Pavillon Noir (2) : Le Hollandais Volant !

25 Oct 2018 17:18 #73922

Mais voyons, la magie n'existe pas :-D


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25 Oct 2018 17:32 #73923

C'est pas de la magie, c'est de la religion :D

Plus sérieusement, je vous copie colle le paragraphe d'introduction du livre "Entre Ciel et Terre" sur la magie dans Pavillon Noir :

(...)
Notre regard façonné par la science et la raison s’étonne de la religiosité et de la croyance dans le surnaturel qui sévissent à l’époque de la flibuste ou de la piraterie… Et pourtant, elles existent de nos jours encore sur Haïti. Que vient faire la magie divine dans un jeu historique ? À cette question brûlante, nous répondrons qu’un jeu de rôle passant outre le religieux, le surnaturel et le magique ne saurait être historique. Peut-être nous méprenons-nous simplement sur ce que les hommes nommaient magie il y a trois siècles !

La magie est ce qu’on ne comprend pas, c’est l’inexplicable accepté, comme l’astrologie, ou rejeté sous les noms de satanisme et sorcellerie. Pourtant, ce que l’Église condamne ainsi n’est que l’expression de religions inconnues et diabolisées. Lorsque Moïse ouvre la Mer Rouge ou quand le Christ change l’eau en vin, il n’est en revanche pas question de magie – pour la religion chrétienne –, mais de manifestations divines, de miracles.

Décrire les religions pratiquées dans les Indes Occidentales aux XVIIe et XVIIIe siècles en expliquant qu’il ne s’agit que de superstitions idiotes serait non seulement faux d’un point de vue historique, mais aussi injurieux

Pavillon Noir vous propose d’interpréter un personnage qui, quelle que soit son origine, habite dans un monde où se mêlent le ciel et la terre, le sacré et la science. Et si les Guédés avaient vraiment desséché l’abdomen des ennemis de la mambo (magicienne) du récit ci-dessus ? Et si Mabouya, le démon des Indiens Caraïbes, battait vraiment ceux-ci lorsqu’ils se montraient mauvais ? Et si Jeanne d’Arc avait vraiment entendu la voix de Dieu ? Et si les sirènes animaient vraiment de leurs chants les côtes enchanteresses des Caraïbes, comme le racontent les vieux loups de mer ? Les témoins des actes magiques sont rares, et bien incapables de certifier qu’il s’agit bien ou pas d’une intervention du surnaturel. Ce sont avant tout les rites des autres religions que la sienne qu’une personne bien pensante nie et considère comme de la sorcellerie.

Les aventures de nos pirates dans l’enfer paradisiaque des Caraïbes seraient-elles plus palpitantes, ou plus conformes aux aventures de l’époque, débarrassées de toute intervention du surnaturel ? Certainement pas. Cependant, les listes de sortilèges, les super-pouvoirs et la magie voyante des jeux d’heroic fantasy sont aux antipodes des récits d’époque, et ce n’est pas ce type de magie que vous trouverez ici.

(...)


L'objectif c'est de décrire une magie historique, telle qu'elle apparaît dans les récits d'époque, et telle qu'elle était vue et pratiquée à l'époque.

La magie est dans les yeux des observateurs. Qui, a l'époque, savait dire ce qui a provoqué le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 ? La colère divine n'est pas une meilleure ou moins bonne explication qu'une malédiction lancée par un sorcier ...

Les croyances de vos personnages sont libres, et donc les interprétations que vous faites des événements devraient l'être aussi. Les Lwas, la chance, Dieu ou le Diable, la science ...
Mon défi sera de laisser toutes les portes ouvertes, et de faire en sorte que les événements puissent effectivement être interprétés différemment...

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17 Nov 2018 17:38 #74234

Dans les pensées d'Octavio:






Compte-rendu séance un Moustique à la Havane:

20 Juillet 1715: "El Mosquito" est en approche du port de la Havane, à son bord, une quinzaine de marins (ou presque) qui "s'appliquent" à la manœuvre pour passer au milieu des dizaines d'esquifs qui s'agitent dans la baie de la Havane. Une fois les deux forts passés, et la fameuse chaîne reliant les deux et interdisant l'accès au port à leur bon vouloir. "El Mosquito" se dirige pour accoster les quais du grand port. Le tirant d'eau du petit sloop le permettant. Alors que l'on voit les frégates et vaisseaux de ligne à l'écart dans la baie. Notamment un convoi impressionnant d'une douzaine de galions un peu plus loin. La flotte au trésor!

L'équipage "Del Mosquito" amarre ce dernier, une moitié reste à bord. L'autre descend afin de se faire enregistrer à la capitainerie, en tant que vaisseau de commerce, avec une cargaison d'étoffes européennes.
Officiellement, c'est cette version qui est présentée. Mais la véritable version, qui a failli être découverte par le premier douanier qui a interpellé le sloop est celle-ci.

"El Mosquito", Anciennement "L'Allège", est un vaisseau pris, depuis peu, par une bande de pirates, une association d'équipages pirates même. Menée par le capitaine Corrent et Cavallo, qui ont décidé de s'en prendre à la flotte au trésor, rien que ça!
Charge à eux de mettre au point la logistique et la stratégie pour une telle entreprise. Et alors qu'ils ont rassemblé plusieurs équipages et navires en vue de cette attaque. Et ils leur manquait une date de voyage du convoi. Ils ont donc décidé de dépêcher un petit sloop, une récente prise, pour aller s'enquérir de cette fameuse date de départ.

Les marins qui débarquent à terre, sont:

-Alba Mariposa: Espagnole au passé trouble, femme de caractère, qui a pris facilement la direction des opérations et du "Mosquito", la capitaine de cette mission.
-Trevor McCullen dit "L'Irlandais": Irlandais costaud, homme perspicace et ripailleur, qui s'est imposé en tant que quartier-maître à bord du "Mosquito"
-Samba:Ancien esclave nègre, immense et prudent, heureux de sa liberté et prêt à la défendre chèrement.
-Loïc Leguerrec:Breton, agile et malin, récente recrue de l'équipage, montre beaucoup de bonne volonté.
-Octavio Jimenez Velasquez:Créole de Trinidad, costaud bourru, Cannonier du "Mosquito" sanguinaire et simplet.

Cette équipée, après s'être enregistré à la capitainerie, et avoir découvert les portraits de leurs "amiraux" Cavallo et Corrent sur des affiches de recherche, commence à enquêter.
En attendant l'enregistrement, L'Irlandais apprend de marchands, qu'il y a un navire qui va rejoindre la flotte au trésor. sans faire partie de cette dernière. Et le gouverneur a bataillé ferme pour obtenir cette faveur.
Suite à cela, les aventuriers se mettent à la recherche de la taverne qui pourrait contenir quelques-uns des milliers de marins qui travaillent pour la flotte au trésor. Il en trouve une assez proche géographiquement et tombe sur tout un mélange de clients.
La soirée s'engage bien, la bière coule à flot, et le tavernier est comme un roi. Toute l'équipe y met du sien, les informations sont difficiles à glaner, mais pour une telle expédition, rien de plus normal. Aucun marin n'est au courant vraiment de la date de départ. Cependant, plusieurs pistes s'affinent.

