26/05/2018: Nouvelle Campagne Anima " Héritages " (4 à 5 joueurs maximum)

Le Titan pourrait peut être rebattre les cartes ^^

Le nouveau planning des parties à l'association est disponible !

Vous le trouverez dans le menu accueil -> L'association -> Planning de la guilde

Le lien est aussi visible dans le sujet du planning épinglé en section Calendrier de l'asso

Que les MJ, organisateurs, ou simple joueurs regardent le fichier pour voir s'il est correctement renseigné.

Pour tout changement (arrêt, nouveau joueur, nouvelle campagne etc.), il y a un Formulaire pour que le planning soit mis à jour.

Merci à tous d'en prendre connaissance

Nous sommes donc partis vers le prochain village, en menant avec nous les quelques enfants rescapés et un vieillard.
Une forêt étrange et blanche immaculé se dressait devant nous. Nous n'avions pas d'autres choix que de la traverser.
Malgré sa couleur elle semblait être dangereuse. Un écriteau allez d'ailleurs dans ce sens. Il nous imposé de rester sur la route que formaient des lampions.
Une petite eu besoin de se soulager. Et bien que dame Chieko l'ai surveillée elle fut dévorée par la forêt. On le découvrir plus tard mais les arbres de cette forêt se nourrissent des gens qui s'égare du chemin.
Grâce a la magie de feu de Jun nous sommes arrivé a boire de l'arbre qui avais pris vie et qui avais absorbé l'ensemble des enfant ainsi que le vieillard. Nous avons abrégé leur souffrance. C'était la meilleur option qui nous été offert. D'ailleurs nous avons été transportés dans un autre monde sans Ifrit et où nous avons croisé un des ancêtres des jumeaux. Il faudra se renseigner sur le monde des esprits.


Nous sommes arrivé a sortir de la forêt. Jun est resté plus longtemps dans l'autre monde avec son ancêtre. En sortant il avait les yeux qui saignaient a priori sont ancrée lui aurai offert les yeux de sa famille ceux-ci semble lui permettre de voir des choses qui nous sont invisible.
Une voie a semblais m'appeler au loin une ancienne épée était planté dans un petit monticule. Quand j'ai posé la main dessus des images on surgit. J'ai vu une personne âgée sans bras autour de qui des épées virevoltaient. Certaine se matérialiser même suivant sa volonté.
Il semble que ce soit Masamune l'homme aussi 100 lames. J'ai pu retirer la lame sans encombre. Elle se nomme Raikiri et semble être lié a la foudre.
Après cette instant d'égarement j'ai vue Chieko se je ter du haut de la falaise non loin j'ai a peine eu le temps de préparer une réception. Par chance Kagome l'a rattrapé… elle marche sur les murs d'ailleurs. Décidément aucun d'entre nous ne semble normal. Chieko est tiraillé entre son devoir et ses sentiments. Quand comprendront-ils que nous n'avons pas le temps pour les sentiments. Nous sommes pris part le temps. J'ai l'impression d'être le seul à avoir pris la mesure de notre tâche.


Le village où nous sommes arrivés n'est composé que de personne âgé.
Nous avons été reçus par le seigneur de la ville Satochi Sala et son fils Rikimaru…
Cet enfant est un sosie de mon frère non seulement dans son apparence mais aussi dans sa prédilection a manier l'épée. Je ne peux pas le laisser être envoyé sur Yagarema. J'ai cherché une solution. Par chance le statut de Dame Chieko lui permet elle et sa famille de ne pas pouvoir être appelé. Elle a bien voulut l'adopter ce qui lui a permis d'éviter cela. Ce qui reste du village partira vers la capitale pour être à l’ abri de de cette île maudite.
Leur art du sabre est d'ailleurs très impressionnant. Il leur permet de trancher de façon si net que les deux parties de la cible ne semble même pas se dissocier.

J'en prends note il faudra que je développé mon propre style a défaut de pourvoir avoir un maitre.

