26/05/2018: Nouvelle Campagne Anima " Héritages " (4 à 5 joueurs maximum)

Bonjour mes loulous,

C'est un meujeu-sama triste qui vous parle, oui très triste...

Il y a quelques temps je vous ai proposé de me donner des pistes de créatures que vous aimeriez croiser dans ce nouveau monde afin de constituer un beau petit bestiaire de l'amour pour vous tous...

Et depuis tout ce temps, rien, nada, queudal, queupwik...

Je suis triste, si triste que du coup je l'ai créé bien en profondeur le bestiaire mais j'aurai tellement aimé vous proposer des créatures issues de vos pensées ou fantasmes (allez savoir) afin que dans toute cette campagne il y ai finalement un petit bout de vous (je parle au sens figuré hein pas propre je ne sais jamais quoi faire des morceaux du coup je dois les donner à mon loup... mon grand méchant...bref...)

Du coup je relance l'invitation avec quelques larmes, en espérant avoir vos réponses prochainement.

Je t'avais envoyé un lien avec tout plein de créatures sympas

Ca compte non?

Si je suis triste, est ce que je réponds à ta question ? :D

Bon comme il parrait qu'on peux demander nos cadeaux de noël ...... wait .......

Moi je voudrais :

du gros moche genre bien méchant biomecha cracheur de feux ou du genre

ou du tradi japonisant comme des beau yokai


du bakemono !


plus de plumes !!


voir même du gros oni musculeux




du beau monde monstre quoi

Le mecha gojira... je dois pouvoir te bricoler un truc dans l'esprit...

Le plumeux j'ai...
Le oni j'ai...

Les yokais j'ai...

Le fun je trouverais ^^

et le plus dangereux de la campagne :

Oh mon dieu... ta cuisine...

Le monde... n'était pas prêt...

bé forcément, autant d'innovation dans un même plat, une telle explosion dans les papilles, c'était trop pour un groupe de jeunes aventuriers non aguerris

Bon Ok je serai alors le premier à poster a propos des éventements récents:

Post combat d’Ifrit
[Le défi semble bien plus grand]

Osamu passe son temps « libre » seul soit à exécuté des catas soit à médit. Il ne parlera ni de son ressentit ni de ses doutes a moins d’une très forte insistance
Je pensai le que le cauchemar été fini mais apparent il n’en est rien.
Les créatures qui nous attaqué dans notre éden ne sont que la surface de ce qui nous attend.
Le volcan nous a appelés et nous avons dû prouver notre engagement à Ifrit. Mais nous ne lui arrivons pas à la cheville. Notre puissance écrase le commun des mortels certes mais nous ne sommes que des moucherons face à des entités telles qu’Ifrit.
Pardonne-moi mon frère mais je ne suis pas assez fort. J’ai toujours embrassé l’idée que nous succédions à père tous les deux ce qui nous aurez permis de diviser le poids familiale qui semblais porté seul.
Mais ce poids il se l’est crée seul et aujourd’hui nous payons les conséquences des actes passé, en tu les as payé plus que moi c’est sûr. Aujourd’hui ma maitrise des arts manteaux ne suffit pas et ta maitrise du Chi me sera plus que précieuse. Je me doute que tu dois avoir hâte de retrouvé la Roue Karmique pour nous revenir encore plus fort mais les Tsurugi No Seishin ont besoin de tes talent… j’en ai besoin. Tu devais être le Yin de cette famille et moi le Yang je n’ai plus ce loisir je vais devoir être entier. Mon corps devra rejoindre mon esprit et ensemble ils reformeront l’excellence inégalée de notre famille.
J’ai besoin de devenir plus fort de maitrisé des puissances capable de vaincre des pseudos divinités tel qu’Ifrit voir plus puissante encore.

Post Combat du gardien
[Une lueur d’espoir dans l’obscurité ?]
Toujours lors de ses méditations/kata. Sentant que le groupe se doit d’être soudé Osamu sera légèrement plus ouvert sans pour autant venir vers les autres.

