[Cthulhu Gumshoe] Campagne Black Pacific Ocean

Hawaii Clipper ne répond plus

Le 28 juillet 1938, l'hydravion transpacifique Hawaii Clipper disparaît entre Guam et Manille, au-dessus des eaux sous mandat japonais.

L'appareil n'a envoyé aucun message d'alerte. Malgré des recherches menées par la marine américaine, il ne sera jamais retrouvé.
Il avait à son bord neuf membres d'équipage et six passagers.

Ce que les agents du BSI sont les seuls à savoir, c'est que quelques jours auparavant, le Flying Dutchman (un Martin M-130, le même modèle que le Hawaii Clipper) volait dans le même secteur, afin de faire des repérages aux alentours de Ponape...

Ça commence bien, notre préparation d'infiltration discrète.

En effet suite à notre dernière aventure australienne, et par recoupement avec des découvertes antérieures, nous nous sommes persuadés qu'il fallait maintenant tenter de nous rendre sur le site de Nan Madol, puisqu'il semblerait que de ce lieu seraient propagées des "flux oniriques" qui instilleraient des aspirations indépendantistes aux populations indigènes océaniques (voire, plus loin ?).

Mais ça ne sera pas simple. Nous envisageons de nous appuyer sur les deux micronésiens récupérés précédemment en mer pour l'approche du site, mais en sous-marin cela pourrait être tenté. Néanmoins l'aviation japonaise semble bien active, et un sous-marin, ça se voit du ciel quand ça sort de l'immersion. Peut-être aller en pirogue et évacuation en sous-marin ?

184201739 écrit: Mais ça ne sera pas simple. Nous envisageons de nous appuyer sur les deux micronésiens récupérés précédemment en mer pour l'approche du site, mais en sous-marin cela pourrait être tenté. Néanmoins l'aviation japonaise semble bien active, et un sous-marin, ça se voit du ciel quand ça sort de l'immersion. Peut-être aller en pirogue et évacuation en sous-marin ?

Le problème, c'est que l'opération ne doit pas pouvoir être attribuée aux gouvernements anglo-américains. Or, je ne vois pas trop comment se procurer un sous-marin qui ne soit pas clairement identifié comme militaire.
Avoir accès à un sous-marin sera donc extrêmement difficile. Et si vous y arrivez, vous ne pourrez lui attribuer qu'un rôle très limité (hors de question qu'il puisse être vu par les Japonais).

Si ça vous convient, on va préparer au maximum l'opération sur le forum, ce qui permettra, pour moi, de prévoir le scénario, et pour nous, de le jouer en une séance.

OK !

Voici deux cartes qui pourront vous être utiles pour préparer votre opération.

Rencontre avec Claire Lee Chesnault

En août 1938, dans l’un des cafés de Manille où les militaires américains ont leurs habitudes, le Lieutenant-Commander Packard est abordé par un homme en blouson de pilote. Il s’agit de Claire Lee Chennault , vétéran récemment démissionnaire de l’US Air Force. Il se présente comme une connaissance de longue date (presque un cousin) de J. T. Beauregard, qu’il a revu il y a peu, alors qu’il était de passage à San Diego. Au cours de la conversation, Beauregard a évoqué la lutte menée par le BSI contre les ambitions expansionnistes du Japon. Chesnault s’est alors dit qu’il ferait bien de parler de ses projets au nouveau responsable du bureau...

Si Claire Lee Chesnault est à Manille, c’est parce qu’il est à la recherche de pilotes et de matériel aéronautique. En effet, il est mandaté depuis peu par Song Meiling , épouse du président Tchang Kaï-chek et responsable des forces aériennes chinoises, pour créer une escadrille privée, employant des appareils et du personnel américain, mais au service de Chine.
Conscient du danger que fait régner le Japon sur l’Asie, et sur le monde en général, Chesnault fulmine de voir les États-Unis et leurs alliés s’appliquer à maintenir la paix. Et puisqu’un seul pays, la Chine, est en guerre contre le Japon, il s’est dit qu’il était possible de combattre l’Empire du Soleil Levant en se mettant officiellement au service du gouvernement chinois. Il rêve même de Brigades Internationales, comme cela s’est fait en Espagne.