Avant de franchir la porte des racines de la terre

“Il n’y a aucun évènement passé que je veuille changer”. Quelle connerie ! Comme pour mes camarades, il y en a des tas que je souhaite modifier… Empêcher l’attaque de Tsushima. Eviter le massacre du village au pied du mont Tsubayashi. Sauver les enfants lors de notre traversé de la forêt d'albâtre… Et ce ne sont là que les faits les plus marquants que je pourrai vouloir corriger ! Mais jouer avec le temps me semble dangereux… Trop dangereux… Si jamais Titan nous permet réellement de d’altérer le cours des évènements, peut-être que ce que nous allons créer en agissant ainsi sera bien pire !

En quelques heures nous avons été guidés par Shiva dans la montagne et maintenant Titan nous offre ce présent inestimable… Notre apparente bonne fortune me paraît tout à fait suspecte… Mais les autres souhaitent retourner à la veille de l’arrivée de l’Empereur dans notre ville, avant que ne débute la série d’évènements qui nous ont conduits, aujourd’hui, en ce lieu. Même si je pense qu’il s’agit là d’une très mauvaise idée, je ne trouve pas les mots pour m’y opposer…

Et il y a en moi cette voix que je ne peux faire taire : “Qu’ils fassent comme bon leur semble après tout. Quel que soit le résultat, au final, je parviendrai bien à en tirer profit.”

En effet… Mère doit bien savoir quelque chose à propos du Sekigan, les yeux rouges dont je suis à présent le porteur, il s’agit de l’héritage de sa famille après tout ! De ma famille ! Elle n’a jamais évoqué l’histoire des Goémon en notre présence. N’y a-t-il donc rien d’intéressant à dire à leur propos ou ne souhaitait-elle pas nous révéler quelque secret qui pourrait aujourd’hui se révéler capital ?

Gardien

Village de cendres

Le ciel se voilait au dessus d'Archange et du palais impérial.
Assis sur son trône depuis des heures, Maximilian Barbados jouait négligemment avec une petite pièce de métal noir sans prêter attention au silence de mort qui hantait sa coure.
Son regard parcourait la vaste pièce autour de lui, du plafond gris aux poutres d'acier noir de la grande salle. Ce dernier s'attarda sur les statues d'obsidienne qui habitaient la pièce dans une parodie de coure et cette vision lui decrocha un sourire sinistre, désabusé.
L'horizon se déchira sous la forme d'un éclair qui barra le ciel avant que sa litanie sinistre ne gagne le palais qui s'illumina d'un bleu terrifiant:
"Je connais ce jour, cette minute et cet instant dit il d'une voix trainante en articulant chaque mots et syllabes."
L'empereur se leva de son trône et descendit les marches d'un pas lent mais puissant jusqu'à la fenêtre pour contempler pour la seconde fois le déluge à l'extérieur:
"Voyez venir mon avènement, ma plus grande défiance à votre encontre... votre monde touche à sa fin et j'en suis le bourreau. Et ce fait est le vôtre, pris dans la toile de votre grand jeu vous pensiez me faire obstacle grâce aux failles de votre illusion ?"
Le rire de l'empereur glaça la salle de son écho.
Détournant ses yeux d'acier du déluge il retourna à son trône d'epines où il siégea nonchalamment et appela:
"Hérauts venez à moi ! le plan à changer concernant Kuon Teikoku."
La porte de la grand salle s'ouvrit alors dans un grincement assourdissant et des ténèbres ils surgirent prêt à répondre à l'appel.
Maximilian sourit, ils étaient tous là et désormais il fallait choisir celui ou ceux qui apporteraient son message.

Bien sûr fallait qu'il s'en mêle...

J'ai eu dans l'idée de mettre des scenettes comme ça pour présenter des éléments concrets d'arrière plan afin d'approfondir la narration à un autre niveau et si ça vous plait j'en mettrai d'autres qui s'accorderont avec vos actions et décisions en campagne.

