et puis après le repas, il a raconté la suite !!

J’ai attendu plusieurs jours sous l’arbre, mes craintes qu’elle ait oublié sa promesse me donnait des sueurs froides, moi qui ne tremblait pas lors des plus féroce combat semblait bien démunis face à l’anxiété qui me gagnait. Au matin du 8e jours, elle était là, simplement adossé à l’arbre, dessinant dans son cahier une branche tombée au sol. Les fleurs de cerisier tombaient doucement au rythme des caresses du vent.
C’est à ce moment-là, que j’ai compris que j’aimais cette femme. Les deux semaines qui suivirent furent les plus belles de ma vie. C’est aussi là, que je lui ai demandé de m’épouser. Une cérémonie toute simple, à l’ombre du cerisier. Elle était si belle.
Les six années qui suivirent, elle accepta de m’accompagner dans ma mission qui consistait à renforcer notre frontière sud pour que plus jamais un envahisseur ne puisse passer par là. Réseau de vigie, cartographie exacte des cours d’eau, tout y passa. Si le travail était fastidieux pour mes hommes et moi, j’étais un homme comblé.
Je fus muté à Oderak, pour mater une bande de pillard qui sévissait des deux côtés de la frontière. C’est à cette période que j’ai entrepris la construction de cette maison, tout près de l’arbre qui nous était si cher. Cette mission terminée, je dus retourner auprès de l’empereur pour m’acquitter de mon devoir et c’est en tant qu’ambassadeur que j’ai tenu ce rôle. Pendant dix longues années, je n’eus l’occasion de rentrer chez moi qu’une ou deux fois par an.
J’ai eu l’immense privilège de servir de professeur au fils de l’empereur, le jeune Duncan. Ce fut un élève attentif et très intelligent, prenant toujours en compte tous les paramètres d’une équation avant de prendre une décision. L’empereur Duncan succéda peu de temps après cela à son père. Il se maria à une Dhaosienne pour sceller un peu plus les relations de paix avec les cités libres. Et commença son règne. S’en suivi l’arrivé d’un premier né, un petit garçon. Pour moi après plus de 25 ans d’armée, bien décidé à terminer ma vie de soldat et à rentrer voir ma femme, j’envisageais de prendre ma retraite.
Mais la guerre en a décidé autrement.
Cette période fut la proie à une terrible famine, de terribles crues inondèrent une partie de nos cultures, un parasite finis de rendre les cultures impropres à la consommation entrainant d’innombrable mort. C’est sur cette toile de fond qu’un homme, Agar Vraiss fomenta une révolte. Avec les populations mécontentes de la pénurie de nourriture, il tenta de renverser l’empereur. J’ai dû, pour la sauvegarde de l’empire, tuer notre propre peuple rendu fou par les drames qu’on engendrée la famine.
Des Ashraats contre des ashraats, je n’étais pas devenu soldat pour ça. Mais pour l’empire il fallut endosser le rôle le plus ingrat, celui de boucher. Les révoltes de la faim, voilà le nom qu’on leurs donna. Elles durèrent 2 longues années. Et enfin, la paix revint. Notre peuple meurtris dans sa chaire par ses frères eu du mal à s’en remettre. Pour ma part, je laissais cela derrière moi et décidais de raccrocher une bonne fois pour toute. Ce n’est que plus tard que j’appris la tentative d’assassinat sur l’empereur et la mort de sa femme et de son fils. On dit que cela était lié à une vengeance d’un groupe de rebelles.
De retour chez moi, j’appris que le cerisier n’avait pas fleuris depuis plusieurs années. D’après Cilliegia, cela était dû à son espèce. D’une variante introuvable dans la région, il ne ressemblait pas à ces homologues fruitiers.
A l’abri et au chaud avec l’amour de ma femme, les évènements de ces dernières années pesaient encore lourds en moi. Mais petit à petit, les horreurs firent place au plaisir du quotidien. Et même si je n’ai pas oublié ce que j’ai fait et ce que j’ai perdu, je peux aujourd’hui y repenser sans que mon cœur ne se glace. L’arbre refleurit, après quelques années.
10 ans de bonheur, c’est ce que j’ai eu et je remercie dieu chaque jour de m’avoir accordé cela. Mais le bonheur n’est pas éternel. Ensuite, on diagnostiqua à ma femme la maladie des pierres. Ce mal incurable ne lui offrit qu’un calvaire d’une longue année de dépérissements lent. Lorsque je l’ai enterré là, sous l’arbre. Ce fut la dernière fois que le cerisier baigna quelqu’un de ses beaux pétales rose.
Depuis j’attends, seul, que la mort vienne me chercher. L’arbre, comme moi sommes à la fin de notre vie mais j’aimerais tellement, rien qu’une dernière fois admirer ses pétales roses tomber doucement jusqu’au sol.

C’est… C’est… beau, touchant, émouvant, j’ai eu tellement envie de pleurer entre son histoire d’amour, la guerre contre son propre peuple, la mort de sa femme… et il avait l’air tellement triste, ravagé… du coup j’ai voulu lui donner un peu de chaleur et je lui ai fait un câlin, je voulais qu’il sourit un peu…
Puis j’ai eu une idée… Il voulait revoir le cerisier, du coup je me suis dit que j’allais faire un vœu à la voie lactée pour essayer de le faire fleurir et j’ai demandé aux filles de m’aider pour le rituel, j’y ai mis tout mon cœur et j’ai prié fort fort avec elles, pour qu’il soit heureux…
Et, quand les étoiles ont commencé à scintiller, j’ai regardé, pleine d’espoir vers le cerisier et là… on avait été exaucées, les pétales roses étaient en train de tomber doucement.
Je me suis précipitée à l’intérieur, pour l’attraper par la main et le faire sortir voir…
C’est cruel…
Il n’aura même pas pu le voir alors qu’il en avait tellement envie…

Jour 180 :