Il semblerait que nous ayons triomphé non sans mal mais au moins nous avons passé la 1ere étapes. Mais cela été trop juste nous devons faire mieux ce combat été trop long trop épuisant Kagome semble immortelle mais même elle a un point de rupture.
Au moins je peux être sur d’une chose ensemble le groupe est plus fort…
Mais tant qu’il y aura des risques, Dame Cheiko sera en danger et tant qu’elle est en danger notre avenir le sera.
Je dois comprendre. Je dois réussir à matérialisé mon esprit en une arme d’une puissance incommensurable, tel que le faisais nos ancêtres.
De souvenir les légendes de notre enfance me reviennent peux a peux mais rien de très précis encore l’une était gigantesque et si puissante qu’elle pouvait fendre des montagnes, l’autres changeante et insaisissable tel le vent dans les bambous, et une autre encore implacable tel les flots qui grignote la plus solide des roches.
J’espère que mes souvenir reviendrons cela pourrai me guidé, à moins que je ne puisse crée une nouvelle légende de notre propre sabre ?

En tout cas ma détermination n’en est que plus forte et tel Raijin je frapperai nos ennemis avant qu’ils n’aient le temps de voir éclat d’un éclaire.

Merci pour ce résumé :).

J'aime beaucoup l'évolution du personnage, ton résumé est simple, élégant et très émouvant.

Merci :)

Tu gagneras un bonus de +5 pour la prochaine session en volonté :).

Lié à ce qu'il se dégage de ton résumé :)

Merci ^^

Carnet de route - Saitō Hisashi

Départ
Un combat sanglant pendant lequel j’ai brillé par mon absence ; nous avons prié pour le repos de nos guerriers. Des pertes lourdes et nombreuses. Le cimetière m’était familier pour la paix de nos malades et de nos anciens, mais pas pour ce deuil tragique et brutal. Que dire à nos défunts partis trop tôt. Que dire à nos amis empreints d’affliction.

Le mot d’ordre est lancé, nous partirons pour la capitale puis effectuerons le pèlerinage. Dans ces moments troubles, le devoir de protection envers la famille Daishoji est mon talisman.
Je me fais violence pour préparer une œuvre d’art pour notre Empereur. Je puise au plus profond de moi pour extraire l’essence de mon âme, brillante et colorée. L’inspiration créatrice, qui mènera mon art à son œuvre ultime, intemporelle, éternelle.

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Premier village
Premiers pas hors de notre ville qui nous a vu naître et grandir.
Ce village reculé, au fond de la vallée, fut le théâtre d’un affrontement sans concession. Je ne l’ai jamais vu aussi concentré et impliqué. J’ai l’impression que Osamu-sempai a tout donné. Et pourtant, malgré la vaillance et la force dont il a fait preuve, l’issue du combat fut incertaine durant de longues minutes. La victoire n’en fut que plus remarquable.
Néanmoins, la réalité me semble bien plus douloureuse, et les récits de combats de mon enfance, bien trop romancés. Je ne pense pas être prêt pour ces épreuves, mais je sais que je ferais tout mon possible pour remplir mon devoir et honorer ma famille, fût-ce dans la mort.

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Saitō Hisashi
Un rêve étrange. Un rêve ? Rencontre avec un ancêtre, père de nos pères, dans le royaume de l’attente. Un guerrier comme notre époque n’en connaît plus. Un guerrier d’un autre temps, quand la paix n’existait que sous forme de concept, en opposition à l’état de guerre permanent. Il porte mon nom, Hisashi.

Non, un cauchemar. Ceux dont on ne se réveille pas indemne. Battu, humilié, défiguré, dépecé. Le réveil tarde et la douleur aiguë, insoutenable, se répand dans mon corps inerte. Mon ancêtre semble infatigable dans son labeur contre lequel j’offre une piètre résistance. La honte devrait me submerger, mais je n’entends que ma souffrance.
Il me propose de me rendre plus fort. Qui refuserait dans cette situation ? Il termine son œuvre, son katana séculaire m’étripe, m’ouvre comme une pêcheuse éviderait une daurade. Mon cœur palpite dans sa main avide. Précieux abat qu’il lance sans scrupule à son loup monstrueux, qui termine ma carcasse infâme. Le vide s’empare de mon corps. Hisashi… je porte son nom.

Je n’ai plus de cœur et pourtant je suis encore en vie… cette situation me confond d’incertitudes ! Suis-je réellement vivant ? Que m’a-t-il fait ? De ce cauchemar, je garde dans ma chair une longue cicatrice sur mon abdomen, un pouls imperceptible et un vide abyssal.
Il ne s’agit pas du vide artistique, ni de la non-pensée recherchée par tant de pratiquants martiaux. D'ailleurs, je me trouve incapable de me centrer sur une œuvre, un kata ou un sort. La moindre introspection me mène à mes ténèbres intérieures, froides et oppressantes. Je me sens incomplet, orphelin d’une partie de moi-même dont je n’ai pas encore dessiné le contour.