J'espère que cette initiative vous plaira et vous intéressera ^^

La veille de la seconde bataille de Tsushima

Au final Mère en savait encore moins que moi sur le Sekigan… Voilà qui est bien décevant... J’aurai au moins appris que cet héritage peut me porter préjudice dans certains cercles aussi faudra-t’il que je fasse attention en présence de l’Empereur et de ses gens mais cette information valait-elle d’altérer le cour du temps ?

Je pourrai peut-être apprendre plus de choses à la capitale si nous y retournons... Non ! Quand nous y retournerons ! Encore que si les vieilles habitudes ont la vie dure, la visite pourrait rapidement tourner au vinaigre…

Finalement la seule chose qui pourrait encore donner un sens à notre retour à Tsushima serait de faire mordre la poussière aux abominations qui vont attaquer. Sauver ceux qui ont péri la première fois et prendre ma revanche, voilà l’objectif qu’il faut atteindre !

Suite à la réunion avec le Seigneur Daishoji et tous les membres de nos familles, je me suis enfermé dans ma chambre et je cherche à me repasser le déroulement du combat qui s’était déroulé il y a plusieurs mois… Le combat qui se déroulera demain soir... Je suis persuadé que quelque chose m’échappe mais je ne parviens pas à mettre le doigt dessus. Lorsque je me remettais des blessures qui m'avaient été infligées, tout était parfaitement clair dans mon esprit : je sentais toujours la puanteur de nos adversaires, la froideur de la lame qui m’avait tailladée. Aujourd’hui, tout n’est plus que vagues émotions et images floues…

Je vais passer les heures qu’il reste jusqu’à la bataille à méditer et à préparer mes ofudas afin d’être au summum de ma puissance. Demain je montrerai à Père et Mère ce que j’ai appris. Demain les horreurs qui vont attaquer n’auront aucune chance. Je n’ai pas sacrifié mes yeux en vain, j’en suis persuadé !

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Après la seconde bataille de Tsushima, dans la grotte de Titan

Nous n’avons absolument rien pu faire ! Les évènements ne se sont pas du tout passés comme ils l’auraient dû ! Jamais ces deux Hérauts de l’Empire d’Abel n’auraient dû être présents ! Mors et Belum… Puissent-ils pourrir en enfer !

Après le départ de l’Architecte chacun est resté perdu dans ses pensées. Puis nous avons essayé de dormir. Je ne parviens pas à trouver le sommeil… J’imagine qu’il en va de même pour les autres… Je sens encore la frustration et le zéon bouillonner en moi. Comment vaincre un adversaire si je ne peux pas lancer le moindre sort ?

J’en ai assez de tourner et virer dans ma couche, il faut que je me dégourdisse les jambes. Le lac souterrain a retrouvé son calme après mon explosion de fureur de tout à l’heure. Le passeur est là, immobile à côté de sa barque. Il me fait traverser sans même faire mine de m'adresser la parole. Je n’ai aucune envie de lui parler de toute façon. C’est avec mes parents que je veux parler, que j’aurai dû parler quand j’en avais encore le temps ! Je ne l’ai pas fait, me disant que j’aurai tout le temps une fois la bataille remportée. Une fois encore j’ai été un imbécile, maintenant je ne pourrai plus jamais leur parler. Kagome, elle, a tenté de me parler tout à l’heure. J’ai éludé, comment lui dire ce que j’ai sur le cœur ? Est-ce là encore une erreur que je regretterai quand il sera trop tard ?

La traversée me semble durer une éternité… Tiens ? Mes mains sont couvertes de cloques et de brûlures… J’ai dû me faire ça tout à l’heure. Dans ma rage je n’ai pas vraiment fait attention au contrôle de mes sorts… Ça devrait me faire mal et pourtant je ne le ressens.

L’embarcation touche enfin la berge, je saute sur la terre ferme et reprend ma marche vers l’entrée de la grotte. J’utilise le peu de zéon qu’il me reste pour illuminer mon chemin. La flamme qui apparaît au creux de ma main est noire comme l’ébène… Je n’y prête même pas attention, perdu dans mes réflexions.