-L'équipage du vaisseau rajouté à la flotte, devrait être plus approchable que ceux de la flotte au trésor.
-Les officiers de la flotte ne traînent pas dans les tavernes du quai, mais des établissements plus luxueux. Notamment une maison close dont Mariposa a entendu parler.
-Il y a du recrutement, notamment pour le dernier navire rajouté, un moyen efficace mais dangereux de suivre le chargement.

En rentrant, fortement avinés, et la tête pleine d'informations, ou de bruits de cymbales. L'équipée dort à bord du "Mosquito" avec la ferme intention de commencer leur enquête le lendemain. Octavio et L'Irlandais iront au recrutement, tandis que Alba, Samba et Loïc iront à la Sirène (la maison close), Samba se faisant passer, à contre-coeur, à nouveau pour un esclave, celui d'Alba pour l'occasion.

21 Juillet 1715:La visite de l'établissement de La Sirène se fait dans le plus grand des plaisirs pour deux d'entre eux, Samba étant laissé un peu de côté... C'est clairement une maison close de luxe, et la propriétaire Reynes les reçoit affablement, Alba mentionne Cavallo qui l'a recommandé, il y a comme une pointe de rancune dans la voix de la tenancière. Mais du moment qu'elle apprend qu'Alba et Loïc vont consommer, elle reprend son attitude la plus commerciale et répond à leurs questions.

Les choses avançant, avec leurs questions et hôtesses respectives, Alba et Loïc apprennent que le capitaine Der, reconnu parmi les clients par Alba, est le commandant du Griffon, le vaisseau français qui accompagnera la flotte au trésor, et il quitte à ce moment l'établissement, suivi par un homme en rouge. Samba "désœuvré", se charge de suivre le suiveur. Ils apprennent aussi que la plupart des officiers ont arrêté de venir à la Sirène depuis deux ou trois jours, c'était d'ailleurs la dernière visite du capitaine Der.

Samba lui, poursuit le poursuivant jusqu'à une auberge, après que le capitaine Der ne soit parti, l'homme en rouge rentre dans une taverne. Samba hésite, mais finit par entre dans l'établissement et dit qu'il vient acheter une bouteille pour son maître, et qu'il doit laisser un mot pour un homme en rouge. Et il en profite pour donner rendez-vous à ce dernier dans une taverne au coucher du soleil, puis s'en va.

Alba et Loïc profitent bien des détails de la mission qui leur est confié, tant de professionnalisme est presque émouvant. Avant de partir pour "El Mosquito", elle décide de rendre compte de la prestation à Reynes et elle lui parle de Cavallo. La tenancière semble l'avoir connu avant qu'il ne se fasse pirate et est choquée de le voir sur des affiches de recherche. Alba lui propose de lui remettre un message en son nom si elle a peur de ne pouvoir le joindre aujourd'hui à cause de fait. La tenancière acquiesce avec enthousiasme.



Non loin de là, L'irlandais et Octavio se dirigent vers la taverne ou a lieu le recrutement. Octavio aillant peur de foirer le plan en discute avec L'Irlandais, il est convenu de postuler mais de ne pas se faire engager, juste pour avoir une idée de quand il faudrait embarquer, comme seul L'Irlandais parle français, il est convenu que c'est lui qui postulera, tandis qu'Octavio cherchera des marins du bord qui parlent un tant soit peu créole.
L'Irlandais essaie donc de négocier avec le recruteur, qui se montre ferme, presque intraitable, s'il veut monter, c'est aujourd'hui et il ne saura pas quand le navire part. Par contre, il comprend aussi que le recrutement est pressé, il semble qu'il ne manque pas grand monde à l'équipage et que s'il trouve, ils ne sauront peut-être plus là dans les jours qui viennent.
Octavio pendant ce temps bièrternise avec quelques membres de l'équipage, et raconte des souvenirs un peu trafiqués, mais qu'il finit par croire vrais. La discussion s'enlise un peu, mais, alors que L'Irlandais le rejoint, ils apprennent que leur cambusier s'appelle Pierrick et qu'ils pourront peut-être le rencontrer à l'avenir.



Lorsque les deux équipes se rejoignent au Mosquito, le rapport fait clairement penché la balance sur l'individu suspect que Samba a suivi et à essayer d'attirer dans un rendez-vous. Peut-être que ce fameux homme en rouge leur en apprendra plus. Aussi se décident-ils tous, sauf Alba à se rendre à ce fameux rendez-vous. Alba quand à elle, va essayer d'approcher le capitaine Der en prétextant venir de la part de sa fameuse prostituée favorite de la Sirène, une certaine Clara.

Les quatre compères qui se rendent à la taverne, mettent au point un plan pour attraper le filou en rouge. Cela comprend une bagarre générale, déclenchée par Octavio sur un rot de L'Irlandais, pour essayer de l'attraper dans la confusion, ou au moins de voir avec qui il est, ou parle.
Tout le monde se met en place pour le rendez-vous, Samba à l'écart des autres, c'est le seul qui peut-être reconnu. Il se fait aborder par quatre hommes en rouge au lieu d'un seul, et aucun n'est celui qu'il a vu. L'Irlandais et Loïc vont à sa rescousse et commencent à parler aux hommes en rouge.
La conversation est tendue, les deux camps ne sachant pas trop qui est l'autre, il est évoqué un échange intéressant à propos du "Griffon"

Les hommes en rouge donnent un autre rendez-vous, à la "Puerta del rey" au sortir de la ville, à minuit. L'équipée accepte et part se préparer au "Mosquito".



Alba prend le petit canot du sloop pour aller à la rencontre du "Griffon", elle arrive à une distance du navire, lorsqu'elle se fait héler par un soldat sur la frégate. Il est assez prudent et demande pourquoi le capitaine se dérangerait, plutôt, qu'il ne reçoit pas. Malgré les arguments sentimentaux d'Alba, le capitaine ne bouge pas. Elle tente une dernière carte en parlant d'un rendez-vous sur les quais le lendemain, à l'aube.


Les deux expéditions se réunissent sur "El Mosquito" et décident d'aller au rendez-vous des hommes en rouge. En deux groupes, un qui passera par "La Puerta del Rey" et l'autre par la baie en nageant discrètement pour faire passer des armes. Samba et Loïc s'y risquent, tandis que les autres traversent la porte sans problèmes. Ils finissent par se retrouver discrètement à l'orée de la forêt à la sortie de la ville. Et seul Samba et L'Irlandais se mettent à découvert. Les hommes en rouge arrivent et se montrent suspicieux sur l'absence de Loïc, mais finalement il les rejoint. La marche est tendue, Alba et Octavio étant dans les buissons, le ton monte souvent entre ceux à découvert, les armes sont presque dégainées, lorsque Alba se fait remarquer en faisant craquer une branche.