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Volcan
Nous rencontrons l’Empereur dans la Capitale, et entamons notre pèlerinage, parcours traditionnel devant nous mener auprès des 13 Divinités Protectrices dont le succès pourrait redonner courage à la population. Ça n’a aucun sens, et je pense comprendre pourquoi nos parents ont refusé de tenter de réaliser une telle entreprise. Notre premier objectif est Ifrit, Grand Seigneur des Flammes, se trouvant probablement au centre d’un volcan.

Les séquelles de ma rencontre avec mon ancêtre se font plus présentes. La lumière et la couleur ont peu à peu disparu de mon champ d’appréciation. Ma source d’inspiration est tarie. Ancêtre ou pas, cette enflure m’a coupé de mon essence même, et de ce fait, de ma destinée créatrice. Je n’arrive même pas à alimenter ma colère, qui me semble sourde et lointaine. Que m’a-t-il réellement arraché ?

Notre étape au village avant de grimper vers la bouche du volcan s’inscrit parfaitement dans le non-sens de notre quête et rassemble, dans le désordre, une session de pêche dans une mine inondée, un campement de fortune toujours aussi inconfortable, des repas toujours plus surréalistes, la mort inattendue et improbable de notre vieille aubergiste, elle qui nous avait régalé d’un repas au goût depuis longtemps oublié.

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Ifrit
Le cœur du volcan abrite une ville troglodyte antique. Désormais déserte, des indices des temps passés laissent croire que cette ville était alors peuplée par les Amaterasu. Ces redoutables guerriers vénéraient Ifrit et affrontèrent les effroyables Oni. De cet illustre clan, il ne reste que vestiges, squelettes et poussière.

Nous trouvons Ifrit au centre du volcan. De ce monstre se dégage une présence écrasante. Kagome-chan a fait bouclier de son corps qui semble si fragile contre la charge terrifiante d’Ifrit. J’imaginais déjà le tas de cendres qui resterait après l’impact brûlant de son passage. Mais elle a survécu à cette confrontation, et en ressort parfaitement indemne. C’est un vrai miracle, et ça ne ressemble à aucune magie que je connais. Malgré sa terrible puissance, Ifrit gardera un cuisant souvenir de sa rencontre avec Osamu-sempai, qui a démontré une grande maîtrise de ces lames acérées et de ses techniques martiales. Cependant, nous n’aurions pas fait long feu sans l’intuition de Chieko-sama et l’adresse de mon frère Jun pour alimenter la Première Flamme et faire cesser ce combat inégal.

Cet affrontement révèle encore, si besoin était, à quel point mes préparations martiale et magique sont insuffisantes. Je suis impuissant face à ces êtres supérieurs. Je dois continuer mes entraînements et trouver un moyen de devenir plus fort, de développer encore mes pouvoirs et capacités. Dans le feu de l’action, il me semble avoir approché un espace magique inconnu mais familier. Je dois persévérer dans cette voie, puisque mon lien avec les arts magiques ne parait pas affecté par le vide sidéral qui me hante.

Curieusement, la présence des flammes capricieuses et incontrôlées d’Ifrit ne m’a pas désemparé. Se pourrait-il que je perde également mes craintes ? Ce serait trop facile. Il m’a proposé de devenir plus fort, mais pour le moment il m’a juste amputé de mon âme.

A suivre...

J'aime beaucoup ton personnage... tu le sais ça ?

Je trouve que ce petit truc en moins fait aussi son petit truc en plus :)

Joker écrit: J'aime beaucoup ton personnage... tu le sais ça ?

Le degré du châtiment m'en donne une idée :D

Non c'est pas vrai je pensais pas avoir encore au moins deux semaines pour écrire quelque chose !

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Après l’attaque de Tsushima...

Je me réveille dans un sursaut, l’esprit encore empli des horreurs qui nous ont attaquées. Pendant quelques secondes, je ne parviens pas à déterminer où je me trouve : Il fait noir, aussi noir que dans le souterrain où nous nous battions. Mon pouls s’accélère. J’essaie de bouger pour scruter mon environnement mais mes membres blessés se rappellent immédiatement à moi et protestent. La douleur est fulgurante mais a le mérite de m’éclaircir l’esprit : je suis dans ma chambre, à la maison, l’attaque est terminée depuis quelques jours, je ne crains rien… Pour le moment…

Je me laisse retomber sur le futon.