Je pensais ne plus me retrouver démuni face à un adversaire, mais ce soir, comme lors de la première bataille à Tsushima, j’étais impuissant… Comment puis-je me battre si je ne peux lancer le moindre sort ? Comment protéger qui que ce soit si je ne peux même pas faire la seul chose que je sache faire ? Seul Osamu a su trouvé le courage d’affronter l'ennemi, même amputé de ses pouvoirs. Il y a laissé un bras mais aurait pu y perdre la vie. Je ne sais pas si notre groupe s’en serait remis… Si nous avions perdu Chieko ce soir par contre, il est certain que tout aurait été terminé… Nous avons donc fui devant l’Empire. Je ne cesse de me dire que c’était la seule décision sensée et pourtant j’ai l’impression que c’était la pire… Nous avons remonté le temps pour sauver ceux qui étaient morts la première fois et, au lieu d’arranger la situation nous avons causé la destruction de notre village, la mort de nos familles et ceux que nous connaissions et permis à l’Empire d’Abel de poser un pieds sur le territoire de Kuon Teikoku… Je savais que jouer avec le temps n’était pas une bonne idée et pourtant je n’ai rien dit. Comme d’habitude j’ai laissé les autres décider pour moi et voilà où nous en sommes. Si j’avais parlé, si j’avais su trouver les mots, nous aurions peut-être pu éviter ce désastre. J’aurai au moins pu essayer. J’aurai dû essayer...

Je ne m’en suis pas rendu compte immédiatement mais ça y est, j’ai quitté la grotte. L’obscurité est totale, la lune n’est pas visible, drapée dans les nuages, comme si elle ne souhaitait pas m’accorder sa lumière après les évènements que nous avons déclenchés. Je devrais être frigorifié, je n’ai pas pensé à prendre un vêtement chaud et pourtant je ne le ressens pas non plus...

Il est trop tard maintenant. Nous allons devoir vivre avec ce que nous avons fait. La tragédie qui s’est déroulée aujourd’hui aura au moins eu le mérite de me donner enfin un but : je dépècerai cette ordure ailée qui m’a privée de mes sorts ! Avec mes ongles et mes dents s’il le faut ! Mais j’aurai ma vengeance ! Ensuite viendront les autres bâtards de Hérauts ! D’abord Belum, puis Desperandum et leurs semblables ! Je déverserai le feu des enfers sur chacun d’eux jusqu’à ce qu’il n'en reste que des scories ! Et enfin ce sera au tour de leur putain d’Empereur ! Je sacrifierai ma vie pour cela, je réduirait ce pays en cendre sans une hésitation si cela peut m’approcher de ce but ! J’en fais le serment : je tuerai Maximilian Barbados de mes propre mains !

J’atteins enfin le chemin à flanc de montagne. Au loin je peux voir les éclaires en provenance de la vallée foudroyée. Cet endroit sera aussi bien qu’un autre.

“Kastsurugi ! Montres-toi régicide !”

Je ne reconnais pas ma propre voix, l'écho qui me reviens me semble totalement étranger, presque inhumain mais je n’y prête aucune attention. Des engelures commencent à se former sur mes mains déjà brûlées mais je ne le ressens pas.

“Je sais que tu ne dois pas être loin ! Tu dois bien garder un oeil sur ta descendance ! As-tu apprécié le spectacle de la déchéance de ta lignée ?! Allé, viens à moi ! Tes yeux n’ont été d’aucune utilité aujourd’hui ! A quoi peuvent-ils bien servir lorsqu’aucune magie n’est possible ! Tu dois bien avoir d’autres tours dans ta manche ! Viens et prends ce qu’il te plaira, n’importe quel organe, n’importe quel membre mais donne moi le moyen de me battre ! De faire payer l’Empereur Barbados et ses suppôts !”

Je l’attendrais aussi longtemps qu’il faudra. Les larmes qui coulent de mes yeux gèlent avant même de quitter mes joues. Mon cœur me fait mal, c’est la seule chose que je ressens.