En partant, il y avait une deuxième tombe à côté de celle de Cilliegia…
On est repartit vers le Sud vers la ville de Varful à deux jours de marche.
Il a fait pas beau et y avait du brouillard.
La forêt est épaisse et fait un peu penser à une jungle en moins épais quand même avec des lianes, plein de mousse et tout.
Au bout d’un moment, on a fini par voir de la lumière avec un bâtiment un peu bizarre sur le côté de la route et des textes dans une langue qu’on ne connaît pas du tout. A priori c’était une auberge. Comme les portes étaient grandes ouvertes on est entré et on a demandé si il y avait quelqu’un et deux personnes âgées sont venues nous accueillir. Le monsieur s’appelle Rando et sa femme Chamri.
On a demandé ce que ça voulait dire les textes et il nous a expliqué que c’est une langue peu connue, c’était écrit Shizukana no kori, le calme repos.
C’est une grande maison vraiment… différente, les toits sont en pente et remontent sur le bord du toit, il y a un genre de couloir extérieur au niveau de la cours, les portes ne s’ouvrent pas normalement, il faut les faire glisser de droite à gauche et le sol est en parquet rouge sombre genre acajou.
On a du enlever les chaussures pour rentrer et mettre des chaussons. Il y a plein de dessins sur les murs dans un style simple mais très joli.
Il y a même une cours intérieure, le bâtiment est en forme de carré avec une cours carrée aussi dedans, j’avais jamais vu ça. Et dans la cours, il y a une petite marre avec un genre de fontaine, c’est rigolo, elle est en bambou, se remplit et se vide régulièrement et le truc cogne contre un caillou quand ça se vide du coup ça fait « toc toc » régulièrement et c’est joli.
Les propriétaires de l’auberge nous ont conduit à une chambre et nous ont proposé de nous changer en se servant dans l’armoire. Il y avait de trop beaux kimonos, du coup, j’ai aidé Kumiko et Herzebeth à choisir le leur ! J’ai choisi un joli rouge et doré avec des motifs de fleur pour Zebeth et un bleu et blanc avec des poissons pour Kumiko. Comme je ne savais pas trop lequel mettre, elles m’ont conseillé de prendre un avec des papillons.
Après on est partit aux bains, c’était rigolo, c’était un genre de source chaude a l’air libre, séparé homme et femmes, ça faisait du bien et ça sentait bon le jasmin. Ensuite, nous sommes partit manger, c’était dans une grande salle où il pouvait y avoir genre 100 personnes au moins mais on était tout seul. J’ai super bien manger, y avait plein de trucs bon : du poisson cru avec du riz, des boulettes de poulpe, de la soupe avec des nouilles épaisses !
Monsieur Rando est venu nous voir pour demander si on était intéressé par une partie de « ping-pong ». Il nous a emmenés dans une salle avec des espèces de dalles en espèce de paille par terre, ça s’appelle des tatamis et des bougies tout autour de la pièce. Il nous a expliqué les règles, c’est un truc de tennis avec des petites raquettes sur une table et tout. Kumiko a bien voulu jouer contre lui. C’était… perturbant, au départ, il a commencé à faire des coups spéciaux du genre la super technique du dragon divin et on aurait dit de la magie à chaque fois ça faisait des trucs louches avec la balle. Kumiko a eu du mal au début, puis elle a dû commencer à faire de la magie aussi, elle disait des noms de techniques et ça faisait des trucs… grandioses et impossible sans la magie, je ne savais pas qu’elle était magicienne aussi… A chaque fois que quelqu’un marquait un point, il y avait une bougie qui s’éteignait toute seule et un tatami disparaissait du côté du perdant, ça faisait un peu peur, y avait rien en dessous et j’ai eu peur que Kumiko ait des problèmes… ça faisait très très bizarre, j’ai cru un moment que je devais être en train de rêver surtout quand Kumiko elle a fait la « parade printanière du caribou » pour arrêter une balle… mais bon vu que Zebeth avait l’air tout à fait calme et que ça devait lui sembler normal…
Le match était serré mais le vieux monsieur a fini par se bloquer le dos avec toutes ses cabrioles en sautant de dalle en dalle et il a déclaré forfait. Ça m’a rassuré parce que j’avais quand même essayé d’ouvrir la porte mais elle était bloquée… mais finalement, Madame Chamri a fini par ouvrir la porte quand on a eu fini.
Elle nous a proposé de nous emmener grignoter un bout après toutes ces émotions. En chemin, j’ai entendu des gens discuter dans une pièce mais, je n’ai vu personne à part nous. Herzebeth a ouvert une porte pour regarder, elle a eu l’air un peu surprise et a refermé la porte en disant qu’il n’y avait rien. Elle nous a raconté que le nom de l’auberge avait été trouvé par son mari, qu’il s’est inspiré pour la construction d’un village éloigné qu’il avait visité dans sa jeunesse. Ils avaient envie de faire un lieu calme et reposant d’où le nom de l’auberge.
La vieille dame nous a conduits à une pièce avec une table avec une grande nappe pleine de sucreries !! Des gâteaux, des bonbons, des mousses, des tartes, des viennoiseries, plein de truc que je ne connais pas, de la glace et tout, j’ai voulu tout gouter et j’ai encore trop mangé !!
Kumiko a un peu rechigné mais finalement elle a mangé aussi, on avait beau manger, la table elle était toujours pleine, j’ai adoré, c’était trop bon !!
Finalement madame Chamri est revenu et nous a conduit à la chambre, c’était encore étrange, il n’y avait pas de lit, y avait juste des matelas tout fin par terres sans rien dessous. Et elle nous a parlé de bataille de polochon. Kumiko a essayé de lui en envoyer un dessus discrètement mais elle l’a raté, elle est super rapide et a contre attaqué et c’est parti en bataille générale, je me suis bien amusée, je me suis planquée dans un coin et je les ai attaquées à coup de frappe télékinétique haha, elles n’ont pas vu venir les premiers coups !
Elle a fini par nous proposer de reprendre un bain après tout ça. Elle a expliqué que c’était la tradition de parler d’histoires d’amour en buvant un verre. Il y avait à boire un truc qui ressemblait à la boisson des Tanukis mais Herzebeth a pas voulu…
Du coup j’ai demandé à Zebeth comment son mari l’avait demandé en mariage !! Elle a expliqué qu’elle venait d’être nommée par le duc à son poste de je sais plus quoi dans l’armée, un soir après un bal, ils sont allés se promener dans un parc, le jardin était plein de roses et il lui a expliqué qu’il c’était entretenu avec le duc et qu’il lui avait demandé la faveur d’avoir sa main, et que le duc acceptait à conditions que Herzebeth soit aussi d’accord. Et du coup, forcément elle a dit oui !
Zebeth a demandé à Kumiko quel type d’homme elle voudrait avoir dans sa vie, elle a répondu qu’elle aimerais bien avoir un homme grand, fort, courageux, beau, romantique… c’est dommage, moi je l’ai déjà trouvé et elle me le piquera pas !
Elle a expliqué qu’elle avait déjà eu un amoureux étant petite, il s’appelait Ryuu et c’était un garçon de son village mais il a déménagé avec ses parents donc ils ne sont plus ensemble.
Je lui ai demandé si elle avait déjà fait un bisou à un garçon, et comment ça faisait du coup, elle m’a répondu que ça faisait des papillons, je crois que je comprends un peu, j’espère que mon premier bisou ca serra bientôt mais ça fait un peu peur !
Chamri nous a ensuite ramenées à notre chambre mais en chemin, elle a dit qu’elle avait oublié le plus important donc on est parties dans une autre pièce. Dedans, il y avait une espèce de sceptre noir et gris avec le bout arrondit. La pièce était plongée dans l’obscurité avec un drap blanc au fond. Kumiko a attrapé le truc et du coup des images se sont mises à défiler sur le drap blanc avec de la musique et les paroles écrites dessus ! On a toutes chanté ensemble et on c’est encore bien amusées ! C’est la première fois que je chante avec elles, ça m’a fait plaisir !
Nous sommes retournées dans la chambre, Herzebeth a demandé à la dame pour envoyer une lettre puis on s’est couchées.

Jour 181 :

On s’est réveillés au bord de la route devant un bâtiment en ruine…
J’ai eu peur d’avoir rêvé tout ça et que monsieur Rando et madame Chamri soient pas réels… heureusement, on a trouvé dans la charrette un paquet avec les kimonos qu’on avait choisi et des pâtisseries que j’avais cachées dans mes manches après la pièce avec les pâtisseries pour en garder pour plus tard !
Il y avait aussi un mot avec disant que c’était une bonne soirée et que nous pouvons revenir les voir !
On a donc repris la route vers Varful pour chercher la relique.