Elle se découvre alors, en même temps que deux autres compères des hommes en rouge. Octavio étrangement discret reste planqué, déçu de ne toujours pas pouvoir se battre. La route se poursuit, jusqu'à atteindre une auberge du nom de "el bosque". A ce moment là, toute l'équipée rentre dans l'auberge. Sauf Octavio resté à l'écart et ne pouvant plus se découvrir, ni s'approcher à cause des patrouilleurs à l'extérieur.

A l'intérieur, il y a au moins une trentaine de personnes louches qui toisent les nouveaux entrants. Surtout le fameux type en rouge que Samba a vu. Ce dernier est en train de manger une pomme sur un trône improvisé et demande ce que veulent les nouveaux arrivants. C'est L'Irlandais qui prend la parole le plus souvent, appuyé d'Alba, les négociations sont tendues. A priori l'homme en rouge (Pyet) en veut personnellement au capitaine Der et veut le bateau "Le Griffon", mais il n'est pas au courant qu'il va accompagner la flotte au trésor. Il est proposé de le rajouter au plan de Cavallo et Corrent. Il accepte, et il est décidé, que toute information utile pour l'un ou pour l'autre, sera partagée.

L'équipage du "Mosquito quitte les lieux et retourne à son navire, la nuit est bien avancée, et d'après leurs dernières estimations, confirmées par Alba qui a profité de la visite à Der pour vérifier quelques entrepôts, le convoi ne devrait pas tarder à partir, malgré que ce soit la mauvaise période pour traverser. Il était même évoqué l'idée de partir le lendemain.

22 Juillet 1715: La nuit a été courte, une fois de plus. Les aventuriers ne se sont pas tant reposé pour autant, à part Octavio qui dort comme un loir. Alba se pointe à l'aube sur les quais, à l'endroit du rendez-vous et attend le capitaine Der, elle a aussi envoyé, le second Beaggle et deux hommes pour chercher la lettre hypothétique de Reynes à l'attention de Cavallo. Der ne se pointe pas et Beaggle ne revient pas.

Loïc va s'enquérir de Beaggle, tandis que Der ne pouvait, ou n'était pas intéressé, pour revoir Clara une dernière fois. Loïc revient de sa courte expédition, en courant et en sueur, il a vu les trois hommes envoyés à la Sirène, enchaînés et entourés de gardes. Comme une une étincelle sur une traînée de poudre, les cinq comparses décident de se jeter à leur secours, laissant les autres membres de l'équipage, pour manœuvrer le sloop et le faire sortir de la rade avant qu'ils lèvent probablement les chaînes.

Equipés de leurs armes et de leur courage. Les aventuriers se jettent à corps perdu dans les rues de la Havane, évitant le regard des fréquentes patrouilles, pour finalement arriver indemnes dans l'impasse où se trouve La Sirène. Selon Loïc il y a moins de gardes que tout à l'heure, visibles en tout cas. Tout le monde tergiverse sur la manière de prendre d'assaut le lieu et sauver les camarades, sauf Octavio qui presse pour une attaque frontale, heureusement que les autres réfléchissent un peu plus et prennent une espèce de couverture, L'Irlandais avançant avec une charrette à bras vue par Loïc, ce dernier se mettant à l'intérieur, caché, tandis que Samba et Alba avancent l'air de rien derrière.

Octavio pendant ce temps, prend son temps pour viser un garde qui s'est mis en sentinelle dans le bâtiment de La Sirène. A la moitié du chemin, cette fameuse sentinelle repère les quatre aventuriers qui avancent, elle les met en joue et siffle. Octavio n'est pas sûr de ce que veut dire le signal, mais il ne prend pas le risque du coup de feu. D'une précision redoutable, il abat la sentinelle en criant pour alerter ses compères. Le chaos commence.



Dans la tête d'Octavio:

*Touché - cries - cours - cours - cours - rigoles - fumée en haut - tournes - cours - escaliers, montes - vite - ay le bras - garde - pètes mousquet - cries - pousses - ries - cries et pousses - fais peur - fenêtre- fais tomber - allez! Tombe! - écrasé - cries - relèves-toi - rigoles - désarmés? tues quand même - copains libres? Partir - maintenant - cries - rigoles - ay ...*



La ville est en alerte, après que l'équipée soit venu à bout de leurs opposants et ai libéré leurs frères d'armes, L'Irlandais, Alba et Octavio ont quelques blessures légères. Mais ils ne peuvent prendre leur temps pour les panser, ils courent dans les rues, en essayant d'esquiver les trop nombreux détachements qui parcourent la ville. Ils y arrivent car ils sont rapides et personne ne connaît leur visage, mais dès que l'on voit qu'ils sont couverts de sang et les armes qu'ils portent...

Le plan est de trouver un endroit où se cacher en attendant une opportunité. Qui se présente presque immédiatement. Une porte de la ville semble être sous assaut de l'équipe de Pyet le pirate rouge. Et en effet, ils ont mit au tapis tous les gardes, Pyet semble être un monstre de sauvagerie, gagnant ainsi l'affection d'Octavio qui le voit pour la première fois. Le capitaine rouge leur hurle de venir et ils s'enfuient donc par la forêt.

Ils rejoignent une petite crique où le bateau de Pyet est au mouillage, "El Mosquito est aussi sensé s'y trouver. Mais ils comprennent bien vite qu'il n'a pu sortir de la rade. La fureur se lit sur tous les visages. C'est maintenant impossible de repartir les chercher, la ville est en alerte complète, et cela risquerait de compromettre le plan.

Pyet lève l'encre avec à bord de son bateau, les rescapés du "Mosquito" Lorsqu'Octavio comprend qu'il n'est pas prévu d'aller chercher ses compagnons tombés dans les mains de la garde, il rentre dans une colère noire, et réduit en charpie un tonneau dont le contenant lui importe peu, personne n'ose l'interrompre, les coups de hache étant frénétiques, son regard injecté de sang.

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19 Nov 2018 17:32 #74250

excellent...!!
..et si je comprend bien..tu as ecri presque tous les noms en creole..?..:-?

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19 Nov 2018 21:25 #74255

Alba est assise sur un siège de fortune, les coudes posés sur une vieille table. Penchées en avant, les jambes plus écartées qu'un homme s'inquiétant d'abîmer sa virilité, elle tient debout du bout du doigt un couteau dont la pointe est légèrement enfoncé dans la table. Elle s'amuse à le faire basculer d'avant en arrière, tourner sur lui-même, clairement perdue dans ses pensées.
"7 hommes... 7 hommes sont emprisonnés par ma faute. Et leur sort, je ne le connais que trop bien.
C'était la première fois qu'un groupe d'hommes comptait sur moi. Il me suivait, me faisait confiance. Et j'ai failli !!!"