Katsurugi se montra face à la prière de son jeune héritier:
"Je suppose que cette colère que je ressens m'est adressée jeune Jun. Que veux tu de moi encore ? "

L’apparition soudaine de Katsurugi me fait tout d’abord tressaillir.

“Tu es donc venu... Je ne pensais pas pouvoir te tirer hors du Samsara aussi facilement. Tu dois déjà savoir ce que nous avons fait ce soir. Tu dois bien te douter de ce que j’attends de toi…”

Je me reprend et fais un pas vers mon ancêtre. J’ai imaginé cette conversation des dizaines de fois depuis que j’ai reçu le Sekigan : comment demander à mon aïeul, cet être qui transcende le temps et l’espace, de partager avec moi une partie de son savoir afin de faire de moi un meilleur combattant. En cet instant ce n’est malheureusement pas ce que je m'apprête à lui demander… La colère et la frustration sont bien trop fortes, impossible de leur résister.

“Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, dis moi : comment tuer un Empereur ? Je ne peux rêver meilleur professeur sur ce sujet d’après ce que l’on m’a dit.” Puis d’ajouter d’un ton nonchalant, après m’être retourné vers le vide : “Mais non, suis-je bête… Celui que tu as tué n’avait certainement rien de comparable avec Maximilian Barbados ! J’ai bien l’impression que nos Empereurs ne jouent pas dans la même catégorie que lui. Si j’en juge sur pièce, ce sont des faibles plus doués pour les intrigues de palais que pour la Guerre. Kuon Teikoku ne serait pas dans une situation aussi précaire sinon. Qu’avait d’ailleurs bien pu faire le tien pour que tu décides ainsi de souiller ton honneur et celui de ton clan en versant son sang ? N’avait il plus de cible à désigner à son chien ? Plus de massacre à te faire commettre ? Peut-être t’avait il adressé la parole trop sèchement ? Ou bien avait il renversé sa coupe de saké sur toi ? Je suis bien certain en tout cas que son crime devait être odieux !”

Ces mots sont sortis tout seuls, comme animés de leur propre vie. Des mots nés de la culpabilité de n’avoir rien tenté alors que tant d’autres perdaient la vie par notre faute. Il va maintenant falloir que j’en assume les conséquences. L’échange des yeux avait été une expérience plus douloureuse que tout ce que j’avais connu jusqu’à aujourd’hui, mais j’imagine sans peine que ce que je vais subir maintenant, la colère de Katsurugi Goémon, fera passer cette expérience pour une partie de plaisir…

Je me tourne à nouveau vers mon ancêtre dans l’attente de sa sentence, de mon expiation.

Katsurugi ressentait la colère et la frustration du jeune Jun. Il se contente d'un simple silence de plusieurs secondes à l'attention du disciple et abbatit ses mots comme autrefois ses ennemis:
"Cette colère ne te mènera sur aucune voie si ce n'est celle de la mort. Quant à me demander des comptes sur mon histoire et mes choix, je te rappelle que je fus celui convoqué ici à ta demande, quelle ironie que je sois jugé ainsi par un jeune sot qui ne connaît que des parcelles de cette triste période de l'empire."
L'ancêtre s'approcha au plus près de Jun et lui murmura au visage cette simple conclusion :
"Je t'ai fait le don du Sekigan, je ne contrôle ni son pouvoir ni celui qui en use. Tu es donc le seul à blâmer pour ta faiblesse et médiocrité. Votre lâcheté vous a conduit à cette situation et vous maudissez vos ailleux pour votre faiblesse... c'est triste et pathétique ne trouves tu pas ?"

Ses paroles me font l’effet d’une gifle. Toutes les émotions qui bouillonnaient en moi, depuis notre retour, s’évanouirent en un instant ne laissant place qu’à la seule honte. Je n’ose plus regarder Katsurugi dans les yeux mais une part de moi s’interdit de détourner le regard en un dernier acte de défis. Cet instant semble s’étirer une éternité, je me demande à quel moment mon ancêtre va décider s’il doit me tuer pour mon impudence ou disparaître à tout jamais et me laisser à mon apitoiement. Cet instant s’efface en un battement de cœur. Je tombe à genoux, la tête basse.