Le temps il est tout pourri, il pleut, le ciel est noir et y a de l’orage. En début de nuit, on a fini par voir un grand mur avec des grands bâtiments et un grand château avec d’immenses tours, un peu… sinistre. La porte est très haute, genre bien huit mètre et ouverte. Ça sent la pluie et l’humidité, les rues sont pavées et il y avait presque personne à part quelques voyageurs en train d’attendre au poste de contrôle. Ils demandaient des informations comme le nom, le lieu de naissance, d’où on vient, où on va… Tobo est passé en premier et c’est présenté comme guérisseur, du coup, il a vite été recruté pour aider en ville. Zebeth m’a présenté comme sa fille et a dit s’appeler Izilde Dutilleul, c’était drôle de la voir dire ça quand même. On a réussi à sortir sans problème.
Beaucoup de magasins sont fermé, c’est encore plus glauque que vu de l’extérieur, c’est lugubre et ça a l’air tout… mort et gris.
Nous sommes entrés dans une auberge, mais j’en avait jamais vu des aussi pleines. Y a plein de marchands et de voyageurs, on a réussi à se frayer un chemin pour voir l’aubergiste et écouter un peu, il nous a dit que c’était même pas la peine d’espérer chez lui, même l’étable est pleine de gens. On a entendu dire qu’il y a des problèmes en ville. Une épidémie fait rage, c’est la maladie des pierres… et en plus les gens ont tendance à disparaitre aussi. Quelqu’un dans l’auberge a commencé à parler d’un comte vampire et d’autres lui ont dit de sa taire parce que ceux qui en parlent finissent par disparaitre. Le comte de la ville s’appelle Rickard Drak.
On a erré longtemps, mais genre longtemps, longtemps en ville à chercher une auberge mais on a rien trouvé du tout d’ouvert et avec de la place, les gens se méfient avec l’épidémie et les disparitions. Au bout de finalement deux longues heure, on a fini par tomber sur Tobo ! Il avait même trouvé mieux qu’une auberge ! J’avais juste envie d’être au sec et au chaud ! Il nous a menés devant une petite maison et une jolie femme blonde nous a ouvert. Elle s’appelle Nethely et travaille en tant que bibliothécaire. Elle nous a offert du thé chaud !
Elle nous a raconté qu’elle a rencontré Tobo car il lui a sauvé la vie ! Elle s’est faite agressée par deux brigands dans la rue et Tobo a volé à son secours à grand coup de hache et de magie !!
On lui a montré nos géocoucous vu qu’elle n’en avait jamais vu. Elle nous a installés dans le salon pour la nuit car elle n’a qu’une chambre. J’ai emprunté un livre d’amour pour lire un peu avant de dormir.

Jour 182 :

Nethely nous a expliqué qu’elle habite seule ici, ses parents sont restés au village un peu plus au sud et qu’elle n’est pas mariée. On a expliqué qu’on voyageait beaucoup. Elle est toujours un peu pâle et porte des gants.
Kumiko et Ling sont sorti faire un tour en ville. J’ai joué un peu dehors, il commence à neiger, Herzebeth est restée à la maison et Tobo est partit à la bibliothèque pour trouver des informations sur le temple.
Herzebeth a un peu fouillé dans la maison voir si il n’y avait rien de louche et vérifier que c’est quelqu’un de bien et a dit qu’il y avait peut-être quelque chose entre Tobo et Nethely. Je vais tout faire pour les aider !
Il a trouvé qu’on devrait aller à Heisen, la ville forteresse qui est entre deux fleuves qui descendent des montagnes et aller encore plus au nord. C’est un lieu de pèlerinage pour les guerriers. Dans le temple, il y a une salle de prière avec une statue de guerrier et la tombe est située plus loin. Par contre, c’est pas conseillé d’y aller parce que c’est dangereux. Des personnes seraient mortes en essayant d’y aller.
Quand Kumiko est rentrée, elle a expliqué qu’il y a plein de rumeurs sur le comte qui serait là depuis des centaines d’années.
On a dit à Tobo d’aller chercher Nethely à son travail pour qu’elle rentre en sécurité. Ling a fini par rentrer tard.
La soirée c’est bien passé, j’ai parlé des exploits de Tobo et même que Zebeth et Kumiko m’ont aidée ! Ça a l’air de bien se passer. Au soir, Ling et Kumiko sont de nouveau sortit faire un tour. La neige continue de tomber et commence même un eu à tenir.
Après être partie me coucher, j’ai entendu un drôle de bruit, genre un verre qui se casse et quelque chose tomber, du coup, j’ai réveillé Herzebeth et on est parties voir Nethely avec Tobo aussi. Nethely était évanouie par terres avec un verre avec des médicaments cassé par terre. Elle avait pas ses gants… elle est malade…
Du coup, on a laissé Tobo s’occuper d’elle. Kumiko et Ling ont fini par rentrer et on leur a expliqué qu’elle est malade. On savait pas trop quoi faire et à force de réfléchir, on a fini par se rappelé qu’on a emprunté un livre sur les maladies millénaires à la bibliothèque de la ville de Tobo !
Ca parlait bien de la maladie des pierres ! Mais c’était noté incurable… mais il y avait quand même une note sur la page « panacée ? ». C’est une plante de légende qui soignerait toutes les maladies mais qui est très difficile à récupérer. Il y a d’autres histoires du même genre sur l’élixir de vie.

Jour 183 :

Direction la bibliothèque pour trouver des informations sur la panacée. Tobo a cherché dans les plantes et moi dans les légendes. J’ai trouvé des légendes locales sur l’élixir de vie ! On pourrait en trouver dans les cavernes dans les contreforts des crocs du ciel mais personne n’a pu y accéder et de nombreuses personnes sont mortes en essayant… Ca serrait vers le nord-ouest avant les fleuves de Heisen. Nous sommes partit de suite. Il faisait vraiment froid avec la neige.
En arrivant près des montagnes, Tobo a fini par voir les cavernes qu’on cherchait. C’est très sombre et c’est un vrai labyrinthe. Herzebeth a essayé de marquer les murs avec son épée mais c’était impossible. Au bout d’un moment, le pendentif D’ygrit est devenu chaud. Le mur à ce niveau-là s’est mis à bouger et à ouvrir un passage. Le mur c’est illuminé avec des textes comme dans l’ancienne citée. Dans le passage, il y avait de vieilles statues en morceau, des maisons détruites et on a fini par arriver dans un passage plus haut avec des bâtiments plus grands. En avançant, je suis sure d’avoir vu un truc bouger dans une maison, donc, on est partit vérifier mais il n’y avait rien du tout.
Plus loin, j’ai de nouveau vu quelque chose bouger mais toujours rien…
On a trouvé quelques fresques comme dans l’ancienne citée.
Derrière un rocher, on a fini par trouver… une bestiole trop mignonne qui volait. Ca a dit s’appeler Solaun. Elle a demandé ce qu’on était et ce qu’on cherchait. On s’est présenté, c’est mignon, c’est bleu rayé avec un petit plumeau au bout de la queue et c’est tout doux. C’est tout petit aussi. Elle a dit qu’elle n’était pas toute seule. Elle a fixé mon collier et j’ai expliqué que c’est un cadeau d’Ygrit et j’ai expliqué qui c’est Ygrit.
Solaun fait partie du peuple de l’arbre, et Ling a commencé à se plaindre, un autre truc était arrivé et était en train de fouiller son sac. Il s’appelle Angus, et il est rigolo aussi, lui il ne vole pas et il a un grand bec et est habillé avec des vêtements bleus.
J’ai dit que c’était étrange car il n’y a pas d’arbre ici et ils ont dit que si mais plus loin, on leur a expliqué des trucs en chemin, ce que c’est le soleil par exemple. On a fini par entendre de l’eau couler et une autre bestiole est arrivée en volant, ça avait l’air tout doux, du coup je l’ai attrapé, elle avait trois yeux, de la fourrure et des cornes de cerf. C’était… perturbant parce que quand elle m’a fixée, j’ai eu l’impression qu’elle voyait plus que moi… je sais pas trop comment expliquer ça.
Angus est revenu en disant qu’il avait prévu l’être fleur, celui qui s’occupe de l’arbre vie. On a continué à avancer et on a fini par entrer dans une caverne avec un arbre géant genre plus grand qu’Ygrit, avec des fruits brillants et plein d’autres bestioles. J’ai pris le temps d’aller les voir un peu voir qui ils étaient. Herzebeth a demandé si il y avait des trucs dangereux ici et ils ont répondu que non sauf si on faisait du mal à l’arbre. Les fruits peuvent être uniquement donnés. Tobo a expliqué qu’on en avait besoin pour soigner une maladie, on a dû expliquer ce que c’est qu’une maladie et ce que c’est que la mort… c’est dur d’expliquer, il y a plein de choses qu’ils ne connaissent pas. Celui à trois yeux a fixé Tobo.
Ils nous ont demandés si on voulait un fruit en nous expliquant que les fruits sont la vie. Tobo voulais savoir quoi faire pour en avoir un et ils ont dit que c’était un don pas un échange.
Ling c’est de nouveau fait embêté par eux. Il y en a un qui a tiré sur son collier, il ne voulait pas et voulait le récupéré, on en a profité pour regarder. C’est une pièce sur une chaine, il a expliqué que il avait été trouvé avec dans le désert. Gram a dit que la médaille « elle ne montre pas tout » qu’il manque quelque chose pour qu’elle soit complète. En tout cas, il y a le nom de Ling dessus.
J’ai été fatiguée après tout ça, et on a fini par s’endormir doucement.