D'un mouvement brusque elle se lève et renverse la table d'un seul geste.
Un des hommes sauvés sur la place pénétre dans la pièce, attiré par le bruit.
"- tout va bien capitaine ?"
"- oui tout va bien. Retourne à tes occupations"

L'homme quitte la pièce, et Alba se baisse pour ramasser son couteau tombé.
"capitaine... Je n'ai même plus de navire à commander.
Mais je fais le serment que plus rien de la sorte ne se produira sous mon commandement".


________________

J'en profite pour présenter mes excuses, Alba n'était vraiment pas au top vendredi dernier, mais c'était la faute de Florence qui n'avait pas dormi de la nuit parce qu'elle était malade (foutu méta jeu)
Trêve de plaisanteries, j'étais franchement défaite et j'ai loupé des éléments importants pour le scénario à cause de mon cerveau totalement embrumé. Même mon rôle play en a pâti mais ça c'est moins grave. Enfin bref, la prochaine fois je promet de faire mieux et être plus en forme (j'espère bien quand même !)

Laurent, super résumé ! Il est ultra détaillé, c'est génial. Et oui, c'était très professionnel ce qui s'est passé à la sirène. Clara était très professionnelle et même experte de son domaine !


Ce qui ne nous tue pas nous rapporte des XP

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20 Nov 2018 19:06 #74271

Primary écrit: Laurent, super résumé ! Il est ultra détaillé, c'est génial.


Grave. Du coup, vous avez un lecteur extérieur !
Bien aussi, Florence !

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27 Déc 2018 00:11 #74715

Compte-rendu de la séance "Un murmure aux îles sous le vent":

Personnages présents:

Alba Mariposa:Capitaine Espagnole du "Mosquito" puis du "Sussuro", couturée de cicatrices, amatrices de belles femmes et tenant à son équipage.
Loïc Leguerrec:"Gabier" breton, vigie débutante mais plein de bonne volonté, fin moucheur et petit cachottier.
Octavio Jimenez Velasquez:Chef de pièce Créole, sanguinaire un peu simplet, ignorant de beaucoup de choses sauf celles concernant la mer.
Samba:Matelot Sénégalais, immense et solide (surtout de la tête), prudent et taquin.
Trevor McCullen dit "l'Irlandais":Quartier-Maître Irlandais, borgne, réfléchi et malin, fort et violent. Lui tient à coeur la bonne marche de la chasse-partie et les campagnes de son équipage.

26-27 Juillet 1715, près des îles des Bahamas:

Notre équipage favori s'est échappé de la Havane, amputé d'un bon 40% de son effectif, il navigue à bord du "Stad Utrecht" dirigé par le capitaine Pyet Van Aarde en direction du rendez-vous avec Cavallo et Current.
Une fois arrivés dans cette cachette, cet amas de cayes à perte de vue, ils finissent par retrouver leurs amiraux. Les retrouvailles sont joyeuses mais très vite les préoccupations du moment reviennent à l'esprit. La prise de la flotte au trésor, ce n'est pas rien quand même! Il va falloir prévenir tous les équipages partenaires de l'entreprise.

Alba s'explique avec le capitaine Cavallo et Current à propos de ce qu'il s'est passé à la Havane et de tout ce qui a été appris au sujet du départ de la flotte au trésor. Il est convenu que rassembler tout le monde au plus vite paraît le plus logique et le plus judicieux. Le temps restant avant le passage de l'armada est estimé à moins d'une semaine. Il faut se dépêcher !

Nos compagnons n'ont plus de bateaux, mais au vu du succès de leur entreprise, il leur en est confié un nouveau, tout l'équipage re-signe immédiatement et fais de la pub pour l'"état-major" qui ne laisse personne derrière. Un nouveau sloop, renommé "El Sussuro" leur est attribué, et l'équipage compte 21 personnes au total.
Comme leur mission doit être exécutée prestement, ils décident d'alléger El Sussuro de quelques canons de bordée et de lui attribuer des avirons en cas de calme plat ou vent contraire.



Les pirates ont donc une nouvelle mission de messager qui s'annonce décisive. Il faut aller prévenir un maximum d'équipages participant à l'embuscade. Mais le temps est plus que pressant, et il faut faire un choix.

- Le capitaine Lefranc croise non loin de Cuba, il faudrait donc retourner au Sud pour le trouver, il a une sacré frégate qui se révélerait un bon atout pour l'escadre.
- Le capitaine Bourgeois croise un peu plus au Sud-Est, il a trois-quatre avisos sous son commandement et ils sont plus frêles mais il a un potentiel de harcèlement élevé avec une telle flotille. Il est aussi censé être moins loin que Lefranc.
- Le capitaine Ricardo est le capitaine le moins loin, mais avec un petit bâtiment et une force de frappe bien légère. C'est la piste sûre mais peu rentable.

Après un rapide débat, le temps n'est pas à la palabre. Il est convenu quasi-unanimement d'aller chercher le capitaine Bourgeois, pour être sûr d'être dans les temps, avoir plusieurs navires et pouvoir envoyer un sloop prévenir Ricardo sur le retour (ce dernier croisant Sud-Est-Est). Lefranc étant plus près de la Havane, il est un peu risqué de s'y rendre niveau temps, et il a plus de chances de se rendre compte de lui-même que 12 énormes galions et une frégate sortent d'un immense port.

Nos héros mettent donc cap Sud-Est, et commencent à caboter entre les îles sous le vent, le vent d'ailleurs, est plutôt mauvais, venant de l'Est. Ils ne le subissent cependant pas trop grâce à leur cabotage près des îles qui les protègent de leurs reliefs inégaux.
Premier péril, un côtre Espagnol, armé pour la guerre, vient à croiser leur route, il semble remonter Nord-Ouest, sûrement pour rejoindre la flotte au trésor à terme. Les pirates l'aperçoivent au dernier moment et pris au dépourvu, se voient contraints d'improviser au mieux.

Alba déchiffre le code de communication non-militaire après un difficile échange au début, et fait annoncer au patrouilleur que le bateau se dirige vers le port le plus proche pour procéder à des réparations. Le patrouilleur Espagnol, prévient nos pirates aimablement qu'il faut faire attention, les eaux alentours grouillent d'individus peu recommandables. Diantre, fichtre, ils feront attention ça c'est sûr!

Ils les dépassent et à la tombée de la nuit, toujours aucun signe du capitaine Bourgeois et de sa flotille. Ils mettent en panne le navire et commence une longue nuit, la faible dérive au couvert des îles.
Qui finit pourtant par être perturbée, par l'arrivée de deux navires qui viennent prendre entre le marteau et l'enclume "El Sussuro". Remplis à ras-bord de pirates assoiffés de sang. Notre équipage favori se réveille avec peine et ceux qui sont de quart se ruent vers les drapeaux de signalisation. Ils hurlent en plusieurs langues et envoient le signal prévu, de concert.

Juste à temps, l'abordage est évité, les hommes de Bourgeois à moitié déçus de la prise facile qui n'en est pas une, à moitié joyeux de savoir que les vrais affaires démarrent. Il est rapidement convenu qu'au petit matin, il faudra remonter rejoindre l'armada.
Aucune remarque n'est faite sur le deuxième échec de la vigie, mais Octavio commence vraiment à regarder Loïc d'un drôle d'oeil.