“Tu as raison, je te demande pardon. C’est bien moi qui t’ai fait venir ici car je n’ai personne d’autre vers qui me tourner. J’ai projeté mes frustrations sur toi car je ne voulais pas risquer de le faire sur mes compagnons.”

Je déglutis : ces mots sont difficile à faire sortir, mais ils doivent être prononcés comme le venin doit être extirpé d’une morsure de serpent. Je me sens las, nauséeux, minable...

“Quand Kagomé m’a proposé de passer mes nerf sur elle plutôt que de jeter mes flammes dans les eaux du lac, ça m’a brisé le cœur. Je me suis demandé si mes amis me voyaient comme quelqu’un capable de les blesser sur un simple coup de tête, uniquement pour me sentir mieux, et ça m’a effrayé… Finalement je dois être ce genre de personne, vu le traitement que je viens de te faire subir…” Je m’abaisse d’avantage, jusqu’à ce que mon front touche le sol enneigé : “Pour cela je te présente mes plus sincères excuses. Je comprendrai parfaitement que tu ne veuilles pas en entendre d’avantage…”

Katsurugi jaugea Jun un instant d'un regard sans émotions:

"Un guerrier digne de ce nom doit savoir équilibrer ses instants. La voie du sabre et celles de l'exigence. Il s'agit de trouver la paix intérieure, pour se concentrer sur l'instant présent. Comprendre son adversaire mieux qu'il ne se comprend lui même et déchaîner son assaut quand l'instant est propice. Il te manque ces choses... te l'enseigner sera peut être le travail d'une vie."

Katsurugi recula d'un simple pas et sa detourna de cette vision pathétique:

"Un guerrier agit en connaissance de cause. Il doit être digne en tout instant et prompt à agir et réagir. La plus grande victoire c'est de ne jamais être à genoux devant personne et quand la force ne suffit plus c'est l'ingéniosité qui prend le dessus."

L'ailleul fini par reculer d'avantages:

"Quand tu auras trouver une partie de cette force peut être seras-tu plus digne du nom que tu portes."

C’est Père et non Katsurugi que je vois prononcer ces paroles. Les heures passées à m'entraîner avec lui me reviennent toutes d.un bloc en mémoire, me frappant avec la force d’une charge de taureau. Je met de côté ce sentiment : je dois me réapproprier ses enseignements, mais pleurer les disparus est un luxe que je ne peux pas me permettre pour le moment.

“Mon père partageait une philosophie similaire à la tienne. Il a essayé de nous l’inculquer, à mon frère et moi. Je pensais l’avoir faite mienne mais les évènements récents prouvent le contraire… Je vais avoir du pain sur la planche.”

Je me redresse lentement. Le calme est enfin revenu en moi.

“Je garderai à l’esprit tes paroles et je t’en remercie. Je ne sais pas si je pourrai un jour me montrer digne de mon nom, je ne sais même pas si j’ai encore le droit de porter celui-ci, mais je tâcherai malgré tout de trouver la force nécessaire. J’en aurai besoin pour accomplir le Jun Rei que j’ai débuté avec mes compagnons. J’en aurai besoin si je souhaite mener à bien une vengeance qui devra être froide, méthodique et mûrement réfléchie.“