Pour l’instant, Claire Lee Chesnault ne dispose pas de matériel ou de personnel à mettre au service du BSI. Mais il a pensé que son point de vue sur la question japonaise pouvait intéresser les agents du bureau.

C'est intéressant, très, mais je ne discerne pas en quoi cela nous rapprocherait de Nan Madol. Des idées, le groupe ?

Bravo, Beauregard, la confidentialité ... Mais ce veinard a toujours eu du bol, alors ...

Mes tres chers compagnons d'aventures;

Apres plusieurs nuits blanches, Je peut enfin proposer une idée qui va marcher!!

Nous sommes d'accord qu'approcher en sous marin sur Pohnpei est exclus. Si le sous marin se fait repérer c'est l'incident diplomatique !

Ma première idée dont j'avais déjà pu vous faire part,approcher de nuit avec un bateau, est malheureusement exclus, la distance a parcourir est trop grande depuis la première ile d’où nous pourrions partir, Emy même avec le plus rapide des voiliers ne peut couvrir la distance durant la nuit.

Mais, la solution m'est apparut, il suffit de ce servir de ces 2 idées!

approcher au plus près avec le sous marin mais en restant a distance suffisante des détecteurs et mines de l'ile.
Sortir du sous marin de nuit avec un bateau a réassembler. un bateau complétement noir avec lequel nous pourrons approchez sans bruit de Pohnpei.

le bateau sera facilement dissimulable sur l'ile et il nous permettra de repartir récupérer le sous marin a un point de ralliement convenu

après quelque schéma de principe présenter au Sergent Hawk. celui-ci déclare qu'avec un peu d'entrainement à la base lui et les autres soldats sont en mesure de nous assister pour cette opération. ils s'occupent du bateau et nous de la navigation

La navigation pour Emy sera chose facile et il faudra planifier cette opération dans une période de temps calme et peu de lune

je travaille actuellement avec Winter sur le meilleure choix entre une coque rigide ou gonflable, ce qui pourrait leur faciliter la tache

Mes amis qu'en pensez vous ?

Sincèrement

WB


PS: un de mes dessins de principe

Lors de notre récent voyage en Australie, je me souviens avoir vu des soldats australiens s'entraîner à manoeuvrer des kayaks démontables:

en.wikipedia.org/wiki/Folding_kayak

On pourrait peut-être leur en demander ?

Sinon, ce Claire Lee Chesnault semble pouvoir nous aider. On pourrait lui échanger du matériel militaire en échange de sa participation à une opération contre Ponape. Il pourrait par exemple nous récupérer en mer avec un hydravion lorsque nous aurons terminé notre action.

Le kayak démontable est facile à extraire d'un sous-marin et à monter. En revanche, la navigation à la pagaie serait bien plus lente que celle à la voile.
Mais il doit être possible de construire une pirogue à balancier en utilisant un kayak comme flotteur principal, ou un catamaran à partir de deux kayaks. De cette façon, on obtiendra un bateau assez stable pour le faire avancer à la voile.

Cependant, une telle embarcation, étant donnée sa légèreté, ne pourra pas porter plus de 4 personnes. Mieux vaut en prévoir 2, si vous voulez constituer une équipe plus nombreuse (ça pourra quand même rentrer dans le sous-marin, et le temps de montage ne sera guère rallongé).

Il vous faudra plusieurs mois pour travailler à la conception de ces bateaux, et pour vous entraîner à les monter et à les manœuvrer.

Guillaume écrit: Sinon, ce Claire Lee Chesnault semble pouvoir nous aider. On pourrait lui échanger du matériel militaire en échange de sa participation à une opération contre Ponape. Il pourrait par exemple nous récupérer en mer avec un hydravion lorsque nous aurons terminé notre action.