Maintenant que le voile du sommeil s’est déchiré, les évènements me reviennent. Les ennemis ont été repoussés mais les pertes ont été conséquentes. Je me rappelle vaguement l’état de la ville lorsque nous sommes sortis du palais… Les cadavres, le chaos et la destruction… La fête avait cédé la place à un véritable carnage. Je ne pensais pas voir une telle chose un jour, surtout pas ici, dans mon foyer.

Pour le moment on ne m’a pas dit grand-chose sur ce qu’il s’est passé. Je me souviens avoir été ramené à ma chambre et avoir été soigné et maintenant on refuse de me laisser sortir tant que je ne serais pas rétabli… Je sais juste que l’Empereur, le Shogun, Daishōji sama et Chieko vont bien.

Je n’ai pas eu de nouvelle d’Hisashi. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé, que sa route ne l’a pas menée dans un cauchemar pire que le nôtre.

J’ai aussi appris que le père de Kagome s’était sacrifié pour sauver la vie de sa fille…

Depuis je passe mes journées à attendre et à ressasser les évènements de la terrible nuit. J’ai l’impression que des mois se sont écoulés…

J’ai rejoué mentalement notre combat des centaines de fois et je n’y ai vu que l’âpre témoignage de mon incompétence… J’ai été submergé, tout au long de l’affrontement, par des émotions que je suis pourtant censés avoir appris à maîtriser et garder sous clé lors des combats…

Peur teintée d’excitation… Je ne parviens toujours pas à me dire que la monstruosité qui se trouvait face à moi était réelle, et pourtant, mon bras et ma jambe meurtris peuvent en témoigner. Malgré tout, il fallait protéger Chieko et, aussi horrible soit-il, cet adversaire ne pouvait pas faire le poids face à mes sorts. J’allais enfin pouvoir faire mes preuves ! Quel imbécile j’ai été…

Effroi et accablement… Dans le feu de l’action j’ai voulu abréger notre face-à-face d’une boule de feu bien sentie. Je crois d’ailleurs qu’il s’agit de la plus belle que je n’ai jamais lancée, j’étais plus que fier de moi pour le coup. Jusqu’à ce que je vois la Chose la balayer comme si ce n’était rien, la faire disparaître comme si elle s’en nourrissait. Est-ce que la magie était inefficace contre elle ou étais-je simplement trop faible ? Sur le coup, la question tournait dans ma tête et m’a tétanisé. Je la sens d’ailleurs toujours, tapie dans les ombres, attendant le moment propice pour planter à nouveau ses crocs de désespoir dans mon esprit. Je ne sais pas quelle réponse me fait le plus peur…

Rage… Lorsque, par ma faute, Kagome s’est faite éventrer, quelque chose à cédé en moi. A ce moment-là, plus rien ne comptait. Oubliée, la protection de Chieko. Oubliées, mes années d'entraînement. Oubliée, ma peur… Je ne voyais plus que ce corps déchiré et le monstre qui lui avait infligé ça. Je me suis jeté sur lui… Et je n’ai absolument rien pu faire si ce n’est être taillé en pièces… Pathétique de du début à la fin…

Maintenant je ne ressens plus que de la honte… La honte de n’avoir été d’aucune utilité dans une situation critique… La honte d’avoir craqué alors que mes amis se battaient et avaient besoin de moi… La honte d’avoir poussé Kagome à se sacrifier, de lui avoir fait perdre son père…

Je ne sais pas si j’aurai la force de me présenter à nouveau devant eux, d’affronter leurs regards que je m’imagine comme celui des Horreurs du souterrain…

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Après le massacre du village

La nuit est tombée et nous avons enfin quitté les décombres fumants du village, une fois terminée notre sinistre besogne… Nous avons rejoint Kagome et les survivants sans prononcer un mot sur le chemin, couvert de cendres et de sang. Heureusement les enfants étaient déjà endormis vaincus par l’épuisement.

Après une rapide toilette, je retrouve les autres près du foyer afin de prendre un frugal repas, auquel je ne parviens pas à toucher, et d’essayer de me remettre de ce que nous venons de vivre. Nous n’échangeons presque aucune parole, absorbés que nous sommes par nos pensées, le regard perdu dans les flammes.

Nous n’avons quitté Tsushima que depuis une poignée de jours et parcouru une bien faible distance en comparaison du périple qui nous attend... J’ai pourtant l’impression qu’une vie s’est écoulée, que je suis sur un autre monde... Nous vivions dans un paradis, protégés que nous étions par nos familles, et il aura fallu une tragédie pour me le faire pleinement réaliser.