28 Juillet, en plein les îles sous le vent: La rencontre avec le capitaine Bourgeois se passe cordialement, on boit, au moins un peu, mais il faut agir vite. La flottille de Bourgeois remontera en direction de l'armada de Current et Cavallo en essayant de prévenir Ricardo sur le chemin. Pendant qu'"El Sussuro" essaiera de remonter au-dessus des îles sous le vent dans l'espoir de trouver le capitaine "Marquez" et son tant vanté Chébec, avec un équipage très compétent à ce qu'il paraît. Ils sont principalement Portugais, mais il est possible de parler en Espagnol avec eux. Et de toutes façons, Samba parle très bien Portugais.

Les deux groupes se séparent et se donnent rendez-vous au plus tôt, dans le nord des cayes à l'Est de la Floride. "El Sussuro" marche donc en direction Nord-Est et alors qu'il compte contourner la pointe de l'île (où il était censé se réparer), un autre cotre de guerre Espagnol, surgit de nulle part. Prenant tout le monde au dépourvu. La même manœuvre est tentée. Mais ils s'aperçoivent que les dégâts que l'on prétend vouloir réparé n'ont pas l'air d'être une avarie de tempête, plutôt de combat naval. Ils se proposent, que dis-je, imposent l'escorte à nos pirates désemparés.
Il est alors décidé de ne pas prendre le risque de négocier plus avant, le cotre Espagnol pourrait renforcer ses soupçons et se rapprocher. Une manœuvre d'évitement est tentée alors même que l'équipage prétend se mettre en arrière du cotre pour le suivre.
Au dernier moment, "El Sussuro" fait une embardée babôrd et tente de remonter vent-debout pour échapper au cotre qui est en train de mettre en panne.
C'est très risqué, en plus d'être louche, cela peut ralentir le navire, mais virer lof pour lof derrière le cotre afin de remonter au vent ensuite aurait été risqué aussi, et à une distance plus faible.

La manœuvre n'est d'ailleurs pas sans conséquences, une bourrasque vient déloger une poulie d'écoute pendant le brassage des voiles, et Samba se trouve malheureusement en pleine trajectoire de la pièce assassine, il prend le coup en pleine tête et s'affale de tout son long sur le pont.
La manœuvre réussit, et l'équipage est sur le pont pour continuer à distancer le cotre qui reprend ses esprits. Le vent souffle fort grand largue, et quelques personnes s'occupent de stabiliser Samba qui fait preuve d'une résistance hors du commun, même s'il peine à rester conscient, on ne surnomment pas les poulies d'écoutes les "faiseuses de veuves" pour rien, c'est un sacré gaillard.

"El Sussuro" arrive à semer son "escorte" et contourne l'île par le Nord, à la recherche d'un Chebec, assez facile à identifier, car rare dans les Caraïbes. La journée passe et dans l'après-midi, le Portugais est en vue. Le signal est lancé et, bien que Samba soit dans les vapes, nos compères arrivent à communiquer l'imminence du rassemblement de l'armada, il faut remonter aux cayes au plus vite.


29 Juillet au Nord-Est D'Alabaster et Nord de Providence: Les aurores sont là et nos deux navires croisent de concert, ils s'arrêtent cependant à ce petit carrefour entre les îles. Certains à bord émettent l'idée que le cotre Espagnol ne les a pas suivi au nord de l'île. Il a dû donc passer par le Sud, rejoignant sûrement la flotte au trésor aussi.
Un choix doit être fait:

-Faut-il rejoindre au plus vite l'armada pirate pour ne pas risquer de louper le rendez-vous? Ou
-Faut-il tenter d'intercepter le cotre en descendant au Sud et en remontant par le banc de Bahama? Ou
-Faut-il descendre pour intercepter le cotre à tout prix, et pour cela ratisser large et remonter entre l'île de Bahama et la Floride?

Le conseil est rassemblé à bord d'"El Sussuro", Marquez annonçant clairement qu'il suivra la décision. Le conseil est composé de: Alba, Trevor en qualité d'arbitre, d'Octavio de Richard (un matelot au franc-parler) et Beaggle (le maître d'équipage secouru à la Havane).

D'abord, presque tout le monde penche pour la prudence, surtout Alba qui veut rejoindre au plus vite l'armada pour ne pas mettre en péril l'embuscade, la plupart se rapprochent de cet avis, même si c'est à contre-coeur qu'ils laissent tomber l'idée d'une belle prise.
Mais Richard déballe son avis comme ses insultes, franchement, sans détour. Il mène si bien sa barque qu'il éveille à nouveau l'appétit de ses camarades, bien qu'Alba essaie de le raisonner, la mission avant tout. Octavio comprend qu'il est possible de faire les deux en passant simplement par le banc de Bahama au retour et de ne pas être trop en retard. C'est donc le maître cannonier qui change d'avis en premier et se rallie à Richard. Suivi par Beaggle qui concède que passer par le banc ne devrait pas être trop long. Alba se range en dernière à cet avis, Trevor lui clos la réunion sans exprimer son avis. Il y a donc unanimité, "El Sussuro" et son compagnon chebec descendent au Sud.

Et il n'y a pas longtemps à attendre pour apercevoir le cotre Espagnol, il a dû remonter directement, "El Sussuro" a certes fait un détour par le Nord, mais il a eu meilleur vent qu'à l'abri des îles. La bataille s'engage, le Chebec par plein Sud et contourne le cotre par la poupe pour le ranger à l'honneur bâbord. Tandis qu'"El Sussuro" tente la manœuvre osée de ranger à l'honneur tribord, un simple virement de bord, mais ils escomptent être bien meilleur à la manœuvre que les militaires, qui sont réputés plutôt exceller au combat.


Dans les pensées d'Octavio:

*Aaaaaaaah enfin de l'action, venez, venez, petits petits*

J'ai du mal à me retenir de frapper du plat de ma hache de partout pour faire du boucan, je sens le rythme des tambours dans mes oreilles, le sang qui s’accélère, mes sens qui s'accentuent, un sourire qui se fige sur ma figure, mais je dois rester concentré.

"Hombreees! Rechargez à mitraille toute la bordée bâbord, angle à 40°, attendez mon signal!"

La manœuvre commence, on vire de bord et on prend le vent arrière puis largue tribord, le branle-bas de combat a été établi par Alba depuis seulement quelques minutes et déjà on voit les jointures des bordés du cotre. Je trépigne, ça sent la poudre, elle va parler! Ooooh dis-moi tout ma grande, je pourrais t'écouter pendant des heures!

Explosions, El Sussuro craque de partout, des hommes d'équipage crient

Ah ils ne se laissent pas faire les chiens, parfait, par contre ils ont fait peu de dégâts, leur manoeuvre est pataude, je le vois de là où je suis. Trop de militaires, pas assez de marins sûrement. On s'approche, on s'approche. Je lève mon bras.