Jour 184 :

On s’est réveillés dans la grotte avec le peuple de l’arbre, ils nous ont dit que l’être fleur allait nous recevoir. Ils se sont tous mis à chanter. Une jolie dame est arrivée en volant, c’était une femme bizarre, grande et c’est un être qui avait l’air humain mais c’était une fleur, elle est magnifique et élégante. Elle a pris un fruit sur l’arbre et nous l’a donné en nous expliquant que c’était la vie et en nous disant qu’on devait partir, du coup, on l’a remerciée et on est repartit en ville. Le fruit, c’est une espèce de grosse pomme en verre dorée qui brille fort.
A Varfull, on est entré en se représentant au poste de garde. Il y a un peu plus de monde dans les rues.
Chez Nethely, Tobo s’est demandé comment préparer le fruit. Il a décidé d’en faire un jus pour qu’elle puisse le boire vu qu’elle ne s’est toujours pas réveillée. La coque a commencé à se fendre et un truc genre or liquide en a coulé et la coque est partie en poussière. Tobo a fait boire le jus a Nethely et elle a commencé de suite à reprendre des couleurs, ses joues sont devenues toutes roses mais le liquide est devenu tout noir. Elle s’est réveillée rapidement et Herzebeth nous a tous fait sortir sauf Tobo. M’en fiche j’ai écouté quand même. Elle ne comprenait pas, forcément, il n’y a pas de remède connu à cette maladie, Tobo lui a expliqué et elle a dit que ça serait bien d’en avoir d’autre pour soigner tout le monde en étudiant le fruit…
Tobo, Ling et Kumiko avaient l’air d’accord pour y retourner et demander un autre fruit. J’ai dit à Zebeth que j’étais pas trop pour, ça me semblait… trop… je sais pas. J’avais peur de ce que ça leur avait couté à eux de soigner quelqu’un, après tout ils ont bien dit que c’était un don de la vie. J’avoue, j’ai un peur des conséquences de nos actes…

Jour 185 :

On est quand même retourné à la grotte pour voir si c’était possible. On a pris des biscuits vu que Solaun et les autres les avaient bien aimés la dernière fois. Je suis pas sereine du tout, j’avais le ventre noué au fur et à mesure qu’on avançait…
On a trouvé le peuple de l’arbre au pied de l’arbre. J’avais une drôle de sensation, impossible de mettre le doigt dessus, l’ambiance avait l’air différente de la dernière fois… On a donné les biscuits à Angus qui a demandé si on était content, Tobo a dit que oui. Il a expliqué qu’il aimerait bien faire des remèdes avec les fruits, du coup il lui en faudrait un pour pouvoir l’étudier. Ils ont refait le chant pour appeler l’être fleur. C’était encore une fois différent, comme s’il manquait quelque chose, j’étais de plus en plus mal à l’aise… La dame est réapparu, Tobo a expliqué et là, elle a expliqué que donner la vie est pour une vie, c’est un échange…
J’ai cru que mon cœur venait de partir en poussière comme le fruit… Solaun… Elle n’est plus là, voilà qu’est ce qui me travaille depuis qu’on est là…
Le fruit ne soigne pas, il offre une vie, elle a choisi de donner sa vie pour nous. Elle ne nous connaissait pas, ne connaissait pas Nethely, et…
Nous avons sacrifié Solaun pour elle…
On a voyagé toute la nuit pour rentrer en ville…

Jour 186 :

Le trajet était un peu fatiguant du coup, et en arrivant en ville, il y avait plus de soldats que les jours précédents. Herzebeth a demandé si tout allait bien, ce à quoi ils ont répondu que tout était sous contrôle et on nous a gentiment fait comprendre de pas rester là. Donc non tout ne va pas bien à priori.
Arrivés chez Nethely, nous avons eu la mauvaise surprise de trouver la porte défoncée et la maison complétement retournée. En interrogeant les voisins, nous avons découvert que pendant la nuit, des hommes en uniforme et masqués l’ont emmenés. Certains ont dit que c’était forcément des complices du comte, certaines personnes auraient disparus comme ça, d’autre sans aucune trace…
La révolte gronde en ville avec l’épidémie et les diverses disparitions. La situation est tendue dans les rues, c’est sans doute pour ça qu’il y a une plus grande présence des autorités.
Il faut retrouver Nethely, surtout vu ce qu’on vient d’apprendre, le sacrifice doit pas être inutile…
Nous nous sommes organisés pour infiltrer le château de nuit pour savoir si les disparus sont bien emmenés là-bas.