Les années passées à Tsushima ne nous ont préparées en rien aux réalités d’un monde dans lequel tout n’est que violence, haine, peur et mépris. Plutôt que de s’unir face à l’adversaire qui menace, les gens préfèrent rester terré et détourner le regard dans l’espoir que la tempête les épargnera et qu’ils seront toujours là, une fois celle-ci passée, pour se repaître de la carcasse encore fumante de l’empire.

Le pèlerinage que nous avons entrepris pourra-t-il y changer quoi que ce soit ?

J’en doute de plus en plus. Serons-nous seulement assez fort pour le mener à son terme ?

Ifrit a déjà été une épreuve formidable. Nous en sommes venus à bout mais non sans peine. Et de ses propres aveux, il serait le plus faible parmi les 13 Divinités ! Malheureusement je pense que sur ce point nous pouvons lui faire confiance : je ne l’imagine pas être du genre à se rabaisser pour nous induire en erreur. Il s’agissait là d’une mise en garde des plus sérieuses.

Concernant le Gardien du Palace… Je n’ai pas grand-chose à en dire, une fois encore mon inutilité aura été admirablement mise en lumière. Je n’ai même pas vu notre adversaire que j’étais déjà au tapis… Quel bien piètre protecteur je fais pour Chieko… Le pèlerinage aurait peut-être été plus simple pour tout le monde si je n’y avais pas participé. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a accepté que je les accompagne.

Et pour finir ce moine fou qui passe tout un village par le feu parce que ses habitants nous ont selon lui “manqué de respect” ! Nous ne leur avions jamais révélé notre identité ! Nous étions présents lorsqu’un des leurs est mort dans des circonstances plus qu’étranges ! Ces pauvres gens avaient bien assez de raisons de se montrer méfiants à notre égard et de nous demander de quitter leur village ! Vu comment les choses semblent se passer hors de Tsushima, nous aurions même pu nous montrer reconnaissants qu’ils nous laissent partir plutôt que de pendre nos dépouilles à un arbre et les laisser aux bons soins des corbeaux !

Et le pire est que ce détraqué a visiblement ses entrées au palais ! L’empereur donne-t-il son aval à ce genre d’exactions ?! Qui peut bien être cette ordure d’ailleurs ?! D’après Chieko Ifrit semblait plus que réticent à l’idée de l’affronter !

J’ai comme l’impression que chaque étape de notre périple est un clou de plus au cercueil de l’empire. Mérite-t-il seulement d’être sauvé ? Nos assaillants de l’Ouest n’ont qu’à patienter encore un peu : ce sont ses propres habitants qui vont détruire l’empire…

Toujours silencieux, je regarde les personnes qui m’entourent. Ces amis avec qui j’ai partagé tant de joies et de peines. Ces camarades qui ont quitté Tsushima à mes côté il y a quelque jours seulement. J’éprouve tant de mal à les reconnaître. Mon regard s’attarde particulièrement sur Hisashi, que je peux voir assis en face de moi à travers les flammes d’un brasier qui peine à réchauffer tant nos corps que nos cœurs.

Chaque étape de notre périple est surtout une épreuve qui nous change, mes compagnons et moi. Qui nous ronge pour faire ressortir ce qu’il y a de pire en nous.

Je ne dois pas me voiler la face, j’ai changé, à tout jamais. J’ai ôté une vie… Certes dans le but de soulager un malheureux à l’agonie. Certes afin de ne pas laisser mes camarades endurer seuls ce devoir, de les décharger d’une part du fardeau qui pèsera à tout jamais sur leurs êtres, de leur être utile ne serait-ce une fois lors du pèlerinage. Mais cela n’efface en rien le fait que, pour la première fois de mon existence, j’ai tué un autre être humain.

Je m’étais dit qu’un jour, peut-être, j’aurai à participer à une bataille. J’attendais presque une telle occasion avec impatience. Vaincre les terribles ennemis de l’empire, comme dans les récits héroïques de nos aïeux. Rentrer triomphant, empli du sentiment du devoir accompli. Comme c’était stupide ! Ces histoires ne préparent pas à ce que l’on peut lire dans le regard d’une personne agonisante à laquelle on est en train d’enfoncer une longueur d’acier, priant tous les dieux pour viser juste au premier coup.