"Hombreeeeees! ..."

Il faut attendre que la gîte nous lève suffisamment pour viser le pont, c'est bon!

"FUEGO !!!"

*Explosions, cris de tous les diables*

"HA HA HA HA HAAAA"

J'ai entendu une tornade coups, de cris et de douleurs, on a repeint le pont en rouge, je regarde tous mes petits servants et chefs de pièce, la larme à l'oeil, je suis tellement fier de vous les enfants ...
Mais pas le temps de palabrer, il y a un pierrier qui m'attends sur le gaillard d'arrière. Ni une ni une et demi, je m'élance entre mes artilleurs.

"Aux palans, ne me laissez pas traîner ces canons, frappez-les au plus vite, et à l'abordage garçons, vous avez mérité une belle bagarre!"

Je cours, non je vole, comme un oiseau au milieu du pont qui tangue, j'ai le coeur qui bat si fort, de joie, j'exulte en regardant les adversaires désemparés.

"Correis, correis, pequeñas cucarachas, CORREIS!"

J'arrive au gaillard d'arrière, on a bien fait de le recharger aussi ce petit bijou, j'y installe mes grosses pattes et commence à viser ceux qui nous me font face sur le gaillard arrière du cotre, ils sont un peu en hauteur mais près du bastingage, erreur. J'ouvre le feu et en blesse deux, boh pas terrible, mais ce bruit, ce bruit, aaaaaaah et cette odeur huuuuum!

J'ai à peine entendu l'abordage être lancé, au milieu des tirs, j'entends le rire caractéristique de l'Irlandais! Amusez-vous les copains, j'arrive! Je m'élance contre la paroi du cotre en m'assurant d'une drisse et je mets un sacré moment à grimper sur cette dunette. Il semble qu'il n'y ait plus que le commandant et il lève un drapeau blanc MIERDA! Trop tard.

"Hola capitan, puedes me ayudar con una expresion frances? Piquer du nez? Es eso?"

Je lui éclate le nez sur la barre, et j'éclate de rire, c'est déjà ça de gagner, il ne fait pas trop le malin. Encore moins une fois que l'on rassemble tout le monde sur le pont, L'Irlandais fait un beau discours pour recruter les volontaires parmi nous, seulement trois d'entre eux acceptent. Ce sont des frères à partir de maintenant, pour les autres, dommage...

On aurait encore pu s'amuser, mais après un débat rapide, on décide de juste les passer à la baille, dommage... ils avaient l'air d'être bien terrorisables et mûrs à point pour le nœud rouge. Alors qu'on récupère leurs armes, je prends les deux plus beaux pistolets du bord, y compris celui du capitaine. Et comme j'ai vu le bateau en premier je les garde, je jette un regard à Loïc, va falloir faire quelque chose, je l'aime comme un frère mais un jour il va prendre un retour de bâton... si ce n'est nous mettre vraiment dans la merde...

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19 Jan 2019 23:01 #75118

Dans la tête d'Octavio:

J'émerge la tête dans la vague... Au sens propre, j'ai dû m'endormir au près du feu de camp, et la marée est montée subitement durant la "nuit". Je crache de l'eau salée et me remet assis, ça tourne là-haut, mais apparemment faut bientôt appareiller. Pas étonnant, vu le niveau de l'eau, la caye est en train de disparaître. J'ai hâte, j'ai hâte, je le sens, la flotte au trésor c'est pour aujourd'hui!

Une fois sur l'"Albatres", on hisse les voiles et on met cap à l'Ouest, l'armada est en route, je ne sais pas pourquoi tous les capitaines on fait une réunion du conseil, mais apparemment, rien ne change. On va les massacrer! La stratégie est simple...

Mierda, c'est quoi déjà la stratégie? Je crois que j'avais demandé après m'être assoupi pendant que l'équipage écrivait la chasse-partie. Comme d'habitude quoi. Joder ! Pourquoi ils veulent toujours l'écrire leur chasse-partie, plus de la moitié de l'équipage sait pas lire! Ce qui compte c'est ce qui se dit et se retient! Bon je m'endors toujours tellement c'est long, mais il y a toujours un frère de confiance pour me donner les grandes lignes...

Bon on improvisera, on va miser sur monter à bord et faire gicler les entrailles, ça marche plutôt bien en général. Même si ça manque de poudre... Maiiiiis, si on peut retourner une batterie d'un galion deux-ponts contre un autre... Puta madre, je bande, calmate Octavio, calmate.


Au début de la tempête:
Coño! Elle est épaisse cette brume, on y voit pas à trois mètres, et moi qui disait à Loïc d'ouvrir l'oeil, on va juste se les encrasser. C'est un coup à avoir toutes les armes qui font long feu, voir pas feu du tout. Ce sera juste à la hache alors ! Mais ce sera magnifique amigos! Sous les pluie battante, le tonnerre et le vent, les rugissements se perdants dans les hurlements de la tempête....

Huit-doigts"Oh! Octavio, Tu t'endors ou quoi, pèses la manoeuvre nom d'un chien!"

Mierda, Sueño o que? Allez faut ariser tout ça, le vent forcit, et sacrément! J'ai rarement vu une tempête nous tomber sur le râble aussi ardemment. Déjà qu'on y voit rien, on sait pas où on va mais on y va vite. Les creux sont tellement profonds que si on arrive en haut d'une lame, y a des chances d'égaler la hauteur du galion en contrebas....
En attendant faut stabiliser l'"Albatres", este barco esta rapido, pero pequeño. Difficile de lui faire tenir la route dans le gros temps. On va déjà essayer de le maintenir à flots ce sera pas mal.


Pendejos de soldados, même pas une trinquette à bord de ce cotre, mais où ils ont appris à naviguer ces amateurs? J'aimerais pas voir la gueule du voilier, il a été bercé trop près de la cheminée ou quoi?! Heureusement le notre fait des merveilles et arrive à adapter un foc, en même temps c'est plutôt proche, mais il faut éviter à tout prix le ragage, avec les vents qu'on se tape, elle se déchirerais en moins de deux sabliers, la vela!

Le mât commence à s'agiter sérieusement, le fardage d'un cotre est pourtant minime à côté d'un autre navire. Mais dans une telle situation, avec les éléments déchaînés comme ça, j'ai l'impression de regarder un roseau. Faut caler-bas, et vite. Tous à la manoeuvre!

"Hardi les gars, on est bientôt sur l'Urca, le prochain mât, on se le fabrique en or!"

On commence à le descendre à travers le chuquet, mais pas moyen, ce satané espars reste bloqué à mi-hauteur! Je pense que c'est carrément qu'il se fendille à cette hauteur. Avec un peu d'huile de coude, on peut sûrement...
... Ah Alba Capitan dice de cortar, cortamos! Adios Mastil.

