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Résumé

Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l'intriguer... et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses. Il n'en faut pas plus à Oskar pour comprendre : Eli est un vampire. Leur complicité n'en pâtira pas, au contraire...

Avis de naevashan

L'histoire revisite le mythe du vampire, mais dans le cadre de notre société moderne. Le vampire n'est qu'un des monstre qui hante notre société, la petite ville de blackberg en banlieue de stockholm est le cadre de la pourriture moderne, drogue, prostitution, mendicité, personnes âgées seules et abandonnées. C’est un ouvrage contrasté, mélangeant amour et horreur. Des passages poignants et un environnement glauque. Ce que j'aime bien c'est que le traitement de l'histoire du vampire est très humain.

Ce livre a été adapté deux fois au cinéma (une version suédoise et une version américaine). je n'ai vue que la version suédoise, qui est très fidèle au livre (en étant moins glauque) et par certains cotés la violence et l'horreur est plus suggérée que visuelle (on évite des débauches de sang, par certain coté moins crus que certain film grand publique).

Zone du dehors

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé

2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au cœur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte, Le Dehors est leur pays, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution et même au-delà, jusqu'à construire cette vie de partage, rouge, que personne ne pourra plus leur délaver.

La Zone du Dehors e st un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Vous pouvez toujours baisser la tête et les paupières. Et reposer ce pavé. Ce n'est que de la science-fiction. La demande sécuritaire, les manipulations soft, la gestion de nos corps, le temps de cerveau disponible, les citoyens traçables, géolocalisés par leur portable, ce ne sont pas nos enjeux, ici, chaque jour. Ce n'est pas ce que nous vivons. Aucun intérêt. D'ailleurs, il n'y a pas de caméras dans nos villes.


Le petit mot de Peps

La Zone du Dehors représente tout ce que j'aime dans la SF : l'auteur s'arrête sur certains travers de nos sociétés actuelles, les accentue en les envoyant dans un futur pas si fantasmé que ça, et bâtit son roman autour de ça.
Ici, c'est la mollesse de nos social-démocraties qui est pointée du doigt, et la façon dont la majorité accepte ce consensus mou qui nous offre tant en nous ôtant ce que l'auteur estime essentiel : la liberté.
C'est un roman qui fait réfléchir, qui peut certainement agacer, mais qui ne doit pas se résumer à un brûlot anar. Parce que c'est surtout un roman, avec des personnages principaux fouillés, des dialogues intéressants, de l'action, et un style très agréable.
Je pense qu'on peut oser le parallèle avec le "Fight Club" de Chuck Palahniuk, voire avec le fondateur "1984" d'Orwell (dans un style plus actuel, plus dynamique, et moins didactique peut-être - mais ça fait longtemps que j'ai lu "1984").

Excellent roman, qui m'a donné envie de lire "la Horde du Contrevent" du même Alain Damasio.