Malgré tout le dégoût que cet acte m’a inspiré et m’inspire encore, ce n’est rien en comparaison de ce que mon frère nous a montré aujourd’hui… Je ne le reconnais plus… Depuis sa soi-disant rencontre avec notre ancêtre, depuis la malédiction qu’il a reçu, il n’est plus le même. Il n’est plus que violence ! Les évènements du village, alors qu’il passait ces pauvres âmes par le fil de sa lame en y prenant ostensiblement un immense plaisir, m’ont glacé le sang. Est-ce bien la même personne qui a partagé mon foyer pendant tant d’années ?

Mes pensées se font de plus en plus décousues et finalement les ténèbres d’un sommeil empli des horreurs de la journée s’emparent de moi...

Coucou les amis ! J'ai espère lire vos compte rendu de partie cela fait presque 1 mois après tout :)... j'aime bien lire ce qu'il se passe pour vos persos d'autant que... si je ne m'abuse... il s'est passé beaucoup de choses pour vous lors de la dernière partie :)

Vous me manquez mes chouchous ^^

Promis, je suis en train de rédiger la suite

Mon perso devient un connard et c'est fantastique.

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En attendant le départ pour le village de Kirimui

A quelques distances du village de Kirimui, nous attendons que Chieko se remette de sa chute. J’ai bien essayé de passer le temps en jouant du erhu mais le cœur n’y est pas, après seulement quelques notes, qui étaient toutes dissonantes à mes oreilles, j’ai rangé l’instrument et maintenant je laisse mes pensées vagabonder en regardant le jeu des flux d’énergie entre ciel et mer.

Après les évènements qui nous sont arrivés depuis le début du pèlerinage, j’espérais que nous aurions un peu de répit le temps d’accompagner les quelques survivants du village incendié jusqu’à Kirimui. J’aurai dû me douter que c’était trop demander aux dieux…

La traversé de la forêt d'albâtre a été un véritable cauchemar… Encore une fois je n’ai rien pu faire pour aider mes amis. Lorsque les monstres nous ont attaqué dans le village des Daïma j’étais tellement terrifié que je n’ai rien pu faire. Terrifié par ces créatures. Terrifié à l’idée de blesser Kagome en essayant de la libérer. Terrifié à la vue de mon frère qui prenait un plaisir manifeste à enfoncer sa lame dans la jambe de cette dernière.

Et lorsque nous pensions que ce nouveau cauchemar était enfin terminé, l’arbre démoniaque est apparu, portant les enfants que nous nous étions promis de protéger… J’ai vaguement entendu Chieko m’enjoindre à utiliser mes pouvoirs pour nous en débarrasser mais je ne l’avais pas attendu pour préparer mon sort. J’étais sur le point de craquer, je le sentais : si je ne faisais pas disparaître cette vision d’horreur, si je ne la réduisais pas en cendres rapidement j’allais me retrouver comme Kagome, incapable ne serait-ce que de me tenir sur mes jambes. J’ai donc envoyé la plus grosse boule de feu que je pouvais, j’ai eu l’impression de sentir l’aide de quelqu’un lorsque je le faisais. L’arbre a été calciné en un instant. Une odeur de chaire brûlée s’est alors répandue et j’ai vu avec horreur de petits corps se dégager du brasier, en feu eux aussi, pleurant, appelant à l’aide, grognant… Mais moi je les entendais uniquement me demander pourquoi je leur avais fait ça au lieu de les aider... Une fois encore nous avons dû abréger leurs souffrances…

On pourrait croire que tuer quelqu’un devient moins difficile à la longue, qu’on s’y habitue mais j’ai l’impression que c’est tout l’inverse en réalité. Je me dégoute de plus en plus. Je ne sais pas comment nous allons pouvoir retourner à une vie normale après tout ça… Si toutefois nous survivons au pèlerinage...

Chieko et Kagome sont apparemment toujours occupée, mon esprit continu à se perdre dans les évènements des dernières heures et les idées noires qu’ils m’évoquent...

Lorsque Hisashi a perdu son cœur, lorsqu’il nous a raconté qu’il lui avait été arraché par notre ancêtre, je ne l’ai pas cru, je pensais qu’il s’agissait juste d’un rêve, d’une hallucination causée par le maléfice qui lui avait été lancé. Mais maintenant je regrette d’avoir douté de toi mon frère. Moi aussi j’ai été confronté à un de nos ancêtres : Katsurugi Goémon. Je comprends maintenant qu’une telle rencontre ait pu te changer, car moi, elle m’a changé que cela me plaise ou non.