Katsurugi ne trahi pas la moindre émotion à l'encontre de son descendant mais il ne pouvait le laisser ainsi. Ainsi avant de quitter la plaine enneigée il se permis un dernier conseil :
"La voie que tu comptes suivre jeune Jun est semblable à celle de nombreux jeune guerrier. Mes conseils ne sont pas supposés te donner une envie de vengeance maquillée en une fausse justice. Ils sont donnés afin que tu trouves la voie qui te permettra d'accomplir ton devoir. Les émotions négatives entachent la voie du guerrier, la souille et la couvre de sang inutile bien souvent.
L'ancêtre contempla leva la tête vers le ciel et poursuivi son monologue:
_ J'ai eu l'honneur de combattre pour de nombreuses raisons, et le déshonneur de servir des hommes par obligation alors que je n'avais aucun respect pour leur motivation cela se nomme: le devoir.
Il marqua une longue pose, le regard rivé sur le ciel dans lequel il cherchait ses mots avant de reprendre:
_ Finalement choisir de combattre pour un idéal fut pour moi l'honneur ultime et trouver ma voie fit de moi le guerrier que l'on a reconnu à travers tout Kuon Teikoku jusqu'à faire trembler l'empereur lui même.
Mais la leçon la plus importante que j'ai retenu de mon existence fut celle-ci, car quiconque emprunte la voie de la vengeance doit tout d'abord creuser deux tombes."
C'est sur mes mots que Katsurugi disparu pour retourner au Samsara laissant Jun dans la tempête et dans sa tourmente.

Je ressens finalement l’emprise du froid que j’avais ignorée jusqu’à présent : je suis gelé jusqu’aux os et je ne sens presque plus mes doigts. Je me hâte donc vers la caverne. En y pénétrant, je jette un dernier regard vers l’endroit où mon ancêtre se tenait.

”Je sais bien que ce sera un voyage sans retour. Je n’ai pas la prétention de croire que je survivrai à l’Empereur d’Abel et ses Hérauts. J’en suis conscient et je suis en paix avec cela. Quand bien même, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter à d’autres de porter ce fardeau...”

Pour le moment, la suite du Jun Rei nous attend. Je dois me concentrer là dessus.

Titan… ?

Je ne te demanderai pas de m’excuser pour ce que j’ai fait car cela est juste impardonnable.
Je n’ai pas à te demander ce genre de chose.

En revanche, je te demande humblement de m’aider… s’il te plait.
Ce jour-là, j’ai eu l’impression que mon être avait volé en éclat, que j’avais été brisée et que chacun de ses fragments m’avais lacéré de l’intérieur.
Et…
Ce jour-là, malgré le fait que je pensais être déjà détruite, j’ai senti chaque parcelle de ce qui faisait mon être partir en poussière à chaque pas que je faisais de plus.
Si je continue d’avancer aujourd’hui, c’est pour eux. Bien sûr, pour mes amis mais également pour notre peuple.
Malheureusement, mon état actuel ne peut me mener qu’à des décisions catastrophiques n’est-ce pas ?
Je … quand il m’a ramené à la raison, j’ai compris.
Est-ce que tu peux m’aider s’il te plait ? J’ai besoin de me reconstruire, d’apprendre à être en paix avec moi-même…

Titan entendit la plainte de sa maîtresse et se manifesta.

L'Etre de pierre se dressa face à sa maîtresse de toute sa stature, son ombre masquant même la lune pourtant haute dans le ciel nocturne. Son regard était mêlé de crainte et de tristesse pour celle qu'il avait fait le serment d'accompagner dans ce voyage:
"J'ai vécu de nombreuses vie jeune Daishoji. J'ai connu nombres de tes ancêtres... et tu viens à moi me demander le pardon ?"

Le Titan s'agenouilla pour voir la jeune femme de plus prêt et la fixa sans même ciller:

"Pourquoi ?"

Je ...

Non évidement, ce que je t'ai demandé est inadmissible, je ne peux pas décemment demander d'excuser une telle chose.
Je n'aurais jamais du te demander de faire cela. De tuer des innocents parce que... sans raison...

Je te demande juste ton aide. Il me semble que tu es quelqu'un de sage et de pondéré. Peut-être pourrais tu m'aider à retrouver mon équilibre.

Et j'espère te prouver à terme que ce qui c'est passé n'était qu'une divagation passagère.
Je perd pieds en ce moment, c'est pour çà que sollicite une faveur.

** se prosterne révérencieusement **