Nous sommes passés par une fenêtre grâce aux ailes de libellule. Le manoir est très luxueux, avec de beaux tapis, des statues et de nombreux portraits. Ils représentent tous la … même personne, enfin à priori non, c’est les différents comtes mais c’est vrai qu’on dirait que c’est le même. C’est un jeune homme aux longs cheveux noirs avec les traits fins.
Nous sommes descendus de plusieurs étages sans croiser personne et au bout d’un moment, nous avons entendu quelqu’un jouer de l’orgue. Nous avons fini par arriver devant un salon dont venait la musique, il y avait un homme aux cheveux blanc en train de jouer, dos à la porte.
J’ai pas compris, ils ont tous voulu entrer dans la pièce pour continuer alors que le couloir continuait, on aurait pu continuer de descendre par là. J’ai hésité du coup, Kumiko est rentrée, suivi de Ling et Herzebeth. Puis Tobo est entré et par réflexe sans doute, il a claqué la porte… La musique c’est arrêtée et l’homme dans la pièce a demandé qui était là. Tobo a répondu qu’on cherchait une amie, Nethely et forcément, le comte a demandé si il était censé la connaitre et Kumiko, qui pourtant était discrète dans la pièce a explosé, a accusé le comte de l’avoir enlevé et à l’accuser de tous les maux de la ville… Sauf qu’on en sait rien, si ça se trouve, il y est pour rien lui, on venait pour vérifier. Drak a alors expliqué, avec un air dépité, qu’il mettait en quarantaine les personnes malades afin d’éviter la propagation de l’épidémie et que les personnes sont emmenées de leur plein gré. Et surtout qu’il n’avait pas à se justifier… Herzebeth a demandé à parler avec elle pour pouvoir être rassuré. Ils sont donc partit avec le comte, je les ai suivi de loin… Je me suis dit que ça pourrait être utile, il m’avait pas vu, ça pourrait faire un effet de surprise… du coup j’ai suivi de loin…
En descendant, j’ai entendu du bruit à l’extérieur, j’ai regardé par une fenêtre et j’ai vu un groupe de personnes monter vers le château avec des torches… je me suis dit qu’ils étaient encore loin et qu’ils venaient voir le comte… J’ai rien dit… J’ai continué à suivre bêtement… ils sont arrivés dans une salle avec plein de médecins où le comte les a fait mettre un masque. Il y avait plein de patients. Pour rester discrète, je me suis dit que j’allais faire le tour… et en profiter pour fouiller un peu…
J’ai fini par entendre du bruit… ça faisait genre des explosions et des bruits de combat… c’est seulement à ce moment-là que je me suis inquiétée… je suis… vraiment…
J’ai commencé à courir vers le rez-de-chaussée, il commençait à y avoir de la fumée et des explosions sérieuses en bas… J’ai même commencé à voir des flammes… Et là, je me suis dit que j’avais tout fait de travers. Herzebeth… Je devais la trouver, elle devait pas aller bien, j’aurais jamais dû la laisser… ça doit être comme la dernière fois pour elle… sauf qu’elle a personne pour l’aider… j’avais dit que le serait là pour la soutenir et l’aider et c’est même pas le cas… j’ai fait des ailes pour essayer de descendre plus vite mais avec la fumée, les gens qui courent et la panique qui règne j’ai eu du mal, j’ai croisé Tobo et Nethely mais il ne savait même pas où elle était, j’ai fouillé le plus possible dans le château, j’ai cru que ça durait une éternité, c’était compliqué, il y avait de plus en plus de fumée, c’était compliqué de voir et avec tous les gens qui essayaient de s’enfuir donc qui me poussait… j’avais envie de hurler et de pleurer mais il fallait absolument que je la retrouve… ça sentait même l’essence, des personnes étaient en train de vandaliser le château pendant que d’autre courraient en essayant de trouver la sortie… c’était la panique…
Au bout d’une éternité, j’ai fini par trouver Herzebeth, Kumiko et Ling. Ils essayaient de la tirer hors des caves là où ils étaient, Herzebeth s’accrochait désespérément aux murs et aux choses qu’elle pouvait trouver pour ne pas remonter, elle hurlait… ne voulait pas remonter et leur tenait tête, elle était purement paniquée, la terreur se lisait dans ses yeux… la folie même… je leur ai hurlé de s’éloigner, j’ai utilisé la magie pour la faire dormir et essayer de la sortir rapidement… mais même pour ça j’ai été incapable d’aider, elle s’est réveillée très vite et a recommencé à vouloir s’enfoncer dans les caves. J’ai essayé une autre magie qui calme un peu, elle est redescendue un peu, j’ai essayé de lui parler pour la faire reprendre conscience et qu’elle essaye de sortir aussi… Kumiko et Ling faisaient leur maximum mais Herzebeth est forte et avec l’énergie qu’elle y mettait, ils avançaient lentement, il fallait absolument sortir rapidement du château à cause de l’incendie… Elle s’est un peu calmée et on a pu avancer. A croire que le sort s’acharnait, la porte par laquelle je suis passée était bloquée et c’était le même chemin, un truc avait dû s’effondrer derrière… Heureusement Herzebeth et Kumiko se sont alliées pour pouvoir l’ouvrir de force… Arrivés dans le hall, il y avait de grandes flammes qui léchaient les murs et les fenêtres qui étaient fermées avec des grilles. La lourde grille de la porte d’entrée était fermée… pendant que Herzebeth et Kumiko essayaient de la soulever, je cherchais un moyen de les aider, mais, comme d’habitude, je ne pouvais rien faire… je ne pouvais pas aider à soulever, je ne pouvais pas nous faire sortir… rien… Ils ont parlé du contrepoids qui était bloqué et ne fonctionnait plus, j’essayais de regrouper les gens restant avec Ling pour organiser la sortie rapidement une fois qu’elles auraient réussi… Au bout d’un moment, elles ont réussi à la soulever, et même là, je ne pouvais rien faire pour aider à la tenir ouverte… on a fait sortir les gens qui restaient, j’ai poussé Herzebeth dehors pour être sûre qu’elle sortirait… Ils ont dit qu’il restait quelqu’un dedans là où il y avait le contrepoids, sauf qu’il n’y avait personne aux fenêtres et que c’était impossible de s’approcher et que la grille était retombée… Herzebeth c’est éloignée et je l’ai accompagnée…
Nous avons longtemps erré en ville, j’ai tout essayé, je lui ai parlé, j’ai crié, j’ai pleuré, j’ai essayé de la réconforter, de lui remonter le moral, j’ai essayé des heures, des heures et des heures… J’ai tout essayé… Et rien, une coquille vide… Aucune réaction… Ses yeux étaient désespérément vide…
J’ai même essayé de lui coller une gifle mais même là, je n’ai eu aucune réaction…
J’ai tout gâché, c’est ma faute, j’aurais dû rester avec eux, les prévenir que les gens arrivaient, ne pas m’éloigner, les protéger comme j’avais promis, je me sens tellement inutile, j’aurais dû…
Je n’ai rien pu faire et je ne peux encore rien faire…
J’ai laissé Herzebeth au petit matin chez Nethely, il n’y avait encore personne et je suis repartie…

Jour 187 :
Je suis retournée au château, j’ai refait le trajet d’hier soir plusieurs fois en me repassant en boucle ce qui c’était passé… Ca n’arrêtait pas de tourner en boucle dans ma tête, ce que j’ai fait, ce que j’aurais dû faire…
Au bout d’un moment, alors que je m’étais posée dans les caves, Zebeth est arrivée.
Elle avait l’air mieux… combien de temps ça faisait ? Je ne sais pas trop…
Elle s’est excusée…et là j’ai craqué… ce n’était pas à elle de s’excuser, tout est de ma faute, je n’avais pas pu l’aider. J’avais promis, j’avais dit que je l’aiderais et la soutiendrait, que je serais là pour elle et au lieu de ça… Je ne sais pas si elle a tout compris à ce que j’ai voulu dire, j’avais tellement de mal à parler… Mais je suis rassurée, elle ne m’en veut pas…
Elle m’a même fait un câlin… et j’ai fini au bout d’un moment à me calmer.
Et là, elle m’a dit avoir une bonne nouvelle… sur le coup, j’y ai pas cru, après ce qui venait de se passer…
Elle m’a dit avoir reçu une réponse à une lettre qu’elle attendait depuis longtemps.
…
Je… sais plus trop…
Je me suis remise à pleurer…
Cher journal, cette journée était décidément très… mouvementée, je…
J’ai du mal à… c’est… je… Zebeth… Monsieur Lamar…
J’avais posé la question mais je pensais qu’elle ne m’avait pas pris au sérieux, je suis… heureuse. Malgré tout, j’ai beaucoup de chance. Je suis partie seule de chez moi, et j’ai eu le bonheur de rencontrer Kumiko, Alma, Charlie, Tobo, Ling et Zebeth. Je… m’étais dit que le destin m’avait fourni une nouvelle famille.
J’ai… maintenant… une vraie… famille. J’ai… Je suis… Je n’aurais pas pensé le dire quelques heures plus tôt mais je suis bienheureuse et comblée. Passé la surprise et l’incompréhension, et surtout le temps de comprendre que c’était vraiment vrai, j’étais… heureuse, je n’arrive même pas à trouver les mots qui vont bien tellement mais c’est même plus que ça, pendant un instant, je me suis sentie apaisée.
Lutty… de Montfer… c’est… étrange mais j’aime bien.
J’ai une maman et un papa, il a dit qu’il était d’accord, je ne savais même pas qu’elle lui avait demandé. Je l’aime Zebeth.
Elle a même dit qu’on allait prendre le temps ensemble de partager de nouveaux et bon souvenir tous ensemble.
Tobo et les autres ont fini par arriver et on s’est dit qu’il était temps de rentrer, je crois que j’étais tellement fatiguée que je me suis endormie dans les bras de Zebeth… maman, avant même d’arriver au rez-de-chaussée.