Pour la récupération, le sous-marin et l'hydravion ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients :

Le sous-marin : Étant donné qu'il ne doit absolument pas être repéré par les Japonais, ils ne pourra pas faire surface si vous êtes pris en chasse par des avions ou des bateaux ennemis.
En revanche, dès qu'il vous aura récupéré, vous devriez être en sécurité.

L'hydravion : S'il est indépendant, ou aux couleurs de la République de Chine, il pourra toujours être vu par les Japonais, et donc tenter de vous cueillir même en situation difficile.
Cependant, il a de bonnes chances d'être repéré et pris en chasse par l'aviation japonaise.

A vous de voir.

Je vote sous-marin à l'aller et hydravion au retour.

On peut proposer un prêt d'hydravion à notre ami Chesnault. Il faut qu'une âme d'artiste ait envie de le repeindre aux couleurs de l'armée chinoise nationaliste.

Guillaume

moi je vote pour les 2

le sous marin si tout va bien mais au cas ou l'hydravion en secours

J'approuve l'idée d'avoir les deux.
Petite précision : Combien de temps faut-il à l'hydravion pour nous rejoindre s'il est encore à l'aéroport le plus proche au moment où l'on est pris en chasse?

Guyguy écrit: Petite précision : Combien de temps faut-il à l'hydravion pour nous rejoindre s'il est encore à l'aéroport le plus proche au moment où l'on est pris en chasse?

Si on est pris en chasse, il serait trop loin en partant d'un aéroport. Il faudrait qu'il parte d'un bateau en limite des eaux surveillées par les japonais.

Mais si on est pris en chasse avec 2 voiliers de fortune, par des vedettes rapides, aucun hydravion ne pourra nous récupérer à temps en mer, même si il partait d'un bateau en limite des eaux patrouillées par les japonais.

Donc il faut qu'on soit récupérable sur la côte de Nan Madol, voire à Nan Madol directement.

Pas le temps de nous entraîner si longuement à la manœuvre de voilier. Il nous faudrait trouver quatre autochtones à embrigader, ou 2 Cambridgiens canoteurs + 2 autochtones.

Idéalement laissons tomber le sous-marin.

Je demande à l'officier navigateur de notre hydravion d'étudier la côte près de Nan Madol. Voir si il pourrait amerrir à proximité (pas trop proche quand même), et nous récupérer plus près ensuite. Il faudra faire ça par mauvais temps, pour ne pas être détecté par les radars.

Je verrai bien un navire d'un confrère à Van Diemen (Van Diemen lui, est grillé) déclarer des avaries en mer très au large de la côté ouest de l'île pendant l'opération (diversion aérienne).

C'est clairement une opération à gros risques. Et si on s'aperçoit qu'il faut faire usage d'explosifs, on ne doit pas compter repartir à la rame ou à la voile ...

Si l'hydravion est aux couleurs chinoises, aucun mitrailleur d'avion japonais n'hésitera à appuyer sur la détente ; je ne suis pas certain qu'il s'agisse d'une bonne idée. Simplement peut-être laisser filtrer à Manille qu'il est mis à disposition des Chinois, pour que son décollage ne soit pas pris trop intriguant pour l'Océan Noir. Ils ont quand même (ou avaient) nos portraits.

Guylaine écrit: J'approuve l'idée d'avoir les deux.
Petite précision : Combien de temps faut-il à l'hydravion pour nous rejoindre s'il est encore à l'aéroport le plus proche au moment où l'on est pris en chasse?

Il faut compter au moins 1400 km entre l'aéroport le plus proche (Rabaul, en Papouasie-Nouvelle-Guinée) et Ponape. Il faut compter au moins 5 heures de vol avec un hydravion comme votre Martin M-130.

Pour qu'il puisse être un peu réactif, il vaut donc mieux prévoir une heure et un lieu de rendez-vous (fixé selon sa longitude et sa latitude) pour l'hydravion, quitte à le renvoyer par radio s'il n'y a pas besoin de lui.

184201739 écrit: Mais si on est pris en chasse avec 2 voiliers de fortune, par des vedettes rapides, aucun hydravion ne pourra nous récupérer à temps en mer, même si il partait d'un bateau en limite des eaux patrouillées par les japonais.