Le mât de hune fait donc une belle pirouette avant de s'écraser contre une vague et s'y enfoncer. Ca calme un peu la gîte, mais bon, c'est léger.
Je vais aller dans la cale, il faut réorganiser le lest, sinon on va partir en vrille. Et puis sur le pont tout est déjà en train d'être fait, j'ai l'impression de servir à rien, nada! Tiens qu'est-ce qu'ils font ces corniauds à palabrer dans leurs coins.

Hernando"Moi je vous l'dis, la tempête est pas normale, là-haut ça veut nous punir de not' arrogance, ou alors y a un mauvais sort dans l'air, un poissard à bord, est-c'que j'sais moi?"

Je me dirige vers lui rapidement, écartant du pied toute la flotte qui s'accumule dans la cale malgré le travail du calfat et je l'attrape au col.

"Que dices Hermano? Tu parles de malheur à bord? Tu te rends compte que c'est toi le poissard?! Tu crois que Dieu veut nous punir de notre arrogance? T'as pas plutôt peur que le diable te punisse de ta couardise!? Si tu continues à murmurer des paroles comme ça, je te coupes les couilles, t'as pas l'air d'en avoir besoin, hein?! Me ENTIEDES ?!"

Pas le temps de savoir ce que répond en grommelant este lloron. Faut retrousser les manches et déplacer le poids, no es facil, pero es posible. Je force sur les jambes et le ventre pour me tenir droit, mais je crois que le mieux reste les pavés qui me maintiennent près du fond, plusieurs fois je glisse sur les lattes mouillées, je me ramasse, mais pas le temps de geindre. Y a un bateau à sauver!





La cale est équilibrée, et en remontant sur le pont, je vois que le (casse-tête ? et le serpenteau ?) ont été installés, les canons sont tellement soudés au bastingage qu'on en vient à confondre l'un avec l'autre. Pourtant malgré toutes nos précautions, le navire continue de prendre l'eau et d'accumuler avaries sur avaries.

Mais surtout, le moral de l'équipage baisse, des hommes sont tombés à la mer pendant mon séjour à la cale. Germain, Suarez, Pierce et quelques autres que je ne connaissais que d'hier. Et je les vois tous, se lancer des regards inquiets, geindre plaintivement, baisser les bras...

"PUTA MADRE!!! Qu'est-ce qui vous prend à gémir comme des mioches?! Vous prenez trois gouttes de pluie et déjà vous pleurnichez !? C'est une tempête, et alors?! Vous êtes marins non? Et vous avez peur de la mer?! Vos chiennes de mères auraient du sentir la lâcheté dans vos bâtards de pères et on aurait tous évité vos foutues trognes de badernes!
Maintenant ressaisissez-vous , ou je vous éclate la tronche sur le bastingage et je me sers de vos cadavres pour faire bouée et maintenir à flots l'Albatres ! On verra si vous êtes des dégonflés !
"

Joder, donde estan estos pendejos de la realeza ?! Cette brume nous cache mais elle nous empêche aussi de voir nos adversaires, je vais exploser ! Pas besoin de canon ... Où es-tu petit soldat de la flotte, où sont les galions, où sont les sons de la bataille, le bruit du fer contre fer, les hurlements de rages, les détonations des mousquets? Je n'entends que le tonnerre et je ne vois rien ! Au bout du beaupré il n'y a que la prochaine vague ! ... Qui...

MADRE DE DIOS! Le bout-dehors vient d'exploser en milles morceaux, la trinquette vient de s'envoler. Il faut couper ce qui reste de l’espar, on va perdre le grand-mât sinon! L'Irlandais et les autres barreurs ont de bons bras mais ça ne va pas suffire. Avec l'aide d'autres matelots, on arrive à se défaire des dernières manœuvres qui retiennent les espars. Mais l'un d'eux me fait faire un bond inattendu. Je passe à deux doigts de tomber à la mer, mais je me cogne contre le bastingage, l'espace d'un instant je sens ma jambe s'arracher, mais au lieu de cela, le cordage fouette l'air et ma jambe, c'est douloureux, mais moins que perdre une jambe...

Il faut vite remettre la trinquette en place, ou du moins un substitut. Avec Loïc on se répartit les tâches. Il monte à ce qui reste du mât pour nouer un cordage que je capelle à ce qui reste de la proue. Mais avec une gîte de je-ne-sais-combien de degrés, c'est pas évident. Autant Loïc y arrive tant bien que mal, autant je n'arrive pas à rester assez stable pour faire ce foutu noeud.
RAAAAAAH, perra de cuerda!
Que es eso? Una ola?
Le choc est violent, je me retrouve à tourner dans tous les sens, je ne sens plus le sol sous mes pieds, tout ce que je sais, c'est que je dois m'accrocher à ce bout, et que j'aurais jamais du dire, encore moins penser ce foutu mot!

J'ai peine à voir au-dessus de l'eau, mais je suis traîné par le bateau, j'essaie de me hisser à bord, mais mes bras me lâchent, je ne sens plus rien, juste le froid de l'océan. Mes muscles endoloris semblent se calmer, je n'entends plus un son, mes yeux se ferment...

*Le pont est rouge, le sable est souillé, les échardes de bois font office de chausses-trappes tellement elles sont nombreuses. Il y a une nappe de fumée qui flotte à deux mètres au-dessus du sol.
Tout ce que l'on voit du ciel, ce sont les éclairs qui zèbrent le parfait voile de fumée qui surplombe la scène, sur la dunette, un officier de la marine hurle des ordres, un air furieux sur le visage.
Sur le tillac, les hommes ... les sauvages ... les bêtes lèvent et abattent leurs armes, tranchent et éviscèrent ceux qui leur font face, ils hurlent, ils vocifèrent, s'invectivent. Les yeux sont injectés de sang, les livrées aussi, le fracas est assourdissant, tous les sons se confondent. La scène est comme au ralenti et pourtant tout se joue si vite.
Les deux camps refluent d'une part et d'autre du navire et regroupent leurs forces, bientôt deux bandes se font face, et telles deux meutes prêtent à mourir pour leur territoire, elles hurlent et se chargent...
...Noir...
... Un visage, couleur de lave, immense apparaît, un sourire sombre presque noir, deux cornes surplombant son crâne glabre. Un air charognard se dessine sur ces lèvres, qui sussurent.
"Allons... Tu es sûr de vouloir rater ça ? ... Octavio ?"*


"Hhhhhhhh!"

La Praline est en train de tirer sur la manoeuvre, j'ai la tête hors de l'eau, je recrache tout ce que je peux de flotte, et je commence à me hisser, cette force, je ne sais pas d'où elle vient, mais ce n'est pas la mienne. Et comme par l'effet d'un sort, je ne rouvre mes yeux qu'une fois sur le pont...

Prêt à m'écrouler de fatigue, je me relève pourtant, et à plusieurs nous allons attacher cette foutue trinquette! Et à ce moment là, apparaît devant l'"Albatres", une autre voile, qui est en travers de notre chemin. Et on va lui tomber dessus depuis le haut de notre vague!

"Voile droit devant, Choc imminent, accrochez-vous! RAAAAAAAAAAAH!"