Je me suis réveillée dans la chambre de Nethely, Kumiko étais en train de nous dire de venir voir. Je suis allée dans le salon, elle avait sorti la sphère du prophète de son sac et elle était en train de briller !
L’image du prophète est apparue au-dessus ! Je me suis assise devant impatiente, j’espérais depuis longtemps la réponse à ma lettre, j’espérais vraiment qu’il allait nous aider et nous trouver une solution…
Il était content de voir que nous allions bien, surtout après les évènements de Neolys. Nous lui avons expliqué que nous sommes à Varful et que Ling va bien (a priori il était sorti). Malheureusement, il avait une mauvaise nouvelle, l’empereur est en route vers le temple de Bremen pour récupérer la relique, il est important que nous contrecarrions ses plans, il savait que le voyage n’allait pas être simple mais qu’il était sûr que nous sommes les personnes de la prophétie, qu’elle est très claire. Il ne sait pas à quel distance du temple est l’empereur mais la situation presse et il a demandé si il pouvait compter sur nous, Kumiko a répondu que oui. Elle a parlé des complots un peu partout, j’avais un peu du mal à me concentrer, j’étais un peu… perplexe. Le prophète a expliqué que les ashraats avaient été repoussés au-delà des frontières de Protéa et qu’il espérait que la prophétie apporterait le salut. Qu’il est avec nous…
Je… ne comprends pas, il a forcément eu ma lettre et pourtant, sa seule réponse est de continuer comme ça… ?
J’étais un peu perdue dans mes pensées en écoutant et il m’a fixée en demandant si j’allais bien je n’osais même pas le regarder, pas pour les mêmes raisons qu’avant, je me sentais… mal à l’aise.
Zebeth avait fait sortir tout le monde à ce moment-là, Monsieur le prophète a essayé de me rassurer en me disant que tout aller bien se passer et que nous ne l’avons jamais déçu… j’ai eu un énorme pincement au cœur quand il a dit ça, je ne savais même pas quoi répondre tellement je me sentais perdu avec cette conversation. Je n’ai pu que répondre que j’espérais effectivement que tout se passerais bien et que j’espérais le revoir bientôt, il est persuadé que nous nous reverrons, il le sait car il est le prophète… Puis il a dit qu’il devait s’en aller et ça a fini par s’éteindre.
Je me suis enfermée dans la chambre en claquant la porte, j’étais complétement perdu, désespérée, comment est-ce qu’il pouvait dire que nous ne l’avons jamais déçu après ce que nous avons fait… ?
Zebeth est entrée… elle m’a proposé une pâtisserie, j’étais tellement épuisée et affamée que j’ai dit oui, je lui ai expliqué en même temps, que j’avais demandé de l’aide au prophète, après le temple de la forêt… que nous ne pouvions pas continuer à agir de la sorte, à détruire le monde que nous essayons de sauver, que ça n’avait pas de sens…
Elle a les mêmes doutes mais qu’il ne fallait pas faire les mêmes erreurs que nos prédécesseurs pour éviter de souffrir comme eux. Qu’il fallait agir pour trouver notre voie, qu’il faut apprendre de nos erreurs et avancer sans oublier nos objectifs pour pouvoir vaincre le sort…
…
Je lui ai demandé alors ce qui c’était passé… elle m’a montré la lettre de son mari. Il semble être vraiment quelqu’un de fiable sur qui elle peut compter et surtout quelqu’un d’aimant et de dévoué, elle a vraiment beaucoup de chance. Je lui ai dit que j’espérais avoir autant de chance qu’elle.
Du coup, on a commencé à parler, elle est sure que j’ai toutes mes chances, que je serais une femme formidable, mais je ne suis qu’une enfant, et les enfants ne l’intéressent surement pas…
J’en ai profité pour parler de Monsieur Lamar… de… papa… je lui ai dit que c’était étonnant parce que entre ce que j’en ai lu et ce qu’elle me dit et ce que j’ai vu la dernière fois… mais bon a priori, elle n’a pas compris de quoi je parlais, c’est juste que on était sur un champ de bataille… il m’avait quand même fait peur ce jour-là…
Bon je lui ai quand même dit ce qui me… je suis perdue quand même avec ce que Monsieur le prophète il a dit… est-ce qu’on est du bon côté ? Elle m’a dit qu’il fallait aller au bout de nos objectifs et faire au mieux, sauf que les reliques, il en manque plus qu’une donc, il faut réfléchir, surtout qu’il a dit qu’on allait sans doute croiser l’empereur, et d’après monsieur Max, il dit qu’il lutte contre l’ombre du monde lui aussi… Pour Zebeth, c’est possible, et que si on peut, on essayera de mettre ca au clair, que la diplomatie c’est bien aussi, y a pas que la force…
J’ai… c’est horrible… des doutes… je n’ai pas réussi à faire confiance à ce qu’il disait… du bon travail… on ne l’a jamais déçu ? En détruisant des parties du monde qu’on veut sauver ? Zebeth pense que c’était pour pas me faire culpabiliser et que même si je doute, ça prouve juste que je veux bien faire… elle aussi elle peut douter mais elle veut se battre pour changer le cours des choses à sa façon, quitte à réparer les erreurs après, que c’était à moi de choisir ce que je veux faire…
Je suis perdue… mais bon au moins elle m’a dit que si je pensais qu’on se trompe de pas hésiter à lui dire que elle serait là… et que douter ne nous fait pas avancer mais agir et être au cœur du problème fait qu’on pourra plus facilement régler les problèmes…
J’espère que tout ira bien…
…

Jour 188 :

On est parti vers Heisen, il neige toujours, mais c’est tout sale et grisâtre…
En chemin, on a croisé plusieurs petits postes de garde sur la route.
J’ai eu très froid toute la journée… et à la fin, j’ai remarqué que j’avais un peu déchiré mon manteau, forcément…
On a campé au soir au pied d’un gros rocher pour être un peu à l’abri.
J’ai profité pour parler un peu avec Kumiko… je lui ai demandé son avis aussi, vu que c’est quelqu’un de fort et puis que je lui fais confiance aussi et puis elle est de Protéa aussi…
Elle pense que Monsieur Noah est quelqu’un de bien, pour elle, il a aussi voulu me rassurer en disant qu’on faisait du bon travail.
Je suis… je sais plus… je… me fais des idées, … peut-être… ?

Jour 189 :

On a décidé de plus suivre la route pour arriver plus rapidement. A un moment, on a dû marcher sans géocoucou et je me suis pris le pied dans une crevasse pleine de neige… décidément…
Au soir, Ling m’a demandé si je connaissais des trucs sur l’alliance entre Dhaos et l’empire Ashraat
Sur la médaille d'or, deux noms du cœur gravés,
Les blasons des maisons par les flammes inscrits,
Symbole d'union forgée dans la magie,
Pour qu'ainsi le destin des deux êtres soit lié.

En réfléchissant bien, je me suis rappelée que la tribu gardienne de Dhaos, les Razrils, ont donné la fille de leur chef pour éviter une guerre sanglante. Depuis, il n’y a plus d’attaque entre Dhaos et Ashraat. Cette tribu est écoutée de tout Dhaos alors que ce sont des citées indépendantes normalement.
…
En fait, c’est clair finalement.
Bon comme il n’avait pas compris, je lui ai expliqué patiemment, pour pas trop le brusquer quand même, mais bon vu qu’il est orphelin, qu’il a été retrouvé dans le désert avec la médaille et que ça correspondrait au niveau des dates…
En fait, lui il va retrouver son papa. J’espère que sa mère va bien par contre. Il a eu un peu de mal à y croire mais ça lui semble logique aussi. Je lui ai dit que je serais là pour l’aider à lui parler et lui faire entendre raison. J’ai essayé d’être gentille avec lui et de le soutenir parce que ça doit être dur pour lui, la dernière fois qu’on a entendu parler madame Serenys, on nous avait dit qu’elle était morte, mais en même temps, il était censé être mort aussi donc j’ai essayé de lui donner un peu d’espoir, moi j’y crois !

Jour 190 :

Pendant la journée, on a commencé à entendre le bruit d’une chute d’eau. On a fini par arriver devant une immense crevasse nette, tout en bas, il y avait un torrent déchainé et on devait avoir genre trente mètres au moins à traverser.
La ville d’Heisen était visible plus loin au Sud. Elle est vraiment très fortifiée et très grande.
On a décidé de faire quand même un pont arc-en-ciel pour traverser, vu que la ville est quand même loin. On est arrivé au pied des montagnes en fin de journée.