Donc il faut qu'on soit récupérable sur la côte de Nan Madol, voire à Nan Madol directement.

(...) C'est clairement une opération à gros risques. Et si on s'aperçoit qu'il faut faire usage d'explosifs, on ne doit pas compter repartir à la rame ou à la voile ...

Il est évident que si vous quittez Nan Madol en plein jour, poursuivis par la marine japonaise, vous n'avez aucune chance de sauver votre peau. Et aucun hydravion ne pourra approcher de la côte de Ponape sans être abattu par la DCA et les navires de guerre qui doivent la surveiller.

Il faudra que vous arriviez à repartir suffisamment discrètement pour gagner un peu de temps sur les Japonais et être récupérés en haute mer.
Mais Ponape est une île assez grande (20 km de diamètre), couverte de jungle et de mangrove. Il n'est sûrement pas impossible de s'y cacher.

184201739 écrit: Pas le temps de nous entraîner si longuement à la manœuvre de voilier. Il nous faudrait trouver quatre autochtones à embrigader, ou 2 Cambridgiens canoteurs + 2 autochtones.

Dans tous les cas, vous allez être obligés de prendre votre temps. Construire vos bateaux va prendre du temps. De plus, nous sommes en juillet-août 1938, et la saison des typhons dure de juillet à novembre.

Pour la navigation, vous avez déjà Haruo et Kerai, les deux pêcheurs de Pingelab, ainsi que Emy Carpenter. Van Diemen a aussi de bonnes notions de navigation, et vous pouvez compter sur le jeune Meo (le meilleur marin sur le voilier d'Emy Carpenter).

184201739 écrit: Idéalement laissons tomber le sous-marin.

Je demande à l'officier navigateur de notre hydravion d'étudier la côte près de Nan Madol. Voir si il pourrait amerrir à proximité (pas trop proche quand même), et nous récupérer plus près ensuite. Il faudra faire ça par mauvais temps, pour ne pas être détecté par les radars.

Il vaudrait mieux garder le sous-marin pour l'aller, non ?
Après, il peut toujours patrouiller dans le coin pendant tout le temps de l'opération. Mais il faut bien savoir qu'il ne prendra aucun risque.

Il faut voir aussi qu'un hydravion ne peut pas amerrir de nuit, et par mauvais temps.

184201739 écrit: Je verrai bien un navire d'un confrère à Van Diemen (Van Diemen lui, est grillé) déclarer des avaries en mer très au large de la côté ouest de l'île pendant l'opération (diversion aérienne).

C'est faisable.

184201739 écrit: Si l'hydravion est aux couleurs chinoises, aucun mitrailleur d'avion japonais n'hésitera à appuyer sur la détente ; je ne suis pas certain qu'il s'agisse d'une bonne idée. Simplement peut-être laisser filtrer à Manille qu'il est mis à disposition des Chinois, pour que son décollage ne soit pas pris trop intriguant pour l'Océan Noir. Ils ont quand même (ou avaient) nos portraits.

Si un hydravion approche sans autorisation d'une des îles sous mandat japonais, ils n'hésiteront pas à lui tirer dessus quelque soient ses couleurs.
Le fait de l'attribuer aux Chinois n'est qu'un moyen de couvrir vos gouvernements en cas d'échec de l'opération.

Quant à vous, il est certain que vous risquez d'être identifiés si vous êtes pris. Votre hiérarchie vous demandera de signer une lettre de démission des services de l'armée, au cas où.

Si on est aventureux, y aça:

fr.wikipedia.org/wiki/Propulseur_de_plong%C3%A9e
it.wikipedia.org/wiki/Siluro_a_lenta_corsa
en.wikipedia.org/wiki/Chariot_manned_torpedo

Mais bon, ça a une autonomie de 20 km. Et il faut savoir plonger.

Guillaume

Pour mémoire, je vous remets les photos de Nan Madol prises par Amelia Earhart l'année dernière.

C'est hyper petit ; on ne peut pas débarquer right on the spot. Et, dedans, il faut une embarcation pour circuler (canaux).