Enfin! Enfin, on va les écraser, qu'ils soient broyés par notre aviso, que leur foutu galeon nous embarque et allons leur donner la mort!

*Crrrraaaaaaac, le bateau du dessous se fend en deux, celui du dessus éclate de part et d'autres mais, tient bon, de manière surnaturelle.*

MIERDA! Ce n'est pas un galion, c'est une goelette! Amigos, que hemos hecho!?


Sur la côte inconnue:

Nous, nous sommes échoués sur la plage, enfin la "plage", dans les arbres derrière la plage, une vague d'une telle ampleur c'est impossible, c'est une malédiction...
Nous avons croisé personne à part nos frères que nous avons coupé en deux...
Et voilà que le ressac nous régurgite je ne sais combien de braves compagnons morts ou pas loin, et pas de trace de la royale.
Je passe mes journées à me défouler dans les pires travaux, les plus difficiles, on a croisé Cavallo et Current, morts tous les deux. On a perdu un quart, au moins de l'équipage. Et l'armada est pas mieux.

Sur ma barbe, ils auraient tous mérité de mourir au combat, pas comme des chiots que l'on noie. Je me tue à la tâche, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour réussir à dormir le soir, et pour ne pas libérer ma haine sur un camarade, il n'en resterait même pas les os.
La flotte au trésor, c'est tout les je ne sais combien de décennies, il y avait qu'une chance dans nos vies, et cette chance on vient de la rater!

Dieu, tu t'es joué de nous, en protégeant ces chiens du roi.
Dieu tu nous a volé la bataille! Je te volerais tous tes ouailles!!!

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19 Jan 2019 23:33 #75119

Cavallo et Current l'ont appris à leurs dépens : on n'écoute jamais trop le Capitaine Scettino : " prendre la mer alors que la tempête menace : e molto pericoloso !"

La Praline : " Ils ont de la poudre sèche en Floride ? "
La Mèche " Pour les canons, ça pourrait aider ! "

Merci pour l'accueil et la Belle Tempête. Qui sait, on reverra peut-être La Praline ? Il est en tous cas volontaire pour une exploration du Sud de la Côte. A pied avec quelques hommes, mais avec un radeau de fortune en bord de mer, au cas où il faudrait contourner par l'eau des difficultés de terrain, ... ou échapper à d'éventuels hostiles !
Si on peut adapter un canon de 6 dessus, quitte à alléger l'affut, et récupérer assez de poudre pour lâcher une ou deux canonnades à mitraille, on prendra le temps de le faire avant le départ au sud !

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05 Fév 2019 10:52 #75402

J’interromps momentanément ces magnifiques comptes rendus (Merci BEAUCOUP à tous, ça me fait chaud au cœur à chaque fois !) pour une question un peu administrative :

Est ce que vous avez de la visibilité sur vos présences pour le mois de mars ? que je puisse m'organiser sur la suite des scénarios et mieux les préparer que ces deux dernières fois.

Pour info : les deux prochaines séances sont le 15 février et le 15 mars.

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05 Fév 2019 11:15 #75404

Mis à part problème de dernière minute, je serai là aux deux =)


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05 Fév 2019 11:53 #75408

Normalement c'est bon pour les deux pour moi :-)


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05 Fév 2019 15:43 #75412

à priori les 2 sont bonnes..
mais le mois de mars vaut que je verifie...

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05 Fév 2019 23:34 #75416

pas là en Février, mais présent en Mars.

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13 Fév 2019 16:15 #75577

Les vendredis soir sont actuellement compliqués :pleure: pour moi. Je ne pourrai pas être là le 15 mars.
Il est peut être préférable que je laisse ma place.

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13 Fév 2019 18:51 #75581

Meuh non, on te la garde au chaud, c'est typiquement le genre de campagne ou ca peut se faire facilement !

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18 Fév 2019 12:23 #75653

Le nouveau planning des parties à l'association est disponible !

Vous le trouverez dans le menu accueil -> L'association -> Planning de la guilde

Le lien est aussi visible dans le sujet du planning épinglé en section Calendrier de l'asso :P

Que les MJ, organisateurs, ou simple joueurs regardent le fichier pour voir s'il est correctement renseigné. ;-)

Pour tout changement (arrêt, nouveau joueur, nouvelle campagne etc.), il y a un Formulaire pour que le planning soit mis à jour.

Merci à tous d'en prendre connaissance 8-)

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18 Fév 2019 15:45 #75671

Primerose était allée à l'aube dans une taverne, afin peut-être d'y trouver un peu plus de calme que le reste de la journée.

Assise à une table, elle regardait sa lettre, où n'y figure pour l'instant que "Cher père".
Elle ne savait pas comment tourner son récit. Lui dire la vérité ? impossible, cela le tuerait.

"Cher père,
tout ce n'est pas vraiment passé comme prévu"

... Non trop inquiétant

"Cher père,
Tout va bien, ne vous inquiétez pas"

... trop mensonger

Primerose désespérait d'arriver à trouver les mots cette fois. Mais elle devait l'avouer, ces hommes ne ressemblaient pas du tout à l'image qu'elle s'était faite des pirates. Ils étaient même plus respectueux que certains qu'on qualifiait de "noble gens" chez elle.

"Cher père,
Nous sommes enfin sortis de cette succession de malheurs. J'ai enfin touché terre sur un petite île proche des Amériques. Ce bateau, que je vous ai évoqué dans ma lettre précédente, nous a pris à son bord. Il est fort probable que je continue mon voyage avec eux, cela retardera probablement mon projet initial. Mais ne vous inquiétez pas, Bastien est avec moi, et ne suis-je pas aussi partie pour l'aventure après tout ?
Je dois avouer que le confort de la maison me manque certains jours. Je regrette de ne pas pouvoir rester assez longtemps au même endroit pour recevoir de vos nouvelles. Vous me manquez terriblement"


Primerose sentait les larmes monter, mais elle refusait de pleurer sur cette lettre. En aucun cas elle ne voulait apporter de l'inquiétude à son père.

"Mais la France n'avait rien à m'offrir. Une femme comme moi n'y avait pas sa place. Vous le saviez aussi bien que moi, vous m'avez encouragé à partir.

Je regarderai les étoiles ce soir, et vous serez dans mes pensées, vous qui m'avez tout appris d'elles. Dites à mère aussi que tout ce qu'elle m'a enseigné du soin, j'ai pu le mettre en pratique. Vous m'avez si bien préparé à ce voyage, qu'on pourrait croire qu'il m'était destiné. Prenez soin l'un de l'autre. J'essaierai de faire en sorte que mes prochaines lettres vous parviennent plus rapidement.
Je vous embrasse.

Votre Primerose qui vous aime."



Question autre car j'ai oublié. Comment s'appelle l'île où nous sommes actuellement ?


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18 Fév 2019 15:52 #75672

J'adore :D <3

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18 Fév 2019 15:58 #75673

Merci ^^
Du coup, c'est quoi le nom de l'île où on est actuellement ?


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