Jour 191 :

C’est … la pire journée qui puisse exister… j’aurais espéré me tromper… que tout soit faux, que ce soit juste des idées comme elles avaient dit… que… je…
C’est… compliqué cher journal, j’avais commencé à écrire tout ça pour papa… pour pouvoir tout lui raconter… j’espère juste qu’il ne lira finalement jamais tout ça…
Je…
Je vais commencer du début…

…


On a commencé à monter, il ne fait toujours pas beau et on a fini par arriver à un bâtiment avec de la lumière. L’aubergiste nous a proposé de garder notre matériel et nos monture le temps qu’on monte jusqu’au temple. Il nous a vendu du matériel d’escalade pour pouvoir y aller aussi.
Je ne pensais pas qu’on devrait… escalader, je pensais que c’était de la montagne mais pas çà…
Heureusement qu’on s’est encordés et que j’étais avec Zebeth… je serais morte je crois, j’ai glissé plusieurs fois, avec le vent j’ai lâché aussi des fois et je suis tombée… Heureusement, Zebeth est forte… Elle a réussi à nous hisser sur le haut de la falaise…
Sur le plateau, il y avait d’immenses statues en pierre et le temple. Il y avait une statue gigantesque de Bremen avec écrit « ici demeure le grand Bremen »
On a avancé vers le temple et Kumiko nous a dit qu’il y avait eu le passage d’un groupe récemment, il y aurait six personnes qui sont passées il y a pas longtemps.
Au-dessus de la porte du temple, c’était noté qu’il fallait lire le texte et continuer notre chemin… c’était une énigme, le texte il était codé avec des symboles et tout…
En réfléchissant un moment, on a réussi à lire « Point de gloire sans courage ni de victoire sans combat, de la douleur le héros naitra » et la porte elle s’est ouverte. C’est étrange, ça a fait un courant d’air chaud. On est entrés et on est arrivés dans une pièce avec huit couloirs dans des directions différentes. Le groupe d’avant a fait en sorte de balayer ses traces pour qu’on ne puisse pas suivre et il n’y avait rien qui distinguait les différents chemins. Il y avait plusieurs marques de personnes qui ont du faire des essais mais pas moyen de savoir vers où ça mène.
On a décidé de prendre le premier chemin à gauche, le chemin descendait et il faisait de plus en plus chaud. On est arrivés dans une grande pièce avec un chemin circulaire autour d’un bassin de lave. Forcément il faisait chaud …
Il y avait une porte fermée au fond de la pièce. Il y avait un promontoire avec une sphère au milieu du lac et une colonne à l’entrée de la pièce. En regardant au-dessus, on pouvait voir plusieurs couloirs en hauteur et on a vu passer un groupe de six personne : l’empereur, monsieur Max, la sœur de Zebeth et trois autres personnes… et forcément, avec la chaleur, les ailes seraient dangereuses…

Il n’y avait rien nul part dans la pièce, pas de textes, pas de trucs cachés, juste la boule rouge au centre et un creux de la même forme au niveau de la porte au fond.
Ling a essayé d’attraper la colonne au centre au lasso mais il n’a pas réussi, du coup Kumiko a essayé aussi et elle a réussi à attacher la corde au milieu. Elle a décidé d’aller jusqu’au centre en marchant sur la corde… Zebeth et Tobo la sécurisaient avec d’autres cordes mais j’ai eu très très peur…, elle a réussi à aller jusqu’au centre, prendre la boule et revenir heureusement.
On a mis la boule dans le truc et ça a fait un craquement et la porte c’est ouverte.
Du coup, on est arrivé dans une salle avec 6 chemin, dont un fermé avec cinq trous en forme de sphère à côté de la porte. Chacun a pris un chemin pour voir s’il y avait une sphère au bout pour aller plus vite. Dans la salle où je suis arrivée, il y avait des plaques sphériques avec des traits dessus, elles tournaient et il fallait faire un chemin du haut vers le bas et le point au centre devait faire face au nord. J’ai fait tourner les bidules un moment, Kumiko a fini par me rejoindre et on a trouvé ensemble et on a récupéré une boule.
On est revenu dans la salle avec tous les chemins et on a fini par avoir les cinq sphères et ouvrir la porte.
Dans la salle suivante, il y avait de la lave sur les côtés, des ponts-levis, et la porte au fond était ouverte. On a avancé et un truc nous est violement tombé devant, c’était un genre de géant de pierre et de feu qui faisait bien un quart de Ygrit de haut… par reflexe on a voulu reculé mais la porte derrière c’était fermée et des espèces de blob de laves sont sorti des côtés de la pièce. Le gros truc il faisait que lancer des trucs et ça faisait mal, il lançait des chaines, des bouts de colonne et même un pont-levis… il a même craché de la lave à un moment… il n’a même pas hésité à prendre un des blob pour nous le lancer dessus et le truc a explosé… j’ai avancé pour aider et il m’en a collé une, du coup Zebeth était un peu colère… Finalement, il a fini par s’éteindre et s’effondrer. On a entendu un bruit de porte s’ouvrir plus loin au fond. On a pris le temps de soigner un peu tout le monde mais le gros truc a commencé à se rallumer du coup on a vite couru pour sortir.
Nous sommes arrivés dans une pièce immense, genre bien cent mètres de long et de large avec une statue de Bremen gigantesque. Sur le piédestal de la statue, il y avait une lance posée et, à l’autre bout de la pièce, il y a un groupe de six personnes qui est entré aussi… sauf qu’ils sont entrés plus près de la statue que nous, on a commencé à courir, j’ai fait des ailes à Kumiko pour qu’elle aille plus vite. Ils ont couru aussi et il y a eu un grand éclair blanc…

Des nuages noirs, des éclairs zèbrent le ciel, des cendres tombent, l’endroit est sombre. Des centaines de personnes se pressent dans un étroit passage dans la montagne. Leurs pleurs et leurs cris résonnent. Des hommes d’arme les dirigent. Bremen dirige la file, il est soucieux, cela ne va pas assez vite. Un nuage de poussière approche au loin et commence à rattraper les retardataires.
Au loin, un hurlement retentit, des créatures des ombres encerclent un groupe de retardataires. Bremen dit qu’il va les aider, un homme essaye de le convaincre du contraire, qu’il n’y a pas assez d’hommes pour çà et que leurs mission est uniquement de les accompagner jusque-là, pas plus. Bremen saute sur son cheval et galope pour leurs venir en aide malgré tout.
Le combat est acharné, il lutte, l’un des monstres finit par être terrassé mais il se retrouve en difficulté. Une des ombres va pour le mordre mais un éclair de lumière frappe la bête et une jeune femme armée d’une immense hache lui vient en aide. L’homme qui a tenté de le convaincre est là également pour l’aider. Ensemble, ils finissent par vaincre le groupe de monstre.
Bremen fixe le nuage de poussière qui continue de s’approcher. Des centaines de créatures sont prêtes à fondre sur eux. Ils n’auront pas le temps. Bremen demande à ses camarades de partir, qu’il fera tout pour retenir la horde et leur donner plus de temps. L’homme souri et indique que seul il ne pourra rien faire. Le groupe fait face à cet immense nuage et se lance à la charge.