Après en avoir terminé avec le village des Daïma, Katsurugi Goémon, notre ancêtre, est sorti du Samsara afin de me parler. Nous étions tous là, avec lui, autour d’un feu. Il a commencé à me questionner comme un maître teste un élève. Tout d’abord il m’a posé des questions banales, il voulait savoir dans quel état se trouvait l’Empire de nos jours, ce qu’il était advenu du clan Goémon, ce genre de choses mais rapidement ses questions se sont faites beaucoup plus personnelles... Beaucoup trop personnelles à mon goût…

Comment répondre honnêtement à des questions concernant mes sentiments vis-à-vis de ma place de protecteur de l’héritière Daishōji et ma participation au pèlerinage alors que mes compagnons sont à côté de moi. J’ai essayé d’éluder, de mentir mais bien sûr Katsurugi connaissait déjà les réponses enfouies au plus profond de moi. J’ai fini par lâcher certaines choses que j’avais sur le cœur en faisant de mon mieux pour éviter le regard de mes amis… J’ai cependant bien senti la colère de Chieko lorsque j’ai prononcé ces mots. Mais, paradoxalement, je me suis senti libéré d’un poids.

Au terme de l'interrogatoire, Katsurugi m’a demandé si je désirais obtenir plus de puissance. Je n’ai pas hésité longtemps avant de lui donner ma réponse. Je ferai n’importe quoi pour protéger mes camarades. Si j’avais su ce qui m’attendait, si j’avais déjà connu ne serait-ce qu’une partie de la douleur que j'allais endurer, je ne sais pas si j’aurai été capable de refaire le même choix. Lorsque mes yeux ont été brûlés au fer rouge, j’ai bien cru que cette douleur allait me rendre fou, et peut-être est-ce d’ailleurs le cas ? Je me suis débattu, la douleur n’en a été que plus terrible. Mais maintenant je possède les yeux de la famille Goémon, le sekigan, et mes rêves seront hantés à tout jamais de la douleur éprouvée pour les obtenir.

Lorsque je me suis réveillé, après avoir quitté notre ancêtre, tout avait changé. Dorénavant, je ne perçois plus le monde comme avant; les formes, les couleurs, les mouvements, tout est encore là mais je vois tellement plus maintenant ! C’est à la fois fantastique et extrêmement étrange. Je sens également le zéon qui bouillonne dans mon corps, c’est une sensation incroyable, au-delà de tout ce que j’ai connu jusqu’à présent !

Peu après mon réveil, alors que nous venions de retrouver une lame qui appartenait à un ancêtre d’Osamu, Chieko a sauté de la falaise… Je n’ai pas réagi tout de suite et Osamu non plus. Heureusement que Kagome était là. Elle a réussi à rattraper Chieko par je ne sais quel miracle et l’a remontée… en marchant sur la paroi rocheuse comme si la gravité avait changée ?

Après celà nous avons essayé de calmer Chieko. Kagome a parlé de faire une pause dans le pèlerinage, voire d’envisager d’y mettre un terme ! De quel droit ose-t-elle dire cela ?! Elle qui, comme Osamu et Chieko, n’a rien perdu ! A quoi auraient servi les sacrifices auxquels Hisashi et moi avons consenti si nous nous arrêtons maintenant ?! Je me contrefiche de ce pèlerinage et de l’Empire mais nous avons payé un trop lourd tribut pour stopper maintenant !

Ça fait du bien de voir que la campagne vous implique autant ça me donne envie de faire toujours plus.

Je vous remercie

Après la bataille de Kitano

De la fenêtre de ma chambre je peux constater les dégâts qu’a subis Kitano lors de l’assaut de la nuit dernière. Une épaisse fumée noire, témoignage de la violence des combats, s’élève toujours au-dessus de la place, malgré les efforts combinés déployés pour endiguer le sinistre. La journée s’était pourtant bien terminée, nous avons été accueillis avec le plus grand cérémoniel par notre hôte, le Seigneur Zatochi et je pensais alors que, pour une fois, nous allions pouvoir goûter aux bienfaits réparateurs du repos. Mais ça n’a pas duré...