En ouvrant les yeux, la relique avait disparu, le groupe de l’empereur était en train de se diriger péniblement vers la sortie au fond de la salle. On s’est donc mis à courir à leur poursuite.
On a monté un grand escalier et on est arrivé sur une grande plaine à l’extérieur, un peu aveuglé par la lumière. Le vent froid soufflait toujours et la neige n’avait pas arrêté de tomber.
Kumiko les a interpellés et ils se sont arrêtés.
On a commencé à leur demander la relique, l’empereur a répondu qu’ils en avaient plus besoin que nous, qu’ils luttent contre l’ombre du monde. Je sentais que Zebeth était très énervée rien qu’en voyant sa sœur et en entendant tout çà. Ils ont ajouté qu’ils allaient réaliser la prophétie. On a commencé à expliquer que nous aussi c’était notre but, que on serrait plus fort ensemble. L’empereur a continué en disant que vu tout ce qu’on avait fait, il ne pouvait rien nous donner. On a rajouté qu’on avait jamais vraiment eu l’occasion de discuter mais que notre but était le même.
J’ai vu que l’empereur n’arrêtait pas de fixer Ling en parlant et que lui il osait rien dire du tout depuis le début. Du coup, j’ai arraché son collier avec la médaille et je me suis approché de leur groupe.
Plusieurs de ses hommes se sont interposés et ont commencé à me menacer mais je n’en avais rien à fiche. Je fixais juste l’empereur en tendant le pendentif bien en vue. Zebeth m’avait suivi avec le bouclier sortit.
L’empereur fixait le médaillon et a fini par s’approcher en poussant ses hommes. Il a tenu la main et je lui ai donné, il l’a regardé au soleil et a demandé où on l’avait eu. J’ai répondu qu’il était avec un petit garçon abandonné dans le désert de Dhaos, avec la date où il a été retrouvé. Il a murmuré que ce n’était pas possible, j’ai répondu qu’il n’avait qu’à le regarder et je me suis écartée…
L’empereur a fixé Ling, qui n’avait toujours pas dit un mot et n’avait pas osé bouger, je lui ai fait un signe de tête, il a fait signe à Ling d’avancer.
J’ai senti que Zebeth était vraiment très très colère et qu’elle ne fixait que sa sœur, je ne suis même pas sure qu’elle avait suivi tout ce qui se passe, donc, je me suis approchée d’elle pour lui prendre la main.
L’empereur a murmuré quelque chose et sa main s’est mise à briller avec le symbole Ashraat. Tout le monde s’est mis à fixer Ling car sa main c’est aussi mise à briller de la même façon. L’empereur a de nouveau dit que ce n’était pas possible et il y a eu comme un flottement… plus personne ne parlait…
Tout d’un coup, Tobo a dit qu’il avait vu quelque chose bouger et le silence a été interrompu par quelqu’un qui applaudissait…
On c’est tous retournés…
J’ai…
Mon cœur a comme… volé en éclat…
Monsieur le prophète Noah était là…
L’air hautain et moqueur, en train d’applaudir avec un sourire narquois…
D’un ton ironique, il a annoncé que c’était de superbes retrouvailles et qu’il était ravi de rencontrer enfin l’empereur Duncan. L’empereur avait l’air furieux et a dit que c’était bien le prophète finalement l’ombre du monde… Ce à quoi le prophète a répondu qu’il était bien plus que çà… Il a demandé à ce qu’on…, à ce que ses… marionnettes… lui donnent les reliques…
Qu’on… devait continuer à tout faire ce qu’il faut… que… on avait tout fait pour lui…
Nous avons… débusqué les sorcières qui étaient cachées depuis longtemps… Nous avons… mis en échec l’empereur Ashraat… Nous avons… déstabilisé la ville de Mekilah et donc Dhaos… en ruinant le contrôle du gouverneur sur les foules… Nous avons… ouvert les portes de Gotha pour que son armée d'ombre puisse se répandre … Nous avons… créé plus de chaos à la capitale de Protéa… Nous avons… tué non pas un… mais deux dragons... Nous avons… permis de placer un des alliés de l'ombre du monde à la tête de Tanzra… et de les lancer en guerre contre l'empire… et… Nous avons permis la récupération des reliques...

Pourquoi est-ce que… je ne me suis pas trompée… pourquoi… j’aurais dû avoir tort… Monsieur Noah, il est gentil… Il doit être gentil, ce n’est pas possible… je… comment c’est possible…

Un colère sourde c’est emparée de moi, si Zebeth me tenait pas la main je lui aurais sauté au visage, j’ai vu un voile rouge devant mes yeux, et… je n’avais qu’une envie… lui faire… le plus mal possible…

Quand il a ajouté qu’on pouvait encore continuer à le servir et qu’on avait notre place à ses côtés, j’ai cru que j’allais hurler mais je n’ai même pas pu répondre… je n’arrivais même pas à articuler... Zebeth a répondu que non…

Des ombres sont sorties et ont commencé à entourer le prophète… elles ont… fusionné avec lui, on ne voyait plus son visage, couvert par une capuche, il avait des genres de volutes d’ombre dans le dos et il semblait… vraiment terrifiant…

Plusieurs ombres sont sorties et se sont mises devant lui. Elles étaient différentes des autres, elles étaient beaucoup plus… humanoïdes, plus grandes et mieux… formées… moins difformes que celles qu’on avait vu jusque-là…
Des flots d’ombres commençaient à encercler la plaine autour de nous…
Je n’avais qu’une envie, c’était de frapper l’ombre du monde mais elle était trop loin.
Tout le monde c’est lancé au combat, ensemble avec le groupe de l’empereur.
Les sbires de l’ombre se battaient contre nous, l’ombre se servait de ses volutes pour nous frapper de loin, elles avaient des mâchoires et venaient nous mordre. Ses ombres étaient plus résistantes que d’habitude, elles se reformaient quand on tapait dedans. Zebeth a demandé à sa sœur de s’occuper des reliques qui étaient dans le sac de Kumiko. Elle les a prises et les a toutes regroupées mais elle ne savait pas trop quoi en faire.
À un moment, le ciel c’est assombrit, des éclairs noirs se sont abattus sur nous. Tobo c’est effondré… Une des personnes de l’empereur était en prise un peu plus loin avec les ombres qui commençaient à submerger la plaine…
La dernière chose dont je me rappelle, c’est de voir une des ombres lever ses griffes vers moi…

L’horizon aussi sombre que leurs destinées
L’ombre du monde sur eux en train de marcher,
Le sort du monde entre leurs mains est laissé,
En ce lieu reculé, tout va se décider.

Le fils de l’empereur touché grièvement
Par magie relevé, par son père protégé
Repartit au combat avec acharnement
Les sbires de l’ombres commençait à diminuer.

Max, de son épée, ne cessait de taillader,
Après plusieurs traits, deux ombres l’ont emporté.
Les mâchoires noires ne laissaient que peu d’espoir
Emportant au loin Minerva dans les cieux noirs.

Narvis jamais ne cilla, reliques dans les bras,
Face aux assauts également il succombât.
Un grand coup d’épée la générale a donné
Par l’ombre fut bloqué, un coup fatal armé.

Rapidement, par amour, s’est interposée
Pour elle, mortellement, Ysilde fut frappée
Quelques mots échangés, les larmes ont coulées,
Accablée et affligée, elle s’est relevée.

Duncan, Ling et Herzebeth faisant toujours face
Vers l’ombre du monde se sont alors dirigés.
Tout autour d’eux sans cesse les ombres s’amassent,
La dernière alliée, par centaines les a fauchés.

Par le nombre, elle commence à être submergée.
Ling, d’une dague relique s’est alors armé,
Dans son désespoir un coup ultime a porté
Un serpent d’ombre l’a ensuite repoussé.

D’une lame Herzebeth s’est ensuite emparée,
L’attaque fut malheureusement déviée.
Autour de Noah les ombres se sont concentrées,
Une conflagration d’ombre les a balayés.

Le prince sans vie, à ses côtés, son père gît.
Ses amis anéantis, pourtant amoindrie,
La générale un genou à terre fait fi,
Par lui, jamais elle ne serra assujettie.

Toujours contre l’ombre quelqu’un s’opposera
L’humanité survivra et triomphera.
Jusqu’au bout elle lutta, son épée elle planta,
D’un geste la faucha et son corps s’envola.

Elle se voit chuter lentement hors de la plaine.
Un cri de dragon retentit, un cri de haine,
Une forme se découpe sous les flots, noyée,
Le dragon noir continue encore de lutter…