Chieko est venu me voir pour s’excuser de ce qui s'était passé jusqu'à présent... J’ai eu du mal à la regarder en face après ce qui s’est passé sur la falaise… Sans Kagome elle ne serait plus là… Et je n’ai rien pu faire… J’ai aussi eu des pensées déplacées à propos d’elle et de mes compagnons… Bien sûr qu’eux aussi souffrent des épreuves que nous traversons ! Je voulais m’en excuser mais, comme d’habitude, je n’ai pas trouvé le courage de le faire, de m’en ouvrir à autrui… Mais en fait, à quoi bon ? Ce qu’ils ne savent pas ne peut pas leur nuire. Je veux croire que ces pensées étaient uniquement le fruit de l’état de fatigue dans lequel je me trouvais après la rencontre avec mon ancêtre mais au fond de moi je sais qu’il n’en est rien…

Je me suis toujours dit que ce rôle de protecteur de l'héritière n’était, pour moi, qu’un fardeau, mais je comptais m’en acquitter, pour mes parents d’une part car je n’avais pas le courage de mettre un terme à des siècles de tradition, et surtout parce que, héritière ou pas, je souhaitais protéger et soutenir mes amis ! Je me voilais la face…

Depuis mon réveil, lorsque nous avons quitté le village de Kirimui, j’ai l’impression qu’un voile entourant certaines de mes pensées s’est enfin levé, j’y vois enfin claire dans mes motivations. Mon but est tout à fait égoïste, il l’a toujours été en fait. Je n’ai jamais réellement souhaité protéger qui que ce soit, je recherche uniquement la puissance !

Lorsque je me suis vu proposer celle-ci par Katsurugi, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai prétexté qu’elle m’était nécessaire pour soutenir mes camarades mais il n’en est rien. Je souhaite ardemment dépasser mon père, me hisser au niveau des ancêtres légendaires de notre famille. Le pèlerinage avec Chieko et les autres n’est pour moi qu’un moyen d’y parvenir, même si je ne pouvais pas me l’avouer jusqu’à présent, et ça, je sais que mon ancêtre l’a immédiatement compris. C’est certainement pour cela qu’il m’a rencontré, autour de ce feu, avec mes camarades à mes côtés. Il voulait m’ouvrir les yeux.

Visiblement, le pèlerinage est un bon moyen pour obtenir la puissance que je désire. Avant de quitter Tsushima, nous avons eu maille à partir avec les créatures que nous avons rencontré dans la demeure du clan Daïshoji, j’ai bien failli y laisser la vie. Mais la nuit dernière il en a été autrement : là où des guerriers d’élite du clan Zatoshi se sont fait tailler en pièce, nous n’avons rencontré aucune difficulté ! J’ai du mal à l’admettre mais j’y ai ressenti une certaine forme de satisfaction. J’ai l’intime conviction que chaque étape de notre voyage, chaque épreuve que nous avons dû affronter pour arriver à cet instant nous a forcée à repousser nos limites. Et il reste bien d’autres épreuves, j’en suis persuadé. Que ce soit les divinités protectrices ou ces huit émissaires, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Après ce que nous avons vu des pouvoirs de ce Desperandum, de la technologie occidentale, c’est même une certitude ! Mais ce combat contre lui, nous aurions malgré tout pu le gagner ! Nous ne pouvons plus nous arrêter, même Kagome devra bien en convenir. Nous devons vaincre Barbados !

Si l’on doit se confronter à des ennemis aussi puissants, il faudra assurément se salir les mains… L’ordure qui a brûlé le village au pied du Mont Tsubayashi, s’il est bien aux ordres de l’Empereur pourrait être un atout dans notre jeu, et il existe peut-être d’autres personnes telles que lui dans nos rangs… J’aimerai faire subir à ce monstre des tourments bien pire que ceux qu’il a infligé à tous ces innocents mais nous aurons à combattre le mal par le mal si nous voulons vaincre. Son tour viendra malgré tout.

Nous pouvons sans doute aussi compter sur le seigneur Zatoshi, suite aux derniers évènements. Il me semble être un homme droit et soucieux de ses sujets, comme nos parents. Quelqu’un qui honore ses dettes et qui serait prêt à défendre notre Empire de sa vie si cela assure la sécurité de ses terres. Il me redonne un peu foi en l’Empire. Si d’autres seigneurs sont faits du même bois que lui, il y a peut-être une chance… Si les clans peuvent être réunis autour d’un leader… De quelqu’un d’exceptionnel...

Après avoir rassemblé les treize divinités et vaincu nos agresseurs occidentaux, nous serons sans doute devenus, tels nos ancêtres, des êtres exceptionnels ayant transcendé les limites de leur humanité.